la contention G1

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LA
CONTENTION
DEFINITION
La contention est un moyen thérapeutique regroupant l’utilisation de
tous les moyens environnementaux, physiques, techniques ou chimiques
permettant de limiter les capacités de mobilisations d’un individu afin de
le sécuriser ou de le protéger de son environnement (source HAS et
Larousse).
LEGISLATION
Loi du 4 Mars 2002 : relative aux droits des malades et à la qualité du
système de santé :
- Art. L. 1110 - 2. - La personne malade a droit au respect de sa dignité.
- Art. L. 1110 - 5. - Les actes de prévention, d'investigation ou de soins ne
doivent pas, en l'état des connaissances médicales, lui faire courir de
risques disproportionnés par rapport au bénéfice escompté.
Guide d’évaluation et d’amélioration des pratiques de l'HAS de juin 2005,
permet de mieux évaluer le rapport bénéfice et risque des contentions
chez les sujets âgés.
RISQUES
- Syndrome d’immobilisation : contracture, escarre, fausse route,
- Infectieux : apparition notamment pulmonaire par stase bronchique
- Digestifs : constipation liée à l’entrave, à la mobilité qui est facteur influant le transit
mais également incontinente
- Urologiques : incontinence ou au contraire rétention urinaire
- Locomoteur : manque de mobilité
- Traumatiques : augmentation du nombre de chutes graves
- Neurologiques : risque de compression nerveuse
- Dermatologiques : escarre, macération, ...
- Cardiovasculaires : troubles de la circulation
- Physiologiques : trouble de l’alimentation
- Psychiques : apparition ou aggravation d’une confusion ou d’une agitation
- Chimiques : somnolence, trouble de la marche
INDICATIONS
Les indications retenues pour la contention sont au nombre de deux :
- les états d’agitation et de confusion avec auto ou hétéro agressivité.
- les situations ou le patient par son état clinique se met en danger en
déambulant de manière excessive ou précaire et ayant un risque de
chute.
Ce sont les deux seules situations qui peuvent entraîner un
questionnement professionnel d’une équipe pluridisciplinaire sur la mise
en œuvre ou non de mesures de contention.
Sans oublier la prescription médicale nécessaire.
INDICATIONS
L’HAS a établi 10 critères pour assurer la qualité de l’utilisation de
contention :
Critère 1 : Prescription médicale, aucun moyen de contention ne peut être mis en place
sans l’aval d’un médecin.
Critère 2 : Evaluation en équipe pluridisciplinaire du rapport
Critère 3 : Surveillance programmée et retranscrite dans le dossier
Critère 4 : Information donnée à la personne et à ses proches
Critère 5 : Matériel approprié garantissant confort et sécurité
Critère 6 : Préservation intimité et dignité
Critère 7 : Contention levée le plus souvent possible
Critère 8 : Proposition d’activités assurant le confort psychologique
Critère 9 : L’état de santé et les conséquences de la contention sont évalués au moins
toutes les 24 h.
Critère 10 : La contention est reconduite par prescription médicale motivée toutes les
24h.
CONTRE INDICATIONS
Les contres indications générales à la mise en place de contention sont
les suivantes :
- Insuffisance cardiaque
- état infectieux,
- trouble de la thermorégulation
- trouble métabolique
- atteinte orthopédique
- neurologique, liées aux traitements utilisés
Il est important d’avoir à l ’esprit ces contre-indications et de les adapter
bien sûr en fonction de la mesure de contention choisie.
LES TYPES DE MATERIEL
Contentions physique :
- Attache cheville
- Gilets et sangles thoraciques
- Barrière de lit
- Tout matériel détourné de son usage (draps, vêtements)
Contention indirect :
- au fauteuil : adaptable
- au lit : lit contre le mur , pyjama une pièce à fermeture éclair
Contentions architecturales :
- Caméras de surveillance
- Bracelets de géolocalisation (bracelets anti-fugue)
Autres types de contentions :
- Contentions chimiques (médicaments sédatifs tranquillisants)
- Contentions psychologiques (ordres données à la personne)
SURVEILLANCE
La contention ne réduit en rien le temps de présence auprès du
patient, mais elle altère ses besoins fondamentaux (se mouvoir
seul, éliminer, être propre et protéger ses téguments, boire et
manger, ...)
Il est donc important de mettre en place une surveillance adaptée :
- Surveillance du pli cutané, sécheresse des muqueuses, sensation
de soif (hydratation)
- Surveillance de l’altération de l’état cutané (risque d’escarre)
- Surveillance de l’élimination (proposer d’aller aux toilettes ou le
bassin)
-Surveillance de l’état psychologique (troubles du comportement,
agitation)
- Etc ...
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