Résumé La glande de Harder (GH) est présente dans l’orbite oculaire de la plupart des vertébrés terrestres et montre une morpho-anatomie variable selon les espèces. Sa fonction principale est la lubrification de l’œil. Cependant, des rôles divers lui ont été attribués tels que : site de réponse immunitaire, implication dans l’osmorégulation et la thermorégulation. Notre travail a porté sur l’étude morpho-fonctionnelle de la GH pour la première fois chez le lézard déserticole Uromastix acanthinurus au printemps période de son activité physiologique. La GH est un organe accolé au globe oculaire allant de la partie antérieure du côté nasal vers la partie postérieure de l’œil. Sa partie antérieure est large et sa partie postérieure a la forme d’une languette. L’étude histologique montre que la GH est tubuloacineuse. Au niveau de la région postérieure, les unités sécrétrices sont tubuleuses à lumière large. Leur épithélium simple formé par des cellules prismatiques, à noyau arrondi basal, cytoplasme riche en granules de produit de sécrétion. L’analyse ultrastructurale révèle la présence de deux types de granules, des granules peu dense comportant un corps dense localisé à la périphérie et des granules denses comportant trois structures dont la densité aux électrons est différente. L’ultrastructure de ces cellules a révélée des caractéristiques cytologiques d’activité intense. La région antérieure comporte des unités sécrétrices tubuloacineuses à lumière réduite, cellules épithéliales prismatiques à noyau central. Leur cytoplasme est riche en granules de produit de sécrétion dense. Dans la lumière glandulaire de la partie postérieure, la présence des structures globulaires et granuleuses qui ne sont pas présents au niveau antérieur. La présence d’un pigment vert au niveau des deux parties de la glande. La GH présente dans la région postérieure un canal intra-glandulaire plus ou moins ramifié et au niveau de la région antérieure un canal intra-glandulaire rectiligne. Le tissu interstitiel comporte des cellules myoépithéliales qui tapissent la surface basale des cellules épithéliales, des érythrocytes, des fibroblastes, des vaisseaux sanguins, fibres de collagènes, mélanocytes, des mastocytes, et des plasmocytes. D’après nos résultats il apparaît que cet organe interviendrait dans les mécanismes adaptatifs au milieu aride de ce lézard qui contribue au maintien de la biodiversité. Mots clé : Glande de Harder ; Structure ; Ultrastructure ; Lézard déserticole ; Uromastix acanthinurus.