08/10/2015 HERMET Laure L2 CR : Juliette Phélip TSSIBS

publicité
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
08/10/2015
HERMET Laure L2
CR : Juliette Phélip
TSSIBS
Pierre BONGRAND
12 pages
Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
Plan
Introduction
A. Définition, description et cinétique
I. Définition et caractérisation
II. Distribution tissulaire et maturation
III. Activation des phagocytes mononucléés
B. Les fonctions des cellules myéloïdes
I. Migration (interaction avec l'endothélium, chimiotactisme)
II. Phagocytose
III. Présentation de l'antigène
IV. Libération de facteurs biologiquement actifs
V. Cytotoxicité
VI. Phagocytes mononucléés et athérosclérose
VII. Fonction ostéoclastique
Pour approfondir ses connaissance :
– Traité d'immunobiologie de Janeway
– Bach & Chatenoud
L'examen se constitue de 20 QCM
[email protected]
Introduction
Les cellules myéloïdes sont très importantes pour le système immunitaire
Le système immunitaire joue un rôle important dans la plupart des pathologies :
– les infections : si un enfant naît avec une infection il risque de mourir dans les heures qui suivent.
L'homme est un milieu de culture pour les agents infectieux notamment les bactéries.
CR : il n'existe qu'un seul moyen d'éradiquer les infections : la vaccination (ex : la variole). Sans
système immunitaire les antibiotiques ne sont pas vraiment efficaces.
– la maladie cardiovasculaire : le système immunitaire joue un rôle important.
exemple : l'athérosclérose est une maladie inflammatoire (interaction avec les vaisseaux, la réaction
inflammatoire va entraîner des altérations), les déchet sur les parois des vaisseaux attirent les cellules de
l'immunité qui doivent les éliminer, seulement ce travail peut être mal fait.
– les allergies : C'est un excès d'activité du système immunitaire, on assiste à une augmentation de
l'incidence allergique (30%), elles sont très liées à l'environnement (exemple de la réunification de
l'Allemagne : des procédés sont devenues communs entre les deux Allemagnes et on a vu apparaître une
augmentation des allergies des deux côtés).
– les maladies auto-immunes : quand le système immunitaire attaque les cellules de l'organisme.
1/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
–
–
–
ex : le diabète insulinodépendant, le système immunitaire détruit le pancréas et donc l'insuline
la thyroïdite
les transplantations : thérapeutique efficace et est essentielle, problème de compatibilité.
les biomatériaux : lentille cornéenne, cathéter, prothèses dentaires, prothèses articulaires (2 accidents à
éviter : infection ou inflammation stérile qui provoque une ostéolyse autour de la prothèse par exemple).
les cancers : un des rôles du système immunitaire serait de détruire les cellules tumorales, elles peuvent
être considérées comme des cellules étrangères. Il existe beaucoup de pistes de thérapie anti-cancereuse.
Dans tous les domaines de la pathologie, il y a une nécessité de comprendre le système immunitaire.
Le système immunitaire repose sur deux grands mécanismes :
– l'immunité innée : codée génétiquement et indépendante de l'histoire des individus. Elle est mise en
place surtout dans les premiers jours, pour laisser le temps à l'immunité adaptative de se mettre en jeu.
– l'immunité adaptative ou spécifique : apparue plus tard dans l'évolution, elle est acquise à la suite d'un
épisode de la vie d'un individu (infection, vaccin) et pourra de manière sélective détruite les agents
infectieux sans causer trop de dommages alentours.
Les cellules myéloïdes sont impliquées dans les deux mécanismes.
A. Définition, description et cinétique
I. Généralité - Histoire
Historiquement le système réticulo-endothéliale a été identifié par Ashoff à partir d'une expérience. On
injectait à des animaux du carbone colloïdales (encre de chine), et on s’apercevait qu'il était stocké par
différentes cellules de l'organisme. Mais ce système regroupe des cellules avec des fonctions et origines
différentes.
Donc dans les années 70 on a défini le système des phagocytes mononucléés et parmi les cellules phagocytaires
dites professionnelles il y a d'une part les polynucléaires et les mononucléés.
Trois populations à distinguer :
– les polynucléaires (granulocytes) : aspect morphologique = noyau multinucléé, on les appelle
granulocytes car ils ont des granulations particulières. Ils ont une fonction essentielle qui est la
phagocytose : élimination des agents infectieux. Les granulocytes ont une durée de vie courte et on les
retrouve dans le sang.
– les phagocytes mononuclées : population de cellule phagocytaire avec un noyau différent des
granulocytes, ces cellules ont beaucoup de fonctions et vivent plus longtemps. Elles doivent être
activées pour phagocyter.
– les cellules dendritiques : de découverte plus récente elles sont largement associées aux phagocytes
mononucléés.
Leur fonction essentielle est la stimulation de l'immunité adaptative.
Parmi les cellules dendritiques, toutes ne sont pas qualifiés de cellules myeloïdes.
Comment définir/reconnaître une population cellulaire ?
On peut prendre des cellules et les colorer afin de les observer par la suite
Morphologie : examen morphologique à la base de la définition.
La plus simple, c'est la technique de base en hématologie.
Cytochimie : définir les cellules par une population d'enzymes en mettant en évidence des groupes de protéines
ou des enzymes particulières dans les différents types cellulaires.
2/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
Elle est surtout utilisé par les immunologistes, plus précis mais plus difficile à mettre en évidence.
Exemple : phagocytose → cellules phagocytaires, adhésion, présentation. Les cellules se remplissent de microsphères de latex, observables au microscope.
Marqueur antigénique : On définit les cellules par les antigènes de membrane, technique d'identification des
marqueurs immunologiques reconnus par des Anticorps avec cytométrie de flux. On peut ainsi définir la
population par un ensemble de marqueurs.
Procédé permettant de produire de grande quantité d'anticorps monoclonaux. On a définit des classes de
différenciation (CD) d'anticorps reconnaissant les mêmes cellules, on
parle de rationalisation de la nomenclature
Technique également utilisé par les immunologistes.
Le transcriptome : définir les cellules par l'ensemble de leurs gènes. On
met en évidence l'activation de tous les gènes, moyen d'étudier la
population cellulaire. Actuellement c'est un stade où la biologie a trop de
données et ne sait pas quoi en faire.
La cytométrie de flux : c'est un outil important accessible en routine que l'on utilise en laboratoire
Principe : Cela permet d'analyser les cellules une par une
On prend les cellules, on les marque ensuite par fluorescence (on les couple par génie génétique avec des GFP
par exemple) et en les éclairant, elles vont restituer la lumière.
On fait passer les cellules dans un gel liquide, on crée un écoulement liquide de très faible dimension, les
cellules passent une par une au travers du faisceau du laser (qui permet de fournir une lumière bien dirigée et
une longueur d'onde bien définie).
Une partie de la lumière va être diffuser par la cellule et donc changer de direction (diffusion à petit angle ou à
grand angle). Si on a plusieurs anticorps, il y aura plusieurs couleurs.
On mesure la diffusion de la lumière (détournement de la lumière) : une partie va être transformée en une
lumière de longueur d'onde différente (fluorescence) grâce à cela on peut étudier des molécules seules.
3/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
On a des filtres réfléchissant certaines couleurs
Classiquement le principe de base c'est une fois que les cellules sont passées on les marque avec des anticorps
fluorescents et chaque fois qu'une cellule passe on regarde la diffusion de la lumière qui permet de différencier
des cellules. Plus la cellule est grosse plus elle diffuse, et quand une cellule contient beaucoup de granules elle
diffuse plus car il y a beaucoup de changement d'indice de réfraction, donc on mesure les petits angles de
réfraction pour la taille et les grands angles pour les granulations .
La diffusion de la lumière aux petits angles donne essentiellement la taille de la cellule. La diffusion de grands
angles représente la granularité. Rien qu'avec ces deux paramètres, on peut identifier nos trois populations de
cellules.
Les marqueurs sont appelés des CD :
– CD14 : relativement spécifique des phagocytes, intervient dans la reconnaissance innée des
lipopolysaccharides (LPS), reconnait des bactéries.
– CD16 – 32 – 64 : récepteur des immunoglobulines, sert à faciliter la phagocytose.
– CD11/CD18 : intégrines, molécules inconstantes, hétérodymères : deux chaînes α et β
L'analyse en composant principaux (PCA): procédé abstrait permettant de traiter des données
multidimensionnelles
Une cellule est un point dans un espace à plusieurs dimensions. Pour traiter ses données, on a l'analyse en
composants principaux, on va essayer de définir des combinaisons de paramètres qui sont très informatives.
En prenant 2 composants principaux (un composant est une combinaison de paramètres), on va pouvoir
déterminer les différentes populations des cellules qui se sont bien différenciées. Cette analyse est permise
grâce aux cytomètres de flux mais le problème est de comprendre ce que l'on fait, souvent les calculs reposent
sur des hypothèses arbitraires.
4/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
II. Distribution tissulaire et maturation
Une fois que l'on a définit une population de cellules et que l'on sait la reconnaître, on va essayer de la suivre.
➢ Les granulocytes sont des effecteurs à vie courte, essentiellement dans le sang donc vivent quelques
jours et disparaissent, en cas d'infection ils peuvent passer dans les tissus.
➢ Les phagocytes mononucléés : naissent dans la moelle osseuse, ils sont sous forme de monocytes dans
le sang puis passent dans les tissus où ils vont se différencier en fonction de l'environnement, avec des
caractéristiques différentes, et peuvent y vivre plusieurs mois.
- cellule Kupffer dans le foie
- hischiocytes dans le tissu conjonctif
- ostéoclastes dans le tissu osseux
- macrophages dans la cavité pleurale, péritonéal et péricardique
- microglies dans le tissu nerveux
➢ Les cellules dendritiques périphériques sont très phagocytaires et immatures (ex des cellules de
Langerhans), elles se mettent en mouvement après ingestion de l'agent puis se différencient, deviennent
moins phagocytaires, plus mobile et vont rencontrer les lymphocytes dans les ganglions => c'est le cycle
dendritique
→ immunité adaptative
Régulation de ce cycle avec des facteurs de croissances tel que :
- MCSF (favorise la formation de colonies de cellules monocytaires),
- GCSF (stimule la formation de colonies de granulocytes),
- GMCSF (permet la synthèse de colonies mixtes) , MultiCSF appelé aussi interleukine3 IL3 (suivant
les personnes qui les ont étudiés les molécules ont pu avoir des noms différents, car fonctions multiples)
Certaines cellules de moelle osseuse sont capables, en présence de facteurs CSF, de donner des colonies de
cellules en culture.
III. Activation des Phagocytes mononucléés
Ce sont des cellules de grande plasticité (difficile a étudier) car elles peuvent passer d'un état à un autre, on
parlera d'état d'activation.
Un macrophage résident, pas très actif, est au repos dans les tissus. A la suite d'une activation ou irritation, on
a des macrophages induits mais ils n'ont pas toutes les capacités de digestion utiles que l'on peut attendre.
Exemple : maladie de la tuberculose. Les macrophages sont capables de digérer les micro bactéries
Un agent infectieux peut résister à la phagocytose ou alors il va rentrer dans les cellules grâce aux cellules
phagocytaires (macrophage qui est un hôte de choix car il vit longtemps et sait faire la phagocytose). Ce qui fait
que l'on guérit ou pas c'est si le macrophage arrive à digérer et détruire ces bactéries.
CR : Un agent infectieux qui envahit un organisme a 2 stratégies possibles :
– survivre à l’extérieur des cellules, il résiste à la phagocytose
– rentrer dans un phagocyte et s'arranger pour ne pas être digéré (Il lui faudrait alors choisir un
macrophage qui va vivre longtemps, et qui a une phagocytose efficace. Au contraire choisir un
granulocyte ne serait pas la bonne solution puisque qu'il ne vit que quelques jours.)
Un macrophage complètement activé est capable de totalement détruire les agents infectieux.
La digestion dépend de l'activation du macrophage qui est donc essentielle.
5/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
2 modes d'action différents :
→ fabriquer surtout des anticorps : réponse humorale
→ activation de la phagocytose : réponse cellulaire
Si on ne réagit pas bien à un antigène et que l'on n'active pas la bonne réponse, l'approche thérapeutique est
de rediriger la réponse immunitaire.
TH1 : LT qui stimule la réponse cellulaire
TH2 : LT qui stimule la réponse humorale
Plus récemment à partir de ce concept est venue cette notion :
Un macrophage peut s'activer selon deux voies différentes (adaptation au type d'infection)
– voie M1 (digère bien) ne phagocyte pas de manière très active mais on y retrouve beaucoup d'enzymes.
– voie M2 (phagocyte bien) Beaucoup de récepteurs pour phagocyter
Le macrophage a 3 programmes :
– destruction
– reconstruction
– Stimulation des LT
Comment le monocyte choisit de s'activer ?
Il fait la synthèse de plusieurs signaux :
– Signaux produits par des lymphocytes, avec des molécules particulières (ex : interferon γ → voie M1)
– capable de reconnaître des structures étrangères grâce à des récepteurs TLR. Les structures étrangères
PAMP et DAMP sont associées à des agents pathogènes et ne sont pas retrouvés dans l'organisme à
l'état normal.
– signaux de danger libérés par des cellules endommagées
– aussi les scavenger receptors ou récepteurs éboueurs qui jouent un rôle dans l'athérosclérose en
reconnaissant les lipides dénaturés.
Toutes les fonctions du phagocytes ne sont pas réalisées en même temps, ils sont activés de différentes
manières.
B. Les fonctions des cellules myéloïdes
I. Migration des leucocytes
La réaction inflammatoire est ubiquitaire et initiée par la traversée des parois endothéliales par les leucocytes.
Elle s'associe à la mise en jeu du système immunitaire.
Pour que les leucocytes s'attachent aux parois des vaisseaux, étape essentielle de la réaction inflammation, il
faut qu'ils aient des molécules d'adhésion → interaction avec l'endothélium
6/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
5 grandes famille de molécules d'adhésion :
–
les sélectines (découvertes tardivement, les plus simples) sont des molécules longues, elles permettent
l'accrochage, aux parois des vaisseaux, des leucocytes qui passent à toute vitesse. Ainsi appelées car
leur extrémité porte un groupement lectine (molécule qui fixe des sucres).
On connaît trois types de sélectines :
• P-selectine dans les plaquettes et les cellules endothéliales. Son ligand principal est PSGL1.
• L-selectine sur les leucocytes
• E-selectine sur les cellules endothéliales
Les leucocytes peuvent s'accrocher car les cellules endothéliales stimulées se mettent à exprimer des
sélectines qui accrochent les leucocytes par les mucines (ligand, écouvillon=grande tige peptidique
maintenue allongée car elles sont hérissées de sucre).
Elles sont très grandes : 40 nanomètres de longueur
–
les intégrines qui font parties intégrantes de la membrane (transmembranaires), ce sont des hétéro
dimères.
Elles sont formées de chaînes α et β.
18 types de chaines, 24 combinaisons possibles.
Les 3 grandes familles classées en fonction de leur chaîne β :
Les intégrines β1 reconnaissant les récepteurs de la matrice extracellulaire (laminine, fibronectine)
Les intégrines β2 qui sont leucocytaires et la plus connue est LFA1 = molécule d'adhésion. Une autre
est MAC1
Les intégrines β3 qui interviennent dans la matrice extracellulaire et la cicatrisation
Les ligands des intégrines leucocytaires sont souvent des molécules appartenant à la superfamille des
immunoglobulines.
–
Les immunoglobulines, les CAM.
Les protéines sont faites d'un certain nombre de domaines (= structure remarquable trouvée dans des
protéines qui ont une certaine fonction, une certaine autonomie et une stabilité).
Au cours de l'évolution il y a apparition des domaines dans les protéines. Le domaine Ig est retrouvé
dans des molécules d'adhésion dont ICAM (molécule ubiquitaire) qui lie l'intégrine LFA1.
Les anticorps par exemple sont fait à partir de ces immunoglobulines, tout comme certaines molécules
d'adhésion
–
les cadhérines : molécules homotypiques (la molécule est son propre ligand)
7/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
Interaction leucocyte-endothélium et inflammation
Les leucocytes passent dans le sang à grande vitesse (au moins 1mm/seconde).
Si on introduit un stimulus inflammatoire dans un vaisseaux sanguins, on voit apparaître des leucocytes
avançant moins vite, c'est un phénomène appelé rolling. Les leucocytes sont accrochés aux vaisseaux et
forment des liaisons et des ruptures de liaisons dues à des sélectines. Voilà comment se déclenche la réaction
inflammatoire.
Les leucocytes sont maintenus et des molécules activatrices, les molécules chimiokines qu'ils n'auraient pas vu
à grande vitesse sont libérées et donc il y a activation des intégrines. Les intégrines sont souvent inactives et ont
donc besoin d'être activées. Elles s'accrochent ainsi à leur ligand, LFA1 va pouvoir s'attacher à ICAM. Le
leucocyte va s'arrêter puis ramper sur les parois pour trouver le bon endroit pour traverser, vers une jonction.
Particularités fonctionnelles des différentes molécules d'adhésion
En condition de flux, les neutrophiles :
– roulent sur les molécules de P-sélectines
– n'interagissent pas avec ICAM-1
En condition statique, les neutrophiles :
– se fixent fortement à ICAM-1 (arrêt définitif)
– ne consolident pas leur interaction avec la P-sélectine
Ces expériences mettent en évidence la diversité fonctionnelle des molécules d'adhésion et conduisent à
rechercher de nouveaux paramètres pour décrire les interactions moléculaires, non seulement les constantes
cinétiques, mais encore la résistance mécanique.
CR : il peut exister des déficits : LAD (déficit d’adhésion leucocytaire)
LAD 1 : Défaut d'expression de LFA1 : hyperleucocytose car les leucocytes ne peuvent pas sortir du sang,
infection importantes
LAD 2 : déficit de formation des sucres sur les selectines
LAD 3 : déficit de fonction de LFA1
Chimiotactisme
Une fois que la traversée a été réalisée, il faut se diriger vers l'infection.
Les leucocytes sont capables de détecter un gradient de concentration de substances dites chimiotactiques et de
se diriger vers la source, on parle de chimiotactisme positif.
8/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
Les substances chimiotactiques sont :
– les protéines des bactéries qui commencent par du formyl méthionine (eucaryote méthionine) les
phagocytes ont des séquences qui reconnaissent la formyl méthionine (FMF)
La formyl méthionine attire les phagocytes.
Ils peuvent aussi avoir des recepteurs de FMLP formyl methionine Leucine phenilaline (P pour
phenilaline car c'est l'ancienne nomenclature)
– les anticorps activent les constituants du complément en se fixant sur les bactéries, ils produisent des
fragments du complément qui activent les phagocytes
– les chimiokines, molécules reconnues par les leucocytes.
– Produits de sécrétion de phagocytes
Au laboratoire deux techniques d'étude de chimiotactisme :
➔ La chambre de Boyden
on sépare deux chambres par un filtre. Dans le compartiment supérieur on met les leucocytes et dans la
chambre en dessous des facteurs chimiotactiques. Il y a donc un gradient de concentration. Les
leucocytes migrent à travers le filtre, on peut les observer grâce à la coloration.
Migration des PMNs dans un filtre
sans (à gauche) et en présence (à
droite) d’un facteur
chimiotactique
Chambre artisanale
➔ La migration sous agarose : on fait des puits sur la couche d'agarose,
d'un coté on met des substances chimiotactiques et de l'autre les
cellules migratrices (les leucocytes). Au bout d'un certain temps on
peut voir les leucocytes qui ont migré à cause du gradient
Certains déficit immunitaire reposent sur des anomalies de migrations des
leucocytes.
II. Phagocytose
C'est un mécanisme universel, chez l'amibe elle servait à la nutrition.
Dans le cadre du système immunitaire la phagocytose comporte plusieurs étapes :
– migration
– reconnaissance et adhésion. Le phagocyte est armé par toute une série de récepteurs.
ex : récepteur du mannose , PAC 1, récepteur des Immunoglobulines, récepteurs dit éboueurs
9/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
–
ingestion : la membrane va s'étaler sur la particule qui va être englobé dans une vacuole qui est le
phagosome.
– Digestion (étape essentielle)
S'il n'y a pas de digestion, l'infection se développe, elle se fait par plusieurs mécanismes :
– Acidification du phagosome : le pH extracellulaire de 7 passe à un pH acide de 5. Certains agents
sont adaptés au milieu acide, cela dépend de l'agent infectieux et de son mécanisme.
exemples : legionnela pneumophila : responsable de la legionelose, inhibe l'acidification.
leishmania : induisent une acidification du phagosome et survivent dans un milieu
acide, traversent le phagosome et vont dans le cytoplasme.
–
Explosion oxydative : augmentation spectaculaire de la respiration des cellules et libération de
composés oxygénés → production active et rapide de dérivée de l'oxygène (anion superoxyde,
H2O2, chloration, NO et peroxynitrites). On a des dérivés de l'oxygène produits ainsi que des
radicaux.
Dans la granulomatose chronique, ce système ne marche pas, sensibilité importante aux infections.
–
Fusion phagosome-lysosome : Certaines stratégies de survie des bactéries consistent à inhiber cette
fusion.
Exploration de la réponse oxydative
Il s'agit à a fois d'un acteur important de la bactéricidie (conséquences de son déficit) et d'un mécanisme très
étudié du fait de sa simplicité relative :
6 constituants essentiels : gp91, p22 (membranaires, chromosome X), p47 phox (analogue GAP), p67 phox,
p40, petite protéine G (rab1)
Méthodes d'étude :
– stimulation : PMA, fMLP, C5a
– lecture : Réduction du nitrobleu de tétrazolium ; réduction du ferricytochrome C inhibable par la
superoxyde dismutase ; chimiluminescence, oxydation de la dichlorofluorescéine (cytométrie de flux)
Intérêt de la fusion phagosome – lysosome « les granulation des granulocytes »
Quatre populations de granules ont été définies :
– Granules azurophiles ou primaires (MPO(myeloperoxydase), Pr3(proteinase3), défensines,
lysozymes)
– Granules spécifiques ou secondaires (lactoferrine, protéine fixant la vitamine B12, lysozyme)
– Granules gélatinase
– Granules sécrétoires (phosphatase alcaline masquée)
10/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
On peut doser la sécrétion stimulée d'enzymes (nécessité de sensibilisation par la cytochalasine B) ou étudier le
contenu des granules (Western Blot)
Exploration par cytométrie de flux : expression de CD63 après sécrétion du contenu des granules azurophiles
III. Présentation de l'antigène aux lymphocytes T
C'est un mécanisme essentiel pour initier les réponses spécifiques.
Les phagocytes dégradent les bactéries, puis les ré-expriment en partie associées à des molécules du complexe
majeur d'histocompatibilité (CMH) pour les présenter aux lymphocytes. Le lymphocyte reconnaît ainsi le
complexe peptide-CMH et est activé. Les cellules dendritiques lui présentent aussi des signaux : molécules de
co-stimulation.
IV. Libération de facteurs biologiquement actifs
Les cellules phagocytaires libèrent des facteurs qui activent le système immunitaire et déclenchent les réactions
inflammatoires.
Ils attirent les lymphocytes et leur permettent aussi de s'activer. Ils libèrent également des facteurs de
croissance, de coagulation etc
→ ce sont de véritables usines métaboliques
➔ les cytokines et interleukines
–
–
–
–
les cytokines de l'inflammation IL1 IL6 TNFα
les chimiokines qui attirent les leucocytes
les cytokines qui activent la réponse immunitaire
les facteurs de croissance
➔
–
–
–
autres facteurs
Coagulation (facteur tissulaire, activateur du plasminogène)
Régulateurs enzymatiques (a2 macroglobuline, a1 anti-trypsine)
Médiateurs lipidiques de l'inflammation (PAF, prostaglandines, leucotriènes)
V. Cytotoxicité des phagocytes mononucléés
Surtout LT et cellules NK.
Des cellules immunitaires sont capables de détruire une autre cellule sans la phagocyter (si la cellule est trop
grosse par exemple)
– Plusieurs mécanismes de déclenchement (ADCC, CD23, autres récepteurs ?)
– Plusieurs mécanismes effecteurs:
• Dérivés réactifs de l'oxygène
• Facteurs inducteurs de l'apoptose (TNFa, TRAIL)
• Protéase
VI. Métabolisme des lipides et athérosclérose (maladie inflammatoire)
Les phagocytes envahissent les cellules endothéliales.
11/12
TSSIBS – Différenciation et fonctions immunitaires des cellules myéloïdes
VII. Résorption osseuse : les ostéoclastes
Pour préserver l'homéostasie, les ostéoclastes rongent l'os et les ostéoplastes les sécrètent.
L'ostéoporose peut être dû à un hyperactivité des ostéoclastes. Il peut y avoir la situation inverse mais c'est plus
rare.
Petite dédicace à Juliette du CR, à ma co-stagiaire Béran, et bien sûr à ma petite SF préférée et son tirebouchon ;)
12/12
Téléchargement