MEMBRES DU BUREAU Président : Jean-­‐Claude Ferrandez (84) [email protected] Secrétaire : Agnès Bourassin (91) 06 82 95 94 24 [email protected] Trésorière : Claude Philbert (78) [email protected] Valérie Bughin (75) [email protected] Corinne FRICHE (54) [email protected] Sophie Serrano-­‐Riffard (42) [email protected] Jean-­‐Christophe Biffaud (75) jean-­‐[email protected] Pierre-­‐Henri Ganchou ( 94) [email protected] Bulletin Juin 3013 Association Française des M asseurs-Kinésithérapeutes pour la Recherche et le Traitem ent des atteintes lym phoveineuses. N°37 Nouvelles de notre association et de ses travaux. Tout d’abord, le dernier congrès de novembre nous a permis de recueillir plus de 200 questionnaires utilisables sur la réalisation du traitement des lymphoedèmes, en libéral. L’analyse statistique est en cours et fera l’objet d’une nouvelle publication originale de l’AKTL. Notre dernière réunion scientifique s’est tenue à Paris le 26 avril dernier. Le thème abordé est d’actualité puisqu’ il s’agissait de l’Activité Physique Adaptée de Rééducation (APAR). Deux communications se sont enchainées présentant successivement, les bases théoriques de cette activité de rééducation après cancer, ainsi que sa réalisation en institution. Cette présentation a été faite par Joëlle Duret , kinésithérapeute à Avignon. Un certain nombre de résultats mis en évidence par des études ont été rappelés. Dans un deuxième temps Sophie Serrano Riffard , de Champdieu-Montbrison, a présenté la mise en place et la transposition de cette activité institutionnelle en cabinet libéral. Le compte rendu complet sera bientôt sur notre site. On retiendra que : L’activité physique régulière, suffisante, réduit de 25 à 30% le risque de cancer du sein L’activité physique améliore le pronostic des cancers du sein traités L’activité physique améliore la qualité de vie des patientes en cours et après traitement. Stage de Formation Continue Rééducation des oedèmes des Membres Inférieurs Avignon 11 12 13 juillet Avignon Avec la participation de Serge THEYS Prise en charge FIF PL Contact INK 01 44 83 46 71 LU POUR VOUS REALITES COMBIEN DE LYMPHOEDEMES DU MEMBRE SUPERIEUR APRES CANCER DU SEIN Incidence du lymphoedème du bras après cancer du sein: une revue systématique et méta-analyse. Disipio T, Rye S, B Newman, Hayes S. Lancet Oncol. 2013 Mai, 14 (6) :500-15. doi: 10.1016/S1470-2045 (13) 70076-7. Epub 2013 Mar 27. La très prestigieuse revue médicale internationale Le LANCET a publié une très grosse analyse des articles sur l’incidence du lymphoedème du membre supérieur (LMS) après cancer du sein. Cet article publié en mai 2013 est le plus récent et le plus complet sur le sujet. Les articles décrivant l'incidence du LMS lié au cancer du sein et ses facteurs de risque ont considérablement augmenté et se sont améliorées en qualité au cours de la dernière décennie. Les auteurs ont évalué l'incidence du LMS après le cancer du sein et exploré ses éléments de preuve disponibles pour ses facteurs de risque. Les auteurs ont recherché les articles publiés entre le 1 janv. 2000 et le 30 Juin 2012. Leur méthode d’analyse a intégré les différentes techniques de recherche de ces articles prenant en compte les pays d'origine, les méthodes de diagnostic, le temps écoulé depuis le diagnostic et l'étendue de la chirurgie axillaire. Ils ont évalué les facteurs de risque et les ont recueilli en quatre niveaux de preuve, selon la consistance des résultats, de la qualité et de la quantité d'études. ! 72 études répondaient aux critères d'inclusion pour l'évaluation de l’incidence du lymphœdème, ce qui donne une estimation globale de 16,6% de LMS dans la population générale. L’estimation des LMS était de 21,4% lorsque les données proviennent d'études de cohortes prospectives (30 études). L'incidence du LMS semblait augmenter jusqu'à 2 ans après le diagnostic ou la chirurgie du cancer du sein. Le risque d’apparition était environ quatre fois plus élevé chez les femmes qui ont eu un curage axillaire-ganglionnaire (18 études, 19,9%) qu'elle ne l'était chez celles qui avaient bénéficié d’une technique du nœud-sentinelle (18 études, 5,6%). 29 études répondaient aux critères d'inclusion pour l'évaluation des facteurs de risque. Les facteurs de risque qui ont un fort niveau de preuve sont un acte chirurgical important (curage axillaire, ganglion, grand nombre de ganglions disséqués, mastectomie) et le surpoids ou l’obésité. Les résultats de cette énorme analyse suggèrent que plus d'une femme sur cinq qui survit à un cancer du sein développeront un lymphœdème du membre supérieur. Une meilleure connaissance des facteurs de risque du LMS est nécessaire, ainsi que la mise au point de stratégies de prévention d’apparition et de gestion visant à réduire le handicap de cette affection invalidante et douloureuse. Résumé publié grâce à l’aide de Claude Philbert, Saint Germain en Laye Bulletin AKTL juin 2013 n° 37 2 A Model to Estimate the Risk of Breast Cancer-Related Lymphedema: Combinations of Treatment-Related Factors of the Number of Dissected Axillary Nodes, Adjuvant Chemotherapy, and Radiation Therapy. Kim M, Kim SW, Lee SU, Lee NK, Jung SY, Kim TH, Lee ES, Kang HS, Shin KH. Int J Radiat Oncol Biol Phys. 2013 Mar 28. pii: S0360-3016(13)00200-9. Dans ce travail particulier, les auteurs ont réalisé une étude pour évaluer le risque de lymphoedème du membre supérieur (LMS) lié au cancer du sein: ils ont réalisé la combinaison de facteurs liés au traitement des ganglions axillaires disséqués, à la chimiothérapie adjuvante et la radiothérapie. Le développement du lymphoedème (LMS) est étroitement lié au nombre de nœuds axillaires prélevés (GAx Prèl), à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Dans cette étude, les auteurs ont essayé d’estimer le risque de LMS dû à la combinaison des facteurs liés à ces traitements. 772 patientes souffrants de cancer du sein, ayant subit une intervention chirurgicale avec dissection de ganglions axillaires entre 2004 et 2009 ont été analysées rétrospectivement. 677 patientes ont subit une chimiothérapie adjuvante (CTA) (88%). Parmi les patientes qui ont subi une radiothérapie (n=675), 274 (35%) ont reçu une radiothérapie sus-claviculaire. (RTSClav) Au bout de 5,1 ans, lors d’un suivi intermédiaire (suivi entre 3 et 8,3 années), 127 patientes avaient développé le LMS. L’incidence globale de 5 ans de LMS cumulée est de 17%. Parmi les 127 patientes concernées, le LMS est apparu moins de 2 ans après l’intervention chirurgicale pour 97 patients (76%), et moins de 3 ans pour 115 patients (91%). Des analyses variées ont montré que N-ALN, la chimiothérapie et la radiothérapie sus claviculaire étaient des facteurs de risques indépendants pour le LMS. Le nombre total de facteurs de risque est en corrélation avec la fréquence de LMS. Les patientes sans risque ou avec un seul facteur de risque ont une probabilité significativement plus faible de LMS (3%) sur 5 ans que les patientes avec 2 (19%) ou 3 facteurs de risque (38%; (P <.001). Conclusions : Les facteurs de risque associés au LMS sont le nombre de nœuds prélevés, la chimiothérapie adjuvante et la radiothérapie sus claviculaire. Un modèle utilisant une combinaison de ces facteurs aiderait les médecins à prédire le risque de LMS. NdlR : dans ce travail, les facteurs de risque retrouvés sont bien ceux de l’étude précédente avec en plus la notion d’augmentation du risque quand plusieurs facteurs sont associés. Résumé publié grâce à l’aide de Corinne Friche, Nancy. SPORT ET CANCER DU SEIN Les femmes atteintes d'un lymphoedème secondaire à un cancer du sein peuvent elles porter du poids pendant l'exercice de façon efficace et sans risques ? Is it safe and efficacious for women with lymphedema secondary to breast cancer to lift heavy weights during exercise: a randomised controlled trial. J Cancer Surviv. 2013 Apr 20. Cormie P, Pumpa K, Galvão DA, Turner E, Spry N, Saunders C, Zissiadis Y, Newton RU. Les exercices de résistance semblent présenter un grand potentiel dans la gestion du LMS. Il existe toutefois peu de données sur la prescription de ces exercices. L'idée générale est que, si l'on ne tient pas compte de la relation qu'il existe entre le poids utilisé lors d'exercice de force et l'amplitude des résultats structurels et fonctionnels, les exercices de résistance avec des poids lourds peuvent être contre indiqués. Bulletin AKTL juin 2013 n° 37 3 Aucune étude précédente n'a examiné l'effet de la pratique d'exercice avec des poids variables sur la gestion du LMS. Cette étude a comparé les effets de la pratique d'exercice de résistance avec des poids lourds et des poids légers sur l'étendue du gonflement, la gravité des symptômes, la condition physique et la qualité de vie des patientes porteuses d'un LMS? 62 femmes avec un diagnostic clinique de LMS (différence centimétrique > 5% entre les 2 membres supérieurs) se sont vues prescrire des exercices de résistance avec des poids lourds (n = 22), des poids légers (n=21) et un groupe de contrôle avec entretien normal (n=19). Les participantes de ces groupes expérimentaux ont réalisé un programme d'exercice de résistance d'intensité modérée à haute durant 3 mois. Dans ce programme, la quantité d'exercices réalisés variait de 6 à 10 répétitions maximum (75-85% de la première répétition (1RM)) pour le groupe avec des poids lourds ou 20 à 15 répétitions maximum (55-65% 1RM) pour le groupe avec des poids légers. Les résultats obtenus ont tenu compte de la prise de volume du membre atteint, la gravité des symptômes, la condition physique et la qualité de vie. Résultats : Il n'y a aucune différence entre les groupes concernant la prise de volume du membre atteint et la gravité des symptômes. Le changement de la force musculaire, de l'endurance musculaire et la qualité de la condition physique ont été considérablement augmentés dans les deux groupes poids lourds et poids légers comparé au groupe contrôle (p < 0,040). Le changement de la condition physique a été significativement corrélé au changement de la gravité des symptômes et de la force musculaire. Durant cet essai, il n'y a pas eu d'augmentation de volume des lymphoedemes ni d'autres effets négatifs. Conclusion : les femmes porteuses d'un LMS peuvent porter des poids lourds au cours d'exercices de renforcement musculaire du haut du corps sans craindre de voir le lymphoedeme augmenter ou les symptômes s'aggraver. Conséquences pour les femmes opérées d'un cancer du sein : Les femmes ayant un LMS doivent être informées qu'un programme encadré et adapté de renforcement musculaire du haut du corps est sans risque et peut aider dans la gestion de leur LMS grâce à l'amélioration de la condition physique et de la qualité de vie. Résumé publié grâce à l’aide d’Aline Villeprand, Valence UNE PISTE INATTENDUE L’acupuncture dans le traitement du lymphœdème de membre supérieur Acupuncture in the treatment of upper-limb lymphedema: Results of a pilot study. Cassileth BR, Van Zee KJ, Yeung KS, Coleton MI, Cohen S, Chan YH, Vickers AJ, Sjoberg DD, Hudis CA Cancer. 2013 Apr 10. doi: 10.1002/cncr.28093 Les traitements courants pour un lymphœdème après traitement d’un cancer du sein sont couteux et requièrent une prise en charge suivie. L’expérience clinique et les précédents résultats publiés par les auteurs suggèrent que l’acupuncture est sûre et potentiellement utile. Cette étude, réalisée à New York, évalue la sûreté et la potentielle efficacité de l’acupuncture sur la circonférence du membre supérieur d’une femme avec un llymphœdème. Bulletin AKTL juin 2013 n° 37 4 Des femmes avec un diagnostic clinique de lymphœdème du membre supérieur (LMS) après cancer du sein depuis 0,5-5 ans et avec une circonférence ≥ 2cm plus grande que le bras non atteint ont reçu un traitement d’acupuncture deux fois par semaine pendant 4 semaines. Les circonférences des bras atteints et non atteints ont été mesurées avant et après chaque séance d’acupuncture. La réponse, définie comme réduction de 30 % de différence de circonférence entre les bras atteint/ non atteint, a été évaluée. Des appels mensuels de suivi ont été faits pendant 6 mois pour relater toutes complications et auto-évaluation de l’état du lymphœdème. Parmi 37 patientes inscrites, 33 ont été évaluées ; 4 ont cessé en raison des contraintes de temps. La réduction moyenne de différence de circonférence du bras a été de 0,90 cm (95% Cl, 0.72-1.07 ; P < .0005). Onze patientes (33%) ont montré une réduction de ≥ 30% après le traitement d’acupuncture. 73% des patientes ont reçu tous les traitements ; 21 % ont manqué un traitement, et 1 patiente a manqué 2 traitements. Durant la période de traitement, 14 des 33 patientes ont rapporté des plaintes mineures, légers bleus locaux ou douleur/ picotement. Il n’y a eu aucun événement défavorable sérieux et aucune infection ou exacerbations sévères après 255 sessions de traitements et 6 mois d’entretiens de suivi. L’acupuncture pour LMS apparait sûre et peut réduire la circonférence du bras. Bien que ces résultats attendent la confirmation d’un essai randomisé, l’acupuncture peut être considérée pour des femmes sans d'autres options pour la réduction durable de circonférence. NdlR : Il s’agit d’une «étude pilote qui nécessite bien sûr un approfondissement et un suivi. Résumé publié grâce à l’aide d’Agnès Bourassin, Evry. LU PO U R PO U S RECHERCHE PHYSIOPATHOLOGIQUE Dynamique de la régénération lymphatique et de la configuration d’écoulement de la lymphe après un curage ganglionnaire. Blum KS , Proulx ST , Luciani P , Leroux JC , Detmar M . Breast Cancer Res Treat. 2013 mai; 139 (1) :81-6. doi: 10.1007/s10549-013-2537-7. Epub 2013 Oct 24. Les connaissances sur les mécanismes de régénération de la vascularisation lymphatique après un traumatisme chirurgical sont indispensables pour le développement de stratégies de prévention et de traitement du lymphoedème. Toutefois, on en sait peu sur les altérations de la circulation lymphatique directement après une intervention chirurgicale. Les auteurs ont étudié la fonction lymphatique chez des souris en utilisant l'imagerie par thermographie ou infra-rouge sur une période de 4 semaines après une chirurgie semblable à la biopsie du ganglion sentinelle (BGS) ou curage ganglionnaire (ALND) ; du noeud lymphatique poplité (LN), seul ou avec le coussinet adipeux poplité. Dans la majorité des cas, dans la biopsie du ganglion sentinelle, la chirurgie n'a pas causé de changements dans le drainage lymphatique. En revanche, la dégradation du drainage lymphatique est montrée par l’accumulation de rupture des vaisseaux, reflux dermique et un reflux de la lymphe via les vaisseaux collatéraux après une chirurgie de type curage ganglionnaire. Tous les vaisseaux collatéraux sont drainés vers le nœud lymphatique inguinal. Ces résultats indiquent que la chirurgie moins invasive empêche la décompensation lymphatique. Ils révèlent également le développement et la maturation des vaisseaux lymphatiques collatéraux après une vaste cure chirurgicale, qui dévient la circulation de la lymphe vers un autre nœud lymphatique. Ces résultats pourraient être utiles pour l'élaboration de stratégies visant à prévenir et / ou traiter le lymphoedème post-chirurgical. Résumé publié grâce à Jean-Christophe BIFFAUT, Institut Curie, Paris Bulletin AKTL juin 2013 n° 37 5 LU PO U R PO U S RECHERCHE ANATOMIQUE Où s'accumulent la lymphe et le liquide tissulaire dans le lymphoedème des membres inférieurs causé par une oblitération des collecteurs lymphatiques Where do lymph and tissue fluid accumulate in lymphedema of the lower limbs caused by obliteration of lymphatic collectors ? W.L. Olsewski, P. Jain, G. Ambujam, M. Zaleska, M. Cakala Lymphology 42 (2009) 105115 L'oblitération de troncs collecteurs lymphatiques des membres par un processus infectieux, un traumatisme, une chirurgie oncologique et une irradiation aboutit à une rétention de lymphe et de liquide dans les tissus. Connaître où la lymphe en excès est produite et s'accumule comme liquide tissulaire est indispensable pour une physiothérapie avisée. Jusqu'ici, ces connaissances ont été basées sur l'imagerie lymphoscintigraphique, ultra-sons et IRM. Aucune de ces modalités ne procure d'image distincte de lymphatiques dilatés et de liquide réparti dans les espaces tissulaires du derme, souscutanés et musculaires. Seuls la dissection anatomique et le traitement histologique de biopsies de tissus peuvent démontrer les remaniements du réseau lymphatique et les sites d'accumulation de liquide tissulaire mobile. Nous avons visualisé et calculé le volume de l'espace « liquide tissulaire et de la lymphe » dans la peau et le tissu souscutané du pied, du mollet, et de la cuisse à divers stades de lymphoedème, en utilisant différentes techniques de colorations sur des spécimens obtenus durant des procédures microchirugicales lymphatiques ou des prélèvements tissulaires. Quand les troncs collecteurs étaient oblitérés, la lymphe était présente seulement dans les lymphatiques sous épidermiques, tandis que le fluide tissulaire mobile s'accumulait dans les espaces formés spontanément dans les tissus sous-cutanés, autour des petites veines et dans le fascia musculaire. La déformation du tissu souscutané par le liquide libre conduisait à la formation de canaux interconnectés. Dans les lymphœdèmes obstructifs causés par oblitération de collecteurs, la lymphe est présente principalement dans les lymphatiques sous-épidermiques, et la plupart des fluides tissulaires stagnants s'accumulent dans le derme entre les parois fibreuses et les adipocytes aussi bien au-dessus que en-dessous de l'aponévrose musculaire. Ces observations fournissent des indices utiles pour concevoir des dispositifs pneumatiques et un DLM avisé pour déplacer les liquides tissulaires stagnants vers les régions non œdémateuses Résumé publié grâce à l’aide d’Agnès Bourassin, Evry. Pour trouver un membre de l’AKTL, utilisez le site et la carte de France en lien avec Google Map Bulletin AKTL juin 2013 n° 37 6 M EMBRES INFERIEURS Fréquence et facteurs de risque du lymphoedème du membre inférieur après curage chez les patientes atteintes de tumeurs malignes gynécologiques. Frequency and risk factors of lower limb lymphedema following lymphadenectomy in patients with gynecological malignancies. Graf N, Rufibach K, Schmidt AM, Fehr M, Fink D, Baege AC. Eur J Gynaecol Oncol. 2013;34(1):23-7. Le lymphoedème du membre inférieur est une cause majeure de morbidité chez les patientes atteintes de tumeurs gynécologiques malignes, après traitement par dissection chirurgicale impliquant des ganglions lymphatiques. Le but de cette étude était d'estimer la prévalence de lymphoedème du membre inférieur chez ces patientes et de détecter les facteurs de risque de sa survenue. MATERIELS ET METHODES: Une analyse rétrospective de toutes les patientes ayant subi un curage ganglionnaire dans les cancers gynécologiques nouvellement diagnostiqués à lHôpital Universitaire de Zurich entre 2000 et 2007 a été réalisée. Les données de 313 patientes ont été recueillies. Vingt patientes présentant un œdème pré existant ou des informations manquantes ont été exclues avant l'analyse. Le délai d'apparition pour le lymphoedème du membre inférieur a été estimé en utilisant l'estimateur de KaplanMeier et les facteurs de risque potentiels ont été évalués par un modèle de régression de Cox (modèle à risque proportionnel) RÉSULTATS: L’estimation de la prévalence du lymphoedème du membre inférieur un an après la chirurgie était de 32%, passant à 58% huit ans après la chirurgie. Le délai médian de diagnostic du lymphoedème du membre inférieur était de 5,2 ans. Le nombre de ganglions prélevés était significativement associé avec l’ancienneté du lymphoedème du membre inférieur. Le diagnostic de lymphocèle post-opératoires et les infections locales ont été accompagnés par un risque significativement plus élevé de développement de lymphoedème du membre inférieur. En outre, Le délai d'apparition du lymphoedème du membre inférieur a diminué avec un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé chez la patiente. En revanche, la chimiothérapie et la radiothérapie, l'âge, le nombre de ganglions positifs, le site de curage, et le type de cancer n'ont pas permis d’observer une association avec l'apparition d’un lymphoedème du membre inférieur. Résumé publié grâce à Jean-Christophe BIFFAUT, Institut Curie, Paris Pour vos questions, utilisez le forum de l’AKTL www.aktl.org Bulletin AKTL juin 2013 n° 37 7 DROITS LEGISLATION - DROITS DES PATIENTS Droits des patients Ce paragraphe nous fait un petit rappel sur la réglementation relative aux droits des patients La réglementation est en relation avec la loi n°2002-303 du 4 mars 2006 relative aux droits des patients et à la qualité du système de santé Notre éthique est en relation avec la circulaire du 2 mars 2006 relative aux droits des personnes hospitalisées et comportant une charte de la personne hospitalisée Loi du 22 avril 2005 : loi Léonetti relative aux droits des malades en fin de vie Ce texte cours reprend une partie du mémo certification adressé par le service qualité de l’Institut Sainte Catherine (Avignon) à chacun des membres du personnel. Un certains nombre de points sont transposables dans notre activité professionnelle qu’elle soit libérale ou réalisée en établissement.` Les principaux droits du patient sont : • La liberté de choix (praticien, établissement de santé…) • Le droit à des soins de qualité et à la non discrimination • Le droits à l’information : elle doit être accessible et loyale, permettre au patient de participer au choix thérapeutique • Le consentement aux soins : le patient a le droit d’accepter ou non les traitements ou soins proposés. Il doit donc être informé de façon claire afin qu’il puisse donner son consentement de manière libre et éclairée. En cas de refus, le médecin doit tenter de le convaincre et de l’informer sur les conséquences de son refus. En cas d’incapacité du malade à exprimer son consentement, l’avis de la personne de confiance doit être recueilli. • Le droit au secret médical : il recouvre les informations qui sont confiées par le patient mais aussi ce que le professionnel voit, entend ou comprend. Le respect de l’intimité, de la vie privée et de la dignité : pas d’intrusion dans les affaires personnelles, familiales et intimes du patient ; respect de l’intimité physique durant les soins, les examens. • Le droit à non divulgation de présence : possibilité pour un patient de refuser que sa présence soit divulguée • Le droit à la pris en charge de la douleur : en toutes circonstances, le médecin doit s’efforcer de soulager les souffrances du malade par des moyens appropriés à son état et le soutenir moralement Le site de notre association a été remodelé. Un grand nombre d’articles y sont téléchargeables. Ils sont pour vous Bulletin AKTL juin 2013 n° 37 8