Prise de PA sur un bras atteint de lymphœdème

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Prise de PA sur un bras atteint de lymphœdème
Une patiente soignée pour cancer, déjatteinte de lymphœdème lié aux soins initiaux, revient pour un contrôle
sous anesthésie générale. Les infirmières en SSPI vont prendre la tension sur ce bras (l’autre porte la perfusion)
et créer une complication sérieuse…
Spécialité(s) :
● Paramédical
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MAJ : 30/05/2016
Cas clinique
Lors d’une surveillance post-anesthésique (coloscopie), prise réitérée de la pression artérielle par une infirmière au niveau d’un bras atteint de lymphoedème après chirurgie pour
cancer du sein. Hématome secondaire du bras avec aggravation du lymphoedème, vraisemblablement responsable d’une thrombose étendue tout l’axe veineux du bras.
Reperméabilisation après traitement héparinique.
Femme née en 1929.
• En 1993, mastectomie avec curage ganglionnaire axillaire droit et radiothérapie locorégionale pour cancer. Dans les suites, lymphoedème chronique traité par drainage lymphatique
réalisé manuellement 2 fois par mois associé (2004) une contention par brassard. En 2001, cancer anal traité par curiethérapie et radiothérapie avec contrôle échoendoscopique rectal
et coloscopie sous anesthésie générale (AG) intervalles réguliers.
• En 2006, lors d’un de ces contrôles sans problèmes particuliers sur le fond,
- A 18 heures, la patiente était transférée en salle de surveillance postinterventionnelle (SSPI) pour surveillance après AG.
-Elle y restait jusqu’19 h 10. Au cours de cette période, la pression artérielle (PA) était prise 6 fois, au membre supérieur droit. La patiente disait s’être réveillée au moment où le
brassard du tensiomètre était en train d’être gonflé. Elle indiquait qu’elle avait signalé, avant l’intervention, qu’il ne fallait pas « la piquer ou prendre la tension » au niveau de son bras
droit, cause de son lymphoedème. Elle l’aurait redit l’infirmière de la SSPI lorsqu’elle s’était rendue compte qu’elle avait un brassard autours du bras. A noter qu’outre les résultats des
6 contrôles tensionnels effectués, la fiche de surveillance indiquait que le cathéter veineux posé sur le bras gauche était obstrué 18 h et semblait avoir été retiré peu de temps après.
- A 19 h 15, la patiente était reconduite dans sa chambre où 2 autres prises tensionnelles étaient réalisées .
- Elle quittait la clinique 21 h .
- Deux trois jours plus tard, la patiente remarquait, outre l’aggravation de son lymphoedème, l’apparition d’un hématome, en bande, situé la partie moyenne du bras droit, prédominant
sur sa face externe (périmétre du bras mesuré 39 cm).
- Son médecin traitant conseillait, fin décembre, d’intensifier les drainages lymphatiques, de1 tous les 15 jours 1 par semaine puis, partir de mi-janvier, 2 par semaine, mais sans
résultat notable.
- Début février, un cancérologue préconisait de réaliser un échodoppler du membre supérieur qui mettait en évidence une thrombose des veines humérale, axillaire et sous-clavière
droites : « veines incompressibles, non remplies en doppler couleur, douloureuses au passage de la sonde ». Les veines jugulaires droite et gauche apparaissaient perméables. Un
traitement par Fraxodi® (0,6 ml par jour) était prescrit associé la mise en place d’un brassard de contention au membre supérieur. Le 16 mars, un examen échodoppler concluait «
reperméationcomplète de la veine humérale mais persistance de quelques éléments thrombotiques résiduels semi-obstructifs au niveau de la veine axillaire. Les veines sous-clavière
et jugulaire sont perméables. » Le 11 mai, l’axe veineux du bras droit était retrouvé entièrement perméable, entrainant l’arrêt du traitement par HBPM sans relais par AVK, mais avec
maintien du manchon de contention au bras droit. En revanche, la demande de l’oncologue, suppression des drainages lymphatiques.
En mars 2008, la patiente adressait une réclamation l’anesthésiste-réanimateur et la clinique.
MAJ : 30/05/2016
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