Dispositifs médicaux

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n°349 – Février 2012
ISSN 0769-0819
Fenêtre sur
Dispositifs médicaux
Plus de sécurité, oui
moins d’innovation, non
en pages centrales
Les syndromes
aortiques aigus
Etiologie et classification
des syndromes aortiques aigus
Dissection aortique
Quel traitement endovasculaire ?
Les cardiologues
sont prêts pour le P4P
Territoire
Des USIC mal connues
Zoom sur…
Quel est le risque neurologique
après chirurgie cardiaque de pontage
aorto-coronaire ?
Télétransmission et sanctions
De l’ombre à la lumière
Un numéro spécial – HTA et Diabète – est joint à ce numéro
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n°349 – Février 2012
Christian Ziccarelli
n°349 – Février 2012
ISSN 0769-0819
Dispositifs médicaux
oui
moins d’innovation, non
Les cardiologues
sont prêts pour le P4P
Pascal Wolff / Fotolia
aortiques aigus
Etiologie et classification des syndromes
aortiques aigus. Organiser la prise en charge
à la phase aiguë
Dissection aortique : A distance de la phase
aiguë, comment surveiller l’aorte
et quel traitement spécifique proposer ?
Territoire
Des USIC mal connues
Quel traitement endovasculaire
et pour quelles indications dans les SAA ?
Zoom sur…
Quel est le risque neurologique
après chirurgie cardiaque de pontage
aorto-coronaire ?
Télétransmission et sanctions
De l’ombre à la lumière
Un numéro spécial – HTA et Diabète – est joint à ce numéro
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dans Le Cardiologue est soumise à autorisation pour tous pays. la
rédaction n’est pas tenue de retourner les manuscrits, illustrations
et photos non sollicités.
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Une année
qui commence mal !
La médecine libérale spécialisée ne semble pas intéresser les candidats à la
présidentielle, pourtant notre rôle dans la coordination des soins est indispensable
et reconnu par l’ensemble de la population. La cardiologie libérale lors de
« l’affaire Médiator » n’a-t-elle pas su très rapidement se mobiliser pour répondre
à l’inquiétude et à l’attente des patients ? Comment pouvons-nous accepter les
directives des ARS qui, régulièrement, veulent obliger certains d’entre nous à
investir l’hôpital public alors que l’établissement privé où ils exercent est reconnu
par la qualité de son activité et répond à tous les critères d’autorisation ? Imposer le
transfert de la chirurgie cardiaque de la clinique Claude Bernard à Metz à l’hôpital en
est le dernier exemple. Nous attendons toujours la réponse du directeur de l’ARS de
Lorraine à notre courrier sur les raisons pouvant justifier ce transfert. Cela prouve le
peu de considération du monde politique à notre égard, il suffit de relire nos éditos
pour constater qu’il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé.
La loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du
médicament et des produits de santé pose de nombreuses questions restées sans
réponse dans l’attente de la parution des décrets d’application. Elle entraîne de
fait une paralysie de tous les financements de l’industrie. Il y va, entre autres, de
la survie de la presse médicale. Il est aisé de comprendre l’importance de votre
abonnement à notre revue « Le Cardiologue ». Que dire sur le financement des
congrès ? Je doute que l’Etat dans la conjoncture actuelle soit en mesure d’en
assurer seul leur pérennité. Certes, les décrets sur le DPC sont parus, comment
sera-t-il financé dans l’avenir ? C’est toujours la grande inconnue. Si l‘on connaît
le mode fonctionnement et les critères pour valider l’obligation de DPC, il reste
à finaliser sa mise en place par 14 arrêtés. Seront-ils parus avant l’élection
présidentielle, on peut en douter ! Les organismes actuels de FMC/EPP restent
opérationnels jusqu’au 30 juin 2013, qu’en sera-t-il au-delà ?
Le Conseil National Professionnel de Cardiologie avait sollicité une rencontre avec
le Président et le Directeur de la HAS, rendez-vous remis à une date ultérieure.
L’objet de cette réunion était pourtant fondamental pour la prise en charge de
nos patients. L’objectif de cette rencontre était d’évaluer l’intérêt d’actes sur
le suivi des défibrillateurs et des stimulateurs cardiaques, sur la réalisation du
FFR et l’association d’actes d’échocardiographie transthoracique avec un écho
doppler veineux des membres inférieurs ou des troncs supra-aortique dans des
pathologies ciblées. Parallèlement, nous recevons un courrier nous signifiant que
la télésurveillance d’un défibrillateur et d’un stimulateur cardiaque ne faisait pas
partie des priorités de la HAS pour 2012 et que ce dossier sera examiné en 2013 !
C’est certainement le meilleur moyen de promouvoir la télémédecine en France…
Devant le peu de considération de nos institutions manifestée par ces structures
institutionnelles, nous pouvons légitimement nous interroger
sur leur volonté de poursuivre toute coopération avec les
représentants de la cardiologie.
Le dernier rapport de la Cour des comptes est édifiant, son
Président, le socialiste Didier Migaud, préconise une « réduction
des tarifs des prestataires de soins », bien entendu les actes
techniques sont en ligne de mire. Les donneurs de leçon ne
devraient-ils pas être les premiers à montrer l’exemple !
Pascal Wolff
ur
êtttrre ssuur
enêtr
Feen
F
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m
La recherche médicale est complexe.
La découverte d’une molécule, sa mise au
point, ses études pré et post AMM requièrent
de votre part rigueur et professionnalisme.
Les cardiologues exercent eux aussi une
activité complexe, faisant appel à une grande
rigueur pour poser un diagnostic précis et
proposer un traitement. Là encore, le maître
mot est : Professionnalisme.
Éditeur depuis plus de 45 ans de l’organe
d’expression du SNSMCV, le Syndicat
National des Spécialistes des Maladies du
Cœur et des Vaisseaux, Cardiologue Presse
fait appel à des experts choisis pour leurs
compétences rédactionnelles, leur rigueur
et leur professionnalisme.
li
Au cœur de nos éditions spéciales,
on retrouve toujours une équipe composée
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C’est ainsi que Cardiologue Presse, éditeur
chevronné, en cordée avec les Editions
Regifax, éditeur délégué du Cardiologue, vous
propose d’avancer ensemble dans un monde
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Tel est le chemin que Le Cardiologue vous
propose en tant qu’industriel du monde
de la Santé de parcourir ensemble, dans
un partenariat clairement dé¿ni au sein
d’un cahier des charges préalable, pour la
réalisation d’un supplément ou d’une édition
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n°349 – Février 2012
Dispositifs médicaux
AU SOMMAIRE
6
Plus de sécurité, oui
moins d’innovation, non
Profession
6. Les cardiologues sont prêts pour le P4P
7. Territoire : Des USIC mal connues
7. Télétransmission et sanctions :
De l’ombre à la lumière
8. La e-prescription selon les Ordres
8. La HAS encourage la simulation en santé
9
10
Actualité en bref
Hôpital
Livre Blanc du CNCH :
Des comparaisons tarifaires contestées
11
Fenêtre sur
Dispositifs médicaux : Plus de sécurité, oui,
moins d’innovation, non
16
Juridique
Les recommandations des sociétés savantes :
Un outil pour défendre ou pour condamner les
médecins mis en cause ?
Fotolia
18
Nomenclature
Un service rendu bien mal récompensé : Actes
réalisés à deux moments différents d’une même
journée
19
en pages centr
t al
ales
es
Les syndromes
aortiques aigus
Etiologie et classification
des syndromes aortiques aigus
Dissection aortique
iPad3 : La chasse est ouverte
20
Quel est le risque neurologique
après chirurgie cardiaque de pontage
aorto-coronaire ?
Le coup de cœur du cardiologue
Le Code de Hammurabi
22
A lire
Numerus Clausus : Pourquoi la France va
manquer de médecins
23
Les cardiologues œnophiles
Le Grand Blanc 2009 Vin de France
Quel traitement endovasculaire ?
Zoom sur…
Technologie
24
Dernières nouvelles
26
Les petites annonces
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Un numéro spécial – HTA et Diabète –
est joint à ce numéro
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Profession
Catherine Sanfourche
Les cardiologues
sont prêts pour le P4P
D
Un projet déjà élaboré
dans le Livre blanc de
cardiologie
la pratique médicale » inscrits dans
la convention ne concernent pour
l’instant que les généralistes. Cette
option conventionnelle « a cependant vocation à s’étendre à toutes
les spécialités par avenants afin de
prendre en compte la spécificité de
pratique des différentes spécialités
cliniques et techniques et d’adapter
les indicateurs susceptibles d’être
retenus ainsi que les modalités
de calcul », précise le texte de la
convention.
C’est dans la perspective de cette
généralisation du dispositif que les
cardiologues se sont mis rapidement au travail pour élaborer des
indicateurs pertinents pour leur
spécialité. Rien d’étonnant à cela,
puisque, dès 2000, le deuxième
Livre Blanc de la cardiologie libérale avançait, parmi les dix propositions pour les dix prochaines années, l’idée d’un « secteur conventionnel d’excellence fondé sur la
soumission volontaire et régulière
de ses membres à une procédure
d’évaluation des pratiques »,
clause obligatoire pour pouvoir
accéder à ce secteur autorisant des
dépassements d’honoraire.
Huit ans plus tard, dans la troisième édition du Livre Blanc, le
SNSMCV persistait dans son projet
avec le « secteur Qualité + » dont
le contenu reprendrait « les critères traditionnels de la qualité de
la pratique » : engagement dans
les objectifs de santé publique,
engagements d’efficience économique, engagement dans le suivi
des malades chroniques, amélioration de l’environnement du cabinet. Autant de critères retenus par
le nouveau texte conventionnel
à propos de la rémunération à la
performance.
Interrogé par Le Cardiologue (voir
notre numéro 344), Eric Perchicot,
chargé du dossier au sein de
SNSMCV et de l’UMESPE, pointait
la difficulté d’élaborer « des indicateurs forcément complexes, mais
epuis le début de l’année,
comme les praticiens de
toutes les spécialités qui n’ont pas
signifié par écrit à l’Assurance Maladie qu’ils refusaient le système de
rémunération à la performance instauré par la dernière convention, les
cardiologues sont entrés dans l’ère
du P4P à la française. Mais comme
tous les spécialistes, à l’exception
des spécialistes de médecine générale, ils ne sont concernés que par
la partie « organisation du cabinet
et qualité de service ». En effet les
indicateurs relatifs à « la qualité de
Eric Perchicot
« Les syndicats
pluricatégoriels
ont leur mot à dire,
puisque au final,
ce sont eux qui
signeront
l’avenant »
6
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Ruhe-EKG
Avec une dizaine d’indicateurs de qualité de la pratique
retenus, le dispositif de rémunération à la performance
devrait être effectif pour les cardiologues libéraux au
début du printemps.
Les cardiologues vont entrer dans l’ère du P4P à la
française.
qui devront être simples d’utilisation pour que les médecins
s’approprient le dispositif ».
Des indicateurs médicalement
utiles et incontestables
Quelques mois plus tard, et après cinq réunions de travail avec
la CNAMTS, un projet est en cours de finalisation qui comporte
une dizaine d’indicateurs pour commencer. « Nous avons proposé une trentaine d’indicateurs au départ, explique Eric Perchicot. Mais n’ont pu être retenus que ceux qui étaient exploitables par l’actuelle base de données de l’Assurance Maladie.
Ainsi, il n’est pas possible pour l’instant de retenir des indicateurs concernant les actes techniques, comme l’échographie
cardiaque, par exemple, puisque l’Assurance Maladie de peut
les relier à des diagnostics. »
Une dizaine d’indicateurs ont donc été retenus, qui concernent
les pathologies chroniques, la santé publique et l’efficience
(bonnes pratiques de prescription). A ces indicateurs relatifs
à la qualité de la pratique médicale s’ajoutent bien sûr les
quatre indicateurs relatifs à l’organisation du cabinet. « Le travail reste ouvert, indique Eric Perchicot. Nos interlocuteurs de
l’Assurance Maladie ont été à l’écoute de notre préoccupation
d’avoir des indicateurs médicalement utiles et incontestables.
Et à ce jour, les indicateurs retenus sont des indicateurs de
bonnes pratiques contre lesquels nul ne peut honnêtement
s’élever. »
Après une ultime réunion de travail, le projet en l’état sera
soumis à l’examen de la commission paritaire nationale. « Les
syndicats pluricatégoriels ont leur mot à dire, puisque au final,
ce sont eux qui signeront l’avenant », précise Eric Perchicot.
Une signature qui devrait intervenir avant la fin du moins de
mars. ■
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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Profession
Territoire
Des USIC mal connues
réalité, commente Meyer Elbaz, certaines USIC n’ont pas les
six lits requis, ou n’ont pas de garde sur place, ou n’ont pas
le personnel adéquat. Il est donc impératif de procéder à une
enquête exhaustive pour avoir une photographie précise de la
réalité des USIC. Cela est absolument nécessaire pour élaborer
des recommandations de bonnes pratiques. »
Les Unités de Soins Intensifs en Cardiologie (USIC)
sont définies par des critères fluctuants, et leur répartition sur le territoire est hétérogène.
U
n groupe de travail de la Société Française de Cardiologie
(SFC) a effectué un travail de cartographie des Unités de Soins Intensifs en Cardiologie (USIC). Travail
d’autant plus précieux que, aussi
étonnant que cela puisse paraître, il
n’existe aucun recensement national de ces unités qui ne sont identifiées comme telles qu’au niveau
régional. Selon l’enquête de la SFC,
341 USIC existent actuellement en
France, soit 100 de plus qu’en 2011,
année où un premier recensement
avait regroupé dans un annuaire
241 structures. Un écart surpre-
nant ? « Le problème est que personne ne sait exactement combien
il y a d’USIC en France aujourd’hui,
constate Meyer Elbaz, cardiologue
au CHU de Toulouse et président
du groupe USIC à la SFC. La raison
principale en est le flou des critères
qui définissent ces unités. » Créées
dans les années 70, les USIC sont
régies par un décret de 2002 sur
la réanimation et les soins intensifs, et une circulaire de 2003. Selon ces textes, elles devraient, par
exemple, comporter au moins six
lits, et une permanence médicale
d’au moins un médecin. « Dans la
Une répartition très inégale
La plupart des USIC (224) sont dans des centres hospitaliers
généraux ou apparentés, 90 sont situés dans des cliniques privées, et 29 dans les CHU. Mais leur répartition sur le territoire
est très inégale, certains départements parmi les moins peuplés en étant même dépourvus. Ainsi, 15 départements n’ont
pas d’USIC, ou en ont une, mais sans garde sur place. En outre,
même au sein de régions dans lesquelles l’offre est théoriquement suffisante, on constate parfois des déséquilibres intrarégionaux. Ainsi en Midi-Pyrénées, où sur les 111 lits d’USIC, 52
sont à Toulouse, et trois départements, l’Ariège, le Lot et le Gers
n’ont pas d’unité. « Normalement, aucun territoire ne doit se
trouver à plus d’une heure de l’USIC la plus proche, commente
Meyer Elbaz. Mais dans la réalité, il en va autrement. » ■
Télétransmission et sanctions
De l’ombre à la lumière
Les partenaires conventionnels sont parvenus à un
accord sur les pénalités encourues pour non-télétransmission. Le quota des 75 % de FSE exigible disparaît et les sanctions seront conventionnelles.
n décembre dernier, les syndicats signataires de la convention ont ratifié six avenants, dont
l’un, le n°2, met fin à la longue partie de bras de fer entre l’Assurance
Maladie et les médecins libéraux.
Sans remonter aux origines, rappelons que la CNAMTS, conformément à l’article 53 de la loi HPST,
avait déterminé que les prescripteurs devraient réaliser 75 % de
l’ensemble de leurs feuilles de soins
par télétransmission, et qu’au-delà,
donc, des 25 % de feuilles de soins
papier tolérées, une pénalité de
0,50 euro par feuille de soins papier
leur serait appliquée. La mesure
n’a pas eu le temps de rentrer en
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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vigueur, puisque le Conseil d’Etat
a annulé la décision du directeur
de l’UNCAM au motif que ni les
dispositions du code de la Sécurité
Sociale, « ni aucune autre disposition législative ou réglementaire »
ne l’habilitait à prendre ces mesures, notamment à fixer un seuil
de télétransmission déclenchant la
pénalité.
Une modification de la loi par le
Parlement a posé qu’en l’absence
d’accord conventionnel, le directeur de l’UNCAM pouvait fixer le
montant de la pénalité. « Nous
avons négocié, explique Michel
Chassang, président de la CSMF, et
nous avons abouti à un accord. »
Un virage à 360°.
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E
Sont donc désormais passibles de sanction les médecins qui
ne télétransmettent pas « systématiquement », mais il n’y a
plus de seuil déclencheur de la pénalité. Quant aux
sanctions, ce sont les sanctions conventionnelles
classiques – qui vont de l’avertissement à l’exceptionnel déconventionnement – qui seront
prononcées par les commissions paritaires
conventionnelles, après examen au cas par
cas.
« Sur ce dossier, nous sommes passés de
la nuit au jour », commente Michel Chassang. L’avenant n° 2 devrait être publié
prochainement au Journal Officiel. ■
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Profession
Catherine Sanfourche
La e-prescription selon les Ordres
C
LIO-santé s’est appuyé pour
ce faire sur les expériences
conduites en Europe et présentées
lors de la conférence ministérielle
sur la e-santé qui s’est tenue à
Budapest en mai l’année dernière.
L’ensemble du dispositif repose sur
la création d’une banque centrale
de données dans laquelle le praticien dépose la prescription de son
patient, et dans laquelle le pharmacien va ensuite la chercher pour la
délivrer au patient.
Le périmètre retenu par CLIO-santé
pour le dispositif est vaste, puisqu’il
concernerait les prescriptions de
médicaments, de dispositifs médicaux, d’actes de soins ou de réédu-
cation, de biologie et de radiologie.
« Un ensemble de logiciels » permettent un accès sécurisé (gestion
des Cartes de Professionnels de
Santé (CPS), carte Vitale ou identifiant national de santé) pour déposer ou retrouver une prescription,
mettre à jour son statut d’exécution
(totale, partielle ou renouveler), et
de communiquer toute anomalie
au prescripteur par messagerie
sécurisée. Outre cette sécurisation
parfaite des transactions, le dispositif suppose également une intégration aux Logiciels d’Aide à la
Prescription (LAP) des médecins ou
aux Logiciels d’Aide à la Dispensation (LAD) des pharmaciens.
diego cervo
Les sept Ordres des professions de santé réunis au sein
du comité de liaison des Ordres des professions de santé
– CLIO-Santé – ont établi une feuille de route pour la
mise en œuvre et la généralisation de la prescription
électronique.
Clio Santé : un dispositif vaste.
Les sept Ordres préconisent une première « phase pilote » avec
les pharmaciens – peut-être aussi les laboratoires de biologie –
sur « deux ou trois bassins de population » choisis en fonction
de leur dynamisme et de leur degré d’avancement dans la mise
en œuvre des projets nationaux en matière d’e-santé (le DMP,
par exemple). Le système pourrait ainsi être testé par une centaine de pharmaciens et de praticiens, sous l’égide d’un comité
de pilotage associant l’Agence des systèmes d’information
partagés de santé, l’Asip santé, et dans un cadre défini par la
délégation à la stratégie des systèmes d’information de santé,
la DSSIS. ■
La « Note d’orientation pour la prescription électronique » est téléchargeable
sur le site du CNOM : www.conseil-national.medecin.fr
La HAS encourage la simulation en santé
La Haute Autorité deSanté souhaite le développement de cette méthode d’apprentissage,
notamment au sein du DPC.
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Un des obstacles
majeurs au
développement
de l’apprentissage
est le coût.
8
Cardio349v1.indd 8
C
e qu’est la simulation en santé,
on le devine aisément : il s’agit
par « l’utilisation d’un matériel, de
la réalité virtuelle ou d’un patient
standardisé » de reproduire des
situations ou des environnements
de soin et d’enseigner ainsi aux
praticiens les procédures diagnostiques et thérapeutiques permettant d’y faire face. Cela peut aller
de l’apprentissage d’une injection
sur un bras artificiel à celle d’un
bloc opératoire avec un mannequin
où toute une équipe chirurgicale et
anesthésiste joue son rôle et réagit
à une situation à risque contrôlée
par ordinateur. C’est cette forme
d’apprentissage que la Haute Auto-
rité de Santé veut promouvoir dans notre pays où elle intéresse
beaucoup, mais où elle est « encore à développer ». C’est le
constat dressé par Jean-Claude Granry et Marie-Christine Moll
du CHU d’Angers, qui viennent de remettre le rapport que leur
avait demandé la HAS sur le sujet. Un des obstacles majeurs
à son développement est son coût : un mannequin « haute
fidélité » capable de reproduire toutes les réactions de l’organisme vaut entre 60 000 € et 70 000 €… C’est pourquoi
les auteurs du rapport préconisent des coopérations entre universités, structures de soins et instituts de formation, et sur la
mutualisation des ressources pour créer des plates-formes de
simulation.
Il faut également élaborer des référentiels de bonnes pratiques,
qui font défaut actuellement ; la HAS jouera son rôle en la matière. Selon Jean-François Thébaut, membre du collège de la
HAS, « un groupe de travail a été mis en place fin janvier (ndlr :
dont fait partie Christian Ziccarelli) pour produire des documents qui devraient pouvoir être validés avant la fin de cette
année ». Une fois établie par ces référentiels une standardisation de cette méthode d’apprentissage devrait se développer
plus facilement, notamment dans le cadre du Développement
Professionnel Continu (DPC). ■
Le Cardiologue 349 – Février 2012
27/02/12 10:18
En bref
Catherine Sanfourche
Un arrêté été publié au Journal Officiel du
29 janvier « relatif aux montants et aux
conditions de versement de l’indemnité
forfaitaire aux médecins libéraux participant
à la mission de permanence des soins en
établissements de santé ». Le texte instaure
un nouveau découpage des tranches horaires.
Les dispositions en vigueur jusque là ne
prévoyaient qu’un seul tarif pour la nuit :
228,72 euros pour une garde (arrondi désormais à 249 euros) et 150 euros pour une
astreinte. Ces tarifs restent valables, mais le texte met également en place des tarifs pour un
début de nuit (20 h-minuit, 79 euros pour une garde, 50 euros pour une astreinte) et pour
une période de nuit profonde (minuit-8 h, 150 euros pour une garde, 100 euros pour une
astreinte). Ces mesures ont été prises pour donner de la souplesse à l’organisation de la PDS
et permettre, par exemple, aux médecins de percevoir une indemnité pour une seule garde de
4 heures en début de nuit.
La FFC, financeur majeur de la recherche en cardiologie
La Fédération Française de Cardiologie a attribué récemment 46 bourses de recherche pour un
montant global de 1,4 million d’euros. « En finançant 300 projets en dix ans, notre Fédération
est l’un des grands contributeurs de la recherche en cardiologie dont les avancées ont permis
une baisse de 50 % de la mortalité par maladie cardiovasculaire », a déclaré le Pr Claude Le
Feuvre, président de la FFC. L’appel d’offres pour les bourses 2012 de la FFC sera lancée en
mars prochain et consultable sur le site de la FFC : www.fedecardio.com.
Albert Hagège, nouveau président de la SFC
Chef du département de cardiologie médicale de l’Hôpital Européen Georges
Pompidou, expert dans la prise en charge des cardiomyopathies hypertrophiques
et ayant participé aux travaux pionniers de thérapie cellulaire myocardique, le
Pr Albert Hagège succède – pour deux ans – au Pr Geneviève Derumeaux à la
présidence de la Société Française de Cardiologie. Le nouveau président souhaite
dès à présent anticiper la série de réformes à venir en adaptant la SFC à de nouveaux modes
de fonctionnement : transparence et diversification de son financement, généralisation des
déclarations de liens d’intérêt, etc. Le Cardiologue reviendra plus longuement sur ses projets
dans un entretien à venir.
Déontologie médical sur le web
L’Ordre publie un Livre Blanc consacré à la déontologie médicale sur le web, qui comporte
« cinq préconisations phares » :
■ mettre le web au service de la relation médecin-patient ;
■ contribuer à la production de l’information en santé ;
■ faire un usage responsable des médias sociaux numériques ;
■ définir le cadre d’exercice du téléconseil ;
■ reconnaître l’acte de conseil par téléphone ou par courriel pour un patient habituellement
suivi comme un acte médical à part entière.
Le Livre Blanc est consultable sur le site de l’Ordre : www.conseil-national.medecin.fr.
Erratum : A la suite d’une erreur de photo dans le numéro 347 du Cardiologue, nous
avons repassé le texte concernant la remise du prix Danièle Hermann au Pr Hervé Le
Marec avec la bonne photo dans le numéro 348. Toutes nos excuses au lauréat.
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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Les atouts
de l’informatique
selon les médecins
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PDS en établissements : nouveau découpage horaire
Le cabinet de conseil Accenture a interrogé,
dans huit pays, 3 700 médecins sur leur
rapport à l’informatique. La majorité
(70,9 %) estime que les nouvelles
technologies permettent un meilleur
accès à des données de qualité pour la
recherche clinique, 69,1 % qu’elles offrent
une meilleure coordination des soins, et
66 %, qu’elles entraînent une réduction
des erreurs médicales. Pour leur part, les
médecins français, mettent en avant l’accès
à des données de qualité pour la recherche
clinique (72,3 %) et, pour presque deux
tiers d’entre eux (62,9 %), l’amélioration
des diagnostics et de la qualité des
décisions relatives aux traitements
(62,2 %).
Loïc Capron, président
de la CME de l’AP-HP
Spécialiste en médecine
vasculaire, chef du service
de médecine interne de
l’Hôpital européen Georges
Pompidou, le Pr Loïc Capron
a été élu en début d’année président de
la CME de l’AP-HP. Il succède au Pr Pierre
Coriat, très contesté depuis le vote de
l’EPRD (budget prévisionnel) de 2009.
« J’étais de ceux qui pensaient qu’il fallait
s’y opposer, même symboliquement, a
déclaré Loïc Capron, qui s’est dit pour la
concertation, la transparence et la fidélité
aux engagements pris. »
9
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t
Hôpital
all
Les cardiologues au cœur de l’hôpital
Catherine
C
h i SSanfourche
f h
Livre blanc du CNCH
Des comparaisons tarifaires contestées
A
vant le Livre Blanc qui devrait
voir le jour à l’issue des états
généraux de la cardiologie qui se
dérouleront au cours de cette année à l’initiative de la FFC et de
25 autres organisations, en vue de
l’instauration d’un Plan cœur, le
Collège National des Cardiologues
des Hôpitaux (CNCH) vient de sortir
le sien, qui fait l’état des lieux de
la cardiologie hospitalière publique
en France.
Presque la moitié (49 %) des séjours cardiologiques et 48 % des
séjours en USIC se font dans les
établissements du CNCH (403 services répartis dans centres hospitaliers, les établissements de santé
privés d’intérêt collectif [ESPIC] et
les hôpitaux militaires). Ce qui en
fait le premier acteur de la permanence des soins au plan national.
Le CNCH revendique 32 % des
maine
parts de marché dans le domaine
nelle,
de la cardiologie interventionnelle,
ologie
et le second rang en rythmologie
interventionnelle avec 38 % de
aque,
l’activité de stimulation cardiaque,
ateurs
21 % des poses de défibrillateurs
ctivité
implantables et 20 % de l’activité
d’ablation.
Deux ombres à ce tableau favorable : la baisse de la démographie médicale, et « l’insuffisance
tarifaire de certains GHS dans le
public par rapport au privé. A cet
égard, les chiffres avancés par le
CNCH sont contestés par les cardiologues libéraux. « Certaines
comparaisons tarifaires de ce Livre
Blanc sont difficilement compréhensibles et je ne comprends pas
à partir de quelles données elles
sont établies, proteste Jacques Ber-
Fotolia
Le Collège National des Cardiologues des Hôpitaux
taux
(CNCH) fait des comparaisons tarifaires entree le
public et le privé que contestent les cardiologues
gues
libéraux.
land (clinique Saint-Hilaire à Rouen). Ainsi quand on lit que
la pose d’un stent endocoronaire coûte 3 845 euros dans le
privé contre 2 543 dans le public. Pour cet acte, le GHS dans le
privé est de 1 960,30 euros, auquel s’ajoutent 718 euros pour
le forfait radiologie/honoraires médicaux, et 94,50 euros pour
l’anesthésiste. On est loin des 3 845 euros avancés. De même,
affirmer que les astreintes sont rémunérées 150 euros dans le
privé quand elles le sont à hauteur de 50 euros dans le public,
c’est ignorer délibérément qu’elles ne le sont pas du tout dans
le privé ! Je ne veux pas polémiquer, mais j’aimerais vraiment
savoir d’où sont tirés ces chiffres. C’est très important. Quand
les auteurs disent que la réalisation de toutes les angioplasties
dans le public permettrait une économie de 60 millions d’euros, on voit aisément le genre de décision que cela peut inspirer
aux pouvoirs publics. » ■
En bref
Le problème des CET résolu
L’année 2010, qui a vu croître le malaise des hospitaliers, s’est
finalement achevée par la signature d’un accord cadre sur
l’exercice médical à l’hôpital paraphé par cinq organisations
syndicales : la Coordination Médicale Hospitalière (CMH),
le Syndicat National des Médecins, chirurgiens, spécialistes
et biologistes des Hôpitaux (SNAM-HP), l’InterSyndicat National
des Chefs de Clinique Assistants des Hôpitaux (ISNCCAH),
l’Intersyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes
de Médecine Générale (ISNAR-IMG) et l’Intersyndicat National des
Internes des Hôpitaux (ISNIH). Quant à l’Intersyndicat National des
Praticiens Hospitaliers (INPH), bien que jugeant l’accord « largement
insuffisant », il a également apposé sa signature à la fin janvier.
Inspiré du rapport Toupillier paru en septembre dernier, l’accord
cadre définit « deux axes structurants » : « identifier, organiser et
valoriser les équipes médicales », et « choisir, construire et adapter
la carrière médicale du praticien à l’hôpital ».
L’épineux dossier des quelque 2,1 millions
de RTT inscrits dans les Comptes Epargne
Temps (CET) des praticiens hospitaliers
a trouvé une issue en toute fin d’année.
Les hospitaliers auront trois options pour
« écluser » leur RTT cumulées au fil des
ans : les prendre sous forme de congés,
se les faire payer ou les cumuler pour une
retraite anticipée. Si la dernière option peut
intéresser un grand nombre de praticiens
proches de la retraite, la première ne
devrait pas avoir un grand succès : c’est précisément faute de
pouvoir prendre des congés en raison de leur charge de travail que
les hospitaliers ont cumulé tant de RTT… La plupart optera sans
doute pour la monétisation de ces jours, dont le coût global est
évalué à 600 millions d’euros sur quatre ans.
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Six syndicats ont signé un accord cadre
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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t
Fenêtre sur
Catherine Sanfourche
Dispositifs médicaux
Plus de sécurité, oui,
moins d’innovation, non
La loi de 2011 sur la sécurité sanitaire renforce le contrôle sur les Dispositifs Médicaux (DM).
D’autres évolutions sont annoncées à la suite de l’affaire des prothèses mammaires, notamment la création d’une AMM pour certains produits. Les médecins comme les industriels souhaitent que ces évolutions n’empêchent pas les patients de bénéficier rapidement de dispositifs innovants.
P
arce qu’elle est étroitement liée à l’affaire du Médiator,
la loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire a
surtout été commentée du point de vue du seul domaine de
la pharmacie. Mais la « loi Bertrand » ne concerne pas que
les médicaments, elle concerne également de vastes domaines
des DM. Vaste domaine, puisque l’on recense quelque 4 000
classes de DM représentant environ 800 000 produits, qui
vont de la simple compresse au scanner, en passant par le lit
médicalisé et les dispositifs implantables, prothèses en tout
genre, stents, défibrillateurs et autres prothèses valvulaires
cardiaques… Tous ces produits sont classés en fonction de
leur niveau de risque (durée d’implantation, délai de détérioration, etc.) dans quatre classes : niveaux 1, 2A, 2B et niveau 3
(le plus haut risque). Pour cette dernière catégorie, depuis
2000, une évaluation clinique est obligatoire, dont l’exigence
a été renforcée en 2010.
9 Pas d’AMM pour les dispositifs médicaux
Mais pour l’ensemble des DM, leur mise à disposition ne passe
pas, comme pour le médicament, par une Autorisation de Mise
sur le Marché (AMM), mais par l’obtention du marquage CE
délivré par des organismes certifiés désignés par les différents
Etats. Nantis du marquage CE, les DM passe par l’AFSSAPS –
devenue Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des
produits de santé (ANSM) par la loi – qui les évalue du point de
vue de la matériovigilance. Il revient ensuite à la Commission
Nationale d’Evaluation de DIspositifs Médicaux et des Technologies de Santé (CNEDIMTS) de la Haute Autorité de Santé d’en
faire l’évaluation scientifique en vue de leur remboursement.
Jusqu’à présent, la HAS n’évaluait pas les DM relevant d’un
financement dans les groupes homogènes de séjour. Elle devra
le faire à l’avenir conformément à la loi de décembre 2011. La
CNEDIMTS devra aussi remettre chaque année au Parlement
un rapport d’activité mentionnant notamment les modalités et
principes selon lesquels sont mis en œuvre les critères d’évaluation des produits de santé en vue de leur prise en charge par
l’Assurance Maladie.
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9 Une publicité soumise à autorisation
Comme la publicité sur les médicaments, la publicité pour les
dispositifs médicaux est strictement encadrée par la loi. En particulier, pour les DM « présentant un risque important pour la
santé humaine » et dont la liste sera établie par le Ministère de
la Santé, la publicité est désormais soumise à une autorisation
préalable délivrée par l’ANSM pour une durée de cinq ans renouvelable. Le même dispositif s’applique aux DM de diagnostic in vitro « dont la défaillance est susceptible de causer un
risque grave pour la santé ».
La loi de décembre dernier instaure également que l’ANSM
puisse faire procéder à un contrôle de conformité des DM aux
spécifications techniques requises pour l’inscription sur la liste
des produits remboursables. Elle autorise aussi le contrôle par
des agents assermentés de l’Assurance Maladie de la conformité des DM aux règles de facturation et de tarification en
vigueur.
Enfin, la loi dit que l’ANSM doit remettre au Parlement avant
le 30 juin prochain « un rapport dressant le bilan des règles
applicables à la sécurité des dispositifs médicaux et présentant
des règles susceptibles de l’améliorer ».
9 Un système de sécurité sanitaire
mis sur la sellette
A peine l’affaire du Médiator quittait-elle les feux de l’actualité
que l’affaire des prothèses mammaires PIP faisait la Une des
médias au début de l’année. Certes, il faut rapidement établir
que l’on était ici en présence d’une fraude manifeste de la
part d’un fabricant que les scrupules et le souci de la santé
des patientes n’étouffent pas, c’est le moins que l’on puisse
dire. N’importe, l’opinion publique ne pouvait s’empêcher de
se demander comment une telle fraude avait pu perdurer des
années et, une fois encore, notre système de sécurité sanitaire
était mis sur la sellette.
Un premier rapport de l’AFSSAPS et de la DGS remis au Ministre de la Santé a avancé un certain nombre de recommandations pour renforcer le contrôle des dispositifs médicaux. La
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ø
Dispositifs médicaux
première vise un renforcement des inspections par l’AFSSAPS.
Mais de nombreux produits étant fabriqués à l’étranger, une
coopération entre les agences des différents pays est souhaitable. Renforcer les inspections signifie surtout effectuer des
inspections inopinées et régulières, qui ne permettent pas à
d’éventuels fraudeurs de cacher leurs méfaits. Un laboratoire
européen pourrait être chargé de l’analyse des produits qui
seront prélevés lors de ces inspections inopinées. La matériovigilance nécessite elle aussi la coopération entre les différents
Etats.
9 Une volonté de réformer
la réglementation
Dans le cadre de la révision de la directive européenne sur les
DM, la France propose la mise en place d’une procédure de
centralisation de signalements et de traitement des incidents
recueillis par chaque autorité nationale ; les fabricants seraient
dans l’obligation de déclarer dans chaque Etat membre des
signalements faits par les professionnels de santé.
Dès la remise de ce rapport, Xavier Bertrand a fait part de sa
volonté de réformer la réglementation, souhaitant notamment
la mise en place d’une AMM pour les DM. Le directeur général
de l’AFSSAPS, Dominique Maraninchi, estime que les autorités
européennes devraient engager cette réforme, jugeant le système de contrôle par des organismes certificateurs insuffisant.
Ils ont été entendus, puisque Guido Rasi, le nouveau directeur
de l’Agence européenne du médicament (EMA), s’est prononcé
en faveur d’un renforcement de la réglementation européenne
sur les DM, jugeant qu’il était urgent « de prendre pour le
matériel médical les mêmes mesures de sécurité que pour les
médicaments ».
Chez les professionnels de santé comme chez les industriels
du secteur, le renforcement de la sécurité sur les dispositifs
médicaux, s’il est accueilli plutôt favorablement, ne va pas
sans susciter quelques craintes. La principale est que l’accroissement des contrôles et des évaluations ne soit un frein
à l’innovation et ne retarde la mise à disposition de matériels
qui, jusqu’à ce jour, ont sauvé plus de vies qu’ils n’en n’ont
compromis. ■
Entretien
Philippe Mabo « Un équilibre est à trouver pour ne pas freiner l’inn
Pour Philippe Mabo, cardiologue au CHU de
Rennes et président du groupe rythmologie
de la FFC, le renforcement de la sécurité sanitaire ne doit pas entraver l’innovation dans
le domaine des dispositifs médicaux.
Quelles évolutions peut-on attendre en cardiologie concernant les dispositifs médicaux ?
Philippe Mabo
Philippe Mabo : Tout d’abord, et
« Le but du
concernant la cardiologie, je tiens à
télésuivi n’est
souligner que la décision récente de
pas de faire des
la HAS de ne pas étudier le dossier
économies, mais
du remboursement de l’acte assoune amélioration
cié au télésuivi des prothèses avant
qualitative pour
2013 donne un coup de frein à cette
le patient, sans
pratique. Nous sommes actuellement
surcoût pour le
dans une situation paradoxale : les
système de santé. » industriels perçoivent un bonus,
c’est-à-dire un tarif plus élevé si le télésuivi est associé au DM, mais où le
médecin, lui, ne perçoit rien s’il active
cette fonction ! Nous l’avions dit, il
fallait traiter le dossier de façon globale. On a fait beaucoup de
bruit autour de la loi sur la télémédecine, mais lorsqu’il s’agit
12
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d’entrer dans le vif du sujet, c’est autre chose. Manifestement,
avec la généralisation du télésuivi, les tutelles redoutent d’être
confrontées à un problème de coût, et elles ont peur d’ouvrir la
boîte de Pandore. Mais la communauté cardiologique est très
raisonnable ; elle est prête à accepter un forfait, et les risques de
dérapages peuvent être encadrés. Le but du télésuivi n’est pas
de faire des économies, mais une amélioration qualitative pour
le patient, sans surcoût pour le système de santé.
Sur le plan technologique, les appareils sans sonde qui vont bientôt entrer en évaluation clinique, et les prothèses multifonctions
sont parmi les évolutions majeures à venir. Une autre grande
évolution sera la neurostimulation dans l’insuffisance cardiaque
ou la HTA. Cette technique complémentaire aux médicaments,
qui consiste à stimuler le nerf vagal ou spinal pour agir sur la
balance vagotonique, n’en est encore qu’à un stade très préliminaire et tout le travail reste à faire, mais cela devrait déboucher
dans les années qui viennent.
Comment appréhendez-vous l’impact de la loi de renforcement de la sécurité sanitaire sur les DM ?
Ph. M. : Le durcissement dans les processus d’évaluation des
DM auquel on peut s’attendre va augmenter les coûts pour les
industriels et rallonger le délai de développement des produits.
On peut donc craindre que cela soit un frein à l’innovation. Avec
l’intégration des DM dans les GHS, tout établissement de santé
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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Fenêtre sur
Le champ évaluatif de la HAS est élargi
La mission d’évaluation des DM de la HAS est étendue par la loi aux dispositifs de prescription hospitalière.
L
a loi de renforcement de la sécurité sanitaire accroît l’intervention de la Haute Autorité de Santé dans le domaine des
dispositifs médicaux. « Jusqu’à présent, le rôle de la Haute Autorité de Santé dans le domaine de dispositifs médicaux est de
procéder à leur évaluation scientifique en vue de leur remboursement par l’Assurance Maladie, explique Jean-Michel Dubernard,
membre du Collège de la HAS et président de la CNEDIMTS. Il
s’agit donc de déterminer le niveau de service médical rendu ou
d’amélioration du service médical rendu. La loi de décembre 2011
n’apporte qu’une modification concernant la HAS, mais elle est
d’une importance considérable, puisqu’elle lui confie désormais
l’évaluation des dispositifs médicaux relevant d’un financement
dans les groupes homogènes de séjour (GHS). » La liste des
produits concernés sera établie par les ministres en charge de la
santé et de la Sécurité Sociale. L’inscription des produits sur la
r l’innovation »
pouvait acheter un produit au prix proposé. Nous avions mis en
garde les autorités sur le fait que le marquage CE ne validait
qu’une évaluation technologique. La loi de décembre 2011 remet en place un processus d’études cliniques pour les DM inclus
dans les GHS afin d’en valider le SMR ou l’ASMR. Sachant que
la durée minimum d’une étude clinique est de trois ans et que le
turn-over des DM est de trois ans également, un produit risquera
d’être mis à disposition dans sa version V1 au moment même
où sa version v2 sera annoncée ! On risque de perdre le temps
d’une génération de produit. Aujourd’hui, il faudrait cinq ou six
ans d’étude cliniques pour que la resynchronisation cardiaque
soit effective… L’augmentation des coûts peut aussi faire redouter un impact sur l’activité de recherche clinique des équipes, les
industriels risquant de se montrer plus frileux pour les accompagner dans leurs projets.
Selon vous, la loi risque donc d’avoir des effets plus néfastes
que bénéfiques ?
Ph. M. : Non, la loi est potentiellement bénéfique, sous réserve
qu’on ne soit pas plus royaliste que le roi, qu’on ne passe pas
d’un extrême à l’autre, mais qu’on place le balancier au bon endroit. Il faut éviter d’entraver l’innovation, et de voir les études
nous échapper pour aller se faire vers l’Est ou en Chine, dans des
pays aux réglementations plus laxistes. ■
liste est prononcée pour une durée déterminée et renouvelable.
Les établissements de santé qui achèteront ou utiliseront des produits non inscrits sur cette liste seront passibles d’une sanction
financière prononcée par l’ARS.
« Jusqu’à présent, ne passaient par la CNEDIMTS que les dispositifs inscrits sur la liste des prescriptions remboursables dite “liste
en sus”, précise Catherine Denis, chef du service d’évaluation des
dispositifs (SED). Les dispositifs de ville à usage individuel passent
également par la HAS, ainsi que les dispositifs jamais évalués liés
à un acte, pour lesquels c’est l’UNCAM qui décide du remboursement. Mais nous ne nous occupions pas des DM remboursés dans
le cadre de la prescription hospitalière. Nous allons le faire désormais, et c’est un travail énorme qui ne pourra se faire à moyens
constants. »
Actuellement, la HAS traite plus de 150 dossiers par an. « En plus
de ces 150 dossiers, nous procédons également à la révision de Jena-Michel
six à huit catégories de dispositifs Dubernard
par an, précise Catherine Denis. « Il va y avoir un
Les stents ou les défibrillateurs, accroissement des
par exemple, constituent des ca- exigences en matière
tégories qui doivent être révisées de données cliniques,
tous les cinq ans. »
et ce sera bénéfique
En dehors de cette extension de pour les patients. »
son rôle par la loi, la HAS n’est
a priori pas concernée par les
évolutions annoncées par Xavier
Bertrand à la suite de l’affaire
des prothèses PIP. Mais Jean-Michel Dubernard voit favorablement le renforcement du système
annoncé. « Une révision de la réglementation européenne sur
les dispositifs médicaux est prévue en 2012 avec l’ensemble des
parties prenantes. Il va y avoir un accroissement des exigences
en matière de données cliniques, et ce sera bénéfique pour les
patients. Nous aurons des dossiers plus complets qui nous permettront de voir sur quoi les organismes notifiés se sont appuyés
pour délivrer le marquage CE. La loi de décembre 2011 et les évolutions à venir vont dans le sens de ce que, en tant que président
de la CNEDIMTS, j’ai toujours souhaité. »
C’est dans cet esprit que la HAS a conçu un guide pédagogique
pour l’établissement des dossiers de demande à la CNEDIMTS
d’inscription d’un produit sur la Liste des Produits et Prestations
Remboursables (LPPR), et qu’elle organise chaque année des
journées d’information pour les fabricants. « Notre objectif à travers ces journées, explique Catherine Denis, est que leurs dossiers
soient de meilleure tenue, du point de vue de la qualité du produit
et non pas seulement de son descriptif. » ■
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Fenêtre sur
Dispositifs médicaux
Entretien
Eric Le Roy « Le renforcement de la sécurité
ne doit pas paralyser nos industries »
Directeur général du SNITEM, Eric Le Roy,
met en garde contre une évolution de la réglementation en matière de DM qui retarderait
la mise sur le marché de produits innovants
et pénaliserait du même coup les patients.
Quelles sont les conséquences de la loi de renforcement
de la sécurité sanitaire sur le secteur des dispositifs
médicaux ?
Eric Le Roy : Il importe en préambule de souligner l’extrême
diversité de ce marché qui va de la compresse au lit médicalisé en passant par les dispositifs implantables. Certains DM
sont diffusés à des millions d’exemplaires, d’autres en quantité
beaucoup plus limitée. Par exemple, on pose moins d’un millier
de prothèses valvulaires percutanées par an en France. A cette
diversité des produits répond une diversité de conception et de
fabrication faisant appel à des industries et à des métiers très
divers également. Les réglementations de 1990, puis de 1998
sont adaptées à cette diversité, et la marquage CE tient compte
de ces éléments. Ce marquage spécifique aux DM se fait selon
des normes harmonisées spécifiques. Le réseau de référentiels
est relativement complet et couvre tous les secteurs.
Concernant la loi de décembre 2011, la « loi Bertrand », il est
difficile d’en mesurer l’impact pour nos entreprises avant la parution des décrets d’application. On sait que la loi instaure la
création de listes de certains produits pour lesquels il y aura
un contrôle de la publicité a priori par l’AFSSAPS. Elle introduit
également une évaluation par la HAS des produits inclus dans
les GHS. Nous serons vigilants à ce que ces nouvelles règles ne
viennent pas bloquer l’arrivée sur le marché et donc la mise à
disposition des patients de produits innovants.
A la suite de l’affaire des prothèses mammaires PIP, le Ministre de la santé, Xavier Bertrand, a annoncé un certain
nombre de propositions pour renforcer le contrôle sur le
DM, notamment la création d’une AMM comme pour les
médicaments. Qu’en pensez-vous ?
E. L R. : L’affaire des prothèses PIP est une affaire de fraude qui
relève de la justice. Comment débusquer la fraude ? Il appartient
aux agences d’agrément d’agir par des inspections les plus efficientes possible. En France, c’est le rôle régalien de l’AFSSAPS, et
je n’ai pas de commentaire particulier à ajouter à ce sujet. Concernant l’hypothèse d’une AMM pour les DM, je tiens à souligner
que depuis 1998, la réglementation a évolué au moins cinq fois.
Les produits de classe 3 à plus haut niveau de risque, notamment
tous les dispositifs implantables, ont toujours fait l’objet d’une
évaluation clinique, qui a été renforcée depuis 2000. Une nouvelle
évolution de la réglementation est possible, mais il importe qu’elle
ne marque pas l’arrêt de nos entreprises. C’est une question de
« hauteur de marche » en quelque sorte. Le plus important pour
nous est que toute évolution se passe au niveau européen. Oui, la
collaboration entre les agences européennes doit être renforcée
et des efforts sont à faire pour améliorer la communication entre
elles. De même, la matériovigilance doit être renforcée et se faire
via un portail européen. Si l’on passe par 27 portails nationaux,
on se retrouvera à nouveau un jour ou l’autre avec un problème
consécutif à une coordination défaillante. Notre préoccupation
majeure est que les patients français ne soient pas pénalisés en
matière de DM par rapport
aux autres patients européens. ■
Vous redoutez l’augmentation des délais du fait de ces
évaluations ?
E. L R. : Je ne veux pas partir de l’idée que le temps d’évaluation sera long, et je compte sur l’intelligence des politiques et des
organismes de contrôle pour que le délai
d’accès aux produits ne soit pas rallongé. La
Nous serons vigilants à ce que ces
loi est une loi de renforcement de la sécurité, elle ne doit pas être une loi de blocage. nouvelles règles ne viennent pas bloquer
Quant à la transparence à toutes les étapes
l’arrivée de produits innovants.
introduite par la loi, elle doit être simple à
Eric Le Roy
mettre en place. Il ne faut pas tomber dans
une hyperadministration qui pénaliserait les
nombreuses PME de notre secteur qui n’auront pas les moyens
d’embaucher des personnels spécialisés pour la gérer.
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L’UFCV et les associations locorégionales vous proposent leurs sessions de formation.
Récapitulatif des conditions séminaires FPC-DPC (OGC)
Un thème :
FPC : Formation présentielle : 1 journée sur 1 thème
DPC Soirée : Formation présentielle : 1 programme =
1 soirée sur 1 thème + 2 audits cliniques + 1 webconférence
GAP : Formation présentielle :
1 cycle = 4 soirées présentielles sur 1 dossier ou 1 pathologie.
Indemnisation OGC :
FPC : 1 jour = 345 euros
DPC : 1 programme = 690 euros
GAP : 1 cycle = 690 euros
Forfait déplacement et hôtellerie (uniquement pour 2 journées de FPC consécutives) : Vous êtes à plus de 150 km du lieu de la formation, l’UFCV prend en charge à
hauteur de 100 euros les frais occasionnés pour le déplacement et/ou l’hébergement (envoi de justificatifs originaux obligatoires).
Possibilité de remplacement
FPC
Antiagrégants plaquettaire en pathologie coronaire hors syndromes coronaires aigus
Bilan d’une HTA résistante ou secondaire
Bon usage de la réadaptation cardiaque chez le patient cardiaque
Bon usage de l’implantation percutanée de bioprothèse aortique sur rétrécissement
aortique calcifié (TAVI)
Bon usage du traitement électrique chez l’insuffisant cardiaque
Cardiopathies congénitales de l’adulte
Cardiopathies et grossesses
Cardiopathies et pathologies rhumatismales
Cœur et dysfonction érectile
Cœur et obésité
Cœur et voyages
Dépistage et suivi de l’insuffisance coronaire stable
ECG d’effort et mesure de la VO2 en cardiologie
Echocardiographie 1 : valvulopathies aortiques
Echocardiographie 2 : insuffisance mitrale et prothèses valvulaires
Echocardiographie 3 : fonction VG et insuffisance cardiaque
Echocardiographie 4 : sources cardiaques d’embolie et fibrillation auriculaire
Echocardiographie 5 : pathologie coronaire
Echocardiographie 6 : cœur droit et péricarde
Echocardiographie 7 : HVG/cardiomyopathies hypertrophiques et restrictives
Echocardiographie 8 : échocardiographie en réanimation, chirurgie et cathérérisme
interventionnel
Explorations non invasives à visées coronaire
Identification et prise en charge des complications spécifiques après IDM
Imagerie en coupe dans les pathologies cardiaques et des gros vaisseaux
Ischémie silencieuse chez le diabétique de type 2
Le diabète de type II à haut risque cardiovasculaire
Maladies veineuses thrombo embolique
Pathologie de l’aorte
Pathologie iatrogène médicamenteuse chez le sujet âgé en cardiologie
Pathologies cardiovasculaires et syndrome d’apnée hypopnée obstructive du sommeil
Péricardites et endocardites infectieuses
Prescription de l’activité physique : risques et pathologies cardiovasculaires
Prescription des statines
Prévention du risque cardiovasculaire en chirurgie non cardiaque
Prévention secondaire après infarctus du myocarde non compliqué
Prise en charge ambulatoire de l’insuffisant cardiaque par le cardiologue
Prise en charge cardiologique ambulatoire de l’insuffisant cardiaque âgé
Prise en charge de la bicuspidie aortique
Prise en charge de la cardiomyopathie dilatée
Prise en charge de la cardiomyopathie hypertrophique
Prise en charge de l’artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs
Prise en charge de l’HTA essentielle du sujet adulte
Prise en charge de l’hypertension artérielle pulmonaire
Prise en charge des complications cardiovasculaires des chimiothérapies
Prise en charge des masses et tumeurs cardiaques
Prise en charge des syncopes
Prise en charge des tachycardies supra-ventriculaires
Prise en charge des troubles du rythme ventriculaire
Prise en charge d’un patient sous antivitamines K
Prise en charge d’une hyponatrémie en pathologie cardiovasculaire
Prise en charge nutritionnelle du patient cardiaque
Sténoses carotidiennes et prévention des accidents vasculaires cérébraux
Suivi ambulatoire des patients porteurs d’un stimulateur ou d’un défibrillateur cardiaque simple ou double chambre
Télémédecine un nouvel enjeu pour les professionnels de santé
Traitement non pharmacologique de l’insuffisance cardiaque terminale : transplantation cardiaque et assistance circulatoire
Valvulopathies médicamenteuses
DPC
Bon usage de la réadaptation cardiaque chez le patient cardiaque
Bon usage de l’implantation percutanée de bioprothèse aortique sur rétrécissement
aortique calcifié (TAVI)
Bonne pratique de l’échocardiographie doppler
Observatoire INDIQCARD d’événements porteurs de risques en pathologie cardiovasculaire
Prise en charge ambulatoire de l’insuffisant cardiaque
Prise en charge ambulatoire de l’infarctus du myocarde avec ou sans sus décalage du
segment ST
Prise en charge de la bicuspidie aortique
Prise en charge de la cardiomyopathie dilatée
Prise en charge de la cardiomyopathie hypertrophique
Prise en charge de la maladie veineuse thrombo-embolique
Prise en charge des complications cardiovasculaires des chimiothérapies
Prise en charge des syncopes
Prise en charge d’une hyponatrémie en pathologie cardiovasculaire
Prise en charge nutritionnelle du patient cardiaque
Prise en charge des patients atteints de Fibrillation Auriculaire
Prise en charge du risque cardiovasculaire des diabétiques
Prise en charge de l’ischémie myocardique silencieuse chez un diabétique de type 2 à haut
risque cardiovasculaire
Traitement non pharmacologique de l’insuffisance cardiaque terminale : transplantation
cardiaque et assistance circulatoire
GAP
Bonne pratique de l’échocardiographie en groupe de pairs
Bonne pratique des groupes d’échanges de pratique entre pairs
Les dates des sessions vous sont communiquées sur le site de l’UFCV
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Juridique
Cédric Gaultier
Les recommandations des sociétés savantes
Un outil pour défendre
ou pour condamner les médecins m
L
es années 2000 ont indiscutablement consacré la « médecine basée sur les preuves (evidence based medecine) ». Nous
sommes passés d’une médecine
empirique, reposant essentiellement sur la confrontation d’expériences de leaders, vers une médecine encadrée par une multitude de
recommandations nationales, européennes ou américaines, établies
sur l’analyse d’études randomisées,
multicentriques.
L’affaire du Mediator, qui a révélé
des difficultés dans le renouvellement des AMM et dans le système
de pharmacovigilance, puis la décision récente du Conseil d’Etat
d’annuler des recommandations
du diabète de type 2 de l’HAS en
raison d’une insuffisance sur la
gestion des conflits d’intérêts des
auteurs, ont permis d’ouvrir les
yeux sur ce que l’on peut attendre
des institutions régulatrices et sur
les recommandations dans leur
utilisation au quotidien, comme de
leur opposabilité en cas de mise en
cause d’un médecin.
Les recommandations
constituent-elles toujours
« la référence » ?
La réponse est évidemment non.
Avec le recul du temps, nous avons
pu observer une franche évolution
dans le niveau de rigueur méthodologique appliqué dans l’écriture des
recommandations. Avant les années
2000, les premières recommandations étaient écrites, en général,
par des personnalités reconnues
se réunissant deux à trois fois, partageant leurs expériences et leurs
avis sur les études plus ou moins
importantes, et aboutissaient sur
des conseils de ce qu’il fallait ou ne
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fallait pas faire, mais sans toujours
préciser le niveau de preuve. C’était
déjà un progrès, à l’époque, sur une
médecine de tradition orale où la
pensée dominante reposait sur le
charisme de quelques patrons qui
« faisaient école ».
Aujourd’hui, qu’elles soient américaines ou européennes, les recommandations sont rédigées par des
panels assez larges de personnalités
reconnues, qui vont débattre, certes
de leur expérience, mais qui surtout
vont tenter de faire la synthèse des
données publiées dans la littérature
et chercher un consensus global.
Chaque option diagnostique ou
thérapeutique est exprimée avec
plus ou moins de force (classe I
[bénéfique] à III [nuisible]), mais
surtout elle quantifie le niveau de
preuve de A à C (larges études randomisées, nombre limité d’études
plus ou moins randomisées ou
juste consensus d’experts).
Logiquement, ce sont les maladies
les plus fréquentes qui font l’objet
du maximum d’études et de recommandations, dont il peut être intéressant de confronter les positions
européennes à celles américaines.
Cela devient parfois un parcours
du combattant pour se forger une
opinion !
Habitués à une codification extrême de la pratique, les médecins
se retrouvent parfois un peu démunis lorsqu’ils ont à traiter une maladie peu répandue ou orpheline.
C’est alors que le bon sens doit primer et qu’il faut se tourner vers des
référents pour orienter ses choix.
Jusqu’à récemment, les médecins
avaient le sentiment d’exercer dans
un monde sécurisé, rassurés par
la notoriété et le rayonnement de
tel ou tel laboratoire. L’affaire du
Mediator, même si la molécule a très peu été prescrite par les
cardiologues, a montré, selon le rapport de l’IGAS, que le renouvellement des AMM par les agences régulatrices du médicament n’a peut-être pas été assez rigoureux.
Au-delà de ce problème, il a également été mis en évidence des
lacunes dans le système de pharmacovigilance.
De nombreux médecins ont prescrit parce qu’ils avaient
confiance en leurs institutions. Plus récemment, probablement
par une défiance accrue dans les institutions, une association
de formation médicale indépendante a demandé le retrait
d’une recommandation de la HAS concernant le traitement du
diabète de type 2, soulignant que les conflits d’intérêts des auteurs n’avaient pas été évalués. Au terme de presque deux ans
de procédure, l’association a obtenu du Conseil d’Etat, l’annulation de la décision de l’HAS en avril 2011.
Une aire nouvelle vient de s’ouvrir, celle d’une exigence de
qualité des recommandations des Sociétés Savantes et des
autres missions gouvernementales. Aujourd’hui, il ne suffit
plus d’être un référent sur un sujet, mais on doit faire toute la
lumière sur ses éventuels conflits d’intérêts propres, afin que
les recommandations soient écrites en toute transparence pour
ceux qui vont les lire et les appliquer.
Quelle place pour les recommandations en cas
de procédure contentieuse contre un médecin ?
Même si la question de l’opposabilité des recommandations
fait l’actualité, c’est rarement l’indication ou la technicité d’un
acte qui font débat dans les conflits entre patients et médecins.
Il est vrai qu’internet a augmenté l’accessibilité des patients à la
connaissance médicale, et qu’on voit de plus en plus fréquemment des plaintes s’appuyant sur des documents drainés sur la
toile. Mais avant cela, les plaintes sont surtout la conséquence
d’une déception, d’une désillusion ou d’une colère d’un patient
contre son médecin. Cela a pu débuter simplement par une
écoute insuffisante ou une information parcellaire sur un acte
proposé. C’est lors de la réalisation d’un risque non expliqué
que s’exprime la colère de la victime, alors qu’elle aurait pu être
moindre si elle s’y était plus ou moins préparée. A ce sujet, il a
été obtenu le principe du « préjudice d’impréparation » en cas de
défaut d’information même lorsque l’acte était inévitable.
C’est aussi lorsque le patient, seul dans sa détresse, est face à
un médecin au comportement désinvolte pour gérer sa complication, qu’il va développer progressivement une révolte et
l’envie de porter plainte contre lui. En ne prenant pas le temps
d’expliquer ce qu’il s’est passé au patient, à son entourage ou à
son médecin traitant, le médecin à l’origine d’un accident prend
le risque que son patient se tourne vers d’autres praticiens ou
Le Cardiologue 349 – Février 2012
27/02/12 10:18
Juridique
Médecin-conseil au Sou Médical-groupe MACSF
Cardiologue interventionnel à l’hôpital Européen de Paris la Roseraie et à l’hôpital Foch.
pressmaster
s mis en cause ?
Des débats pour tenter de faire la synthèse des données publiées
dans la littérature et chercher un consensus global.
à la recherche d’information sur
internet.
Il est très fréquent de voir des
plaintes naître de paroles peu déontologiques de praticiens qui interviennent au décours d’un accident.
Ce n’est malheureusement pas la dénonciation des fautes des confrères
qui va réduire l’importance du préjudice et des handicaps!
Une fois qu’une procédure contentieuse est lancée, souvent sur la base
d’un comportement décevant, il est
clair que toute la démarche professionnelle du praticien sera étudiée
à la loupe : indication, information,
technique, mode de surveillance,
gestion de la complication...
Va alors débuter une bataille entre
l’expert désigné par les tribunaux,
les conseils des patients et les
conseils des médecins mis en cause.
Tout d’abord, la nature des soins
médicaux doit être étudiée à la
lumière des données acquises à
l’époque des faits. Il n’est donc pas
acceptable qu’un médecin puisse
être condamné sur une recommandation qui a été rédigée après
l’acte litigieux.
Même s’il existait quelques études
préliminaires évoquant le bénéfice
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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de tel ou tel traitement, il n’est pas
légalement acceptable d’attendre
d’un médecin qu’il ait une connaissance aussi fine qu’un expert rédigeant une recommandation, ou un
expert des tribunaux. En effet, la
rédaction d’une recommandation
se fait après confrontation de plusieurs experts sur l’analyse de plusieurs publications.
En revanche, un médecin peut
avantageusement s’appuyer sur
une recommandation publiée après
son acte à l’origine d’un sinistre,
s’il est en mesure de se justifier sur
des études préalables dont il avait
une très bonne connaissance à
l’époque des faits. Sa défense sera
d’autant plus forte qu’il n’existait
pas d’alternative thérapeutique. Par
ailleurs, il est difficile d’entendre
dire que telle ou telle recommandation est plus forte qu’une autre.
L’essentiel du débat juridique sera
de prouver que l’acte thérapeutique reposait sur un faisceau d’arguments en faveur de son choix.
Si les recommandations offrent un
cadre aux médecins, celui-ci n’est
pas toujours suffisant, car l’acte
médical doit être élaboré en tenant
compte du terrain spécifique du pa-
tient, de son profil psychologique et de ses contre-indications.
A titre d’exemple, est-il raisonnable de mettre une valve mécanique plutôt qu’une valve biologique à un patient certes jeune,
mais dont il a été rapporté à plusieurs reprises une observance
très médiocre ?
Il peut arriver en expertise médicale que des patients viennent
avec leurs recommandations de la Société Française de Cardiologie sous le coude pour argumenter certains choix de chirurgie, avec comme on peut s’y attendre une compréhension parcellaire de la problématique et s’arcboutant sur un critère qu’ils
pensent pouvoir appliquer à leur cas.
C’est là où la personnalité et la persuasion de l’expert sont
capitales pour réussir à faire comprendre les données du problème. La résolution des conflits ne peut reposer que sur un
débat contradictoire entre les parties et arbitré par l’expert, et
parfois par une contre-expertise.
Il est bien évident qu’il sera toujours plus facile de se défendre
si l’acte proposé était de classe I avec un niveau de preuves
A, surtout s’il n’existe pas d’alternative thérapeutique ! La défense en expertise, comme devant le tribunal, devra être acharnée si les critiques ne s’appuient que sur une recommandation
isolée et contredite par d’autres recommandations a priori de
plus grandes envergures (ESC, ACC, AHA). Lorsqu’on est mis
en cause, envisager un recours en dénonciation de conflit d’intérêts d’une recommandation peut, certes, être une voie de
défense, mais probablement la moins simple ! Il est désormais
certain que l’ensemble des organismes de régulation (HAS,
AFSSAPS…) tout comme les Sociétés Savantes vont procéder
avec soins dans le choix des membres des comités de travail
ainsi qu’à une analyse scrupuleuse des conflits d’intérêt.
En conclusion
Les recommandations des organismes gouvernementaux,
comme celles des Sociétés Savantes ont permis ces dernières
années d’apporter une aide au quotidien à l’ensemble des professionnels reposant sur une analyse de la bibliographie et plus
de précisions sur le niveau de preuve. Bien entendu, chaque
médecin, face à un patient donné, se doit d’orienter ses choix
avec discernement, en ayant pris le soin d’informer le patient
des objectifs thérapeutiques, mais également des risques potentiels, selon le niveau des connaissances au moment donné.
En expertise, c’est sur le pari de l’intelligence et du débat
d’idées que pourra être étudiée la responsabilité des médecins.
Il sera impératif de s’opposer à toute critique d’expert
lorsqu’elle n’est pas étayée par de la littérature opposable à la
date de l’accident, surtout lorsque l’on connait la richesse des
recommandations en cardiologie ! ■
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27/02/12 10:19
Nomenclature
Vincent Guillot
Un service rendu bien mal récompensé
Actes réalisés à deux moments différents
d’une même journée
Les faits
Le 6 février 2009 à 15h00, le Dr L.,
cardiologue examine lors d’une
consultation, qui, sera cotée CSC,
Monsieur D, âgé de 91 ans. L’ECG,
inclus dans cette CSC, est réalisé à
15h11, comme en atteste l’enregistrement automatique de l’heure sur
le tracé.
Il apparaît, ce qui n’était pas prévu
lors de la prise du rendez-vous
qu’un échocardiogramme doit être
réalisé rapidement, ceci d’autant
plus qu’il s’agit d’un patient très
âgé et fragile.
Malheureusement, le planning
d’échocardiographie du cabinet est
déjà complet pour l’après-midi.
Le Dr L. demande à sa secrétaire
de réorganiser rapidement le cahier de rendez-vous., en décalant
d’autres patients. Chacun sait que
ce n’est pas facile, mais une place
sera dégagée un peu plus tard dans
l’après-midi.
Monsieur D. quitte le bureau de
consultation à 15h30, et le Dr L.
le retrouve à 16h00 dans la salle
d’échographie.
Il réalise alors l’échocardiogramme
qui est codé DZQM006, conformément à la CCAM.
Courriers de la CPAM de C.
Par un premier courrier du 11 août
2011 (soit deux ans et demi après
les faits !), la CPAM réclame au
Dr L. le montant de la CSC, soit une
somme de 45,73 € qu’elle qualifie
d’honoraires « indus », en écrivant
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que « les honoraires de la consultation ne se cumulent pas avec
ceux des actes techniques », seul
l’acte le plus important, à savoir
l’échocardiogramme pouvant être
facturé, ceci en fonction de l’article
III-3 des DG de la CCAM.
Le Dr L. informe la caisse qu’il ne
s’agit pas d’actes pratiqués dans
le même temps, mais dans deux
temps différents d’une même journée, et dans des lieux différents, et
que par conséquent, l’article III-3
ne s’applique pas.
Par un second courrier, la caisse lui
répond qu’elle maintient sa position, en précisant que le médecinconseil a répondu défavorablement
car, « considérant les éléments
transmis concernant le déroulement des séances, celles-ci ne
peuvent être considérées comme
discontinues ».
Il y a donc deux conditions pour
que deux actes pratiqués à des
moments différents d’une même
journée puissent être facturés à
taux plein :
■ les actes doivent être pratiqués
pour des raisons médicales ou dans
l’intérêt du patient (on voit mal
comment il pourrait en être autrement) ;
■ il doit y avoir une justification de
ces actes dans le dossier du patient
(en pratique, dans la lettre au médecin traitant).
Remarque : il n’est pas imposé de
délai minimal entre les deux actes
et il suffit qu’ils soient discontinus.
AVAVA - Fotolia
Malgré leurs horaires chargés, les cardiologues, dans
leurs cabinets, savent s’adapter quand l’intérêt du
malade le nécessite. Malheureusement, la souplesse
dont ils peuvent faire preuve n’est pas toujours compatible avec la rigidité de certaines caisses, a fortiori quand elles ne respectent pas la réglementation.
Notons au passage que le médecin-conseil parle, à propos des
actes, de « séances », ce qui témoigne de sa part d’une mauvaise connaissance des textes en vigueur, car cette notion de
« séance » était un terme utilisé dans les anciennes DG de
la NGAP, alors que désormais, on doit appliquer les DG de la
CCAM, dans lesquelles cette terminologie a disparu. On doit
parler maintenant d’actes pratiqués dans le même temps ou
dans des temps différents, ce qui est plus clair.
Commentaire
Il est navrant qu’un médecin-conseil puisse ainsi de façon autoritaire prendre des décisions contraires à la réglementation.
Il aurait été en droit, conformément aux DG de la CCAM, de
réclamer le courrier médical du Dr L., afin de s’assurer de la
justification de la réalisation de l’échocardiogramme le même
jour. Il ne l’a pas fait, et il a opposé un refus sans connaître le
dossier.
Nous avons fourni au Dr L. qui est un de nos adhérents, les
éléments nécessaires à la mise en route d’une procédure de
contentieux. ■
Textes de référence :
Le texte de référence n’est pas ici l’article III-3-A des DG
de la CCAM, qui concerne les actes techniques effectués
dans le même temps qu’une consultation, mais l’article
III-3-B-2-h qui précise : « Si pour des raisons médicales ou
dans l’intérêt du patient, un médecin réalise des actes à des
moments différents et discontinus de la même journée, à
l’exclusion de ceux effectués dans une unité de réanimation ou dans une unité de soins intensifs de cardiologie en
application des articles D. 712-104 et D. 712-115 du code
de la santé publique, sur un même patient et qu’il facture
ces actes à taux plein, il doit le justifier dans le dossier médical du patient qui est tenu à la disposition du contrôle
médical. »
Le Cardiologue 349 – Février 2012
27/02/12 10:19
Technologie
Pascal Wolff
iPad3
La chasse est ouverte
Selon le Wall Street Journal et le site américain iMore, c’est le 7 mars qu’Apple présentera son nouveau
cheval de bataille, l’iPad3. Petit tour d’horizon des derniers échos du net.
A
9 Un meilleur rendu
Tout d’abord l’écran qui, a priori (nous ne
parlerons qu’au conditionnel vu que nous
n’en sommes qu’au stade des rumeurs, ne
fussent-elles bien avancées), aurait une résolution nettement supérieure avec une taille
identique à la version 2. Le nouvel écran
« Retina Display » passerait d’une résolution
de 1 024 x 768 ppp (2) à 2 048 x 1 536 ppp
– tout simplement le double – et devrait satisfaire les plus exigeants. On pense aux joueurs,
mais pas seulement. Le grand public que nous
sommes tous devrait se réjouir d’une haute
définition pour un meilleur visionnage des
films et des programmes de télévision. Sur
ce point d’ailleurs, des rumeurs persistantes
ont fait leur apparition sur l’Apple TV3. Apple
bouclerait ainsi son ultra-projet numérique :
achat de musique, achat de vidéos, tout cela
dans la plus grande transparence puisque tout
est lié via wifi et depuis quelque temps par
airplay qui, soit dit en passant, est repris par
de grands constructeurs – comme Denon par
exemple qui l’a incorporé dans ses amplificateurs home-studio de dernières générations –.
Quant aux professionnels, l’iPad devient
pour le coup un formidable outil d’imagerie
grâce à son « Retina Display ». Les détails
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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également possible qu’un processeur quadcore fasse son apparition, comme le souffle
la rumeur depuis longtemps.
Weiphone
pple est une société extraordinaire. A
chaque lancement de produit, la firme
à la pomme fait le buzz sur la toile. Pas besoin de plan de communication, pas besoin
de campagne publicitaire, les internautes
remplacent toutes les agences de publicité.
Et si vous n’êtes pas au courant, il y a forcément quelqu’un qui va vous en parler.
En mars 2011 sortait tout juste l’iPad2. Pratiquement un an après, jour pour jour, Apple
nous sort une nouvelle version de son produit phare. Alors cet iPad3 ? Vaut-il vraiment
la peine qu’on parle de la première tablette
de l’ère Tim Cook (1) ou mieux vaut-il jouer
les autistes et passer notre chemin ?
Photo du supposé processeur AX5
et de la carte mère du futur iPad3.
deviendront bien plus nets, et chacun pourra
apprécier à sa plus juste valeur les images
reçues par l’iPad3. Les développeurs vont
d’ailleurs retravailler leurs applications en
ce sens.
9 Une meilleure vue
Concernant le capteur, celui aurait une résolution de 5Mpx ou 8 Mpx selon les rumeurs.
En tout cas supérieur à la qualité déplorable
de « l’appareil photo » de l’iPad2.
9 Un meilleur cœur
La puce aura autant de différence entre
un iPhone3 qu’un iPhone 4S. Plus de rapidité, plus de performances (ça, on s’en serait douté), le processeur – dénommé pour
l’instant AX5 (photo) selon les sources, ou
A6 – devrait donner un certain embonpoint
à la tablette dans le sens de l’épaisseur, à
moins que le processeur ne soit gravé en 28
ou 32 nm au lieu des 45 nm actuels. Il est
9 Une meilleure communication
l’iPad3 devrait être doté d’une connexion 4G
(avec la technologie Long Term Evolution)
qui devrait permettre de surfer sur l’Internet
haut débit mobile.
9 Et la 3D ?
iPhone et iPad devraient intégrer rapidement la technologie 3D en utilisant des capteurs de mouvement et de reconnaissance
faciale. Apple semble avoir déposé un brevet
en ce sens.
9 En conclusion
Certains experts entendaient bien que les
tablettes allaient à terme remplacer les
ordinateurs portables, et l’iPad 3 ouvre à
grand vent cette brèche. Tout faire avec une
tablette, tel est le credo des constructeurs
aujourd’hui, et d’Apple en particulier. Rendez-vous le 7 mars ! ■
(1) Tim Cook est le successeur de Steve Jobs à la tête
d’Apple depuis le mois d’août dernier.
(2) ppp : pixels par pouce
Les tablettes aujourd’hui
Quarante millions d’iPad (versions 1 et 2 confondues) ont été vendus dans le monde et ont ainsi
généré 25,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Samsung, Sony, ou la tablette française Archos entre autres, n’ont pas réussi à convaincre les
consommateurs malgré leurs atouts respectifs. Apple a toujours un train d’avance et bénéficie
d’une grande notoriété de fabrication et de solution logicielles grâce à ses APPs qui font sa
force, tout comme l’iPhone.
La compétition s’annonce malgré tout plus rude avec l’arrivée des tablettes low-cost. Google
notamment devrait sortir une tablette à environ 200 dollars avec son système d’exploitation
Android (livré dans de nombreux smartphones, il a mis fin à la suprématie de l’iPhone*) devrait
faire la différence avec ses concurrents. C’est le consommateur qui va y gagner.
* Aujourd’hui, plus d’un smartphone sur deux vendus aux États-Unis est équipé d’Android.
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27/02/12 10:19
le coup de cœur du cardiologue
Christian Ziccarelli
Le Code de Hammurabi
Monument universel du Droit,
le code de Hammurabi est inscrit sur un monolithe de basalte
de 2,25 m de haut, en écriture
cunéiforme et en langue akkadienne (en dialecte babylonien).
Si le texte occupe la majeure
partie de la stèle, à son sommet
est sculptée une scène figurée,
« le roi devant le Dieu Soleil »,
source exceptionnelle pour
notre connaissance de la société,
de la religion, de l’agriculture et
de l’économie de l’époque de sa
réalisation.
Le contexte historique
Nous sommes en 1792 avant Jésus Christ, à
Babylone, sur les rives d’un bras secondaire
de l’Euphrate, Hammurabi le VIe roi de la 1ère
dynastie de Babylone monte sur le trône. Il l’occupera pendant un long règne de 43 ans. Incontestablement, il est la figure la plus connue
de l’histoire mésopotamienne de la première
moitié du IIe millénaire par l’étendue de ses
conquêtes et la promulgation de son code.
Doué d’un grand sens politique, Hammurabi
parvint à unifier sous son sceptre une Mésopotamie profondément divisée et déchirée
par des luttes sanglantes depuis près de trois
siècles. Il impose non seulement la suprématie
de Babylone sur la plupart des cités du Nord de
la Basse Mésopotamie, mais il réussit aussi à
se dégager de la pressante tutelle de l’empereur d’Elam, en Iran du Sud-Ouest. De simple
bourgade, Babylone va devenir au fil des ans,
la ville au centre du monde supplantant ses rivales Ur, Uruk, Nippur, Assur, Mari…
Suse, notamment la stèle du Code et l’installa
dans une grande cour associée aux temples
majeurs. Finalement elle fut redécouverte, en
1901, par la Délégation en Perse à Suse, dirigée par Jacques de Morgan, sur le « Tell de la
Citadelle ». « Cet important monument (…)
gisait, brisé en trois morceaux, au milieu des
décombres de toutes sortes qui remplissaient
une petite chambre à douze mètres environ
du niveau primitif du Tell. C’est sans doute au
moment de la prise de Suse par Assurbanipal
(d’Assyrie,
(d
Assyrie, en 646 av. J.-C.)
J. C.) qu’il
qu il aura été prépré
cipité
p té dans cette sorte de cave,, les vainqueur
vainqueurs
q
trouvant
le tro
ouvant trop lourd pour l’emporter
Ninive.
à Ni
inive. La brisure n’était pas
volontaire
volo
ontaire (…) les trois
fragments
fragm
ments s’agençaient
presque
pressque parfaitement,
sanss lacune importante
te »*. La stèle arriva au Louvre où elle se
trouve
trouvve aujourd’hui, après
un passage
p
par Mascate,
et un
un voyage en mer sur le
vaisseau
vaissseau Jean-Bart.
Le texte de loi
Une longue tradition a précédé le Code
d’Hammurabi. Dés l’époque des dynasties archaïques, au milieu du IIIe millénaire av. J.-C.,
les souverains promulguaient des édits pour
régulariser les prix et enrayer l’injustice sociale,
notamment le Code d’Ur-Namma** celui de
Lipit-Istar***.
La stèle est presqu’entièrement couverte d’un
texte gravé avec art et disposé de façon archaïsante, une lecture verticale et de droite à
Statuette votive de
Lu-Nanna assimilée
à Hammurabi
De Sippar au Louvre…
La stèle fut érigée, sans toutefois exclure l’hypothèse de sa présence à Babylone, dans une
grande ville de Babylonie, peut-être à Sippar,
située au nord de la capitale. C’était un centre
oraculaire, la cité sainte du dieu soleil, Samas,
aussi dieu de la justice. Au milieu du XIIe siècle,
Shutruk-Nahhunté Ier, roi d’Ansan et de Suse,
souverain du pays d’Elam (Iran), pilla les trésors de l’art mésopotamien et les emporta à
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primé impliqué dans un procès à se faire lire
la stèle « pour qu’il voit son cas, que son cœur
se dilate ». Les termes « loi et tribunal » n’existent pas, la justice est publique et se rend aux
portes des palais et des temples. Il n’y a pas
d’avocat, mais les deux parties doivent fournir
des preuves écrites et, à défaut, des témoins.
En l’absence de preuve suffisante, on recourt
au serment par le dieu, voire à l’ordalie !
Hammurabi devant le dieu Samas
Stèle
du code
d’Hammurabi
Le Cardiologue 349 – Février 2012
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gauche. Il manque les sept colonnes inférieures
effacées par Sutruk-Nahhunte Ier. Dès le 15
septembre 1902, le père Jean-Vincent Scheil
publie sa traduction dans le volume IV des
« Mémoires de la Délégation en Perse ». Après
un long prologue historique dans lequel le
monarque chante son investiture, ses propres
louanges, et énumère les œuvres pieuses accomplies dans les différentes villes du royaume,
viennent au moins deux cent quatre-vingts
articles de lois. Une phrase au conditionnel
annonce un problème de droit ou d’ordre social, elle est suivie d’une réponse au futur, sous
forme de sanction pour le fauteur de trouble
ou de règlement d’une situation sociale particulière. « Si un notable crève un œil d’un autre
notable, on lui crèvera un œil, s’il crève un œil
d’un homme du peuple, il pèsera une mine
d’argent (500 g) ». Les thèmes sont disposés
dans un ordre assez déroutant : punitions pour
faux témoignages, vol et recel, lois relatives au
travail, à la propriété, au commerce, mariage,
divorce, héritage, adoption, statuts des femmes
vouées aux temples, châtiment des blessures
infligées aux personnes physiques selon la
catégorie sociale des individus, problèmes juridiques liés à l’agriculture ; taux des salaires et
locations, enfin achat d’esclave en Babylonie,
à l’étranger… Un long épilogue invite l’op-
A la partie supérieure de la stèle figure cette
scène sculptée, légitimant la souveraineté
d’Hammurabi et les décisions de justice gravées en dessous. Une tiare à quatre rangs de
cornes le coiffant, une longue barbe couvrant
sa poitrine, une robe à volants, les pieds reposant sur un piédestal, deux rayons lumineux
jaillissant derrière ses épaules, permettent
d’identifier le personnage assis sur un trône, au
dieu solaire Samas. Tout comme le soleil disperse les ténèbres, Samas expose en pleine lumière le mal et l’injustice. Il tient dans sa main
un bâton et un cercle, insignes du pouvoir qu’il
transmet à Hammurabi, debout devant lui, un
bras droit levé en signe de respect et d’écoute.
Comme le dieu, le roi porte des bijoux (bracelet, torque) sans doute des talismans de pierres
magiques ayant une influence favorable pour
contrecarrer les mauvais plans d’un éventuel
adversaire. Selon une inscription gravée sur la
stèle, nous sommes en présence du propre portait du roi. Le Louvre possède une tête royale
en diorite sculptée en ronde de bosse qui pourrait être une autre représentation de ce grand
homme d’Etat. ■
le coup de cœur du cardiologue
Le roi
Hammurabi
devant le dieu
Soleil
* Jacques de Morgan
** Ur-Namma, a été roi d’Ur de 2112 à 2095 av. J.-C.
selon la chronologie moyenne, de 2047 à 2030 selon
la chronologie basse. La datation de son règne est
très approximative. Il fut l’auteur du plus ancien code
juridique connu
*** Lipit-Ištar est le cinquième roi de la Ire dynastie
d’Isin. Son règne est situé vers 1934-1924 av. J.-C.
[1] Le Code de Hammurabi. B. André-Salvini. Editions
musée du Louvre. Collection Solo n°27.
[2] La Mésopotamie. Essai d’histoire politique,
économique et culturelle. G. Roux. Univers Historique.
Seuil 1985.
[3] Le Code de Hammurabi et les trésors du Louvre.
Dossiers d’archéologie, n° 288. 2003.
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A lire
Yves Carat
Numerus Clausus
Pourquoi la France
va manquer de médecins
L
e docteur Daniel Wallach, qui a commencé ses études de médecine
en 1965, n’a pas eu lui-même à se frotter à ce Numerus Clausus dont
il raconte l’histoire. L’ouvrage, préfacé par Gérard Kouchner, directeur de la
publication du Quotidien du Médecin, utilise comme seule source bibliographique ce même journal, né en 1971, la même année que le NC instauré alors
pour limiter le nombre des futurs médecins.
A partir de là, le pays, qui formait dans les années 1960 environ 8 000 praticiens par an, a autoritairement décidé d’en abaisser régulièrement le nombre
jusqu’à un « plancher » de 3 500 pendant plusieurs années.
dry », terme peu flatteur utilisé par certains pour désigner, à leur
vif mécontentement, les étudiants nommés internes sans avoir
passé le concours.
La troisième partie très intéressante également vise à décrire le
pouvoir médical dans les hôpitaux, et les différentes formes de
mandarinat.
Système féodal pour l’auteur, le mandarinat subsiste, ayant résisté aux différentes tentatives de ministres successifs tels Jack
Ralite, Michèle Barzach en passant par Georgina Dufoix (que les
cardiologues ont eu à fréquenter et à combattre), et bien d’autres.
L’auteur a choisi de scinder son ouvrage en trois parties
L’essentiel du livre est consacré à l’histoire de ce NC qu’il appelle « la planification de la pénurie médicale » ; on aura vite compris que Daniel Wallach
est absolument opposé à cette réforme. Liée à l’origine au nombre de postes
d’étudiants hospitaliers et plus précisément au nombre de lits présents dans
les hôpitaux universitaires, cette mesure, selon lui, ne pouvait qu’aboutir à un
déséquilibre puisque l’indexation d’un besoin croissant de médecins à une
quantité décroissante de lits ne peut que « mener dans le mur ».
Aux yeux de l’auteur, ce NC revêt en outre un aspect idéologique (certes nié
par les autorités de l’époque qui en faisaient une réforme purement technique) et devient rapidement une faute morale, « empêchant à de très nombreux étudiants d’accéder à une profession et une culture que le plus grand
nombre s’accorde à placer en haut de l’échelle des valeurs ».
Daniel Wallach aborde ensuite les effets de la réforme du troisième cycle, mise
en place dans les années 1980 dans le but apparent de valoriser la médecine
générale. De fait, l’avènement de l’internat qualifiant et la suppression des
CES vont avoir pour effet de réduire de façon conséquente le nombre des
futurs spécialistes ; réforme d’importance qui modifia radicalement le statut
de l’interne, transformant du jour au lendemain un jeune médecin hospitalier en étudiant du troisième cycle ; et cela sans revalorisation effective du
médecin généraliste : on se souvient par exemple de l’époque des « Canada
En conclusion
Ce livre, fort bien documenté même s’il ne se réfère qu’à une
seule source (mais quoi de mieux qu’un quotidien spécialisé pour
raconter au jour le jour les événements de la profession), se lit
facilement tant le style de l’auteur est précis et incisif ; il pourrait
devenir un des ouvrages de référence pour tous ceux, médecins
ou non, qui s’intéressent à la démographie médicale et, au-delà, à
la politique de santé des quarante dernières années ■
■ Daniel Wallach
Parution : 2011 – 290 pages – Prix : 15,00 €
✃
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332 – 05/2010
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Le Car
Cardiologue
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u 349 – Févrie
Février
ri r 2012
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le coin des cardiologues œnophiles
J. Helen
Le Grand Blanc 2009 Vin de France
Henri Milan 13210 Saint-Rémy-de-Provence
Un singulier personnage, cet
Henri Milan ! Fils et frère de
notaires, cet atavisme ne s’exprimant que par la fermeté de
ses positions et convictions, car
il extériorise, avec son accent
chantant du midi et sa joie de
vivre, une sympathie et un dynamisme à l’antipode des offices
notariaux. Je lui reprocherai
cependant de trahir un peu la
figure emblématique de Saint
Rémy de Provence, le grand Van
Gogh, avec ses pimpantes étiquettes rose fuschia qui représentent… un milan !...
tendre à l’AOC. Ainsi, dit-il, je peux garder ma
liberté et mon libre arbitre.
Le domaine Milan est issu de la rencontre
d’une montagne, les Alpilles, et d’un climat
particulier propice à une originalité de terroirs
due à l’influence méditerranéenne tempérée
par une fraîcheur relative grâce à sa situation
sur le flanc nord de la montagne permettant
des vins plus fins, plus fruités, moins solaires
que sur le versant sud.
Les vignes, plantées sur des argiles et éboulis
calcaires avec un sous-sol de marnes bleues,
sont cultivées en biologique éliminant tout
intrant chimique, et font l’objet de soins méticuleux avec ébourgeonnage, effeuillage. Les
vendanges sont 100 % manuelles. Les raisins
non égrappés sont pressurés directement, les
fermentations et macérations débutent en
cuves pendant 3 à 6 semaines, puis le jus est
écoulé en barriques en pleine fermentation par
enri Milan reprit le domaine familial en un système de pompe à galets asymétriques,
1986 et, d’emblée, il choisit de vinifier en sans levurage exogène, ni sulfitage. L’élevage,
respect total avec la nature, fasciné par les vins pour les blancs, dure 1 an en barriques de 228
de Bourgogne, on compare d’ailleurs souvent litres, puis 1 an en cuves. Une pincée de SO2
ses blancs avec les grandes côtes de Beaune. est intégrée après la malo-lactique ; mise en
bouteille, sans collage,
Ses rencontres avec
Claude Bourguignon,
nni filtration.
Provençaux, voici la
microbiologiste des sols
LLe Grand Blanc 2009
résulte d’un assemqui remarqua immédia- coupe, qui nous vient des
ré
tement le potentiel exbblage savant de grecatalans, tour à tour buvons
ceptionnel des terroirs
nnache blanc (30 %),
du domaine et l’amena ensemble, le vin pur de
cchardonnay (30 %),
roussanne (20 %),
à la biodynamie, puis notre cru, coupe sainte et
ro
rolle et muscat à petits
avec Eloi Dürrbach, le
ro
débordante verse à pleins
maître de Trevallon, l’inggrains avec un rendement de 40 hl/ha.
citèrent à créer des vins bords…
m
Frédéric Mistral
originaux et complexes
PParé d’une robe jaune
tendant toujours vers
oor laiton, dense, un
l’excellence, où l’harmonie des cépages as- peu trouble liée à l’absence de filtration, ce
semblés par terroirs donnent une finesse et un vin surprend d’emblée par ses arômes de
pêche, abricot avec une pointe d’agrume amer,
grain incomparables.
pamplemousse, mandarine, puis des notes
d’amande, de frangipane, de verveine et laLe rebelle de l’AOC
Mais ce « presque » notaire est un rebelle vande vous subjuguent et vous transportent
qui refuse rapidement de se plier aux règles dans la Méditerranée de la garrigue et des
contraignantes et, selon lui, uniformisantes de cigales. Après une attaque franche, il inonde
l’AOC « Baux de Provence », pour faire déclas- le palais d’une belle matière structurée, ronde,
ser toute sa production en « Vin de France », gourmande, maîtrisée par une acidité parfaison Grand Blanc du fait de la présence du tement intégrée. La finale longue, longue est
cépage roussanne ne pouvant d’ailleurs pré- fraîche, bien enrobée de saveurs sudistes, et
H
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération
“
”
Le Cardiologue 349 – Février 2012
Cardio349v1.indd 23
d’un fond de tilleul et menthol multipliant les
arômes, sans les opposer.
A l’évidence, ce vin encore jeune doit être carafé au moins 1 heure avant le service.
Les accords avec ce vin très riche et aromatique
sont très variés, si l’on en croit les spécialistes.
A l’évidence, les poissons et crustacés l’adoreront et en tout honneur : la bouillabaisse
qui, avec l’iode des poissons, les tomates, les
oignons, la rouille, désarçonne nombre de vins
blancs ou rosés ; mais la puissance aromatique
et l’acidité du Grand Blanc civilisera et flattera
le plat réalisant un accord quasi parfait.
Les « fans » du Grand Blanc nous proposent
d’autres épousailles étonnantes, voire décoiffantes : une omelette aux oursins, un tacos au
foie gras, un pot au feu de thon au beurre d’anchois, un risotto Italia au basilic et crème mozzarella, accord du restaurant NoLita à Paris, un
poulet aux écrevisses, et, selon la proposition
d’Henri Milan lui-même, une grosse volaille
fermière peau caramélisée à l’amanite des Césars ou aux ceps.
A la sortie de cette vague de froid hivernal,
remontons-nous le moral avec ce grand vin
méditerranéen annonciateur du beau temps et
écoutons Henri Milan : « mes vins parlent au
corps et à l’âme avant de parler à la raison de
ceux qui les dégustent ». ■
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Dernières nouvelles
Yves Carat
Le bénéfice des stents actifs significatif
aussi chez les patients les plus âgés
Les stents actifs sont supérieurs aux stents nus en termes de mortalité et de risque d’infarctus aussi bien chez les patients de
plus de 85 ans que chez les moins âgés, montre une étude observationnelle américaine (JACC, vol. 59, n° 2, 105-12).
Dans cette étude sur 471 006 interventions coronaires percutanées colligées dans un registre de 947 hôpitaux, Tracy Wang du Duke
Clinical Research Institute à Durham et ses collègues ont constaté une baisse de l’utilisation des stents actifs entre 2004 et 2008
chez les patients de plus de 65 ans, probablement liée aux incertitudes sur les risques de thrombose tardive, et la baisse était la plus
importante chez les plus de 85 ans.
Cette baisse d’utilisation plus marquée chez les plus âgés est probablement due au fait que, comme de nombreux traitements, les
stents actifs ont été peu étudiés dans cette tranche d’âge, laissant un doute sur leur rapport bénéfice-risque, estiment les auteurs. Or,
leur analyse lève les inquiétudes en montrant qu’il y a un bénéfice à tous les âges.
En termes de mortalité, celle-ci a été diminuée de 20 % chez les plus de 85 ans (29 % contre 38 % avec les stents nus), de 23 % chez
les 75-84 ans (17 % contre 25 %) et de 27 % chez les 65-74 ans (10 % contre 16 %).
Concernant les réhospitalisations pour infarctus, le bénéfice le plus important était observé chez les patients les plus âgés, avec une
baisse de risque de 23 % (9 % contre 12 %), alors que la baisse de risque était de 19 % chez les 75-84 ans (7 % contre 9 %) et qu’il
n’y avait pas de différence significative chez les 65-74 ans (7 % contre 8 %).
De plus, les taux de nouvelles revascularisations ont été similaires entre les stents actifs et les stents nus à tous les âges (les taux,
quel que soit le stent, étant plus faibles chez les plus âgés).
Outre la démonstration d’une utilité même aux âges les plus avancés, ces résultats peuvent paraître étonnants dans la mesure où
ils montrent un bénéfice des stents actifs sur la mortalité et les infarctus, et pas sur les revascularisations. Comme le rappellent les
auteurs, les essais cliniques sur ces stents avaient au contraire mis en évidence une réduction significative des nouvelles revascularisations alors que l’effet sur les décès et les infarctus était plus incertain.
Ce travail confirme la nécessité de conduire des études spécifiquement chez les patients âgés, qui sont une population croissante,
ou au moins de préspécifier l’étude de sous-groupes de patients âgés dans les études randomisées évaluant de nouvelles thérapeutiques, concluent les auteurs.
Les fibrillations atriales
subcliniques augmentent
aussi le risque d’AVC
Les Fibrillations Atriales (FA) subcliniques, qui peuvent être détectées chez des patients porteurs d’un stimulateur ou d’un défibrillateur, augmentent le risque d’accident vasculaire cérébral et
seraient responsables de près d’un AVC sur sept, selon une étude
internationale publiée dans le New England Journal of Medicine
(366;2;1209).
Cela suggère que les patients chez qui on détecte une tachyarythmie
atriale subclinique pourraient être candidats à un traitement anticoagulant préventif, comme les FA symptomatiques, afin de diminuer le
risque d’AVC embolique, notent Jeff Healey de l’université McMaster à Hamilton et ses collègues. L’intérêt de ce traitement devra être
prouvé dans des essais cliniques.
Ils ont étudié 2 580 patients hypertendus, sans FA au départ, porteurs
d’un pacemaker ou d’un défibrillateur. La recherche de tachyarythmies atriales subcliniques mais détectées par les appareils a été faite
durant trois mois, puis les patients ont été suivis pendant 2,5 ans en
moyenne.
Durant les trois mois, 10,1 % des patients ont présenté des arythmies
atriales subcliniques. Celles-ci ont été associées à une multiplication
par 5,6 du risque de développer ensuite une FA clinique, et surtout à
une multiplication par 2,5 du risque d’AVC ischémique ou d’embolie
systémique. Les FA subcliniques pourraient être responsables de 13 %
des AVC ou embolies systémiques, calculent les auteurs.
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Un site d’information santé
www.sante.gsk.fr !
Le site www.sante.gsk.fr, réalisé par le laboratoire GlaxoSmithKline,
propose deux espaces destinés aux professionnels de santé et au
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favorise la discussion autour des pathologies et de leur prise en charge.
L’espace grand public a pour vocation de présenter aux internautes des
informations sur plusieurs pathologies. Il comprend :
■ des dossiers santé pédagogiques, complétés par des brochures destinées
aux patients et des animations sur certaines pathologies, à travers la rubrique « Votre santé »,
■ des sujets d’actualité accessibles sur la page d’accueil ou dans la rubrique « Actualités ».
L’espace professionnels de santé met à disposition des professionnels
des outils, services et informations pour les accompagner dans leur
pratique quotidienne :
■ un accès simplifié au Catalogue et Index des Sites Médicaux de langue
Française (CISMeF/CHU de Rouen), pour effectuer une recherche santé
fiable et de qualité sur internet,
■ la première webconférence sur « la prise en charge de l’asthme chez
l’enfant de moins de 3 ans » (cas cliniques commentés et échanges) en
version différée,
■ une liste de liens vers des sites Internet institutionnels et pratiques,
■ un rappel des numéros d’urgence et un lien vers des annuaires d’établissements médicaux,
■ et bien d’autres rubriques axées par exemple sur l’éduction thérapeutique, les médicaments ou les maisons de santé.
Le Cardiologue 349 – Février 2012
27/02/12 10:19
Medtronic, Inc. (NYSE : MDT) annonce l’introduction en France d’un
ensemble de solutions d’e-santé destiné à optimiser le suivi des patients porteurs d’un implant cardiaque.
Avec Discovery Link, un nouvel outil internet sécurisé qui utilise la
technologie CareLink, Medtronic propose aujourd’hui une plate-forme
d’information européenne innovante qui agrège les données de plus de
50 000 patients et les met à disposition par le biais d’une série de tableaux de bord spécifiquement développées par Medtronic. Cette plateforme permet aux professionnels de santé spécialisés d’optimiser le suivi
de leurs patients porteurs de dispositifs cardiaques implantables. D’un
simple clic, le médecin et son équipe ont accès à de très nombreuses
informations sur l’ensemble des patients qu’ils suivent par le biais du
réseau CareLink de Medtronic, créant ainsi de nouvelles opportunités
d’optimisation des soins.
En parallèle du développement de Discovery Link, Medtronic vient d’obtenir le marquage CE pour la nouvelle technologie CareLink Express,
un moniteur universel qui permet de contrôler tous les dispositifs implantables dans n’importe quel contexte de soins. Sa caractéristique
majeure est de réduire de façon significative les besoins en temps et
en ressources humaines, grâce à une nouvelle fonctionnalité qui permet
d’envoyer toutes les données relatives aux dispositifs à un serveur sécurisé et de les rendre facilement accessibles au personnel soignant, par le
biais d’une simple connexion internet.
La facilité d’accès est encore renforcée par CareLink Mobile, une application mobile pour iPhone, iPad et iPod Touch téléchargeable sur l’Apple
AppStore, qui permet au médecin de disposer à tout moment de toute
l’information-santé de ses patients en provenance du réseau CareLink,
de manière à pouvoir intervenir dans les plus brefs délais si nécessaire,
mais aussi de contrôler le fonctionnement correct de leur stimulateur ou
défibrillateur cardiaque.
Les produits de contraste iodés
associés à un risque d’hyperthyroïdie
ou d’hypothyroïdie
Alors que les effets des produits de contraste iodés sur le risque de néphropathie ont été abondamment étudiés, il y a eu peu d’études sur les risques
d’altération de la fonction thyroïdienne.
Dernières nouvelles
Medtronic présente des solutions
d’avant-garde utilisant la
technologie CareLink pour le suivi
des patients cardiaques
L’administration de ces médicaments pour l’imagerie équivaut à une dose aiguë,
« 90 à plusieurs centaines de milliers de fois plus élevée » que la dose journalière recommandée, notent Connie Rhee du Brigham & Women’s Hospital à Boston (Massachusetts) et ses collègues. Or, de telles doses peuvent entraîner une
hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie, pathologies pouvant être associées à de
nombreuses complications (arythmies, problèmes neuropsychiatriques, maladie
coronaire, anomalies de la reproduction…).
Les chercheurs américains ont conduit une étude cas-contrôles, comparant
178 personnes ayant développé une hyperthyroïdie et 655 contrôles sains, et
213 personnes ayant développé une hypothyroïdie et 779 contrôles sains. Ils se
sont intéressés à l’exposition des cas et des contrôles aux produits de contraste
iodés.
Ces produits ont été associés à une multiplication par deux du risque d’hyperthyroïdie, définie de façon large par un dosage de la thyrotropine (TSH) au-dessous
des valeurs normales de référence du test. De plus, le risque d’hyperthyroïdie
manifeste - définie par un taux de thyrotropine inférieur à 0,1 mUl/L - était multiplié par 2,5.
Les produits de contraste augmentaient aussi, mais de façon non statistiquement significative, le risque d’hypothyroïdie global. En revanche, il y avait
une multiplication significative, par un facteur trois, du risque d’hypothyroïdie manifeste - thyrotropine supérieure à 10 mUl/L.
« Compte tenu de l’utilisation large des produits de contraste iodés dans la pratique actuelle et des séquelles connues des dysfonctionnements de la thyroïde,
des études sont nécessaires pour confirmer et évaluer la généralisation de ces
résultats, établir la causalité et explorer les mécanismes », concluent les auteurs
(Archives of Internal Medicine, 23 janvier).
Lancement d’une campagne d’information sur la prise en charge
de l’hypertension artérielle dans le cadre du plan AVC
Objectif 2015 : 70 % des hypertendus contrôlés
Le Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle (CFLHTA), la Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA) et la Société Française Neuro-Vasculaire (SFNV), avec le soutien de la Direction Générale de la Santé (DGS), ont décidé d’unir leurs forces pour insuffler une nouvelle dynamique à
la prise en charge de l’Hypertension Artérielle (HTA) en France. Leur volonté est de sensibiliser tous les médecins sur la nécessité de mieux traiter et de
mieux contrôler les hypertendus pour faire du contrôle tensionnel un axe d’efficience pour améliorer l’état sanitaire de la population par une diminution
des accidents vasculaires cérébraux et de la dépendance. L’objectif est d’atteindre 70 % des hypertendus contrôlés et traités d’ici 2015.
Un livret-guide expliquant le rationnel de la campagne et les moyens pratiques d’y parvenir devait être diffusé en janvier 2012 à plus de
55 000 médecins généralistes et 4 000 médecins spécialistes impliqués dans la prise en charge de l’HTA. Réalisé par les experts de l’hypertension
artérielle, ce livret propose sept conseils identifiés pour apporter aux praticiens une synthèse des moyens thérapeutiques actuels pouvant conduire à
améliorer la prévention des AVC. Il sera également disponible et téléchargeable sur les sites du CFLHTA, la SFHTA et la SFNV.
Les 7 conseils du livret pour changer les comportements :
s’assurer du niveau tensionnel ;
dépister la mauvaise observance ;
■ passer de la monothérapie à la bithérapie fixe en cas de non-contrôle après le traitement initial ;
■ proposer la prescription de la trithérapie antihypertensive chez les patients non contrôlés par une bithérapie ;
■ rechercher les signes en faveur d’une cause à l’HTA non contrôlée ;
■ organiser le parcours de soins des hypertendus et l’accès aux spécialistes ;
■ évaluer la performance de prise en charge.
■
■
Le Cardiologue
l
349 – Février
é i 2012
Cardio349v1.indd 25
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