bulletin de sante du vegetal

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BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Grandes Cultures - n°22
24
avril 2014
CEREALES
A PAILLE
Rouille jaune : pression exceptionnelle dans la région. Surveillez très
attentivement toutes les variétés en blé tendre, orge et triticale et
particulièrement blé dur, quelles que soient les dates de semis, sur les
parcelles non protégées au cours des 3 dernières semaines.
Septoriose : présence généralisée sur feuilles intermédiaires sur blé tendre et
sur blé dur. Les semis d'octobre sont à surveiller attentivement en raison de
l'atteinte du seuil de nuisibilité sur les parcelles. Les semis de fin novembre et
décembre commencent à présenter des symptômes sur feuilles
intermédiaires.
Rouille brune : dynamique épidémique en cours. Surveillez vos parcelles de
variétés sensibles quel que soit leur stade.
Maladies des orges : Helminthosporiose, Rhynchosporiose et Rouille
naine : maintenir une surveillance sur les parcelles non protégées.
COLZA
Oïdium : observé très localement et uniquement en Midi-Pyrénées. Le risque
reste faible pour le moment. Les parcelles protégées contre le sclérotinia sont
toujours hors de risque. Surveillez principalement vos parcelles non protégées
à ce jour.
Puceron cendré : présence fréquente et en augmentation. Risque localement
fort dans près de 10% des situations. Surveillez vos parcelles.
Charançon des siliques : présent dans 15% des parcelles. Le risque est
globalement faible à moyen, mais il peut être localement élevé. Soyez très vigilant
sur chacune de vos parcelles.
TOURNESOL Limaces : la période pluvieuse actuelle est favorable à leur activité
Action pilotée par le Ministère
chargé de l'agriculture, avec
l’appui financier de l’Office
national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018.
POIS
Anthracnose : progression des symptômes. Le risque est moyen à fort.
Maintenez la surveillance.
Oïdium : risque faible, surveillez l'apparition des premiers symptômes.
Puceron vert : début d'infestation, risque modéré, surveillez régulièrement
l'évolution des populations.
Bruche : risque modéré à fort avec l'apparition des premières gousses et des
températures favorables.
ANNEXE :
Note nationale abeille.
Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez
attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison du colza, en pleine floraison ou en période de production
d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la
floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par
température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les
conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi
que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 1/7
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est
inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le
produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont
utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant
l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions
d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette)
livrée avec l’emballage du produit.
5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de
multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles,
mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors
des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches
.P our en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV
« Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet des
partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
CEREALES A PAILLES
• Stades phénologiques et état des cultures
Sur notre réseau, les stades majoritaires sont :
• pour les premiers semis (15 octobre) : épiaison pour le blé tendre et l'orge et dernière feuille
étalée pour le blé dur ;
• pour les semis autour du 25 octobre : entre les stades gonflement et épiaison pour le blé
tendre et l'orge et entre dernière feuille étalée et gonflement pour le blé dur ;
• pour les semis de fin novembre : entre dernière feuille pointante et dernière feuille étalée.
• Rouille jaune
La rouille jaune est présente sur tous les blés durs des isorisques notés et sur 1/3 des isorisques en
blés tendres. Les variétés les plus touchées sont les blés durs quelles que soient les dates de semis.
L'épidémie de rouille jaune reste explosive sur la région Midi Pyrénées.
Les parcelles protégées depuis plus de 3 semaines peuvent être réinfectées par la rouille jaune.
Seuil de nuisibilité :
▪A partir de 1 nœud, apparition des premiers foyers.
Évaluation du risque : cette maladie est présente et très explosive, surveillez toutes vos parcelles
attentivement. Les températures moyennes sont encore très favorables à la maladie. Des
températures moyennes au dessus de 20°C freinent l’expansion de la rouille jaune. Mais seules des
températures moyennes supérieures à 25°C et/ou un fort ensoleillement détruiront les spores et
arrêteront la maladie. Les semis de décembre sont à surveiller autant que les autres dates de semis.
• Oïdium
Deux isorisques présentent encore de l'oïdium sur semis de novembre d'orge sensible.
Seuils de nuisibilité : A partir du stade épi 1cm, en fonction des sensibilités variétales :
- variétés sensibles : plus de 20 % des 3 feuilles supérieures sont atteintes à plus de 5%,
- autres variétés : plus de 50 % des 3 feuilles supérieures sont atteintes à plus de 5%.
Évaluation du risque : pas de risque dans l'immédiat.
• Septoriose
Dans notre réseau, la septoriose est présente sur blés tendres et blés durs, dans tous les isorisques.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 2/7
En blé tendre, deux isorisques sur les 3 semés avant le 20 octobre présentent de la septoriose sur la
F4 définitive. L'intensité et la fréquence des attaques sont fonction des sensibilités et varient
respectivement de 40 à 80% et de 5 à 15%. Pour les semis de fin octobre, la septoriose est
également présente sur F4 définitive avec une fréquence de 0 à 60% et une intensité de 10 à 50%.
Les semis de novembre commencent à présenter des symptômes de septoriose sur F4.
La septoriose est montée d'un étage foliaire sur les semis d'octobre. 4 isorisques sur les 7 notés
présentent des symptômes sur F3 définitive. La fréquence varie de 10 à 30% et l'intensité est
d'environ 10%. Ces sites sont au seuil de nuisibilité.
En blé dur, toutes les variétés présentent de la septoriose sur feuilles intermédiaires (F5 ou F4) avec
des fréquences et des intensités variant respectivement de 20 à 80% et de 10 à 20 % selon les dates
de semis et les sensibilités variétales. Il n'y a toujours pas de symptômes sur F3 à ce jour.
Le modèle « SeptoLIS® » indique que des contaminations sont présentes sur la F2 (semis d'octobre)
et vont monter sur F1 suites aux précipitations de fin de semaine. Les symptômes sont bien visibles
sur la F4 et commencent sur la F3 (autour de 10 %). Sur la zone tarnaise, les précipitations de mi-avril
ont contaminé les feuilles supérieures. Toutefois les symptômes ne sont encore visibles que sur la F4.
Seuils de nuisibilité :
▪Entre 2 nœuds et Dernière feuille poin- pour la partie protéagineux par l’animateur filière
céréales à paille d’ARVALIS – Institut du végétal et élaboré sur la base des observations réalisées
par la FNAMS, Chambres d'Agriculture de la Haute-Garonne, du Tarn, Val de Gascogne, Arterris.
tante des blés, si plus de 20 % des troisièmes feuilles présentent des symptômes en variétés
sensibles et si plus de 50 % des troisièmes feuilles présentent des symptômes en variétés peu
sensible.
▪A partir de Dernière feuille poin0,10cmtante, si présence de symptômes sur l'une des trois
dernières feuilles.
Évaluation du risque : Les symptômes sont présents sur la F3 définitive sur variétés sensibles
semées en octobre. Les dernières pluies ont permis la montée de l'inoculum sur feuilles hautes pour
les parcelles semées en novembre et décembre. Les symptômes n’apparaîtront toutefois que dans
une dizaine de jours.
• Rouille brune
Dans notre réseau, de la rouille brune est observée comme la semaine dernière sur variétés
sensibles de blé dur (Miradoux, Sculptur) semées en octobre. La fréquence sur les plantes a
fortement augmenté cette semaine, atteignant au maximum 40% sur F3, 30 % sur F2 et 10% sur F1.
Elle est présente sur feuilles hautes, sur deux isorisques, ce qui correspond au seuil de nuisibilité.
Elle progresse fortement en blé tendre : tous les isorisques en présentent sur F4, principalement sur
semis d'octobre. Toutes les variétés sont touchées avec de une à plusieurs dizaines de pustules sur
F4. Les pustules sont visibles en F3 sur 3 sites sur 7 et sur F2 sur un site. Ces 4 sites sont au seuil de
nuisibilité.
Seuil de nuisibilité : A partir de 2 nœuds, apparition des pustules sur l'une des 3 feuilles supérieures.
Évaluation du risque : les symptômes de rouille brune sont de plus en plus visibles notamment sur
blé tendre. L'augmentation des températures ainsi que les rosées matinales importantes ont fait
évoluer les premières contaminations. Les variétés sensibles de blé tendre et de blé dur sont à
surveiller en priorité, quelle que soit leur date de semis.
• Helminthosporiose de l'orge
4 isorisques sur les 7 notés, présentent des symptômes sur F3 définitives sur les semis d'octobre,
principalement sur variété sensible (Ketos, Séduction). La fréquence est entre 10 et 20 % et l'intensité
autour de 5%. Il y a une montée significative sur les étages foliaires par rapport à la semaine passée.
Les 4 isorisques sont au seuil de nuisibilité.
Seuil de nuisibilité : à partir de 2 nœuds, apparition des premiers symptômes sur l'une des 3
feuilles supérieures.
Évaluation du risque : la maladie est montée sur les feuilles hautes, surveillez les variétés sensibles
semées en octobre.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 3/7
• Rhynchosporiose sur orge
Cette maladie n'est plus visible dans nos isorisques.
Seuil de nuisibilité : à partir de 1 nœud, apparition des premiers symptômes.
Évaluation du risque : surveillez principalement les orges de printemps semées en décembre et
janvier.
• Rouille naine de l'orge
Seul un isorisque (82) présente de la rouille naine sur F2 et F3 sur variété sensible (Séduction),
semée fin octobre.
Seuil de nuisibilité : de 1 nœud à gonflement : plus de 10% des feuilles supérieures atteintes.
Évaluation du risque : surveillez les variétés d'orges sensibles étant donné le caractère
potentiellement explosif de cette maladie. L'augmentation des températures, associée aux rosées
matinales, augmentent le risque de rouille naine (optimum de germination entre 15 et 20°C).
• Jaunisse nanissante de l'orge
Des symptômes sur blé sont observés sur un isorisque semé mi octobre. D'autres rares cas sont
actuellement signalés en grandes parcelles. Ces foyers sont limités en surface et concernent
principalement des semis précoces, non protégés en semences et en végétation.
Les situations où le rendement sera affecté sont rares et concernent uniquement des parcelles levées
avant le 1er novembre, en cohérence avec les observations des BSV d'automne et d'hiver.
COLZA - ÉDITION MIDI-PYRÉNÉES & AQUITAINE
Au cours des sept derniers jours, seules 19 parcelles ont fait l'objet d'une observation.
• Stades phénologiques et état des cultures
Le retour de conditions plus fraîches et humides depuis quelques jours a ralenti la fin de la floraison.
De ce fait, de nombreuses parcelles présentes toujours de nombreuses fleurs. Globalement la
floraison s'est faite dans de bonnes conditions climatiques et a durée un peu plus d'un mois. La
plupart des parcelles sont maintenant en fin floraison.
Les stades s'échelonnent du stade G3 (les 10 premières siliques ont une longueur supérieure à 4 cm) au
stade G4 (les 10 premières siliques sont bosselées).
A ce jour, près de 85% des parcelles ont déjà atteint le stade G4. La floraison est terminée sur 20%
des parcelles.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 4/7
Pour le rappel de la définition des stades : http://www.cetiom.fr/colza/cultiver-du-colza/atouts-rendezvous/stades-reperes/
Rappel : un stade est atteint dans une parcelle quand 50% des plantes l'ont atteint.
• Oïdium
L'oïdium ne progresse que très légèrement. Sur les 3 dernières semaines, la maladie a été signalée
sur un peu plus de 10% des parcelles et ce uniquement sur Midi-Pyrénées. Aucun symptôme n'a été
observé en Aquitaine.
Dans les situations concernées, les tâches étoilées sont uniquement visibles sur feuilles basses et sur
tiges. A ce jour, les siliques sont toujours indemnes d'oïdium.
Période de risque : Du stade G1 (chute des premiers pétales) jusqu'à la mi-mai.
Seuil de nuisibilité : Seuls les symptômes sur les plantes (tâches étoilées) constituent un
risque. La nuisibilité de l'oïdium sera d'autant plus forte que ces tâches étoilées apparaissent
tôt sur les tiges, les feuilles et/ou les jeunes siliques.
Évaluation du risque : Risque nul en Aquitaine et faible en Midi-Pyrénées. La présence d'oïdium sur
certaines parcelles incite toujours à être vigilant sur la progression de la maladie. Les températures au-delà
des 20°C sont favorables à son expression. Les parcelles protégées contre le sclérotinia et/ou
l'alternaria sont toujours sans risque à ce jour. Surveiller très attentivement vos parcelles,
notamment celles non protégées au stade G1.
• Puceron cendré
La pression puceron cendré a très fortement augmenté depuis la semaine passée. Près de 3/4 des
parcelles observées cette semaine signalent la présence de quelques colonies. Pour un peu plus de
10% des parcelles la présence de pucerons se situe au-delà du seuil de nuisibilité.
Globalement les colonies sont présentes aussi bien en bordure qu'à l'intérieur des parcelles.
Période de risque : de courant montaison jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuils de nuisibilité :
- de courant montaison à mi-floraison : quelques colonies en différents points de la parcelle ;
- à partir de mi-floraison : 2 colonies/m² sur les zones infestées.
Pour l’évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l’intérieur de la parcelle.
Attention : colonie ne veut pas dire manchon! Les colonies sont constituées au départ d’amas de
quelques pucerons (≈10) qui nécessitent un minimum d'attention pour être repérées.
Évaluation du risque : à ce jour, le risque est globalement faible à fort (10% des parcelles).
Poursuivez les observations et évaluez le risque pour chacune de vos parcelles.
• Charançon des siliques
La présence de charançon des siliques reste faible. Ce ravageur est uniquement observé sur 15%
des parcelles du réseau. A noter que 2 parcelles sont au-delà du seuil de nuisibilité.
Période de risque : du stade G2 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4
cm) au stade G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuil de nuisibilité : 1 charançon pour 2 plantes, en moyenne. Pour l’évaluation du seuil, gérez
séparément les bordures et l’intérieur de la parcelle. Les dégâts significatifs s'observent
principalement en bordure des parcelles.
Rappel : le comptage se fait sur une moyenne de plantes consécutives (4 fois 5 plantes par
exemple). Elle doit donc se faire sur des plantes avec ET sans charançons des siliques.
Évaluation du risque : Toutes les parcelles sont dans la période de risque. Cependant, à ce jour, compte
tenu du faible nombre d'insectes observés dans les parcelles, le risque est globalement faible. Mais il reste
très variable d'une parcelle à l'autre et peut être localement élevé. Poursuivez très attentivement les
observations sur chacune de vos parcelles.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 5/7
TOURNESOL - ÉDITION MIDI-PYRÉNÉES & AQUITAINE
• Stade phénologique et état de la culture
Près de 60 à 80% des semis ont déjà eu lieu, selon les secteurs. Les pluies survenues lors du weekend de Pâques ont momentanément arrêté les semis. Par contre, cela permet une levée des
tournesols dans de bonnes conditions.
Les semis sont globalement groupés cette année.
Les tournesols sont actuellement en cours de germination dans la plupart des situations. Les
parcelles les plus précoces sont au stade une paire de feuilles.
• Limaces
Pas de dégât signalé à ce jour.
Période de risque : de la levée au stade B4 (2 paires de feuilles)
Évaluation du risque : Les pluies des derniers jours et celles annoncées prochainement sont
favorables à l'activité des limaces. Soyez extrêmement vigilants jusqu'au stade B4 (seconde paire de
feuilles).
POIS PROTEAGINEUX
• Stades phénologiques et état des cultures
Sur les parcelles du réseau, les pois d'hiver et les pois de printemps semés en seconde décade de
décembre sont en pleine floraison et ont atteint ou dépassé le stade formation des premières
gousses.
• Ascochytose (= anthracnose) du pois (Mycosphaerella pinodes)
La totalité des parcelles du réseau présente des symptômes sur la base des plantes. La progression
de la maladie vers les parties supérieures est observée sur les parcelles non protégées.
Période de risque : de début floraison (ou 10-12 feuilles sur pois d'hiver) à fin floraison.
Seuil de nuisibilité : apparition des premiers symptômes à la base des tiges.
Evaluation du risque : Le risque est moyen à fort à ce jour. La progression des symptômes vers les
parties supérieures des plantes peut intervenir plus ou moins rapidement à la faveur des pluies
annoncées pour les jours à venir.
• Oïdium (Erysiphe pisi)
L'oïdium est un maladie de fin de cycle qui peut attaquer les cultures de pois dans le sud-ouest, à la
faveur d'un temps chaud et de conditions humides. A ce jour, aucun symptôme n'a été détecté sur les
parcelles du réseau.
Période de risque : floraison - formation des gousses..
Seuil de nuisibilité : apparition des premiers symptômes .
Évaluation du risque : A ce jour, le risque est faible. La surveillance doit être maintenue.
• Puceron vert du pois (Acyrtosiphon pisum)
Les pucerons verts sont signalés sur la majorité des parcelles du réseau mais sans atteindre des
niveaux de pullulation très élevés. Ce ravageur doit faire l'objet d'une surveillance attentive compte
tenu de sa nuisibilité élevée. L'explosion des populations peut être rapide par temps chaud et humide.
Période de risque : de début floraison (ou un peu avant si forte pullulation) à fin floraison.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 6/7
Seuil de nuisibilité : plus de 10 pucerons par « bouquet de tiges » (secouer sans arracher
l'extrémité d'un bouquet de tiges au dessus d'une feuille de papier – répéter 10 fois).
Évaluation du risque : Le risque est faible à modéré à ce jour. Il convient de surveiller régulièrement
l'évolution des populations qui peut être rapide compte tenu des températures actuelles.
• Bruche du pois (Bruchus pisorum)
Les bruches arrivent sur les cultures de pois pend- pour la partie protéagineux par l’animateur filière
céréales à paille d’ARVALIS – Institut du végétal et élaboré sur la base des observations réalisées par la
FNAMS, Chambres d'Agriculture de la Haute-Garonne, du Tarn, Val de Gascogne, Arterris.
La bruche est un ravageur endémique dans la région. Le risque de dégâts n'intervient pas avant la
formation des premières gousses sur lesquelles les adultes peuvent venir pondre.
Période de risque : A partir du stade « premières gousses 2 cm » jusqu'à fin floraison, quand
la température maxi atteint 20°C pendant 2 jours consécutifs.
Seuil de nuisibilité : présence de bruches sur la parcelle.
Évaluation du risque : A ce jour, la période de risque est en cours. Les températures récentes étaient
favorables à l'activité des bruches. Surveillez l'évolution des stades et l'évolution des températures.
REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉE SEULEMENT DANS SON INTÉGRALITÉ (REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE)
Ce bulletin de santé du végétal a été préparé :
–
pour la partie céréales à paille par l’animateur filière céréales à paille d’ARVALIS – Institut du végétal et élaboré sur
la base d'observations sur des parcelles isorisques mises en place par Association des Agriculteurs d'Auradé, Arterris,
CA 31, CA 81, Euralis, Gersycoop, Qualisol, Ragt et Val de Gascogne.
–
pour la partie colza par l'animateur filière du CETIOM et élaboré sur la base des observations réalisées par AgriAgen,
Agrod'Oc, Antedis, Areal, Arterris, Cetiom, Capel, Cascap, Chambres d'Agriculture de l'Ariège, de la Haute-Garonne,
des Hautes-Pyrénées, du Lot, du Tarn et du Tarn-et-Garonne, Novasol, Epi de Gascogne, Epi Salvagnacois, Ets
Ladevèze, Euralis, Gersycoop, Qualisol, RAGT, Silos Vicois, Val de Gascogne, Vitivista, Vivadour et les agriculteurs
observateurs. Pour la région Aquitaine, les observateurs sont précisés dans le BSV « Grandes cultures » d' Aquitaine.
–
pour la partie protéagineux par l’animateur filière céréales à paille d’ARVALIS – Institut du végétal et élaboré sur la base
des observations réalisées par la FNAMS, Chambres d'Agriculture de la Haute-Garonne, du Tarn, Val de Gascogne, Arterris.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne
peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA Midi-Pyrénées dégage donc toute responsabilité quant aux décisions
prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations
qu'ils auront réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 7/7
Note nationale BSV
Les abeilles, des alliées pour nos cultures :
protégeons-les !
Cette note a été rédigée par un groupe de travail DGAl1, APCA2,
ITSAP-Institut de l’abeille3, et soumise à la relecture du CNE4.
1-Direction générale de l’alimentation
2- Assemblée permanente des chambres d’agriculture
3- Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation
4-Comité national d’épidémiosurveillance dans le domaine végétal
Crédits photos et dessin : J. Jullien DGAl-SDQPV et ANAMSO (colza, p.2)
En butinant de fleur en fleur, les insectes pollinisateurs participent à la production de nombreuses cultures
et contribuent aussi à la qualité des récoltes. À l’échelle mondiale, 80 % des plantes à fleurs se
reproduisent grâce à ces insectes auxiliaires, en particulier aux abeilles.
Une démarche éco-responsable
Les causes de dépérissement des abeilles sont multiples. La préservation de la santé du cheptel apicole
implique la mise en place de bonnes pratiques au niveau de :
- la gestion des ressources alimentaires des abeilles ;
- la maîtrise des risques sanitaires du cheptel ;
- l’utilisation raisonnée des produits phytopharmaceutiques en protection des cultures.
Face à ces risques, les pouvoirs publics ont renforcé les études écotoxicologiques, la réglementation, ainsi
que les contrôles sanitaires et phytosanitaires visant à protéger les insectes pollinisateurs.
Les voies d'intoxication
Des empoisonnements d’insectes pollinisateurs peuvent se produire quand les produits
phytopharmaceutiques sont appliqués pendant la période de floraison ou lors de la production d’exsudats,
car c'est dans ces situations que les butineuses sont les plus actives, tant sur les plantes cultivées que sur
les adventices. La contamination peut avoir lieu à deux
moments
(pendant
et
après
le
traitement
phytosanitaire), par deux voies d'intoxication différentes
(contact ou ingestion) :
- par contact : quand l'abeille est exposée directement
à un produit dangereux, surtout aux heures chaudes de
la journée ; se pose sur une fleur ou sur la végétation
traitée avec un produit persistant ; reçoit des traînées de
vapeurs ou de poussières toxiques au-dessus des
plantations limitrophes de celles qui sont en fleurs ;
- par ingestion : quand l’abeille prélève du nectar ou du
pollen sur des fleurs contaminées suite à une
pulvérisation ; par l’utilisation avant floraison d’un produit
rémanent ou systémique ; suite à un enrobage de
semence avec un produit systémique et persistant durant la floraison ; ou enfin par des poussières
d’enrobage insecticide émises lors de semis en l’absence de mesures appropriées de gestion des risques,
telles que définies notamment dans l’arrêté interministériel du 13 janvier 2009.
1/3
Connaître les risques d'intoxication d'abeilles avant de traiter
Sur « e-phy »,
consultez la
rubrique
ECOACS
Base de données
nationale sur les
effets non
intentionnels des
produits
phytosanitaires.
Les professionnels de la production végétale et du paysage doivent
impérativement connaître l'écotoxicité des produits phytosanitaires avant de les
appliquer sur les cultures ou les zones non agricoles. La règle de base consiste
à lire l'étiquette du produit figurant sur l’emballage (classement toxicologique,
phrases de risque correspondantes). En complément, il est possible de
consulter les fiches de données de sécurité 1 des produits
phytopharmaceutiques et l'Index phytosanitaire de l'Acta, mis à jour chaque
année.
Sur Internet, on peut aussi consulter avec intérêt le catalogue des produits
phytopharmaceutiques et de leurs usages autorisés en France "e-phy"2, dans
lequel figure une rubrique appelée Ecoacs (voir encadré) sur les effets nonintentionnels sur les auxiliaires biologiques, dont l'abeille domestique. Enfin, la
base Agritox3 renseigne sur les principales propriétés de « dangers » des
substances actives.
1-http://www.quickfds.com ou http://www.phytodata.com
2-http://e-phy.agriculture.gouv.fr
3-Agritox est une base de données sur les propriétés physiques et chimiques, la toxicité, l'écotoxicité, le devenir dans
l'environnement, la réglementation sur les substances actives phytopharmaceutiques. Elle a été créée par le département de
phytopharmacie et d'écotoxicologie de l'Inra. 80 % des informations proviennent des dossiers de demande d'autorisation de mise
sur le marché déposés par les industriels et validés par les experts aux niveaux français et européen, et 20 % sont de source
bibliographique (www.dive.afssa.fr/agritox/index.php).
Les bonnes pratiques phytosanitaires inscrites dans la réglementation en vigueur
• Conditions d'utilisation des insecticides et acaricides à usage phytosanitaire
D’une façon générale, il faut noter que l’arrêté du 28 novembre
2003, paru au Journal officiel du 30 mars 2004, interdit tout emploi
d’insecticides ou d’acaricides en période de floraison ou de
production d’exsudats ; ceci afin de protéger les abeilles et autres
insectes pollinisateurs. Par dérogation, l’emploi d’insecticides et
acaricides en période de floraison ou de production d’exsudats est
cependant possible dès lors que deux conditions sont respectées :
1. L’intervention a lieu en dehors des périodes de butinage, c'est-àdire tard le soir ou tôt le matin (les cultures n’étant pas visitées par
les butineuses).
2. Le produit insecticide ou acaricide employé bénéficie d’une
mention « abeilles ». L’arrêté définit en effet trois types de mention
« abeilles » pouvant être attribuées aux insecticides ou acaricides :
- « Emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d’abeilles ».
- « Emploi autorisé au cours de périodes de production d’exsudats, en dehors de la présence d’abeilles » ;
« Emploi autorisé durant la floraison et au cours des périodes de production d’exsudats, en dehors de la
présence d’abeilles ».
• Eviter les dérives lors des traitements
L'arrêté interministériel du 12 septembre 2006 impose aux
applicateurs (professionnels agricoles, personnel des
collectivités, particuliers) de mettre en œuvre des moyens
appropriés pour éviter tout entraînement des produits
phytopharmaceutiques en dehors des parcelles ou des zones
traitées. Il convient dans ce cadre d’éviter toute dérive des
produits vers les ruches et ruchers.
N’hésitez pas à échanger avec les apiculteurs
qui travaillent autour de vous et adaptez vos
• Mesures anti-dérives lors du semis
pratiques en leur demandant conseil vis-à-vis
L'arrêté interministériel du 13 janvier 2009 précise les des abeilles. Sur cette photo, colonie peu
conditions d'enrobage et d'utilisation des semences traitées populeuse après dérive.
par des produits phytopharmaceutiques en vue de limiter
l'émission des poussières lors du procédé de traitement en usine.
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• Mélanges de produits phytopharmaceutiques dangereux pour les abeilles
L'association de certaines molécules à visée phytopharmaceutique peut faire courir un risque important aux
pollinisateurs (effets possibles de synergies). Pour cette raison, il convient d’être extrêmement vigilant en
matière de mélanges et de respecter l’arrêté ministériel du 7 avril 2010. Ce dernier prévoit dans son article
8 : que « durant la floraison ou au cours des périodes de production d'exsudats, au sens de l'article 1er de
l'arrêté du 28 novembre 2003 susvisé, un délai de 24 heures soit respecté entre l'application d'un produit
contenant une substance active appartenant à la famille chimique des pyréthrinoïdes et l'application d'un
produit contenant une substance active appartenant aux familles chimiques des triazoles ou des
imidazoles. Dans ce cas, le produit de la famille des pyréthrinoïdes est obligatoirement appliqué en
premier ». Les mélanges extemporanés de pyréthrinoïdes avec triazoles/imidazoles sont donc interdits en
période de floraison et d'exsudation de miellat par les pucerons.
A RETENIR
-
Pensez à observer vos cultures avant de traiter !
-
Il est interdit de traiter en présence des abeilles, même si le produit comporte la
mention « abeilles ».
-
Périodes et conditions où la présence des abeilles est la plus propice sur vos
cultures : dès que les températures sont supérieures à 13°C , la journée ensoleillée et peu
ventée.
-
Périodes et conditions où les abeilles sont peu présentes dans vos cultures : si les
températures sont fraîches (<13°C), par temps nuage ux, pluvieux et par vent fort.
Attention : d’autres pollinisateurs sauvages sont présents sur des plages horaires plus larges
au cours de la journée et sous des températures plus fraîches (par exemple, les bourdons).
Par ailleurs, les abeilles peuvent être actives du lever du jour au coucher du soleil.
Les bonnes pratiques pour favoriser l’activité des insectes pollinisateurs et
pour maintenir des ressources alimentaires en dehors des périodes de
floraison des cultures mellifères
•
Avant toute prise de décision concernant une éventuelle intervention phytosanitaire, pensez à consulter
le Bulletin de Santé du Végétal et à évaluer rigoureusement l’état phytosanitaire de la culture.
•
Ne laisser jamais d’eau polluée par des substances actives chimiques autour des parcelles ou sur votre
exploitation, les abeilles s’abreuvent et collectent de l’eau pour assurer le développement de leur
colonie.
•
Favorisez la présence des pollinisateurs pour la pollinisation de vos
cultures en implantant des espèces mellifères autour de vos parcelles
(bandes mellifères le long des cours d’eau et bord de champ, haies
mellifères, CIPAN mellifères…). Rendez non attractifs pour les abeilles
les couverts herbacés et fleuris entre-rangs dans la parcelle à traiter,
par exemple en les broyant ou les fauchant. Pour ne pas que la flore
mellifère devienne un piège pour les pollinisateurs, il est impératif que
la dérive des traitements réalisés sur les cultures voisines soit évitée.
•
Participez au maintien de l’apiculture sur votre territoire avec des
cultures diversifiées et des rotations plus longues en intégrant des
légumineuses ou des oléoprotéagineux dans votre assolement.
•
Laissez des plantes messicoles s’implanter en bords de champs pour
favoriser la biodiversité florale et mellifère.
Pour plus d’informations sur les abeilles et l’apiculture, contactez l’ADA (association de
développement apicole) de votre région, le référent apiculture de la chambre régionale d’agriculture
ou consultez le site internet de l’ITSAP-Institut de l’abeille www.itsap.asso.fr
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