LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours PCSI1 2016-2017 LES NOMBRES COMPLEXES I - Le corps des nombres complexes : ℂ Les nombres complexes sont les nombres s’écrivant 𝑥 + 𝑖𝑦, où 𝑥 et 𝑦 sont des réels (𝑥 ∈ ℝ, 𝑦 ∈ ℝ) et 𝑖 une quantité vérifiant l’égalité 𝑖2 = −1 . Cette écriture est unique sous cette forme : autrement dit, si 𝑥 + 𝑖𝑦 = 𝑥′ + 𝑖𝑦 ′ avec 𝑥, 𝑦, 𝑥′ , 𝑦 ′ réels, alors nécessairement 𝑥 = 𝑥′ et 𝑦 = 𝑦 ′ . Attention, on «n’identifie pas» si le caractère réel des quantités n’est pas assuré : par exemple, −1 + 0.𝑖 = 0 + 𝑏.𝑖 est vrai pour 𝑏 = 𝑖 ∈ / ℝ. L’ensemble des nombres réels est noté ℂ = {𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 ∣ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑦 ∈ ℝ}. Si 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 (avec 𝑥, 𝑦 réels), on note 𝑥 = Re(𝑧) et 𝑦 = Im(𝑧) (parties réelle et imaginaire du nombre complexe 𝑧). Calculs dans ℂ : si 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 et 𝑧 ′ = 𝑥′ + 𝑖𝑦 ′ alors 𝑧 + 𝑧 ′ = (𝑥 + 𝑥′ ) + 𝑖(𝑦 + 𝑦 ′ ) et 𝑧𝑧 ′ = (𝑥𝑥′ − 𝑦𝑦 ′ ) + 𝑖(𝑥𝑦 ′ + 𝑥′ 𝑦) . Muni de ces lois, on dit que l’ensemble ℂ, muni des lois + et × est un corps. L’ensemble ℂ contient ℝ (le corps des nombres réels) : un nombre réel est un nombre complexe (réciproque fausse en général, bien entendu). Parmi les complexes, les nombres de la forme 𝑦.𝑖 (avec 𝑦 réel) sont appelés des imaginaires purs. Dans le plan muni d’un repère orthonormé direct (𝑂, 𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 ), si 𝑀 est un point de coordonnées (𝑥, 𝑦), −−→ on dit que 𝑧 = 𝑧𝑀 = 𝑥 + 𝑖𝑦 est l’affixe du point 𝑀 . Dans ce cas, la longueur 𝑂𝑀 = 𝑂𝑀 i.e la √ −−→ norme du vecteur 𝑂𝑀 , vaut 𝑂𝑀 = 𝑥2 + 𝑦 2 . On a la même définition pour un vecteur ⃗𝑣 = 𝑥𝑒⃗1 +𝑦 𝑒⃗2 du plan. On note 𝑀 (𝑧) (ou ⃗𝑣 (𝑧)). −→ → = 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 , et sa norme Remarque : l’affixe du vecteur 𝐴𝐵 est 𝑧− 𝐴𝐵 −→ 𝐴𝐵 = ∣𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 ∣. II - Module et conjugué d’un nombre complexe Si 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 (avec 𝑥, 𝑦 réels), alors on note ∙ 𝑧¯ = 𝑥 − 𝑖𝑦 : le conjugué du complexe 𝑧 (c’est un complexe). √ ∙ ∣𝑧∣ = 𝑥2 + 𝑦 2 : le module du nombre complexe 𝑧 (c’est un réel positif : ∣𝑧∣ ∈ ℝ+ ). Remarque 1 : 𝑧 × 𝑧¯ = (𝑥 + 𝑖𝑦)(𝑥 − 𝑖𝑦) = 𝑥2 + 𝑦 2 : ainsi, ∣𝑧∣2 = 𝑧 𝑧¯ . Remarque 2 : 𝑧 + 𝑧¯ = (𝑥 + 𝑖𝑦) + (𝑥 − 𝑖𝑦) = 2𝑥 = 2Re(𝑧) et 𝑧 − 𝑧¯ = (𝑥 + 𝑖𝑦) − (𝑥 − 𝑖𝑦) = 2𝑖𝑦 = 2𝑖Im(𝑧) . On en tire les caractérisations suivantes : si 𝑧 est un nombre complexe, alors (𝑧 est un réel)⇔ (Im(𝑧) = 0)⇔ (𝑧 − 𝑧¯ = 0) ⇔ (¯ 𝑧 = 𝑧) –1/8– Lycée Faidherbe, Lille PCSI1 LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours 2016-2017 et (𝑧 est un imaginaire pur)⇔ (Re(𝑧) = 0)⇔ (𝑧 + 𝑧¯ = 0) ⇔ (¯ 𝑧 = −𝑧) ∙ Si Ω est un point d’affixe 𝜔, et 𝑟 un réel strictement positif, alors l’ensemble des points 𝑀 (𝑧) −−→ tels que ∣𝑧 − 𝜔∣ = 𝑟 (i.e Ω𝑀 = Ω𝑀 = 𝑟)est le cercle de centre Ω, rayon 𝑟 (on obtient le disque correspondant avec ∣𝑧 − 𝜔∣ ⩽ 𝑟). Propriétés : pour (𝑧, 𝑧 ′ ) ∈ ℂ2 , on a ∙ (𝑧 = 0) ⇔ (Re(𝑧) = Im(𝑧) = 0) ⇔ (∣𝑧∣ = 0) ∙ ∣𝑧∣ = ∣¯ 𝑧∣ ∙ 𝑧 + 𝑧 ′ = 𝑧¯ + 𝑧¯′ , 𝑧 × 𝑧 ′ = 𝑧¯ × 𝑧¯′ ∙ ∣𝑧 × 𝑧 ′ ∣ = ∣𝑧∣ × ∣𝑧 ′ ∣ 𝑧¯ 𝑧¯ 1 = 2 ∙ si 𝑧 ∕= 0, alors = 𝑧 𝑧 𝑧¯ ∣𝑧∣ ∙ ATTENTION : l’égalité ∣𝑧 + 𝑧 ′ ∣ = ∣𝑧∣ + ∣𝑧 ′ ∣ est FAUSSE en général. III - L’inégalité triangulaire et ses conséquences Pour tout (𝑧, 𝑧 ′ ) ∈ ℂ2 , on a l’inégalité ∣𝑧 + 𝑧 ′ ∣ ⩽ ∣𝑧∣ + ∣𝑧 ′ ∣ La preuve sera faite en cours. Elle utilise notamment les résultats simples suivants : ∙ Si 𝑎 et 𝑏 sont des réels positifs, alors on a l’équivalence (𝑎 ⩽ 𝑏) ⇔ (𝑎2 ⩽ 𝑏2 ). ∙ Si 𝑧 est un nombre complexe, on a : Re(𝑧) ⩽ ∣Re(𝑧)∣ ⩽ ∣𝑧∣. Conséquences de l’inégalité triangulaire : pour tout (𝑧, 𝑧 ′ ) ∈ ℂ2 , on a ∙ ∣𝑧∣ − ∣𝑧 ′ ∣ ⩽ ∣𝑧 + 𝑧 ′ ∣ ⩽ ∣𝑧∣ + ∣𝑧 ′ ∣ ∙ ∣𝑧∣ − ∣𝑧 ′ ∣ ⩽ ∣𝑧 − 𝑧 ′ ∣ ⩽ ∣𝑧∣ + ∣𝑧 ′ ∣ ∙ d’où ∣ ∣𝑧∣ − ∣𝑧 ′ ∣ ∣ ⩽ ∣𝑧 ± 𝑧 ′ ∣ ⩽ ∣𝑧∣ + ∣𝑧 ′ ∣ ∙ pour tout 𝜔 ∈ ℂ : ∣𝑧 − 𝑧 ′ ∣ ⩽ ∣𝑧 − 𝜔∣ + ∣𝑧 ′ − 𝜔∣ ∙ pour tout entier 𝑛 ⩾ 2 pour tous 𝑧1 , 𝑧2 , . . . , 𝑧𝑛 dans ℂ : ∣𝑧1 +𝑧2 +⋅ ⋅ ⋅+𝑧𝑛 ∣ ⩽ ∣𝑧1 ∣+∣𝑧2 ∣+⋅ ⋅ ⋅+∣𝑧𝑛 ∣. Cas d’égalité dans l’inégalité triangulaire : pour tout (𝑧, 𝑧 ′ ) ∈ ℂ2 , on a ( ) 𝑧′ ′ ′ ′ (∣𝑧 + 𝑧 ∣ = ∣𝑧∣ + ∣𝑧 ∣) ⇔ 𝑧 = 0 ou 𝑧 = 0 ou est un réel positif 𝑧 (∣𝑧 + 𝑧 ′ ∣ = ∣𝑧∣ + ∣𝑧 ′ ∣) ⇔ (𝑧 = 0 ou 𝑧 ′ = 0 ou arg(𝑧) = arg(𝑧 ′ )[2𝜋]) . Le cas d’égalité correspond donc au cas où, soit l’un des vecteurs ⃗𝑣 (𝑧) ou 𝑣⃗′ (𝑧 ′ ) est nul, soit ces deux On a aussi : vecteurs sont colinéaires et de même sens. –2/8– Lycée Faidherbe, Lille PCSI1 LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours 2016-2017 IV - Une formule TRES importante (somme des termes d’une suite géométrique) Si 𝑞 est une constante complexe, et 𝑛 un entier naturel, alors ⎧ 𝑛+1 𝑛 ⎨ ∑ 𝑘 2 3 𝑛 𝑞 = 1 + 𝑞 + 𝑞 + 𝑞 + ⋅⋅⋅ + 𝑞 = 1 − 𝑞 𝑛+1 ⎩ 𝑘=0 1−𝑞 si 𝑞=1 si 𝑞 ∕= 1 V - Une autre formule importante (formule du binôme de Newton) Factorielle d’un entier naturel : ∙ 0! = 1 (convention) ∙ si 𝑛 ⩾ 1 : 𝑛! = 1 × 2 × 3 × ⋅ ⋅ ⋅ × 𝑛 = 𝑛 ∏ 𝑘 𝑘=1 ∙ Propriété : (𝑛 + 1)! = (𝑛 + 1) × 𝑛! d’où ( ) 𝑛 Coefficient binomial , «𝑘 parmi 𝑛» : 𝑘 ∙ ∙ ∙ ∙ (𝑛 + 1)! (𝑛 + 1)! = 𝑛 + 1 . De même : = 𝑛! . 𝑛! 𝑛+1 ( ) 𝑛 𝑛! Pour des entiers vérifiant 0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛 , on pose = . 𝑘 𝑘!(𝑛 − 𝑘)! Il représente le nombre de façons de choisir 𝑘 éléments dans un ensemble à 𝑛 éléments. ( ) 𝑛 =0. Remarque : par convention, si 0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛 n’est pas vérifié, on pose 𝑘 ( ) ( ) ( ) ( ) 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛−1 Propriétés : = et = (si 1 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛). 𝑘 𝑛−𝑘 𝑘 𝑘 𝑘−1 ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 𝑛 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2) 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛(𝑛 − 1) , = . = = 1, = 𝑛, = 3 0 𝑛 1 2 2.1 3.2.1 ( ) 𝑛−𝑘+2 𝑛−𝑘+1 𝑛 𝑛 𝑛−1 𝑛−2 Formule générale : = × × × ⋅⋅⋅ × × . 𝑘 𝑘 𝑘−1 𝑘−2 2 1 ( ) 17 17 16 15 Exemples : = × × . 3 3 2 1 ( ) ( ) ( ) 𝑛 𝑛 𝑛+1 si 0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛 − 1 : + = («formule de Pascal»). 𝑘 𝑘+1 𝑘+1 1 1 1 1 2 1 On en déduit la construction du triangle de Pascal : 1 3 3 1 1 4 6 4 1 1 5 10 10 5 , etc.... 1 1 6 15 20 15 6 1 –3/8– Lycée Faidherbe, Lille LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours PCSI1 2016-2017 ∙ « Formule du binôme de Newton ». Si 𝑎 et 𝑏 sont des nombres complexes, et 𝑛 un entier naturel, alors : ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 𝑛 ( ) ∑ 𝑛 𝑘 𝑛−𝑘 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 2 𝑛−2 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛−1 𝑛−1 (𝑎 + 𝑏) = 𝑎 𝑏 = 𝑏 + 𝑎𝑏 + 𝑎𝑏 + ⋅⋅⋅ + 𝑎 𝑏+ 𝑎 𝑘 0 1 2 𝑛−1 𝑛 𝑘=0 𝑛(𝑛 − 1) 2 𝑛−2 𝑛(𝑛 − 1) 𝑛−2 2 𝑎𝑏 + ⋅⋅⋅ + 𝑎 𝑏 + 𝑛𝑎𝑛−1 𝑏 + 𝑎𝑛 . 2 2 Remarque : 𝑎 et 𝑏 jouant des rôles symétriques dans l’expression (𝑎 + 𝑏)𝑛 , on a également la 𝑛 ( ) ∑ 𝑛 𝑛−𝑘 𝑘 𝑛 𝑎 𝑏 . formule : (𝑎 + 𝑏) = 𝑘 𝑘=0 i.e (𝑎 + 𝑏)𝑛 = 𝑏𝑛 + 𝑛𝑎𝑏𝑛−1 + Quelques exemples : (𝑎 + 𝑏)2 = 𝑎2 + 2𝑎𝑏 + 𝑏2 , (𝑎 + 𝑏)4 = 𝑎4 + 4𝑎3 𝑏 + 6𝑎2 𝑏2 + 4𝑎𝑏3 + 𝑏4 , (𝑎 + 𝑏)3 = 𝑎3 + 3𝑎2 𝑏 + 3𝑎𝑏2 + 𝑏3 , (𝑎 + 𝑏)5 = 𝑎5 + 5𝑎4 𝑏 + 10𝑎3 𝑏2 + 10𝑎2 𝑏3 + 5𝑎𝑏4 + 𝑏5 , (𝑎 + 𝑏)6 = 𝑎6 + 6𝑎5 𝑏 + 15𝑎4 𝑏2 + 20𝑎3 𝑏3 + 15𝑎2 𝑏4 + 6𝑎𝑏5 + 𝑏6 , (𝑎 + 𝑏)7 = 𝑎7 + 7𝑎6 𝑏 + 21𝑎5 𝑏2 + 35𝑎4 𝑏3 + 35𝑎3 𝑏4 + 21𝑎2 𝑏5 + 7𝑎𝑏6 + 𝑏7 ... Remarque : en remplaçant 𝑏 par −𝑏 dans cette dernière formule, on récupère : 𝑛 ( ) ∑ 𝑛 𝑛 (𝑎 − 𝑏) = (−1)𝑘 𝑎𝑛−𝑘 𝑏𝑘 i.e 𝑘 𝑘=0 (𝑎−𝑏)𝑛 = 𝑎𝑛 −𝑛𝑎𝑛−1 𝑏+ 𝑛(𝑛 − 1) 𝑛−2 2 𝑛(𝑛 − 1) 2 𝑛−2 𝑎 𝑏 +⋅ ⋅ ⋅+(−1)𝑛−2 𝑎 𝑏 +(−1)𝑛−1 𝑛𝑎𝑏𝑛−1 +(−1)𝑛 𝑏𝑛 . 2 2 Exemples : (𝑎 − 𝑏)4 = 𝑎4 − 4𝑎3 𝑏 + 6𝑎2 𝑏2 − 4𝑎𝑏3 + 𝑏4 , (𝑎 − 𝑏)5 = 𝑎5 − 5𝑎4 𝑏 + 10𝑎3 𝑏2 − 10𝑎2 𝑏3 + 5𝑎𝑏4 − 𝑏5 . ∙ Un cas particulier : 𝑛 (1 + 𝑧) = 𝑛 ( ) ∑ 𝑛 𝑘=0 ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 𝑛 𝑛 𝑛 2 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛−1 𝑧 = + 𝑧+ 𝑧 + ⋅⋅⋅ + 𝑧 + 𝑧 𝑘 0 1 2 𝑛−1 𝑛 𝑘 i.e 𝑛(𝑛 − 1) 2 𝑧 + ⋅ ⋅ ⋅ + 𝑛𝑧 𝑛−1 + 𝑧 𝑛 . 2 Exemples : (1 + 𝑧)4 = 1 + 4𝑧 + 6𝑧 2 + 4𝑧 3 + 𝑧 4 , (1 + 𝑧)5 = 1 + 5𝑧 + 10𝑧 2 + 10𝑧 3 + 5𝑧 4 + 𝑧 5 . (1 + 𝑧)𝑛 = 1 + 𝑛𝑧 + VI - Paramétrage du cercle trigonométrique ∙ 𝕌 = {𝑧 ∈ ℂ ∣ ∣𝑧∣ = 1} = ensemble des nombres complexes de module 1. ∙ (𝑧 ∈ 𝕌) ⇔ (il existe 𝑡 ∈ ℝ tel que 𝑧 = cos(𝑡) + 𝑖 sin(𝑡) = 𝑒𝑖𝑡 ). Remarque : (𝑧 ∈ 𝕌) ⇔ (𝑧 𝑧¯ = ∣𝑧∣2 = 1 i.e 𝑧¯ = 𝑧1 ). ∙ Propriété : pour 𝑡 et 𝑡′ réels, on a 𝑒𝑖𝑡 = 𝑒−𝑖𝑡 = 1 , 𝑒𝑖𝑡 ′ ′ et 𝑒𝑖(𝑡+𝑡 ) = 𝑒𝑖𝑡 × 𝑒𝑖𝑡 . D’où l’on déduit les formules : ♥ cos(𝑎 + 𝑏) = cos(𝑎) cos(𝑏) − sin(𝑎) sin(𝑏) et cos(𝑎 − 𝑏) = cos(𝑎) cos(𝑏) + sin(𝑎) sin(𝑏) ♥ sin(𝑎 + 𝑏) = sin(𝑎) cos(𝑏) + sin(𝑏) cos(𝑎) et sin(𝑎 − 𝑏) = sin(𝑎) cos(𝑏) − sin(𝑏) cos(𝑎) ♥ cos(2𝑥) = cos2 (𝑥) − sin2 (𝑥) = 2 cos2 (𝑥) − 1 et sin(2𝑥) = 2 sin(𝑥) cos(𝑥) –4/8– Lycée Faidherbe, Lille PCSI1 LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours 2016-2017 ( ) ( ) 1 (cos(𝑎 + 𝑏) + cos(𝑎 − 𝑏)) d’où cos(𝑝) + cos(𝑞) = 2 cos 𝑝+𝑞 cos 𝑝−𝑞 . 2 2 2 ( ) ( ) 1 sin(𝑎) sin(𝑏) = − (cos(𝑎 + 𝑏) − cos(𝑎 − 𝑏)) d’où cos(𝑝) − cos(𝑞) = −2 sin 𝑝+𝑞 sin 𝑝−𝑞 . 2 2 2 ( ) ( 𝑝−𝑞 ) 1 cos . sin(𝑎) cos(𝑏) = (sin(𝑎 + 𝑏) + sin(𝑎 − 𝑏)) d’où sin(𝑝) + sin(𝑞) = 2 sin 𝑝+𝑞 2 2 2 ( ) ( ) 1 cos(𝑎) sin(𝑏) = (sin(𝑎 + 𝑏) − sin(𝑎 − 𝑏)) d’où sin(𝑝) − sin(𝑞) = 2 cos 𝑝+𝑞 sin 𝑝−𝑞 . 2 2 2 𝜋 sin(𝑥) pour 𝑥 ∕= ± [2𝜋], on a En définissant tan(𝑥) = cos(𝑥) 2 tan(𝑎) + tan(𝑏) tan(𝑎) − tan(𝑏) 2 tan(𝑥) tan(𝑎 + 𝑏) = , tan(𝑎 − 𝑏) = , tan(2𝑥) = . 1 − tan(𝑎) tan(𝑏) 1 + tan(𝑎) tan(𝑏) 1 − tan2 (𝑥) ♥ cos(𝑎) cos(𝑏) = ♥ ♥ ♥ ♥ 𝑒𝑖𝑡 + 𝑒−𝑖𝑡 𝑒𝑖𝑡 − 𝑒−𝑖𝑡 et sin(𝑡) = . 2 2𝑖 1 Application : linéarisation. Exemple : cos3 (𝑡) = (cos(3𝑡) + 3 cos(𝑡)). 4 ∙ Factorisation d’une somme de deux complexes de module 1 ( ) ( ) 𝑎 − 𝑏 𝑖 𝑎+𝑏 𝑎 − 𝑏 𝑖 𝑎+𝑏 𝑖𝑎 𝑖𝑏 𝑖𝑎 𝑖𝑏 2 𝑒 + 𝑒 = 2 cos 𝑒 et 𝑒 − 𝑒 = 2𝑖 sin 𝑒 2 2 2 ( ) ( ) 𝑡 𝑡 𝑡 𝑖 2𝑡 𝑖𝑡 𝑖𝑡 D’où l’on tire : 1 + 𝑒 = 2 cos 𝑒 𝑒𝑖 2 . et 1 − 𝑒 = −2𝑖 sin 2 2 ∙ Formules d’Euler : cos(𝑡) = Puis 1 + cos(𝑡) = 2 cos2 ( 2𝑡 ) et 1 − cos(𝑡) = 2 sin2 ( 2𝑡 ) . ∙ Formules de Moivre : pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ et 𝑡 réel, (cos(𝑡) + 𝑖 sin(𝑡))𝑛 = cos(𝑛𝑡) + 𝑖 sin(𝑛𝑡) , i.e ( 𝑖𝑡 )𝑛 𝑒 = 𝑒𝑖𝑛𝑡 ! Application (avec 𝑛 = 3) : cos(3𝑡) = 4 cos3 (𝑡) − 3 cos(𝑡) et sin(3𝑡) = 3 sin(𝑡) − 4 sin3 (𝑡). 1 Rappel : pour tout réel 𝑡, 𝑖𝑡 = 𝑒−𝑖𝑡 = 𝑒𝑖𝑡 . 𝑒 ∙ Formules qu’il faut savoir retrouver : pour 𝑡 réel et 𝑛 ∈ ℕ, ⎧ si 𝑡 = 0[2𝜋] 𝑛 ⎨ 𝑛 +(1 ∑ ) 𝑛+1 cos(𝑘𝑡) = 1 + cos(𝑡) + ⋅ ⋅ ⋅ + cos(𝑛𝑡) = ( 𝑛𝑡 ) sin 2 𝑡 ( ) cos si 𝑡 ∕= 0[2𝜋] ⎩ 𝑘=0 2 sin 2𝑡 ⎧ si 𝑡 = 0[2𝜋] 𝑛 ⎨ 0 ( ∑ ) 𝑛+1 sin(𝑘𝑡) = sin(𝑡) + sin(2𝑡) + ⋅ ⋅ ⋅ + sin(𝑛𝑡) = ( ) sin 2 𝑡 ( ) sin 𝑛𝑡 si 𝑡 ∕= 0[2𝜋] ⎩ 𝑘=1 2 sin 2𝑡 ( 𝑛 ) ( 𝑛 ) 𝑛 𝑛 ∑ ∑ ∑ ( )𝑘 ∑ Méthode : remarquer cos(𝑘𝑡) = Re 𝑒𝑖𝑘𝑡 = Re 𝑒𝑖𝑡 , et 𝑞𝑘 = ⋅ ⋅ ⋅ 𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0 ∙ Transformation 𝑎 cos(𝑥) + 𝑏 sin(𝑥) en 𝐴 cos(𝑥 − 𝜑). √ ( Méthode : on pose 𝐴 = 𝑎2 + 𝑏2 , puis 𝑎 cos(𝑥) + 𝑏 sin(𝑥) = 𝐴 𝐴𝑎 cos(𝑥) + ( 𝐴𝑎 )2 + ( 𝐴𝑏 )2 = 1, donc il existe 𝜑 ∈ ℝ tel que cos(𝜑) = 𝑎 𝐴 et sin(𝜑) = 𝑏 𝐴 ) sin(𝑥) , où 𝑏 . 𝐴 Enfin : 𝑎 cos(𝑥) + 𝑏 sin(𝑥) = 𝐴 [cos(𝜑) cos(𝑥) + sin(𝜑) sin(𝑥)] = 𝐴 cos(𝑥 − 𝜑). Remarque : il s’agit tout simplement de voir 𝑎 cos(𝑥) + 𝑏 sin(𝑥) comme la partie réelle du –5/8– Lycée Faidherbe, Lille PCSI1 LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours 2016-2017 complexe (𝑎 − 𝑖𝑏)𝑒𝑖𝑥 , puis d’écrire 𝑎 + 𝑖𝑏 = 𝐴𝑒𝑖𝜑 (forme exponentielle). VII - Argument d’un nombre complexe ∙ Si 𝑧 ∈ ℂ∗ , il existe 𝜃 ∈ ℝ tel que 𝑧 = ∣𝑧∣𝑒𝑖𝜃 . Ce réel 𝜃 s’appelle un argument du nombre complexe non nul 𝑧. Dans ce cas, il y a une infinité de tels réels, définis à 2𝜋 près. On note arg(𝑧) = 𝜃[2𝜋]. ∙ Propriétés : arg(𝑧 × 𝑧 ′ ) = arg(𝑧) + arg(𝑧)[2𝜋], arg( 𝑧𝑧′ ) = arg(𝑧) − arg(𝑧)[2𝜋] ) ( ) ( −→ 𝑧− −→ −−→ 𝑧𝐷 − 𝑧𝐶 ˆ 𝐶𝐷 = arg [2𝜋] . ∙ Calcul d’un angle entre deux vecteurs : (𝐴𝐵, 𝐶𝐷) = arg → 𝑧− 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 𝐴𝐵 ∙ Une nouvelle caractérisation des réels/imaginaires purs dans les complexes : (𝑧 est réel) ⇔ (𝑧 = 0 ou arg(𝑧) = 0[𝜋]) et (𝑧 est imaginaire pur) ⇔ (𝑧 = 0 ou arg(𝑧) = 𝜋 [𝜋]) . 2 VIII - L’exponentielle complexe ∙ Pour tout complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 (𝑥, 𝑦 réels), on définit l’exponentielle du nombre complexe : exp(𝑧) = exp(𝑥) (cos(𝑦) + 𝑖 sin(𝑦)). Notation : 𝑒𝑧 = 𝑒𝑥+𝑖𝑦 = 𝑒𝑥 × 𝑒𝑖𝑦 , autrement dit 𝑒𝑧 = 𝑒Re(𝑧) × 𝑒𝑖Im(𝑧) . ′ ′ ∙ Propriétés : 𝑒(𝑧+𝑧 ) = 𝑒𝑧 × 𝑒𝑧 et 1 𝑒𝑧 = 𝑒−𝑧 . ∙ Equation : 𝑒𝑧 = 1 ⇔ (𝑧 ∈ 2𝑖𝜋ℤ) ⇔ (il existe 𝑘 ∈ ℤ tel que 𝑧 = 2𝑖𝑘𝜋) . ∙ Remarque : l’équation 𝑒𝑧 = 0 n’a pas de solution, mais si 𝜔 ∈ ℂ∗ , alors l’équation 𝑒𝑧 = 𝜔 possède une infinité de solutions, définies à 2𝑖𝜋 près. Ainsi, exp : ℂ → ℂ∗ est une application bien définie (qui est surjective mais pas injective). ′ ∙ Propriété : pour tout (𝑧, 𝑧 ′ ) ∈ ℂ2 , (𝑒𝑧 = 𝑒𝑧 ) ⇔ (𝑧 − 𝑧 ′ ∈ 2𝑖𝜋ℤ) IX - Racines carrées dans ℂ ∙ Tout nombre complexe non nul 𝑧 possède exactement deux racines carrées distinctes 𝛿 et −𝛿 : on a donc 𝛿 2 = 𝑧. ∙ Méthode : si 𝑧 est de la forme 𝑧 = ∣𝑧∣𝑒𝑖𝜃 , alors 𝛿 = √ 𝜃 ∣𝑧∣𝑒𝑖 2 . Sinon, si 𝑧 est de la forme 𝑥 + 𝑖𝑦, on cherche 𝛿 sous la forme 𝑎 + ⎧𝑖𝑏, avec l’astuce : ⎧ 𝑎2 − 𝑏 2 = 𝑥 ⎨ (𝑎 + 𝑖𝑏)2 = 𝑥 + 𝑖𝑦 ⎨ ⇔ (𝛿 2 = 𝑧) ⇔ (𝛿 2 = 𝑧 et ∣𝛿∣2 = ∣𝑧∣) ⇔ √ 2𝑎𝑏 = 𝑦 ⎩ 𝑎2 + 𝑏 2 = 𝑥 2 + 𝑦 2 √ ⎩ 2 𝑎 + 𝑏2 = 𝑥 2 + 𝑦 2 √ ATTENTION : la notation 𝑧 n’a PAS DE SENS (sauf si 𝑧 est un réel positif !) –6/8– Lycée Faidherbe, Lille LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours PCSI1 2016-2017 X - Equation du second degré dans ℂ On considère l’équation du second degré, à coefficients complexes 𝑎 ∈ ℂ∗ , (𝑏, 𝑐) ∈ ℂ : (𝐸) 𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0. On définit le discriminant Δ = 𝑏2 − 4𝑎𝑐. 𝑏 ∙ Si Δ = 0 : (𝐸) possède une racine double 𝑧0 = − . 2𝑎 ∙ Si Δ ∕= 0 : soit 𝛿 une racine carrée de Δ (ie 𝛿 2 = Δ). Alors (𝐸) possède exactement deux racines −𝑏 + 𝛿 −𝑏 − 𝛿 complexes (distinctes mais pas forcément conjuguées) 𝑧1 = et 𝑧2 = . 2𝑎 2𝑎 ∙ Les deux solutions de (𝐸) 𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0 = 𝑎(𝑧 2 + 𝑎𝑏 𝑧 + 𝑎𝑐 ) ont pour somme et produit 𝑐 𝑏 et 𝑧1 𝑧2 = . 𝑧1 + 𝑧2 = − 𝑎 𝑎 Conséquence : le polynôme 𝑋 2 − 𝑠𝑋 + 𝑝 possède deux racines dont la somme vaut 𝑠 et le produit 𝑝 . XI - Définition des racines nièmes de l’unité Définition-proposition Soit 𝑛, un entier naturel non nul (𝑛 ∈ ℕ∗ ). L’équation « 𝑧 𝑛 = 1 » possède exactement 𝑛 solutions distinctes. On les appelle les racines nièmes de l’unité : ce sont les 𝜔𝑘 = 𝑒 2𝑖𝑘𝜋 𝑛 avec 𝑘 = 0, 1, 2, ..., 𝑛 − 1. Elles forment l’ensemble 𝕌𝑛 = {𝑧 ∈ ℂ ∣ 𝑧 𝑛 = 1}. On a donc : 𝕌𝑛 = {𝜔𝑘 = 𝑒 2𝑖𝑘𝜋 𝑛 ∣ 𝑘 ∈ [[ 0 ; 𝑛 − 1 ]]} = {𝜔0 , 𝜔1 , 𝜔2 , ..., 𝜔𝑛−1 }. On a 𝜔𝑘 = 𝜔𝑛−𝑘 Remarque : en notant 𝛼 = 𝑒 2𝑖𝜋 𝑛 , on observe que 𝜔𝑘 = 𝛼𝑘 . Ainsi 𝕌𝑛 = {1, 𝛼, 𝛼2 , 𝛼3 , ..., 𝛼𝑛−1 } : cet ensemble est représenté dans le plan complexe par un polygone régulier convexe à 𝑛 côtés, inscrit dans le cercle unité, et dont un sommet est 1. Exemples 𝕌1 = {1}, 𝕌2 = {1, −1}, 𝕌3 = {1, 𝑗, 𝑗 2 }, A retenir : on note 𝑗 = 𝑒 2𝑖𝜋 3 𝕌4 = {1, 𝑖, −1, −𝑖}, 1 , d’où 𝑗 3 = 1 et 𝑗 2 = ¯𝑗 = . 𝑗 𝕌5 = {1, 𝑒 2𝑖𝜋 5 ,𝑒 4𝑖𝜋 5 ,𝑒 6𝑖𝜋 5 ,𝑒 8𝑖𝜋 5 }. XII - Racines nièmes d’un nombre complexe Soit 𝑎, un nombre complexe non nul (et 𝑛 ∈ ℕ∗ ). Proposition : l’équation 𝑧 𝑛 = 𝑎 possède exactement 𝑛 solution distinctes. Méthode (√ )𝑛 (√ ) 𝑛 𝑛 𝑖𝛼 𝑖𝛼 𝑛 𝑛 En écrivant 𝑎 = ∣𝑎∣𝑒 = ∣𝑎∣ × 𝑒 , on observe que ∣𝑎∣ × 𝑒 est une solution particulière. (√ ) 𝛼 Puis, les 𝑛 solutions distinctes de l’équation sont les 𝜔𝑘 × 𝑛 ∣𝑎∣ × 𝑒𝑖 𝑛 avec 𝑘 ∈ {0, 1, . . . , 𝑛 − 1}. 𝑖𝛼 –7/8– Lycée Faidherbe, Lille PCSI1 LES NOMBRES COMPLEXES - résumé de cours 2016-2017 XIII - Complexes et géométrie ∙ Caractérisation de l’orthogonalité : 𝑧 (deux vecteurs non nuls ⃗𝑣 (𝑧) et 𝑣⃗′ (𝑧 ′ ) sont orthogonaux) ssi ( ′ est un imaginaire pur ). (𝑧𝑧 ) 𝑧 = − ′. ssi ′ 𝑧 𝑧 ssi (𝑧 × 𝑧 ′ + 𝑧 ′ × 𝑧 = 0). ∙ Caractérisation de la colinéarité : 𝑧 (deux vecteurs non nuls ⃗𝑣 (𝑧) et 𝑣⃗′ (𝑧 ′ ) sont colinéaires) ssi ( ′ est un réel ). (𝑧𝑧 ) 𝑧 = + ′. ssi ′ 𝑧 𝑧 ssi (𝑧 × 𝑧 ′ − 𝑧 ′ × 𝑧 = 0). 𝑐−𝑎 est Application : trois points deux à deux distincts 𝐴(𝑎), 𝐵(𝑏) et 𝐶(𝑐) sont alignés ssi 𝑏−𝑎 ( ) ( ) ( ) 𝑐−𝑎 𝑐−𝑎 𝑐−𝑎 un réel i.e arg = 0[𝜋] i.e = etc... 𝑏−𝑎 𝑏−𝑎 𝑏−𝑎 XIV - Transformations géométriques et complexes Le plan est muni du repère orthonormé direct (𝑂, ⃗𝑒1 , ⃗𝑒2 ). ∙ Soit 𝜃 un réel fixé. L’application 𝑧 7→ 𝑅(𝑧) = 𝑒𝑖𝜃 × 𝑧 représente la rotation de centre 𝑂 et de mesure d’angle 𝜃. ∙ Soit 𝑏 un nombre complexe. L’application 𝑧 7→ 𝑇 (𝑧) = 𝑧 + 𝑏 représente la translation de vecteur ⃗𝑣 (𝑏). ∙ Soit 𝑘 un nombre réel non nul. L’application 𝑧 7→ 𝐻(𝑧) = 𝑘 × 𝑧 représente l’homothétie de centre 𝑂 et de rapport 𝑘. ∙ L’application 𝑧 7→ 𝑆(𝑧) = 𝑧¯ représente la symétrie orthogonale (réflexion) d’axe horizontal (i.e l’axe des réels passant par 𝑂 et dirigé par ⃗𝑒1 ). –8/8– Lycée Faidherbe, Lille