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Les étapes des ateliers de Lucy Calkins

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Les étapes des ateliers de Lucy Calkins
1. La mini-leçon (10’) : Il s’agit d’un moment assez court qui permet de
découvrir la nouvelle stratégie du jour. Les mini-leçons portent sur la
planification (toucher, raconter, dessiner avant d’écrire), l’enrichissement
du texte (se servir de dessins pour enrichir son texte ; étoffer ; ajouter des
détails ; donner vie aux personnages en insérant des dialogues, en leur
prêtant des pensées et des émotions), la révision1 (vérifier les majuscules
et la ponctuation, se corriger avec l’éventail) ou l’imitation des procédés
mis en œuvre par les auteurs (pour captiver le lecteur). Les auteurs de
l’ouvrage proposent de ne pas dépasser 10-15 minutes, afin de ne pas
perdre l’attention des élèves. Chaque stratégie travaillée est référencée sur
le(s) tableau(x) d’ancrage de la classe afin d’en garder trace.
La mini-leçon commence par l’étape de connexion. Celle-ci consiste à
impliquer les élèves, à susciter leur intérêt (par une anecdote, une
question), mais aussi à annoncer le nouvel apprentissage visé (par exemple,
apprendre à étoffer son texte) et à établir un lien entre cet apprentissage
et l’ensemble de l’enseignement (autres stratégies apprises pour produire
un texte informatif).
Vient ensuite l’étape d’enseignement proprement dit. Lucy Calkins recourt
à 4 façons d’enseigner : la démonstration, la pratique guidée (faire faire
l’élève en le guidant au moyen de consignes et de conseils), la description
explicite avec exemple (verbalisation des étapes accompagnées
d’illustrations) et l’observation (observation de textes d’auteurs).
Toutefois, dans 80% des cas, elle utilise l’enseignement explicite, la
démonstration (sans attendre que la stratégie visée vienne des élèves par
questions/réponses). “Les vrais auteurs, quand ils veulent enseigner
quelque chose, ils planifient et imaginent à l’avance ce qu’ils vont écrire sur
chaque page”. Selon les auteurs de l’ouvrage, quand la stratégie est très
explicite, cela permet de faire passer le message clairement à tous et
d’allouer moins de temps à la mini-leçon afin de garder l’attention des
1
Voir module suivant consacré à la didactique de l’orthographe
élèves un maximum. Après avoir amené la stratégie de manière explicite,
les auteurs insistent également sur l’importance de modéliser la stratégie
en se mettant en scène. Il s’agit en réalité de montrer soi-même comment
appliquer cette stratégie d’écriture. “Moi quand je planifie le texte
informatif que je veux écrire, je touche la première page (le faire en le
disant), je dis ce que je vais écrire (expliquer ce qu’on va enseigner) et puis
seulement je dessine et j’écris.”
La mini-leçon se poursuit par un engagement actif des élèves : il s’agit
d’essayer de mettre en œuvre la stratégie modélisée (soit deux par deux
quelques minutes au coin tapis, soit un élève avec l’enseignant devant le
groupe au coin tapis). Si les élèves ont appris à enrichir le texte en posant
des questions à leur camarade, l’enseignant peut demander à un enfant de
lui raconter le récit qu’il projette d’écrire devant la classe et l’interroger
pour qu’il intègre plus de détails. Selon L. Calkins, la consigne est mieux
comprise par les élèves lorsqu’elle a été vécue concrètement tous
ensemble. La mini-leçon se termine par l’étape du lien au cours de laquelle
l’enseignant résume l’apprentissage visé, renvoie au tableau d’ancrage qui
s’enrichit au fur et à mesure et lance l’écriture individuelle.
2. La production écrite autonome // entretiens et rétroactions (40’) : après la
mini-leçon, les élèves se mettent au travail en autonomie. Ils écrivent un
nouveau texte ou révisent un texte antérieur. Dans tous, les cas, ils
intègrent la nouvelle stratégie apprise. C’est le moment pour l’enseignant
d’observer les élèves et les difficultés rencontrées. Afin de relancer
l’attention des élèves, il peut être conseillé de rappeler collectivement un
point d’enseignement. Tandis que les élèves écrivent, l’enseignant pratique
des entretiens. Soit il adresse des rétroactions à un élève en particulier
soit il rassemble autour de lui 4-5 élèves autour d’une même difficulté (par
exemple, l’absence d’idée de départ, la difficultés à raconter dans les
détails). Il s’agit d’un moment de rétroaction précise, positive, régulière
propice au progrès. Les feedbacks sont structurés de la façon suivante :
observation de l’élève et questionnement de celui-ci pour savoir ce qu’il
essaie de faire identification d’une force, d’une habileté bien maitrisée,
formulation d’un conseil très important ou d’un point d’enseignement
(respect du genre, absence d’introduction, informations trop vagues ou
inexactes, précision du lexique…).
3. Le partage (10’) : l’atelier se termine toujours par un moment de partage.
C’est l’occasion pour les enfants d’oraliser leur texte ou celui d’un pair.
C’est aussi l’occasion de valoriser la qualité des textes produits,
l’autonomie grandissante et la productivité (longueur des textes, quantité
de textes). Ce partage est aussi l’occasion de mettre en évidence et
d’objectiver les apprentissages.
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