Gaudino, casier 5 P.C.S.I. 834 version N1.2 Manipulations algébriques I. Récurrence I.1. Majoration et minoration Lycée Masséna Théorème 1 (admis). Tout ensemble non-vide d’entiers naturels admet un plus petit élément. Tout ensemble non-vide majoré d’entiers naturels admet un plus grand élément. I.2. Récurrence faible Théorème 2 (prouvé). Soit P(n) un propriété qui vérifie – P(0) ; – ∀n ∈ N, P(n) =⇒ P(n + 1) . alors on a ∀n ∈ N, P(n). Exemple du calcul de la somme des carrés : n X k2 = k=1 I.3. n(n + 1)(2n + 1) . sin(x + nπ), cos(nπ) 6 Récurrence forte Théorème 3 (admis). Soit P(n) un propriété qui vérifie – P(0) ; h i – ∀n ∈ N, P(0) et P(1) et · · · et P(n) =⇒ P(n + 1) . alors on a ∀n ∈ N, P(n). Application à la divisibilité par un nombre premier. n X Soit une suite (un )n∈N vérifiant : u0 = 1 et un+1 = uk . Montrer que pour tout n ≥ 1, un = 2n−1 . k=0 I.4. Autres types Exemple d’une récurrence à deux pas, avec la suite u0 = 2, u1 = 3 et ∀n ∈ N, un+2 = 3un+1 − 2un . On ”prouve” deux propriétés : ∀n ∈ N, un = 2n + 1 et un = 2n+1 II. Sommes et produits II.1. Notations Somme et produit d’une famille finie de nombres complexes : notations X i∈I ai , n X i=1 ai , Y i∈I ai , n Y ai . Travail sur la i=1 différence de deux sommes, couper une somme en deux (indices pairs et impairs), . . . II.2. Téléscopage Sommation de la suite de terme général un = tn+1 − tn : ∀n ∈ N, n X uk = tn+1 − t0 . Preuve par récurrence, et aussi k=0 par renumérotation. Exemple avec la distance totale d’un chemin. II.3. an − b n Théorème 4. Soient a et b deux réels ou complexes, et n ∈ N∗ . On a an − bn = (a − b) n−1 X ak bn−1−k = (a − b) k=0 n−1 X k=0 1 bk an−1−k Preuve par changement d’indices. Exemple : résoudre de deux manières différentes dans R l’équation : x3 − 1 = 0. II.4. Somme d’une progression arithmétique ou géométrique finie de nombres réels ou complexes Théorème 5 (suite arithmétique). Soit (un )n∈N une suite arithmétique de raison r, de premier terme u0 , donc de terme général un = u0 + nr. On a n X n(n + 1) r uk = (n + 1)u0 + 2 k=0 Théorème 6 (suite géométrique). Soit (un )n∈N une suite géométrique de raison q 6= 1, de premier terme u0 , donc de terme général un = u0 q n . On a n X 1 − q n+1 uk = u0 1−q k=0 Variantes quand on somme à partir de n0 . Lien avec an − bn . II.5. Sommes doubles On note ai,j des réels qui dépendent de deux indices (qu’on représente sur un dessin). n X m m X n X X – sur un rectangle (ou un carré) : ai,j = ai,j . Ex avec ai,j = 2j . i=0 j=0 j=0 i=0 – produit de deux sommes finies : on se ramène au cas précédant. n X i X ai,j . – sur un triangle : donner une autre expression de i=0 j=0 III. Coefficients binomiaux et formule du binôme Voir aussi le chapitre dénombrement. III.1. Factorielle définition 1. On pose 0! = 1 et, pour tout entier naturel n ≥ 1 ; n! = n Y i. i=1 Exemples de rapports, de factorisation. III.2. Coefficients binomiaux n n! définition 2. Pour deux entiers n et p tels que 0 ≤ p ≤ n, on pose = . p p!(n − p)! III.3. Relations n = 0 si p > n. p III.4. n = 1. n n = 1. 0 n n = si 0 ≤ p ≤ n. p n−p Triangle de Pascal n n−1 n−1 Théorème 7. = + pour n ≥ 1 et n − 1 ≥ p ≥ 1. p p p−1 III.5. Binôme de Newton Théorème 8. Soient a et b deux réels ou complexes, et n ∈ N∗ . On a n n X n k n−k X n k n−k (a + b)n = a b = b a k k k=0 k=0 n Pour a = b = 1, on trouve 2 . Exemple avec le carré, le cube. 2