extraits de L`Orchidophile n°204 - Société française d`Orchidophilie

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L’ORCHIDOPHILE
connaître, cultiver et protéger les orchidées
www.sfo-asso.com
L’Orchidophile 204 - Mars 2015 - 46 (1)
n° 204 - 2015
Vol. 46 (1)
Numéro spécial
Cattleya
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ORCHIDOPHILIE
SOMMAIRE
L'ORCHIDOPHILE n° 204 - 2015 - vol. 46 (1)
Présidents d’honneur
† Georges MOREL (1970-1972) - Marcel LECOUFLE - (1972-1981 ) - † Dr Jean CAMARD (1981-1982) † Dr Maurice GRINFEDER (1986-1995) - † Roger BARBIER (1995-1998) - Janine BOURNÉRIAS (1998-2002) Alain JOUY (2002-2008)
Composition du Bureau
Président :
Pierre LAURENCHET
Vice-Président :
Jean-Michel HERVOUET
Secrétaire Générale :
Agnès MÉTIVIER
Trésorier :
Robert BORDES
Trésorier adjoint :
Jean-Louis LAURENCIN
Rédacteur L’Orchidophile :
David LAFARGE
Responsable des expositions :
Michel LE ROY
Relations extérieures :
Charlotte DUPONT
Protection :
Pascal DESCOURVIÈRES
Recherche de financements : Philippe FELDMANN
Commission des voyages : Jean-Michel HERVOUET
Culture :
Alain BENOÎT
Composition du Conseil d’Administration
Jean-Pierre AMARDEILH, Pierre AUTHIER, Alain BENOÎT, Robert BORDES, Michel DEMARES, Pascal DESCOURVIÈRES,
Charlotte DUPONT, Alain GÉVAUDAN, Vincent GILLET, Jean-Claude GOORIS, Monique GUESNÉ, Jean-Michel HERVOUET, Alain JOUY, Jean-Claude LACHARPAGNE, David LAFARGE, Pierre LAURENCHET, Michel LE ROY, Georgette LECARPENTIER, Jean-Michel MATHÉ, Agnès MÉTIVIER, Michel NICOLE, Daniel PRAT, Michel SÉRET, Ofélia TÉQUI
Bibliothécaire : Michel GIRAUD
Associations régionales, Groupements et Sections
83
115
5
61
43
ORCHIDÉES EXOTIQUES
Quelles évolutions de la taxinomie et de la classification
du genre Cattleya ?
William CAVESTRO –––––––––––––––––––––––––– 5
Le genre Guarianthe
Wesley E. HIGGINS ––––––––––––––––––––––––– 13
Cultiver les laelias rupicoles
Greg ALLIKAS–––––––––––––––––––––––––––––– 19
Cattleya maxima Lindl.
Alberto GROSSI –––––––––––––––––––––––––––– 39
L’hybridation des cattleyas : passé, présent et avenir
Gene CROCKER –––––––––––––––––––––––––––– 43
Isabelia Barb. Rodr. l’histoire complexe d’un petit
genre dans la sous-tribu des Laeliinae
William CAVESTRO ––––––––––––––––––––––––– 53
Laelia purpurata et sa sélection
Carlos GOMES ––––––––––––––––––––––––––––– 61
SFO AQUITAINE (24-33-40-47-64) – Présidente : Solange
ESNAUT, avenue des Combarelles, LA BLAQUIÈRE, 34 600
LE PRADAL – [email protected] www.sfoaquitaine.com
SFO AUVERGNE (03-15-23-43-63) – Présidente : Chantal
RIBOULET, 39 rue du Chorigier, 63122 CEYRAT – [email protected]
- www.sfo-auvergne.org
SFO BOURGOGNE (21-58-71-89) – Président : Vincent
GILLET, 11 rue de Belle-vue, 21121 FONTAINE-LÈS-DIJON –
[email protected]
SFO CENTRE LOIRE (18-28-36-37-41 et 45) – Président : JeanClaude ROBERDEAU, 681 route d'Arian, 41 250 FONTAINES-ENSOLOGNE - [email protected] - http://sfocl.free.fr/
SFO ÎLE-DE-FRANCE (75-77-78-91-92-93-94 et 95) – Président : Alain BENOÎT, 33 rue des Maraîchers, 75020 PARIS –
[email protected] - www.sfo-idf.com
SFO LANGUEDOC (12-30-34-48) – Président : Francis DABONNEVILLE, 903 Chemin Pied du Bon Dieu, 30000 NÎMES –
[email protected] - perso.orange.fr/michel.nicole
SFO LORRAINE ALSACE (54-55-57-67-68-88) – Présidente :
Monique GUESNÉ, 6 rue de l’Echo, 54370 MAIXE –
[email protected] - sfola.fr
SFO NORD (02-59-60-62-80) – Président : Frédéric
DEBRUILLE, 18 boulevard Louise Michel, 59490 SOMAIN –
[email protected] - www.orchid-nord.com
SFO NORMANDIE (14-27-61-76) – Présidente : Georgette
LECARPENTIER, 15 rue Beaudouin, 27700 LES ANDÉLYS –
[email protected]
SFO PACA (04-05-06-13-83-84) – Président : Pierre-Michel
BLAIS, Les Douvelles, route de Salernes, 83570 ENTRECASTEAUX – [email protected] sfoprovence-alpes-cotedazur.jimdo.com
SFO POITOU-CHARENTES VENDÉE (16-17-79-85-86) –
Président : Jean-Claude GUÉRIN, 45 Grand’Rue, 79200 LA
PEYRATTE – [email protected] www.orchidee-poitou-charentes.org
SFO PYRÉNÉES EST (09-11-31-66) – Présidente : Roselyne
BUSCAIL, 12 allée des Argelats, 66180 VILLENEUVE-DE-LARAHO – [email protected] - sfopyreneeest.jimdo.com
SFO RHÔNE-ALPES (01-07-26-38-42-69-73-74) – Président
Michel SÉRET, 11 chemin du Poirier, 74170 SAINT-GERVAIS
– [email protected] - sfo.rhonealpes.free.fr
SFO STRASBOURG – AROS – Présidente : Brigitte
REDONNET, 12bis Le Canal, 67120 WOLXHEIM –
[email protected] - aros.asso.fr
Sociétés adhérentes et correspondantes
ASSOCIATION FRANCOPHONE POUR LE JUGEMENT D’ORCHIDÉES (AFJO)
Président : Albert FALCINELLI - 1 rue du Bastion Montmorency, 11370 LEUCATE - [email protected] - www.afjo.org
ASSOCIATION PIXIFLORE
Présidente : Caroline LAHMEK - 11 rue Pierre Curie, 94120 FONTENAY-SOUS-BOIS [email protected] - www.pixiflore.com
GROUPEMENT MIDI-PYRÉNÉES DES AMATEURS D’ORCHIDÉES (GMPAO)
Présidente : Denise ROUCOULE - 37 rue de l’Autan blanc, 31214 L’UNION - [email protected] - http://www.gmpao.org
ORCHIDÉES ET PLANTES EXOTIQUES D’AQUITAINE (OPEA)
Présidente : Christiane MERLO - Maison des Associations, 33520 BRUGES - [email protected] - opea.free.fr
SOCIÉTÉ MÉDITERRANÉENNE D’ORCHIDOLOGIE
Président: Roland MARTIN - 04250 LA-MOTTE-DU-CAIRE
SOCIÉTÉ ORCHIDÉES LOIRE OCÉAN (SOLO)
www.orchidees-loire-ocean.fr
99
Certificat d’inscription à la Commission Paritaire n° 0912G86986
Prépresse : QUETZAL, 28 rue des Cailloux, F-92110 Clichy-la-Garenne, 01 47 30 24 48. Imprimé en France.
© SFO – Paris – Dépôt légal mars 2015 – ISSN : 0750-0386
ORCHIDÉES EXOTIQUE (SUITE)
Cattleya walkeriana (fiche de culture)
Michel GIRAUD –––––––––––––––––––––––––––––– 81
ORCHIDÉES D’EUROPE
SOCIÉTÉ FRANÇAISE
D’ORCHIDOPHILIE
Association sans but lucratif
régie par la loi du 1er juillet 1901
Agréée par le Ministère de l’Écologie
et du Développement Durable
Adhérente à :
– l’EOC (European Orchid Council) ;
– la FFSN (Fédération Française des
Sociétés de Sciences Naturelles) ;
– la SNHF (Société Nationale
d’Horticulture de France).
Siège social: 17, quai de la Seine,
75019 PARIS,
Tél. 01 40 37 36 46 (répondeur)
[email protected]
www.sfo-asso.com
Quatre numéros par an
Directeur de la publication
Pierre LAURENCHET
Rédacteur
David LAFARGE
Rédacteur adjoint
Jean-Pierre AMARDEILH
Comité de rédaction
Pierre AUTHIER
Nicole BORDES
Jean-Michel HERVOUET
Hélène RODRIGUEZ
Rémi TOURNEBIZE
Les orchidées des collines de Marseille
Bernard GINÉSY –––––––––––––––––––––––––––––– 83
Voyage en Italie du sud-est
Adrien CHATEIGNIER ––––––––––––––––––––––––– 99
Deux hybrides intergénériques de la Drôme
Guy LAMAURT –––––––––––––––––––––––––––––– 115
COIN DES ARTISTES
Le genre Cattleya
Jacqueline DEVIN (aquarelle),
Nicole BORDES & David LAFARGE (textes) –––––––––– 73
VIE DE LA SOCIÉTÉ ET INFORMATIONS
Informations –––––––––––––––––––––––––––––––––––– 2
Éditorial–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––3
Vient de paraître––––––––––––––––––––––––––––18, 38, 98
Notes de lecture–––––––––––––––––––––––––––––– 60, 125
Table annuelle 2014 ––––––––––––––––––––––––––––––133
Activités 2015 des SFO locales et régionales–––––––––––137
Orchisauvage –––––––––––––––––––––––––––––––––––138
EXPOSITIONS ET MANIFESTATIONS
Mille et une orchidées d’Asie ––––––––––––––––––––––128
Calendrier
Michel LE ROY ––––––––––––––––––––––––––––––– 129
Wild Orchid workshop––––––––––––––––––––––––––– 140
Publicités––––––––––––––––––––––––––12, 52, 72, 114, 124
La préparation de L’Orchidophile, la rédaction des articles et
leur illustration (cartes, photographies, dessins…) sont entièrement assurées par des bénévoles.
Les articles publiés engagent exclusivement la responsabilité
de leurs auteurs.
Les insertions publicitaires n’engagent pas la responsabilité de
la rédaction.
La rédaction est libre d’accepter, d’amender ou de refuser les
manuscrits qui lui sont proposés. Elle peut être amenée à remplacer ou supprimer les clichés ou illustrations de qualité insufPhotographie de première
de couverture :
Cattleya Tokyo Magic
(Photo Greg ALLIKAS).
fisante.
La reproduction partielle ou totale des articles publiés dans
L’Orchidophile n’est autorisée que sous réserve de l’accord préalable des auteurs et de la rédaction.
1
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
INFOS
BONNE ANNÉE
Le Comité de Rédaction adresse à tous les lecteurs
ses meilleurs vœux pour l’année 2015. Nous vous
souhaitons de nombreuses découvertes, beaucoup de
bonheur et de partage autour des orchidées. Nous
espérons également que les numéros de cette année
vous apporteront une grande satisfaction, notamment ce premier numéro à la pagination augmentée, et particulièrement consacré au genre Cattleya
et aux genres alliés.
RENCONTREZ-NOUS
La SFO sera présente, en ce début d’année, sur plusieurs manifestations : Festival des orchidées du
Muséum National d’Histoire Naturelle ou Exposition
internationale de Vaucelles. L’occasion de rencontrer
des membres de notre association et d’échanger
avec eux !
REMERCIEMENTS
Nous remercions les personnes qui nous accompagnent et nous soutiennent tout au long de l’année.
2
Un remerciement particulier à Janine BOURNÉRIAS, qui
relit consciencieusement les textes à la recherche des
coquilles. Un hommage particulier a été rendu à cette
importante personnalité de notre Société lors de la dernière réunion du Comité de Rédaction. Nous remercions également Charlotte DUPONT, qui fait elle
aussi un grand travail de relecture. Nous n’oublions
pas nos soutiens, dont vous trouvez régulièrement les
annonces dans nos pages.
COLLECTIONNEURS
Si vous souhaitez compléter votre collection de numéros de l’Orchidophile, Alain JOUY, ancien président
de la SFO, se sépare d’une partie de sa bibliothèque.
Si vous êtes intéressés, contactez la Rédaction, qui
transmettra.
NOUVEAU SITE
Comme nous l’avions déjà annoncé, nous allons améliorer notre site Internet au cours de cette année, pour
vous apporter de nouvelles informations et une navigation facilitée. Les réflexions sont en cours et nous
devrions lancer ce site « lifté » au printemps.
L’éditorial
Par Pierre Laurenchet
2014 a été une année riche pour la SFO
2014 a été une année riche en activités et nouvelles initiatives pour notre Société. Notre
Président tenait à revenir sur ces petits ou grands dossiers, ainsi que sur ceux qui nous
occuperons en 2015.
L
e 15 janvier 2014, nous ouvrions orchisauv
age.fr, site participatif de collecte de données d’observation concernant les orchidées
françaises. Après un peu moins d’une année, nous pouvons considérer que ce lancement
est un succès : plus de 72 000 données enregistrées par 1 000 inscrits sur 4 600 communes. Ces
chiffres sont éloquents et donnent l’ampleur de
l’engouement qu’il suscite. Il me faut remercier
tous nos membres qui ont abondé leur cotisation pour nous aider à faire vivre ce site (et qui
le feront encore pour les années à venir). Votre
soutien nous permet de conserver un fonctionnement indépendant et démontre que notre société est innovante et à l’écoute des attentes
des amateurs. Déjà, avec l’édition de « l’Atlas des
Orchidées de France », nous étions la première
société botanique à éditer un atlas. Aujourd’hui
nous sommes les seuls à offrir aux passionnés
un site participatif.
Début mars, Blois nous accueillait dans sa
Halle aux Grains pour notre 16e colloque.
Organisé par la commission scientifique sur le
thème « Quel avenir pour les orchidées dans
leur milieu ? », il a bénéficié du soutien de la
Société Botanique de France et d’autres sponsors. Les conférenciers au nombre de quatorze, se sont succédé devant une centaine de
participants attentifs. Parallèlement, une magnifique exposition d’orchidées, organisée
avec succès par la SFO Centre-Loire, présentait des plantes d’exception issues de collections particulières ou des producteurs. Cet
événement nous valait la une du quotidien régional, « La Nouvelle République » et un reportage diffusé à 20 h 00 sur TF1. En deux
jours, plus de 3 000 visiteurs sont venus découvrir les stands, la décoration réalisée par
nos membres ou les conférences ouvertes au
grand public.
Une participation active aux expositions de
l’Abbaye de Vaucelles et de la Grande serre du
Muséum au Jardin des Plantes nous a permis
de nous faire connaître du grand public et de
gagner quelques adhérents.
Nous avons lancé des cours de culture des
orchidées exotiques ouverts à des amateurs
confirmés de la SFO et des autres associations,
notamment à travers la section Orchidées de
la SNHF. Ce cursus présente des méthodes de
cultures actuelles et éprouvées. Il devrait permettre aux cultivateurs amateurs de maîtriser
ces techniques, devenant les relais de leur
transmission.
Après bien des années d’interruption, la
première session de formation des juges lancée avec la FFAO et la SNHF, puis harmonisée
avec la formation parallèle de l’AFJO, a permis de certifier, à l’issue d’un examen de fin
d’étude, une première promotion de douze
juges. Une nouvelle session vient de démarrer,
les volontaires peuvent encore adresser leur
candidature aux responsables des formations,
dispensées à Paris, mais également à Bordeaux
et à Leucate, pour se rapprocher, autant que
possible, de nos adhérents de province.
Notre site Internet a plus de six ans, ce qui
est vieux pour un site. La SFO a décidé de le
moderniser afin de le rendre plus convivial et
de l’adapter aux attentes des utilisateurs : réseaux sociaux, paiement en ligne etc. Un
groupe de travail a élaboré un cahier des
3
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
charges qui nous a permis de consulter quatre
sociétés. Après comparaison des offres et
mises au point avec les deux sociétés pré-sélectionnées, nous avons passé commande au
Studio DADA (Bordeaux). Vous pourrez découvrir notre nouveau site à la fin du premier
semestre 2015.
Autre réforme, la commission scientifique
change de nom et son mode de fonctionnement. Ce nouveau « Conseil scientifique »,
fonctionnera en mode projet, autour de cinq
thèmes principaux : la taxinomie, la biologie
des orchidées, la cartographie, les relations orchidées/insectes et la culture des orchidées.
Chaque adhérent est libre de proposer un sujet
inscrit dans ces thèmes et de participer au projet qu’il va ainsi initier. Un groupe de travail
sera alors constitué pour répondre à chaque
question retenue, groupe qui pourra faire
appel à des expertises extérieures. Nous attendons donc vos suggestions pour lancer le premier projet.
Depuis la parution de « l’Atlas des orchidées
de France » en novembre 2010, la cartographie
avait besoin d’un nouveau souffle. C’est maintenant chose faite, nous avons repensé son but
et redéfini le rôle des cartographes. Une première étape a permis l’accréditation par le bureau d’une soixantaine de cartographes et
lorsque vous lirez cet édito, nous aurons validé le choix de l’animateur qui sera chargé de
coordonner, au niveau national, l’activité des
cartographes départementaux sous la supervision du nouveau Conseil Scientifique.
Et dans les SRO me direz-vous, que se passet-il ?
Les activités, là aussi, sont nombreuses : expositions, sorties sur le terrain, opérations de
protection, rédactions de bulletins régionaux et
d’ouvrages. Un Orchidophile ne suffirait pas
pour tout rapporter. Aussi, je vous propose de
vous reporter aux annonces publiées dans ce numéro ou sur les sites Internet des SROs, mais
surtout, n’hésitez pas à demander si vous le souhaitez, communication des bulletins régionaux
auprès des responsables de leur publication.
La SFO bouge, elle avance. Elle peut s’enorgueillir d’être toujours en phase avec les attentes de ses adhérents et de rester, en France,
la référence dans le domaine des orchidées européennes et exotiques. Notre objectif est de
maintenir ce rang privilégié dans le monde de
l’orchidée. Nous allons maintenant avoir d’autres défis de taille à affronter : EOCCE 2018,
analyses des données d’orchisauvage etc.
Pour y répondre la SFO doit être forte, et
elle puise sa force de ses membres. Par votre
dynamisme et votre dévouement à la cause de
l’orchidée, vous donnez, depuis des années,
une image forte de notre société.
Je vous en remercie et vous encourage à
poursuivre notre marche qui a débuté il y a
maintenant 47 ans.
Pierre LAURENCHET
Président de la SFO
Quelles évolutions de la taxinomie
et de la classification du genre Cattleya ?
William CAVESTRO*
CAVESTRO W., 2015.- Evolutions of taxonomy and classification in cattleyas, what’s up?
L’Orchidophile 204: 5-12.
William CAVESTRO est bien connu de nos lecteurs. Auteur d’un ouvrage sur le genre
Cattleya, il se penche aujourd’hui, pour notre journal, sur ce genre et, plus précisément,
sur son évolution. En effet, ce groupe de plantes a connu de grands bouleversements au niveau de son périmètre et de sa définition. Plusieurs genres ont ainsi été regroupés ou séparés pour aboutir à une situation que les amateurs ont parfois du mal à démêler. Cet
article vous permettra, nous l’espérons, d’y voir un peu plus clair.
Résumé.– Le genre Cattleya a fait l’objet de nombreuses modifications systématiques et taxinomiques au cours des dernières années. Cet article fait le point sur ces différentes évolutions et
permet de mieux comprendre les changements
opérés.
Mots clés.– Cattleya ; Laelia ; Sophronitis ; systématique ; taxinomie ; phylogénétique.
Abstract.– During the last decades, the genus
Cattleya has been profundly modified at systematic and taxonomical levels. Such dramatic
modifications are still confusing for orchid amateurs, or even professionals. Therefore, this paper
deals with past and actual classifications and
perimeters of the genus Cattleya, as well as newly
established genera. This review should be helpful to everyone that is interested in Cattleya and
allied genera.
Key words.– Cattleya; Laelia; Sophronitis; systematics; taxonomy; phylogeny.
La classification des espèces du genre
Cattleya a connu de nombreuses évolutions depuis sa création par LINDLEY en 1821 dans
Collectanea Botanica. LINDLEY a distingué le
genre Cattleya du genre Laelia à partir du nombre de pollinies (quatre pour Cattleya et huit
pour Laelia). Depuis LINDLEY, le genre Cattleya
a connu de profondes modifications qui ont
4
permis une compréhension plus précise mais
aussi plus complexe des liens entre les espèces
au fur et à mesure de leur découverte. Le nombre de pollinies a longtemps été retenu comme
un critère déterminant pour distinguer les
genres Laelia et Cattleya dans la tribu des
Epidendreae et la sous-tribu des Laeliinae.
Cependant ce critère a posé nombre de problèmes aux taxinomistes. Certaines espèces,
pourtant classées dans l’un ou l’autre de ces
genres, sont morphologiquement très proches
si l’on compare la structure des fleurs. Une espèce comme C. dormaniana, avec quatre pollinies apparentes et quatre autres rudimentaires,
reste difficile à classer à partir de ce critère. Elle
a ainsi été classée alternativement dans les
genres Cattleya ou Laelia, selon que l’on considère seulement les pollinies apparentes ou bien
l’ensemble des pollinies.
Ce caractère s’est donc avéré trop restrictif,
provoquant ainsi ce que DRESSLER (1993) a
appelé une « classification artificielle ». De
même, selon la classification proposée par
BRIEGER, MAATSCH et SENGHAS (1981), la section
Cattleyodes du genre Laelia paraît plus proche
du genre Cattleya que du genre Laelia
(WITHNER, 1990: 15). Pour DRESSLER (1993), il
serait même plus naturel d’inclure les espèces
des genres Laelia et Schomburgkia dans le genre
5
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
PABST G. & DUNGS F., 1975.– Orchidaceae Brasi-
BIBLIOGRAPHIE
BRAEM G., 1984.– The Brazilian Bifloliate Cattleyas.
Brück-Verlag Kurt Schmersow, Hildesheim, 96 p.
BRAEM G., 1986.– The Unifoliate Cattleyas. Brück-
liensis, vol. 1. Brück-Verlag Kurt Schmersow,
Hildesheim, 408 p.
PABST G. & DUNGS F., 1977.– Orchidaceae
Le genre Guarianthe
Wesley E. HIGGINS*
HIGGINS W., 2015.- The genus Guarianthe. L’Orchidophile 204: 13-17.
BRIEGER F.G., MAATSCH R. & SENGHAS K., 1981.–
Brasiliensis, vol. 2. Brück-Verlag Kurt Schmersow,
Hildesheim, 418 p.
PRIDGEON A.M. et al., 2005.– Genera Orchida-
Schlechter’s Die Orchideen. 3e édition. Feddes
Repertorium 103(1-2): 48.
cearum, 4. Epidendroideae (part one). Oxford
University Press, New York, 696 p.
Si les amateurs ont parfois du mal à comprendre la nouvelle répartition des espèces dans
Verlag Kurt Schmersow, Hildesheim, 96 p.
CAVESTRO W., 2000.– Le monde des Cattleya.
Rhône-Alpes Orchidées, Lyon, 176 p.
ROLFE R.A., 1895.– Cattleya. What constitutes a
species ? The Orchid Review 3 : 266-270.
COGNIAUX A., 1898.– Orchidaceae II, Tribu VII.
VAN DEN BERG C., HIGGINS W.E. et al., 2000.– A
Laeliinae. In Martius Flora Brasiliensis. Enumeratio
Plantarum in Brasilia, Vol. 3., part 5. Fleischer F.,
Leipzig.
phylogenetic analysis of Laeliinae (Orchidaceae)
based on sequence data from internal transcribed
spacers (ITS) of nuclear ribosomal DNA.
Lindleyana 15 : 96-114.
DRESSLER R., 1993.– Phylogeny and Classification of
the Orchid Family. Dioscorides Press, Porland,
Oregon, 321 p.
FOWLIE J.A., 1977.– The Brazilian bifoliate cattleyas
and their color varieties. Azul Quinta Press,
Pomona, California, 132 p.
VAN DEN BERG C., 2008.– New combinations in the
genus Cattleya Lindl. (Orchidaceae). Neodiversity
3 : 3-12.
WITHNER, C., 1990.– The cattleyas and their relatives,
2. The Laelias. Timber Press, Portland, 160 p.
LINDLEY J., 1821.– Collectanea Botanica, Figures
WITHNER, C., 1995.– The cattleyas and their relatives,
and botanical illustrations of rare and curious exotic plants, t. 33. R. & A. Taylor, London.
1. The cattleyas. 2e ed. Timber Press, Portland,
Oregon, 148 p.
*William CAVESTRO
[email protected]
le groupe des cattleyas, c’est principalement en raison des genres nouvellement créés. Qui
mieux que le créateur d’un de ces genres pour en parler ? Wesley HIGGINS, qui a érigé
Guarianthe (avec R. L. DRESSLER) pour y placer quelques espèces bifoliées initialement rangées dans le genre Cattleya, explique ici ce qui fait la spécificité de ce genre et justifie son
maintien en tant qu’entité indépendante, tout en présentant les différentes espèces.
Résumé.– Le genre Guarianthe, ses caractéristiques et ses spécificités sont présentés, de façon
à mieux comprendre les différences ou les points
communs avec les genres voisins. Les différents
taxons qui composent ce genre sont également
étudiés et détaillés dans ce travail.
Mots clés.– Guarianthe ; Cattleya ; Cattleyella ;
Laelinae ; systématique ; taxinomie.
Abstract.– The genus Guarianthe, its characteristics and specificities are presented, in order to
get a better understanding of the differences and
matches between this genus and closely related
genera (Cattleya and Cattleyella). The different
taxa that are included in the genus are also presented and studied in this work by one of the authors of Guarianthe.
Key words.– Guarianthe; Cattleya; Cattleyella;
Laelinae; systematics; taxonomy.
C’est en découvrant le gros titre (“Guaria cambio de nombre”) à la une du quotidien La Nación
S.A. (23 mai 2003) que les costariciens ont découvert que leur fleur nationale avait reçu un nouveau nom. Le taxinomiste Robert Louis DRESSLER
venait alors d’annoncer que la Guaria morada (la
fleur nationale) s’appellerait Guarianthe skinneri,
à l’occasion de la première Conférence
d’Orchidologie Néotropicale de San José. Dès la
fin de la conférence, les journalistes de la presse
et de la télévision se sont rués autour de lui, excités d’en savoir plus. Les Ticos (surnom affectueux
que se donnent les costariciens eux-mêmes) ont
chaleureusement accueilli le nouveau nom de leur
plante nationale, appréciant qu’il soit dérivé du
terme local signifiant orchidée, « Guaria ».
12
Le Dr. DRESSLER et moi avons publié le genre
Guarianthe (Gur.) en y plaçant quatre espèces
originaires d’Amérique centrale précédemment
classées dans le genre Cattleya. Ce changement
était basé sur les résultats d’une étude moléculaire révélant de nouvelles relations évolutives
entre les taxons concernés. En effet, il y a actuellement un relatif consensus parmi les botanistes, qui préfèrent créer des genres monophylétiques (qui dérivent d’un seul ancêtre
commun), plutôt que des genres qui regroupent
des espèces descendant d’ancêtre différents. Le
nom choisi pour ce nouveau genre a donc été
choisi en hommage au nom populaire et générique que les habitants d’Amérique centrale
donnent aux orchidées : Guarianthe.
Le genre comprend, encore aujourd’hui, les
quatre espèces qui y étaient initialement placées ainsi qu’un hybride naturel, décrit plus
loin. Les plantes sont épiphytes (ou lithophytes), avec une croissance sympodiale. Tous
les taxons du genre possèdent de nombreux
pseudobulbes, qui poussent serrés, avec une
base renflée et qui portent deux (parfois trois)
feuilles elliptiques à oblongues à leur apex. La
diagnose est la suivante : Épiphytes, pseudobulbes spatulés, bifoliés ; inflorescence apicale
en racème émergeant d’une bractée proéminente ; sépales et pétales similaires ; labelle infundibuliforme entourant la colonne ; colonne
spatulée de 10 à 12 mm de long ; anthère inclinée vers le bas ; quatre pollinies portant des
caudicules.
13
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
VIENT DE PARAÎTRE
Cultiver les laelias rupicoles
Aerangis - Exquisite African Orchids to discover identify
& grow par Isobyl LACROIX.
Greg ALLIKAS*
ALLIKAS G., 2015.- Growing rupicolous Laelias. L’Orchidophile 204: 19-37.
Éditeur : Timber Press - 2014 - 200 pages -Texte en anglais – Prix £50/$95 – Édition limitée en
vente en ligne, www.aerangisbook.com et dans les librairies spécialisées.
Les laelias rupicoles sont de véritables joyaux colorés parmi les orchidées. Si les
Cette monographie fera,
sans aucun doute, le bonheur de nombreux orchidophiles passionnés
de culture. Toutes les espèces du genre sont très
appréciées pour leurs magnifiques fleurs, généralement blanches, longuement éperonnées, au
charme si attachant et justifié. L’auteur, Isobyl LA
CROIX, nous présente donc cette monographie du
genre Aerangis qui totalise 58 espèces dont 31 sont
connues de l’Afrique et 27 de Madagascar et des
îles de l’océan Indien. À noter qu’aucune espèce
n’est commune aux deux domaines, contrairement
à certains genres de la sous-tribu des Angraecinae
qui ont des espèces communes sur le continent africain et à Madagascar (Polystachya par exemple).
Seule une espèce est connue hors des deux zones
décrites, il s’agit d’Aerangis hologlottis présent en
Afrique de l’est (Kenya, Tanzanie et Mozambique)
mais également au Sri Lanka. Le genre Aerangis a
été créé par H.G. REICHENBACH en 1865, puis il a
sombré dans l’oubli jusqu’à ce qu’un botaniste allemand, Rudolf SCHLECHTER, le ressuscite en 1918.
L’espèce type du genre était Aerangis flabellifolia aujourd’hui connu sous le nom d’Aerangis brachycarpa. Le genre Aerangis est très bien caractérisé et
homogène et les diviseurs les plus acharnés n’ont
pas réussi à le faire éclater. La classification de
SCHLECHTER reste donc essentiellement acceptée de
nos jours avec, bien entendu, des apports plus récents au fur et à mesure de la découverte de nouvelles espèces. Mais, comme le fait remarquer Isobyl
LACROIX, qui a longuement vécu en Afrique (et qui
a étudié le genre Aerangis in situ), il y a des parties
de ce continent qui n’ont pas été inventoriées correctement, généralement à cause de l’instabilité politique et qui pourraient encore révéler de belles
18
découvertes. Cependant l’espoir se fragilise du fait
qu’en de nombreux endroits, de vastes parties de
forêts sont détruites pour l’utilisation commerciale
du bois.
Le livre que nous offre Isobyl LACROIX est un ouvrage aussi élégant que les orchidées dont il est le
sujet. Le volume s’ouvre avec une présentation très
détaillée du genre, retraçant son histoire depuis sa
création (en 1865) jusqu’au dernier remaniement
proposé par la recherche génétique (inclusion du
genre Microterangis parmi les Aerangis). Suit un important chapitre réservé aux divers habitats, climats
et distribution de ces orchidées. Ce chapitre est en
fait un guide de culture. Les espèces étant dispersées dans des milieux très variés, ces connaissances
sont décisives pour cultiver correctement des
Aerangis. Un autre chapitre décrit les mesures de
protection, les stratégies de conservation et les dispositifs pris pour protéger ces orchidées. Un chapitre est réservé à la culture et des clés sont disponibles: celle du genre et celle des espèces réparties
en deux groupes. D’un côté les Aerangis présents
sur le continent africain et de l’autre les Aerangis
de Madagascar et des îles de l’océan Indien. Enfin
vient le traitement des espèces, chacune bénéficiant
d’une fiche individuelle. Le tout classé par ordre
alphabétique, mais toujours en respectant les
deux domaines de distribution. La fin du volume
présente quelques beaux hybrides intergénériques.
Chaque présentation est illustrée par d’excellents
clichés et par un certain nombre de dessins au trait.
Certains Aerangis sont des espèces difficiles à
identifier correctement, il est donc important de
se familiariser avec leurs habitats naturels. L’ouvrage
y parviendra certainement.
Cet excellent livre est dédié à la mémoire de Joyce
STEWART, autre grande passionnée du genre
Aerangis.
Michel GIRAUD
[email protected]
récents chamboulements taxinomiques ont entraîné beaucoup de confusion autour de ce
groupe de plantes, elles n’en forment pas moins un ensemble cohérent et bien caractérisé,
avec notamment une grande homogénéité des conditions environnementales d’origine des
plantes. Greg ALLIKAS, bien connu des lecteurs de magazines américains pour ses photos,
nous propose ici de partager l’expérience qu’il a pu accumuler à propos de ces plantes, que
ce soit en les cultivant ou en allant les observer sur le terrain.
Résumé.– Les laelias rupicoles sont parmi les
plus charmantes des orchidées. Leur habitat,
très particulier, est décrit par l’auteur. De l’étude
de cet habitat et des conditions climatiques de
l’environnement d’origine, l’auteur tire des
conclusions qui lui permettent de proposer des
conditions de culture éprouvées. Plusieurs espèces sont décrites, ainsi que certains des hybrides descendants de ces taxons. Les
modifications taxinomiques concernant ce
groupe de plantes sont également évoquées.
Mots clés.– Laelia ; rupicole ; Cattleya ; Sophronitis ; Hoffmannseggella ; culture ; hybrides.
Abstract.– Rupiculous laelias are of the most
charming orchid species. Their rugged and highly
specific habitat is described here. Study of habitat and environmental conditions allow the author
to indicate culture conditions that have been
tested. Several species cultivated by the author
are described, as well as some of their hybrid
progeny. Taxonomic changes of this group are
also treated.
Key words.– Laelia; rupiculous; Cattleya; Sophronitis; Hoffmannseggella; cultivation; hybrids.
Même si ils ont la réputation d’être difficiles
à cultiver, les laelias rupicoles originaires du
Brésil ont beaucoup à offrir à l’amateur d’orchidées. Les plantes sont compactes ou miniatures et produisent des fleurs assez grandes à la
forme étoilée parfaite, avec une palette de couleurs éclatantes. On trouve dans ce groupe assez
de diversité pour faire de ces petits joyaux un
thème de collection à part entière. Certains
« orchidifilos » brésiliens n’ont d’ailleurs pas hésité à le faire. Certaines espèces fleurissent seulement une fois par an à une période bien
précise alors que d’autres fleurissent dès qu’une
nouvelle pousse atteint la maturité, sur une
longue période de l’année. Certains taxons produisent des hampes qui émergent à peine des
feuilles et qui ne portent que quelques fleurs
alors que d’autres donnent des inflorescences
très floribondes d’une trentaine de centimètres
ou plus. Ces dernières peuvent mesurer de 1,5
à 7 cm de diamètre.
De récents chamboulements taxinomiques,
basés sur des études moléculaires, ont entraîné
une grande pagaille dans l’alliance Cattleya et
aucun des laelias brésiliens n’a échappé à la
controverse. Francisco MIRANDA a décrit plusieurs nouveaux laelias rupicoles dans le genre
Hoffmannseggella avant de proposer également
de transférer toutes les espèces préexistantes,
alors rangées dans la section Parviflorae du
genre Laelia, vers ce nouveau genre.
Par la suite et pendant quelques années, des
botanistes ont suggéré d’intégrer tous les taxons
au genre Sophronitis. D’autres taxinomistes brésiliens ont également proposé que les laelias
cattleoides (L. purpurata, L. lobata, L. tenebrosa,
etc.) soient, eux, placés dans un nouveau genre,
Brasilaelia. Après toutes ces hésitations, aujourd’hui tous les laelias brésiliens sont placés
19
Cultiver les laelias rupicoles
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
dans le genre Cattleya. Cependant, dans cet article, nous conserverons l’appellation « laelias
rupicoles » à laquelle les amateurs sont habitués. Les noms d’espèces du genre Laelia seront
aussi conservés pour éviter d’alourdir le texte
de longues listes de synonymes (une liste de correspondance des noms est donnée en fin d’article
ndlr). Après la lecture, revoyez vos étiquettes si
cela vous semble utile !
Le centre géographique de l’aire de répartition des laelias rupicoles est l’état du Minas
Gerais, qui abrite également le plus grand nombre d’espèces. D’autres taxons se développent
dans les états d’Espirito Santo, Bahia et Rio de
Janeiro. Les plantes peuvent pousser à des altitudes comprises entre 400 et 1 700 m. Quelques
espèces sont connues depuis le milieu du
XIXe siècle, mais la plupart ont été découvertes
en l’espace d’une génération humaine, ce qui
est très excitant. L. alvaroana, par exemple, a été
décrit il y a seulement dix-sept ans ! Qui plus
est, je suis certain que des espèces aux fleurs
chatoyantes restent à découvrir dans les zones
les plus reculées du Minas Gerais ou des états
voisins.
Le terme rupicole signifie « poussant sur la
roche ». En dépit des différences de taille ou
d’origine des plantes, les espèces de la section
Parviflorae (Laelia) ont une chose en commun,
elles poussent sur les rochers. Deux espèces généralement incluses dans cette section sont cependant épiphytes : L. harpophylla et L.
kautskyana. La structure de leurs fleurs est similaire à celle des autres laelias rupicoles et la
parenté avec L. cinnabarina est évidente.
Les laelias rupicoles transmettent facilement leurs couleurs éclatantes, la taille compacte, la forme symétrique et la floribondité à
leurs hybrides. Un rapide passage en revue des
hybrides les plus connus fait apparaître des
noms familiers des amateurs : Slc. Kauai
Starbright, Lc. Trick or Treat, Slc. Stacy
Miyamoto, Lc. Magic Bell (Laelia flava) ; Lctna.
Flying Colors, Slc. Barefoot Mailman, Lc.
Tokyo Magic (Fig. 1), Slc. Orglades Early
Harvest (L. briegeri) ; Lc. Tiny Treasure, Slc.
Mini-Beau, Slc. Savilla Quick (L. lucasiana) ou
encore Bc. Richard Mueller (Fig. 2), Lc. Rojo
(Fig. 3), Sl. Jinn, Blc. Golden Tang et Slc.
Rocket Burst (L. milleri).
Fig. 1.– Lc. Tokyo Magic.
Fig. 2.– C. Richard Mueller.
20
Fig. 3.– Lc. Rojo.
Le « grand-père » de tous ces hybrides est
Laelia cinnabarina, dont la couleur flamboyante a été transmise à de nombreux hybrides modernes de cattleyas, tels que Lc. Chit
Chat, Lc. Red Gold ou Slc. Hazel Boyd. Depuis
sa description en 1838, L. cinnabarina a engendré plus de 8 000 hybrides, sur plus de quatorze
générations. La plupart des espèces récemment
décrites ont en revanche rarement été utilisées
comme parents. Un potentiel gigantesque
existe donc pour créer des hybrides de cattleyas miniatures avec des espèces comme L. angereri, L. bradei, L. ghillanyi ou L. liliputana.
Quand j’ai essayé de cultiver ces plantes
pour la première fois il y a près de vingt ans, j’ai
lamentablement échoué, imaginant que les rochers ne retenant pas d’eau, une culture sèche
serait bénéfique aux plantes. J’avais essayé
monter les plantes sur du calcaire de Floride. Je
suppose que certains pourraient réussir ainsi,
mais ça n’a pas été mon cas.
Dans la nature, les plantes endurent des
conditions très rudes, même si elles se sont
adaptées pour survivre. Les feuilles des plantes
qui s’accrochent sur le flanc d’un rocher ou
d’une falaise peuvent être brûlées par le soleil
et dévorées par des animaux. Les fleurs peuvent
être mangées par des scarabées avant qu’un
pollinisateur ne vienne les visiter. Les feux de
broussaille peuvent rapidement progresser, détruisant les laelias sur leur passage, épargnant
seulement quelques jeunes pousses encore enfouies dans le sable.
Notre but devrait toujours être
de donner les meilleures conditions de culture possibles à nos
plantes, pas nécessairement de recréer les conditions du milieu
d’origine (évitez de mettre le feu
à votre serre !). Dans cet article, je
veux donc donner des indications
sur les méthodes qui donnent,
chez moi, les meilleurs résultats. Je
souhaite partager la beauté de
certaines espèces qui peuvent être
rencontrées assez souvent sur le
marché des orchidées et, ensuite,
expliquer comment j’ai réussi leur
culture. Je restreindrai cet article à des aspects populaires, accessibles à tous les amateurs et non
scientifiques. Les noms d’espèces utilisés sont les
plus courants. Les problèmes de taxinomie seront évités et simplement commentés dans certains cas.
LES ESPÈCES
On compte une trentaine d’espèces dans la
section Parviflorae du genre Laelia. En voici
quelques-unes que j’ai cultivées.
Fig. 4.– Laelia alvaroana ‘KG’s Gold Trinket’
CBR-AOS.
21
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
VIENT DE PARAÎTRE
Orchidées du bout du monde par Catherine VADON,
2014, Editions de La Martinière, 224 pages, 45,00 €.
ISBN-9782732456959.
C’est un très beau volume que cette nouvelle
publication des Éditions
de La Martinière, travail
de Catherine VADON ,
maître de conférences
et chargée de projet au
Muséum
National
d’Histoire Naturelle.
Autant le dire tout de
suite, si vos proches connaissent votre passion pour
les orchidées, vous avez sûrement trouvé un
exemplaire sous votre sapin !
Le grand format annonce tout de suite qu’il s’agit
d’un « coffee-table book ». Dès qu’on soulève la
couverture, ornée d’une belle reproduction de
gravure ancienne d’un Paphiopedilum rothschildianum (avec la légende originale de la planche,
Cypripedium rothschildianum var. platytaenium),
on confirme cette opinion. Le livre est très richement illustré, qu’il s’agisse de photographies de
plantes, de reproduction de photos historiques des
grands orchidophiles ou de reproductions de
planches et autres gravures représentant les magnifiques serres des grands collectionneurs.
Le texte ambitionne de nous faire revivre l’épopée
de l’orchidophilie. Pour cela, l’ouvrage est divisé en
plusieurs chapitres : les plantes mythiques, la
« chasse » aux orchidées, les grands importateurs
et grandes collections du XIXe siècle et enfin, un chapitre consacré aux collections d’aujourd’hui. On
voyage donc des premières cultures d’orchidées en
Asie (Chine et Japon) à l’horticulture contemporaine en passant par les balbutiements de la culture
et les collecteurs intrépides parcourant les tropiques.
C’est donc un menu alléchant pour tout amateur
d’orchidées, ou, plus largement, de récits d’aventure. On peut regretter que ce qui fait l’attrait initial, à savoir la richesse des illustrations et le grand
format, rende plus difficile la lecture du texte, qui
se révèle relativement léger et ne va pas au bout des
histoires relatées. Cela laisse une impression de survol, mais peut-être que cela ne perturbera pas les
38
néophytes (ou les lecteurs qui ont reçu ce livre pour
les fêtes de fin d’année) et que les orchidophiles
acharnés sont invariablement difficiles à satisfaire
(même quand on leur fait un cadeau) ! Il n’en reste
pas moins qu’un tel recueil d’anecdotes fait défaut
à la bibliographie et viendra donc utilement compléter les bibliothèques orchidophiles.
On s’étonne en revanche de la légèreté du traitement des légendes. Si certaines sont approximatives, une bonne vingtaine d’entre elles est tout
simplement erronée ! Que dire de la photo d’un
très décoratif hybride de Cymbidium, légendée
« Cattleya, dans les serres du Sénat ». D’autres photos sont seulement légendées « Orchidées sauvages
en Thaïlande » (quand ce n’est pas « Coelogyne »,
qui décrit pourtant la même photo, utilisée à une
autre page), là où un amateur peut rapidement
identifier un Dendrobium (en l’occurrence, Den.
lindleyi). Les erreurs sont donc plutôt grossières,
au point qu’on se demande si l’auteur (dont on ne
remet pas les compétences en doute) ou un spécialiste des orchidées a eu l’occasion de relire les
épreuves avant l’impression.
Si des coquilles échappent toujours aux correcteurs (à commencer par notre revue), certaines erreurs paraissent ici flagrantes. Plus grave surtout,
la caution de l’auteur et de son appartenance au
Muséum risquent d’introduire une grande confusion pour les néophytes. Nos auteurs bénévoles,
souvent sans titres et sans prétentions, auront bien
du mal à dissiper de telles méprises. Un conseil
pour l’équipe à l’origine de cet ouvrage donc :
n’hésitez pas, la prochaine fois, à solliciter l’une
des associations citées à la fin du livre, liste qui est
loin d’être exhaustive…
Néanmoins, pour le plaisir des yeux, ce livre reste un
très beau cadeau, à faire, donc, à des orchidophiles
suffisamment avertis pour débusquer les erreurs. Il
donne, à plusieurs reprises, l’envie d’approfondir les
différents sujets traités, ce que permet, au moins en
partie, la bibliographie fournie.
David LAFARGE
[email protected]
Cattleya maxima Lindl.
Alberto GROSSI*
GROSSI A., 2015.- Cattleya maxima Lindl. L’Orchidophile 204: 39-42.
Qui n’a pas voulu connaître l’histoire des plantes qu’il cultive et qu’il bichonne ?
Alberto GROSSI, amateur italien d’orchidées et de belles pages, s’est lancé dans une véritable
chasse au trésor pour découvrir les dessous de l’histoire de Cattleya maxima.
Résumé.– Historique de la description de Cattleya
maxima et des spécimens utilisés pour cette description.
Mots clés.– Cattleya ; Cattleya maxima ; taxinomie ; types.
Abstract.– History of the description and typification of Cattleya maxima.
Key words.– Cattleya; Cattleya maxima; taxonomy;
typification.
J’ai été victime du coup de foudre au moins
une fois dans ma vie : la plante (Cattleya
maxima Lindl.) était présentée en exposition,
portant fièrement ses fleurs, attendant d’être
jugée et reconnue pour ses qualités. Séduit, j’ai
marché droit jusqu’à elle et le parfum, même
léger, a fini de me convaincre de partir en quête
d’un spécimen à cultiver, pour ainsi profiter
égoïstement d’une floraison dans l’intimité de
ma serre. Près d’un an devait passer avant que
je n’obtienne des fleurs, mais, finalement les
boutons s’ouvraient, pâles d’abord puis de plus
en plus sombres chaque jour, les marques jaune
d’or du labelle bien nettes dès le départ.
Satisfait, je n’avais pourtant pas fini de me
poser des questions avec une idée en tête :
connaître l’histoire de cette espèce.
Mon premier reflexe a été de me pencher sur
la description originale de LINDLEY (1799-1865)
dans Genera and Species of Orchidaceous Plants
(1831). L’absence d’illustration de référence,
comme c’est normalement l’habitude, m’a surpris. En relisant attentivement la notice, je découvrais que la description se basait en fait sur
un spécimen desséché. Voilà le point de départ
d’une chasse au trésor !
Aylmer Bourke LAMBERT (1761-1842) est un
botaniste britannique principalement reconnu
pour son œuvre A description of the genus
Pinus, mais également pour avoir été un collecteur zélé, un bibliophile averti et un collectionneur de planches d’herbier. Sa collection
(aujourd’hui connue en tant qu’Herbier
LAMBERT) était, ainsi, l’une des plus considérables de son temps.
Parmi ces planches, une fleur très spéciale attira l’attention de LAMBERT, qui décida de la soumettre à l’avis John LINDLEY, spécialiste des orchidées. Ce dernier finira par la décrire dans le
genre Cattleya, sous l’épithète maxima, en raison de sa taille, alors qu’on ne connaissait à
l’époque que C. labiata. LAMBERT avait acheté
cette planche parmi d’autres réalisées par José
Antonio PAVÓN. Ce dernier, avec Hipolito RUIZ
(décédé au moment de la cession de l’herbier),
avait mené une expédition scientifique au Chili
et au Pérou d’une dizaine d’années à partir de
1778, dont les découvertes et les résultats sont
compilés dans les différents volumes de Flora
Peruviana et Chilensis. Leurs recherches botaniques en Amérique du Sud (Pérou et Équateur),
ont été prolongées par le botaniste Juan Jose
TAFALLA, assisté de J.A. MANZANILLA, avec l’ambition de compléter la série de Flora Peruviana
et Chilensis par huit volumes supplémentaires
envisagés par les auteurs initiaux. À partir de
1793, TAFALLA a donc commencé à préparer les
descriptions et les dessins pour compléter la
Flora Peruviana, avant de s’attaquer à son autre grand projet, Flora Huayaquilensis.
L’essentiel du matériel de RUIZ & PAVÓN ou de
TAFALLA a longtemps été considéré comme
39
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
accès au spécimen conservé à Paris pour déterminer précisément son statut. Alors que le problème du dessin et du spécimen d’herbier
originaux était réglé, deux questions restaient
posées. LINDLEY écrit que le spécimen décrit
provient de Huayaquil, mais aucune carte ne
fait apparaître cette localité. Mes recherches
m’ont appris que les habitants de Guayaquil appelaient leur cité ainsi aux alentours de 1700.
Cette ville, alors située au Pérou, est aujourd’hui localisée en Équateur, après les modifications des frontières successives à
l’effondrement de la Grande Colombie en
1831.
Ce problème étant résolu, il ne reste que la
question de l’identité du type : pseudobulbes
courts ou longs ? La feuille oblique, la spathe allongée, le nombre de fleurs et l’origine géographique (zone de faible altitude sur la côte
pacifique), j’en déduis qu’il s’agit du type à
longs pseudobulbes. La réponse est plus évident
pour les deux isotypes conservés à Madrid : le
grand nombre de fleurs et l’insertion de la
feuilles sont caractéristiques.
Je me demande si un autre dessin viendra un
jour conduire à une conclusion différente !
Laurence LOZE (Herbarium secretary, Conservatoire et
Jardin botaniques de la Ville de Genève), Dr. Laurent
GAULTIER (Head Curator, Conservatoire et jardin botaniques de la Ville de Genève), Dr. Fred STAUFFER
(Conservateur, Conservatoire et Jardin botaniques de
la Ville de Genève).
Gene CROCKER*
BIBLIOGRAPHIE
BRENT E., 2004.– The Royal Horticultural Society, A
History 1804-2004. 128 p.
BAUDRAND M., 1705.– Grand Dictionnaire géogra-
phique, historique et critique. A.-A. de la
Martinière. 1151 p.
CEULEMANS N., 2007.– Jean LINDEN. Explorer-Master
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CEVALLOS I. C., 1991.– Flora Huayaquilensis : la ex-
pedicion botanica de Juan TAFALLA a la real audiencia de Quito, 1799-1808. Cultural Artes. 103 p.
CHADWICK A.A. & CHADWICK A.E., 2006.– The clas-
sic Cattleyas. Timber Press. 251 p.
DODSON C.H. & LUER C.A., 2005.– Orchidaceae,
Genera Aa – Cyrtidiorchis. 347 p. In G. HARLING
& L. ANDERSSON (eds.), Flora of Ecuador 76 : 1347.
TAFALLA J. & ESTRELLA E., 1989.– Flora Huayaquilensis
sive Descriptiones et icones plantarum Huayaquilensium secundum systema Linnaeanum digestae..
Icona and Real Jardin Botanico, Madrid. 283 p.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé
au cours de mes recherches : Pr. Franco PUPULIN (Senior
Research Professor, University of Costa Rica), Dr.
Rudolf JENNY (Secrétaire général de l’EOC, Suisse), Dr.
John DAVID (RHS Chief Scientist, London), Christine
BARTRAM (Chief Technician, Cambridge University
Herbarium), Francesca CAGNANI (Biblioteca di Scienze,
Botanica, Firenze, Italie), Dr. Marc PIGNAL (Chargé de
conservation, Herbier National, Paris), Dr. Jonathan
GREGSON (Collection Manager, General Herbarium,
Natural History Museum, London), Dr. Jacek WAJER
(Curator Seeds Plants, Natural History Museum,
London), Dr. Mark SPENCER (Senior Curator, British and
Irish Herbarium, Natural History Museum, London),
CROCKER G., 2015.- Hybridizing Cattleya Orchid: Past, Present, and Future.
L’Orchidophile 204: 43-52.
Apprendre des plantes et de ses aînés. Telle est la leçon qu’a rapidement apprise l’auteur
de cet article. Visiblement, la leçon était bonne puisque Gene CROCKER a été récompensé de
l’Award for Excellence in Hybridizing par l’American Orchid Society en 2014 pour sa contribution à l’hybridation des cattleyas. Alors, faîtes comme lui, hissez-vous sur les épaules des
géants qui vous précèdent pour, pourquoi pas, apporter à votre tour une contribution majeure à l’orchidophilie moderne. Et même si vous n’allez pas jusque là, profitez de son expérience pour mieux comprendre ce genre et le travail des obtenteurs d’hybrides.
Résumé.– Historique de l’hybridation du genre
Cattleya, principalement aux États-Unis. Les principales espèces utilisées et les grandes lignées
d’hybrides de ces orchidées sont décrites et commentées.
Mots clés.– Cattleya ; hybridation ; sélection ;
génétique ; horticulture ; histoire.
MILLER H.S., 1970.- The Herbarium of Aylmer Bourke
LAMBERT. Taxon 19 : 489-553.
Abstract.– History of hybridizing in Cattleya orchids, mainly in the United States. The major parents, as well as influencial hybrid lines are presented and illustrated in this article.
PAVON’s « Flora Peruviana et Chilensis ». A taxonomic study. Anales del Jardin Botanico de
Madrid. 69(1): 21-79.
Key words.– Cattleya; hybridizing; selection; genetics; horticulture; history.
PUPULIN F., 2012.– The Orchidaceae of RUIZ &
REINIKKA M.A., 1995.– A history of the Orchid.
Timber Press. 324 p.
RUIZ H., 2007.– Relación del viaje hecho a los rei-
nos de Perú y Chile por los botánicos y dibujantes
enviados por el Rey para aquella expedición, extractada de los diarios por el orden que llevó en
éstos su autor. Introdución, transcripción y notas
de Raúl RODRÍGUEZ NOZAL y Antonio GONZÁLEZ
BUENO. Madrid, Los Libros de la Catarata. 368 p.
*Alberto GROSSI
[email protected]
42
(toutes les photographies, sauf mention contraire, sont de l’auteur)
LINDLEY J., 1831.– Genera
and Species of
Orchidaceous Plants. Ridgways, London. 554 p.
REMERCIEMENTS
L’hybridation des cattleyas :
passé, présent et avenir
Pour les obtenteurs d’hybrides d’orchidées
du monde entier, la Sander’s List des hybrides
d’orchidées est un outil des plus essentiels.
L’enregistrement des nouveaux hybrides se
poursuit avec l’International Registrar of Orchid
Hybrids et chaque nouvelle entrée est un nouvel atout pour le développement de nouvelles
créations dans tous les genres d’orchidées, en
particulier pour le genre Cattleya. Le temps nécessaire pour obtenir une première floraison à
partir de la pollinisation de la plante mère peut
atteindre sept ans, ce qui implique que chaque
hybride doit être réfléchi en fonction des atouts
génétiques de ses parents. Les bases de données
Fig. 1.– Cattleya lueddemanniana ‘Mendenhall’.
en ligne et les programmes informatiques disponibles dans le commerce sont également
d’une grande aide dans l’utilisation du registre
international d’hybrides.
Il y a eu plusieurs croisements originaux dès
les débuts de l’utilisation du genre Cattleya en
horticulture, mais la majorité des hybrides obtenus à la fin du XIXe siècle et au début du
XXe siècle résultaient de croisements entre les
espèces à grandes fleurs ou de leur descendance.
43
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
clones d’individus sélectionnés sont devenus
une part majeure du marché des orchidées, réduisant la demande pour les semis dans tous les
genres. Les plantes issues de culture de tissus
sont identiques à la plante dont elles sont issues
et de nombreuses plantes rares et extraordinaires ont été multipliées de cette façon. De
nombreuses maisons historiques qui ont produit les hybrides modernes de Cattleya ont basculé vers la méthode de la culture des tissus, au
détriment de leurs programmes de fécondation
et de semis. Aux États-Unis, des grandes quantités d’orchidées sont vendues dans les magasins de décoration et les supermarchés ont
également contribué à la popularisation des orchidées, mais ces plantes sont importées de
pays étrangers. L’industrie locale de l’orchidée a
traversé une période difficile face à l’afflux de
plantes originaires des pays asiatiques et tropicaux. Beaucoup d’entreprises ont dû mettre la
clé sous la porte, particulièrement ceux qui
continuaient à produire des semis d’hybrides.
Heureusement, il y a toujours des cultivateurs pour travailler à l’amélioration de la qualité des cattleyas à travers l’hybridation. Il est
important, pour les amateurs d’orchidées, de
soutenir ce travail en cultivant des plantes issues de semis. Rien ne surpasse le plaisir de faire
fleurir une plante pour la première fois et de
découvrir ce que la nature avait préservé caché
pendant des années. Ce sera votre plante, aucune au monde n’étant semblable.
*Gene CROCKER
[email protected]
Isabelia Barb. Rodr. :
l’histoire complexe d’un petit genre
dans la sous-tribu des Laeliinae
William CAVESTRO*
CAVESTRO W., 2015.- Isabelia Barb. Rodr.: the complex history of a small genus in subtribe Laeliinae
L’Orchidophile 204: 53-59.
William CAVESTRO a publié plusieurs ouvrages sur les orchidées, en particulier Le genre
Paphiopedilum et Le monde des Cattleya. Il a décrit de nombreuses orchidées asiatiques, notamment Paphiopedilum parnatanum, P. intaniae, P. sugiyamanum et plus récemment
P. robinsonianum. Il a publié nombre d’articles dans L’Orchidophile, Die Orchidee, Orchid
Digest, Journal für den Orchideenfreund, The Orchid Review, Rhône-Alpes Orchidées et
Orchids. Le genre Isabelia est un petit groupe d’orchidées qui fait partie de la tribu des
Laeliinae. Si les genres Laelia ou Cattleya sont très connus, Isabelia est peu traité dans la littérature orchidophile. William CAVESTRO nous propose de revenir sur l’histoire de ce genre
qui a connu de nombreux changements depuis sa création en 1877 par le botaniste brésilien
João BARBOSA RODRIGUES.
Résumé.– Le petit genre Isabelia a une histoire complexe au niveau de sa classification. Un rappel des
différentes évolutions est fait ici, avec une clé de détermination des genres les plus proches. Ensuite, une
description du genre et des espèces qui le composent est faite. Pour finir, des conseils de culture permettent aux orchidophiles de profiter de ces plantes chez eux.
Mots clés.– Isabelia ; Laeliinae ; Orchidaceae ; Epidendroideae ; Epidendreae ; culture.
Abstract.– The small genus Isabelia has a very complicated systematic history. The different evolutions
are exposed here, giving a precious insight about orchid taxonomy at large. A key to the closely allied genera is also given. The three species of this genus are also described. Cultivation advices are finally given.
Key words.– Isabelia; Laeliinae; Orchidaceae; Epidendroideae; Epidendreae; cultivation.
Le genre Isabelia dans la classification
des Epidendroideae et des Epidendreae:
aperçu d’une histoire complexe
Les récents travaux en biologie moléculaire
entraînent d’importants changements dans la
classification des genres et des espèces de la
sous-famille des Epidendroideae, de la tribu des
Epidendreae et de la sous-tribu des Laeliinae,
auxquelles appartient le genre Isabelia.
La sous-famille des Epidendroideae, la plus
importante dans la famille des Orchidaceae,
comprend environ 18 000 espèces réparties
52
dans 650 genres dont les frontières ont profondément évolué depuis une quinzaine d’années.
Ces espèces sont essentiellement présentes dans
les régions tropicales et subtropicales mais aussi
dans les zones tempérées, du cercle arctique à
l’Argentine, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande
(PRIDGEON et al., 2005).
Selon DRESSLER (1993), la sous-famille des
Epidendroideae est l’une des cinq sous-familles
des Orchidaceae (les quatre autres étant Apostasioideae, Cypripedioideae, Spiranthoideae,
Orchidoideae). Les Epidendroideae constituent
53
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Laelia purpurata et sa sélection
NOTES DE LECTURE
Renziana n°4 - Cattleya
La Fondation Suisse pour
les Orchidées (SOF) publie, chaque année depuis quatre ans, un numéro consacré à un genre
particulier d’orchidées.
Après Paphiopedilum,
Phalaenopsis et Vanda,
c’est cette année au tour
du genre Cattleya.
Fidèle à sa ligne éditoriale,
Renziana confie à un auteur principal, scientifique
et spécialiste du genre traité, la rédaction de la majorité des articles. Pour ce numéro, c’est Cassio VAN
DEN BERG qui a été retenu. Cet auteur a mené une
étude approfondie de ce groupe de plantes et il est
à l’origine de la nouvelle classification du genre.
Ce numéro commence par une préface de Phillip
CRIBB, botaniste bien connu des orchidophiles et qui
collabore régulièrement à la revue. CRIBB s’associe
à VAN DEN BERG pour une présentation générale de
la morphologie des cattleyas.
VAN DEN BERG est ensuite l’auteur unique d’un premier article, très bref, sur la nouvelle classification
du genre, avec une liste complète qui suit la classification infragénérique. Si le texte est très synthétique, l’iconographie est très riche, qui propose
une illustration de chacune des 114 espèces du genre
dans sa nouvelle définition. Cette illustration s’appuie sur le très impressionnant travail de collecte
de photographies d’orchidées entamé par la SOF
depuis plusieurs années. Ainsi, il s’agit d’un véritable catalogue illustré qui est proposé, permettant
d’identifier les différents taxons, parfois proches.
VAN DEN BERG revient ensuite sur la contribution
des études moléculaires à sa nouvelle classification.
C’est là un article plus scientifique que les précédents, avec la présentation des données qui ont
conduit l’auteur à réviser la taxinomie du genre. Le
même auteur décrit également la biogéographie et
l’écologie des espèces du genre Cattleya, en insistant sur l’importance de la diversification génétique
selon les zones géographiques, sans oublier une synthèse des pollinisateurs actuellement connus.
Pour aller plus loin sur le sujet de l’écologie,
Francisco MIRANDA décrit les différents habitats dans
lesquels on trouve les espèces. Les différents écosystèmes sont décrits, de la pampa à l’amazonie en
60
passant par le Pantanal. De belles photographies de
plantes dans leur milieu naturel illustrent ce travail
et donnent une idée de la diversité d’environnements qui peuvent accueillir les cattleyas. Ensuite,
Cassio VAN DEN BERG et Phillip CRIBB reprennent la
plume pour nous raconter l’histoire du genre, avec
des aspects taxinomiques, historiques, mais aussi
la prise en compte de l’avènement du commerce et
de l’engouement européen puis américain pour ces
fleurs, avant de terminer par la situation actuelle.
VAN DEN BERG signe encore deux articles en son seul
nom. Le premier traite de l’importance de l’hybridation naturelle dans l’évolution du genre,
mettant en évidence, au moyen de méticuleuses analyses moléculaires, l’existence d’une spéciation issue de croisement entre différentes espèces. Le second article est consacré aux menaces qui pèsent
sur les cattleyas dans la nature, avec, comme souvent, la destruction du milieu naturel en tête, mais
également le pillage de certaines populations pour
alimenter le commerce international. Cette dernière
menace est particulièrement importante pour
deux espèces : C. walkeriana et C. nobilior, intensivement collectées pour créer de nouvelles sélections ou simplement pour alimenter les collectionneurs brésiliens et japonais qui se passionnent
pour ces deux espèces.
En parlant de Japon, l’avant-dernier article de la revue traite de l’hybridation et de la sélection des cattleyas au Pays du Soleil Levant. Rédigé par
Munekazu EJIRI, vice-président de la JOGA (Japan
Orchid Growers Association) et propriétaire de
Suwada Orchid Nursery, cet article donne un bon
aperçu des nouvelles pistes explorées par les orchidophiles japonais et du soin qu’ils mettent à perfectionner les lignées de plantes. Enfin, la revue se
clôture sur un article consacré à la culture de ces
plantes (Gene CROCKER), qui permettra à tous les
lecteurs alléchés par les nombreuses photographies
de succomber à la beauté des fleurs de cattleyas à
la maison.
Une bibliographie complète permettra, par la
suite, d’approfondir les connaissances sur ce genre
toujours intéressant et plein de surprises, même si
c’est l’un des plus connus. C’est, à mon avis, le numéro le plus réussi de la série et, bien entendu, une
addition indispensable à nos bibliothèques.
David LAFARGE
Carlos GOMES*
(toutes les photos sont de l’auteur)
GOMES C., 2015.- Laelia purpurata and its selection.
L’Orchidophile 204: 61-72.
Les amateurs d’orchidées brésiliens collectionnent très souvent des plantes qui pous-
sent naturellement autour de chez eux. Plutôt que de chercher à multiplier les taxons exotiques,
ils préfèrent accumuler les différentes formes de ces espèces locales. L’un des exemples les plus
frappants est celui de Laelia purpurata, qui a été largement sélectionné et amélioré au cours
du temps. Carlos GOMES, un producteur brésilien, nous relate son expérience avec cette espèce.
Résumé.– Historique de la sélection des différentes variétés de Laelia purpurata.
« Reine des orchidées !
Pour nous, producteurs d’orchidées dans le sud
du Brésil, les autres seront toujours «les autres» !
Captivante, passionnante, asservissante !
Qui, pour elle se passionne, jamais ne pourra
l’abandonner!
Imposante, majestueuse, unique !
C’est Laelia purpurata ! »
Key words.– Laelia; Laelia purpurata; selection; hybrids; cultivation.
Le texte ci-dessus publié en
en-tête de mon article dans
le magazine Brasil Orquídeas
en 2002, montre clairement
que parler de L. purpurata,
pour nous, est davantage
une marque de passion plus
qu’un travail de raison. C’est
assez facile à comprendre.
Espèce naturellement présente au sud du Brésil,
elle a trouvé à Santa Catarina un habitat idéal.
Ce taxon est ici diversifié en de nombreuses variétés, qui diffèrent tant par leurs couleurs que
par les dessins des pétales et du labelle. Les premiers producteurs d’orchidées, au début du
XXème siècle, étaient en fait des « purpurateiros »
(cultivateurs de purpurata - ndlr) !
Les collections et les expositions étaient uniquement constituées de L. purpurata. Et, bien
sûr, toutes les plantes ont été collectées dans la
pépinière naturelle abondante que constituaient les forêts côtières de Santa Catarina et
Rio Grande do Sul. Cette pratique a perduré
jusqu’à la fin des années 1970. Dans les années
1980, les premières plantes « de laboratoire »
ont fait leur apparition, objets de mépris pour
certains, d’inquiétude pour d’autres. Mépris de
la part de ceux qui préféraient avoir accès à des
plantes chères et rares pour en profiter égoïstement dans de petits cercles d’initiés, les seconds
inquiets de voir leurs célèbres collections rapidement surpassées. Pourtant, le progrès est une
force inexorable ! En quelques années, on a vu
apparaître des centaines de plantes de qualité
inespérée, surmontant tout ce que la nature
avait pu offrir, surclassant les collections les
plus célèbres.
J’ai eu la chance de suivre cette évolution
tout au long des trente dernières années, en y
participant même activement. Je suis, depuis
lors, passionné par L. purpurata et, comme je
l’ai dit au début de cet article, il n’est pas facile
d’en parler sans un peu d’émotion. Une partie
de cet « émoi » vient des formidables progrès
Mots clés.– Laelia ; Laelia purpurata ; sélection ; hybrides ; culture.
Abstract.– History of selection of Laelia purpurata
and its various varieties.
61
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Fig. 28.– Laelia purpurata ‘Roxo Violeta’,
un autre clone bien plus coloré et prometteur
pour les générations à venir.
20 illustrent les descendants des plantes de notre seconde génération de plantes. On peut
voir que la plupart des défauts ont été éliminés,
avec l’obtention de fleurs à segments plats et dont
la forme générale est arrondie, géométrique et
harmonieuse, tout cela en « seulement » trois générations à partir de plantes mères, la plupart
provenant directement de la nature. Ces résultats m’encouragent aujourd’hui à continuer les
efforts, dans le but d’améliorer la précocité, la facilité de culture, la résistance aux ravageurs et la
création de nouvelles variétés, que ce soit au niveau de la couleur ou de la forme.
Si j’ai atteint mon premier objectif, je me
rends compte que ce n’est que le début du
travail d’amélioration de L. purpurata. Il reste
encore beaucoup à faire dans plusieurs variétés
(Figures 21 à 28), plus difficiles à sélectionner
en raison de la rareté des plantes mères et des
données les concernant, mais aussi parce que
les caractéristiques les plus désirables ne sont
pas faciles à fixer. Cependant, il n’est rien que la
persévérance ne pourra résoudre !
*Carlos GOMES
Florianopolis - 2011 Orquidario Carlos Gomes
www.orquidariocarlosgomes.com
LE COIN DES ARTISTES
Le genre Cattleya
Jacqueline DEVIN* (aquarelle),
Nicole BORDES** & David LAFARGE*** (texte)
DEVIN J. (watercolor), BORDES N. & LAFARGE D. (texts), 2015.The genus Cattleya. L’Orchidophile 204 : 73-80.
Comment, avec un numéro spécial dédié au genre Cattleya, aurions-nous pu pas-
ser à côté du plaisir d’une planche réalisée par une talentueuse artiste naturaliste ? C’est donc
ce que nous avons choisi de vous présenter ici, avec, à la clé, une question pour nos lecteurs :
saurez-vous identifier la plante représentée ? L’artiste l’a croisée sur son chemin lors d’une exposition et il pourrait s’agir d’un hybride. Quoi qu’il en soit, c’est une très belle plante et un
bon prétexte pour compléter les différents articles déjà réunis dans ce numéro exceptionnel.
Résumé.– Cet article accompagne une aquarelle réalisée par une artiste naturaliste. Le texte présente rapidement le genre Cattleya, sa position taxinomique, la classification infragénérique mais également, de
façon très synthétique, les changements taxinomiques récemment intervenus. Enfin, la dernière partie du
texte traite des critères de jugement des plantes de ce genre.
Mots clés.– Cattleya ; taxinomie ; systématique ; jugement d’orchidées.
Abstract.– This article is mainly focused on a watercolor plate, from a naturalist artist. The text quickly
presents the genus Cattleya, its systematic position, infrageneric classification as well as recent taxonomical
changes that have been realised in this genus. The last part of the text deals with criteria used when judging cattleyas.
Key words.– Cattleya; taxonomy; systematics; orchid judging.
Position taxinomique et systématique
du genre Cattleya
Au sein de la classification, telle qu’établie dans
Genera Orchidacearum, le genre Cattleya est placé
dans la sous-famille des Epidendroideae, tribu
des Epidendreae, sous-tribu des Laeliinae. On
parle, usuellement, d’Alliance Cattleya, petit
groupe compact de genres voisins et parfois difficiles à délimiter les uns par rapport aux autres.
Comme l’ont expliqué les auteurs des autres
articles regroupés dans ce numéro, de nombreux changements sont intervenus au cours
des dernières années au sein de cette alliance.
En effet, plusieurs genres ont été profondément
72
remaniés, certains taxons passant par trois,
quatre ou même davantage de genres d’adoption. Beaucoup d’amateurs se retrouvent totalement dépassés par ces multiples changements
à répétition. Si les biologistes ont leurs raisons
pour effectuer de tels remaniements, il faut bien
avouer que les étapes intermédiaires peuvent
provoquer une grande confusion. Espérons
donc que la classification actuelle sera reconnue par une majorité de botanistes et apportera
une stabilité bienvenue pour les amateurs de
cattleyas.
Parlons donc de la classification actuelle, sans
revenir en détail sur les systèmes précédents, déjà
73
Le genre Cattleya
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
pourpre lilas, avec un labelle large, ovale à
oblong, entier, aux marges ondulées à crispées
et à pétales larges, dont les marges peuvent également être ondulées ou crispées. En regardant
l’aquarelle, on est assez tenté d’attribuer la
plante à ce dernier groupe, même si C. maxima
pourrait être impliqué dans la parenté d’un hybride proche de notre belle inconnue. Si on en
reste à chercher une espèce (ce qui, à ce stade,
est nettement plus facile), on élimine, dans le
groupe de C. labiata, un certain nombre de
taxons :
• C. eldorado a des fleurs relativement variables
en couleur, mais aucune de ces variantes ne
correspond à la plante qui nous intéresse ;
• C. jenmanii présente un labelle dont l’extrémité est d’un rose beaucoup plus soutenu que
le reste de la fleur, ce qui n’est pas du tout le
cas pour notre plante ;
• C. lawrenceana produit des fleurs dont les
marges des pétales et du labelle sont très peu,
voire pas du tout, ondulées ;
• C. lueddemanniana a des fleurs dont la forme
générale est beaucoup plus pleine que la
plante présentée ici, avec un labelle bien étalé
et des pétales très larges ;
• C. mendelii est proche de C. jenmanii, avec
l’extrémité du labelle toujours bien plus colorée que le reste de la fleur ;
• C. mossiae présente également une zone plus
colorée sur l’extrémité du labelle, plus ou
moins développée ;
• C. percivaliana, encore une fois, présente, à
l’extrémité du labelle, une tache plus sombre ;
• C. quadricolor, comme son nom l’indique, a
des fleurs de quatre couleurs différentes,
blanc pour les sépales et les pétales, rose à
l’extérieur du labelle, pourpre foncé à l’extrémité et jaune doré dans la gorge ;
• C. schroederae pourrait correspondre à de
nombreux points de vue, mais le labelle est
orné, dans sa gorge, d’une large macule jaune
doré à orangé, beaucoup plus prononcée que
dans notre cas ;
• C. trianae a des fleurs majoritairement
blanches, avec un labelle dont la face interne
est pourpre foncé et une gorge jaune doré ;
76
• C. warscewiczii a, lui aussi, des fleurs dont l’extrémité du labelle est plus colorée que le reste
de la fleur.
Il nous reste donc, après ce passage en revue,
seulement trois espèces qui pourraient potentiellement correspondre à notre mystérieuse
orchidée. C. gaskelliana présente des fleurs
blanches à rose soutenu, avec une gorge jaune
et certaines formes qu’on peut observer pourraient correspondre. Cependant, la forme générale de la fleur et la coloration du labelle ne
sont pas exactement identiques. C. labiata est
l’un des plus sérieux candidats, avec des fleurs
roses assez uniformes et la gorge du labelle
jaune. De la même façon, C. warneri a une
forme très proche de notre sujet d’étude, mais
la coloration du labelle ne correspond pas
vraiment.
Jacqueline DEVIN*
Dans ce numéro spécial nous publions
l’aquarelle d’une artiste que nous connaissons déjà. En effet en
2013 (L’Orchidophile
n° 198) nous avions
publié la planche de
l’Ophrys arachnitiformis qu’elle avait réalisée lors d’une sortie
dans le Sud de la
France. Mais grâce à
ses talents d’artiste elle
a su, aussi, saisir et représenter la grâce des orchidées exotiques et particulièrement de ce
Cattleya. Dans ce même n° 198 nous avions déjà
décrit ses parcours professionnel et artistique.
Précisons qu’aujourd’hui Jacqueline DEVIN continue de réaliser de belles planches d’aquarelles
botaniques et d’exposer dans les salons des environs de Cassis et de Menton.
Pour contacter l’artiste : *Jacqueline DEVIN
10 Les Terres Marines 13260 Cassis
Tél. 04 42 01 21 78
[email protected]
Site Internet : http://jacqueline.devin.free.fr
**Nicole BORDES - [email protected]
77
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
FICHE DE CULTURE
Les orchidées des collines de Marseille
Bernard GINÉSY*
Cattleya walkeriana Gardner
Fiche et photographie de Michel GIRAUD ([email protected])
HISTORIQUE ET ORIGINE DU NOM
Le nom de Cattleya est un hommage à William
CATTLEY (1788 - 1835) importateur d’orchidées
qui a été le premier cultivateur à faire fleurir un
cattleya dans ses serres (Cattleya labiata). Cattleya
walkeriana a été découvert par George GARDNER
en 1839 ou 1840 au Brésil dans l’état de Bahia. Il
en publia la description en 1843 dans le London
journal of Botany. Il dédia cette orchidée à son
compagnon de voyage, Edward WALKER, qui l’accompagna dans son périple au Brésil. La première
floraison réussie en culture date de 1947. Cette espèce est très proche de Cattleya nobilor, avec lequel il peut être confondu.
CLASSIFICATION ET SYNONYMES
Cattleya walkeriana appartient à la sous-famille
des Epidendroideae, à la tribu des Epidendreae et à
la sous-tribu des Laeliinae. Synonymes : Cattleya
bulbosa Lindl., 1847 ; Epidendrum walkerianum
(G. Gardn.) Rchb. f., 1862 ; Cattleya garnderiana
Rchb. f., 1870 ; Cattleya princeps Barb. Rodr.,
1877 ; Cattleya schroederiana Rchb. f., 1883.
REPARTITION ET HABITAT
Le Cattleya walkeriana est endémique du plateau
central brésilien qui comprend les états du Minas
Gerais, de Goia, de Bahia et du Mato Grosso
jusqu’à São Paulo. C’est une orchidée épiphyte sur
de gros arbres à écorce rugueuse mais aussi lithophyte sur les plateaux calcaires, les rochers moussus, les bords des rivières ou les falaises, où elle se
comporte en xérophyte (en plein soleil, exposée à
de fortes intensités lumineuses et à des températures très élevées). Il pousse du bord de la mer
jusqu’à 2 000 mètres d’altitude, ce qui le rend facilement adaptable en culture.
DESCRIPTION
Plante sympodiale et épiphyte, c’est une espèce bifoliée qui, bien souvent, ne porte qu’une seule feuille
et plus rarement de deux de couleur rose lavande.
Plusieurs variétés existent : alba, semi-alba, coerulea. Les pseudobulbes sont renflés de forme ellipsoïdale et de petite taille (10-15 cm). Ils sont surmontés par une ou deux feuilles ovales, très rigides,
charnues et coriaces qui mesurent 5 à 10 cm de long
pour 3 à 4 cm de large. L’inflorescence est courte
(3-5 cm). Elle apparaît généralement à la base du
pseudobulbe (phénomène rarissime pour le genre)
mais peut exceptionnellement émerger de l’apex du
pseudobulbe. Elle produit une fleur (parfois deux)
de grande taille (10 cm). Le labelle est trilobé avec
un lobe médian marqué de veinures plus foncées
et deux lobes latéraux dressés qui n’entourent pas
la colonne (contrairement à Cattleya nobilor). La
floraison intervient généralement en avril et dure
environ un mois. Les fleurs sont délicieusement parfumées.
CULTURE
La culture de C. walkeriana ne présente pas de
grandes difficultés du fait de son adaptation à différents habitats. En hiver, il peut supporter des
conditions rigoureuses (sans descendre en dessous de 12 °C), mais en été il supportera des températures très élevées. Il demande, en revanche,
une importante luminosité pour pouvoir fleurir
et le haut de la serre lui convient bien. Les arrosages seront abondants pendant la croissance et
fortement réduits en hiver, quand les pseudobulbes arrivent à maturité. Après arrosage, le
compost doit sécher rapidement. Il sera donc nécessaire d’avoir un substrat très bien drainé. En
aucun cas il ne faut arroser cette orchidée avant
que les racines n’aient totalement séché. Dans la
pratique, la culture en épiphyte sera privilégiée
puisqu’elle réduit les risques de pourriture.
Attention cependant aux cochenilles qui se cachent sous les gaines foliaires qui entourent les
pseudobulbes. Pour éviter ces dangereux parasites
et leurs méfaits j’arrache les gaines dès qu’elles
sont sèches. Cette observation est valable pour la
culture de tous les cattleyas et évite de nombreux
problèmes.
(toutes les photographies sont de l’auteur)
GINÉSY B., 2015.- The orchids of the hills around Marseille (South of France).
L’Orchidophile 204: 83-97.
Voilà déjà trois ans que je repousse la publication d'un livre sur les orchidées des
collines marseillaises . Je n'arrive pas à faire cet « arrêt sur image » nécessaire,
redoutant de trahir les mouvements continus de la vie de ces plantes dans leur terroir,
apparitions-disparitions de stations, « découverte » d'espèces non répertoriées, etc. C'est
pourquoi l'opportunité d'écrire cet article qui rend compte de quatorze années de
recherche quasi quotidienne, peut être une bonne alternative.
Résumé.– Description géophysique de la région marseillaise et compte-rendu sur la présence des orchidées rencontrées au fil des saisons.
Mots clés.– Flore de France, Orchidaceae ;
Marseille.
Abstract.– Geophysical description of the
country around Marseille and report about orchids found as the seasons go by.
Key words.– Flora of France; Orchidaceae;
Marseille.
Un cadre bien méditerranéen
Les pieds dans la mer, un ventre urbanisé, la
ville étend sa tête et ses membres dans une couronne de collines qui sentent bon le thym, le fenouil et le romarin. Les sites étudiés représentent
environ 100 km2 totalement intégrés dans le territoire communal, à l’exception de trois stations
qui sont immédiatement limitrophes.
Les six massifs dont il sera question (Fig. 1)
sont caractéristiques de la complexité géologique du bassin (Fig. 2). Retenons pour notre
propos que l’histoire de ces massifs dure depuis
250 millions d’années pendant lesquelles les sédiments d’une ancienne mer ont formé différents types de calcaires et de marnes, dont les
parties les plus tendres se sont dissoutes, comblées parfois par du gypse, de la calcite ou de
l’argile. Ces formations ont ensuite été plissées,
charriées sous la formidable pression des
Fig. 1.– Carte des reliefs et des limites
communales de Marseille.
plaques tectoniques d’abord ibérique, puis, plus
récemment africaine. Cette description schématique n’aurait aucun sens si l’on n’évoquait
pas dans le même temps les montées et descentes successives du niveau de la mer, l’avancée
et le recul des glaciers, ou l’apport de sable
d’origine éolienne. Cette immense symphonie
(*) Pour plus de détails, voir le Manuel de Culture publié par la SFO.
82
83
Les orchidées des collines de Marseille
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Fig. 40.– Orchis purpurea, Massif
d’Allauch, mai 2013.
Fig. 41.– Cephalanthera damasionum, Font-de-Mai, mai 2014.
Fig. 42.– Cephalanthera rubra. La
Feve, mai 2014.
Fig. 43.– Platanthera bifolia, Mont
Carpiagne, avril 2014.
Fig. 44.– Orchis anthropophora,
Mont Carpiagne, avril 2014.
Fig. 47.– Serapias vomeracea,
Luminy, mai 2014.
Fig. 48.– Serapias lingua, Luminy,
avril 2014.
Fig. 49.– Anacamptis fragrans,
La Cayolle, mai 2014.
>
Fig. 39.– Anacamptis picta, Vallon
de la Barasse, avril 2014.
Fig. 45.– Limodorum abortivum, Vallon des Escourtines,
mai 2005.
92
Fig. 46.– Serapias parviflora,
carrières, Solvay, avril 2014.
Fig. 50.– Anacamptis pyramidalis, massif
d’Allauch, mai 2014.
Fig. 51.– Variabilité d’Ophrys fusca. >
93
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Voyage en Italie du sud-est
VIENT DE PARAÎTRE
Adrien CHATEIGNIER*
Wild Orchids of Algarve : how, when and where
to find them par par Sue PARKER.
Éditeur : First Nature, 128 pages, texte en anglais. 23 €. ISBN-9780956054487.
Pour les amateurs d’orchidées euroméditerranéennes et de voyages à
la découverte de
l’Europe, la parution
de ce livre est une excellente nouvelle. Voici
en effet un beau prétexte pour organiser des
vacances au sud du
Portugal.
Dès la table des matières, on apprécie les illustrations qui permettent d’identifier les taxons
qui seront ensuite présentés en détail. Une
image en miniature illustre ainsi chacune des
espèces, avec son nom officiel, son nom vernaculaire en anglais et en portugais (informations
utiles pour échanger plus facilement avec la
population locale).
Ensuite, une présentation générale de la végétation de l’Algarve, mais également de son climat
ou de l’écologie générale, y compris des pratiques agricoles (qui laissent traditionnellement,
dans cette région, s’épanouir les fleurs sauvages)
est donnée. Elle est suivie par un rappel sur la
biologie des orchidées, qui précède un bref résumé des périodes de floraison de nos plantes
préférées dans la région étudiée. Quelques pages
donnent également des infos sur les risques potentiels (insectes, scorpions, serpents mais aussi
fortes chaleurs) rencontrés en Algarve et des
conseils pour prendre des photos.
Vient ensuite le cœur de l’ouvrage : la présentation des taxons présents. Genre après genre, les
espèces sont présentées sous forme de fiches d’une
à trois pages abondamment illustrées. Quarante
espèces ou variétés, appartenant à une dizaine de
genres différents (Epipactis, Cephalanthera,
Gennaria, Limodorum, Spiranthes, Serapias,
98
Orchis, Neotinea, Anacamptis et Ophrys) sont
détaillées, avec les caractéristiques permettant
l’identification, la distribution (les localités sont
citées), l’habitat et la période de floraison ou encore les espèces proches avec lesquelles la confusion est possible.
La troisième grande partie du livre s’adresse
clairement aux orchidophiles de terrain. Elle
propose des itinéraires de découverte des orchidées, avec une liste des taxons observables pour
chaque randonnée. Une bonne idée, qui permet
aux amateurs, mais aussi à ceux ou celles qui les
accompagnent, de profiter de magnifiques balades dans les montagnes ou sur la côte, avec, à
chaque fois, des sites naturels ou culturels d’intérêt.
Enfin, la dernière partie du livre présente une
galerie des horreurs. Entendons-nous, il s’agit
simplement de proposer des photographies de
variants hypochromes ou hyperchromes, de
fleurs à labelles surnuméraires ou autres mutations spontanées, bien connues des orchidophiles qui arpentent le terrain, mais qui peuvent
perturber les néophytes. Viennent enfin les classiques remerciements, bibliographie, crédits
photos, liens utiles et index général.
En résumé, il s’agit d’un excellent guide de terrain pour une région riche en orchidées et dont
la flore générale paraît plus que digne d’intérêt,
sans parler des paysages côtiers ou montagneux.
Son format compact et son organisation très
pratique en font un petit livre à garder avec soi
tout au long du voyage et pendant les randonnées. De plus, son prix, raisonnable pour un ouvrage à tirage limité et de bonne qualité, permet
à tout le monde de l’emporter dans ses valises
sans se ruiner !
David LAFARGE
(toutes les photographies sont de l’auteur)
CHATEIGNIER A., 2015.- A trip to the South-East of Italy.
L’Orchidophile 204: 99-114.
Il s’agit de présenter un voyage effectué dans les Pouilles, du 13 au 20 avril 2013
combinant la visite de trois sites chers aux orchidophiles : le promontoire du Gargano, les
alentours de Martina Franca et la zone côtière de Lecce. Une semaine ! C’est court me
direz-vous. Mais avec une bonne préparation et une optimisation des déplacements (merci
le GPS et Google Earth), c’est faisable. La preuve... en texte et en images.
Résumé.– Récit d’un voyage en Italie du sudest, régions des Pouilles et du Gargano, en avril
2013. Présentation des régions visitées et des
orchidées rencontrées.
Mots clés.– Flore d’Italie, Orchidacées, Pouilles,
Gargano, Orchidaceae.
Abstract.– Account of a trip to the Puglia and
Gargano regions to the South-East of Italy in
April 2013. Description of the land and the
Orchids found.
Key words.– Flora of Italy, Puglia, Gargano,
Orchidaceae.
Fig. 1.– Lapiaz, structure typique de la région visitée.
Le promontoire du Gargano
À l’arrivée à Naples à midi, on récupère la
voiture de location (tous les loueurs sont regroupés dans un lieu situé en dehors de l’enceinte de l’aéroport, accessible par bus, qu’on
enregistre comme favori GPS pour le retour).
Nous commençons par nous diriger vers le
promontoire du Gargano : c’est un massif
montagneux qui culmine à 1 055 m d’altitude
et qui se projette sur 70 km dans la Mer
Adriatique, couvrant une superficie de près de
2 000 km2. Cette région comprend le parc national du Gargano.
Le Gargano était à l’origine une île, rattachée
par la suite à la terre ferme par l’accumulation
progressive de dépôts alluvionnaires. Constitué
essentiellement de roches calcaires ayant subi une
forte érosion, Il présente une intéressante structure karstique avec ces lapiaz typiques (Fig. 1).
La route Naples - Manfredonia se fait facilement et rapidement par autoroute. Un peu
avant d’atteindre la commune de Manfredonia
vers San Leonardo di Siponto, nous apercevons
sur notre droite un biotope intéressant, facilement accessible depuis la route. Nous y trouvons nos premières orchidées. Parmi les ophrys,
sont présents : Ophrys bombyliflora Link, O. neglecta Parl. (la seule espèce du groupe d’O. tenthredinifera présente dans les Pouilles que nous
trouvons partout en cours du voyage) (Fig. 2),
O. sicula Tineo, O. incubacea Bianca, des milliers d’O. passionis Sennen (nous avons suivi le
point de vue de R. SOUCHE et regroupé sous ce
nom l’espèce O. garganica O. Danesch & E.
Danesch) et l’hybride entre ces deux dernières
espèces (nommé Ophrys ×celani) (Fig. 3).
Ces espèces sont accompagnées d’Anacamp tis papilionacea (L). R.M. Bateman, Pridgeon &
99
Voyage en Italie du sud-est
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Fig. 43.– O. bertolonii × O. tarentina.
Une journée dans le secteur de Lecce
Maintenant, suivez-nous plus au sud : direction la zone côtière à l’est de la ville de Lecce
(temps de parcours Martina Franca - Lecce :
1 h 40 - 100 km). Logiquement, plus au sud,
c’est plus sec qu’au Gargano et Martina Franca.
De nombreuses espèces observées auparavant
sont ici fanées (O. passionis par exemple).
D’autres plus tardives sont observées en floraison seulement ici (Anacamptis pyramidalis en
grand nombre).
Près de la tour Torre Specchiola, une zone humide nous offre Anacamptis palustris (Jacq.) R.M.
Bateman, Pridgeon & M.W. Chase (Fig. 45),
A. laxiflora (Lam.) R.M. Bateman, Pridgeon &
M.W. Chase et plusieurs pieds de leurs hybrides (Fig. 46). À noter aussi, Serapias politisii
Renz (Fig. 47), espèce grecque décrite d’Italie uniquement dans cette région.
Plus loin, un seul pied d’Ophrys candica (E.
Nelson ex Soó) H. Baumann & Künkele
(Fig. 48) en tout début de floraison est trouvé
difficilement dans les buissons bordant la
plage. Il est intéressant de noter que la fleur
observée ne ressemble pas totalement à celle
des O. candica grecques : si la macule est de
structure identique, la cavité stigmatique n’est
pas étranglée à la base et le labelle n’est pas
« subquadrangulaire » mais rectangulaire.
James MAST de MAEGHT sur son site Ophrys.be
Fig. 44.– O. parvimaculata, forme hypochrome.
Fig. 45.– Anacamptis palustris.
Fig. 42.– O. bertolonii × O. incubacea.
Fig. 38.– Osmia tricornis.
Fig. 39.– O. apulica x O. parvimaculata.
Fig. 41.– O. apulica × O. neglecta.
Fig. 40.– O. apulica × O. celiensis.
110
Les populations hybrides d’ophrys peuvent
être nombreuses, provoquant souvent notre
profonde circonspection. Voici les hybrides observés :
- O. apulica × O. parvimaculata (Fig. 39) ;
- O. apulica × O. celiensis (Fig. 40) ;
- O. apulica × O. neglecta (Fig. 41) ;
- O. bertolonii × O. incubacea (Fig. 42) ;
- O. bertolonii × O. tarentina (Fig. 43).
Nous trouvons aussi deux pieds hypochromes d’O. parvimaculata (Fig. 44).
111
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
bles dont l’Ophrys mateolana (syn. d’O. exaltata pour R. SOUCHE), mais des travaux de
réfection de voirie nous ont empêché d’accéder
aux sites.
Enfin, c’est le retour pour Naples après une
nuit passée à Potenza.
Conclusion
Pour conclure, nous recommandons à tous
les orchidophiles tout particulièrement les
zones du Promontoire du Gargano et celle de
Martina Franca. Leur richesse en orchidées
(une cinquantaine d’espèces observées, facilement accessibles et souvent en quantité) n’a que
peu d’équivalents en Europe (la Crète) et permet de faire la joie aussi bien des orchidophiles
débutants que chevronnés.
REMERCIEMENTS
À Florence, Sandrine et Wilfried qui ont formé
avec moi, une équipe de choc, aux orchidophiles
m’ayant fourni des compte-rendus de voyages et enfin
aux personnes qui m’ont aidé à la détermination de
certaines photos, je pense à Rémy SOUCHE et aux membres du GIROS que j’ai contactés via leur site sur
Facebook.
BIBLIOGRAPHIE - WEBOGRAPHIE
DELFORGE P., 2005.– Guide des orchidées d’Europe,
d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. 3e édition.
Delachaux & Niestlé, Lausanne, Paris. 640pp.
DELFORGE P., 2013.– Ophrys bertolonii, Ophrys
aurelia, Ophrys romolinii. Nat. Belges, (Spécial
orchidées 26) 92: 53-60.
MAS DE MAEGHT J., Site internet www.ophrys.genus.be.
ROMOLINI R. & SOUCHE R., 2012.– Ophrys d’Italia,
Sococor, 575 pp.
* Adrien CHATEIGNIER
12 avenue Saint-Exupéry
92320 Chatillon
[email protected]
Deux hybrides intergénériques
de la Drôme
Guy LAMAURT*
(toutes les photographies sont de l’auteur)
LAMAURT G., 2015.- Two intergeneric hybrids in the departement Drôme (France).
L’Orchidophile 204 : 115-124.
Qui n’a jamais essayé de déterminer la parenté d’une plante visiblement issue d’une
hybridation ? Qu’il s’agisse d’une plante exotique vendue en jardinerie ou d’une découverte
au beau milieu d’une prairie, c’est toujours une démarche passionnante. S’il y a toujours des
débats autour des descriptions de tels taxons, ils ne remettent pas en cause l’intérêt des discussions botaniques qui nous permettent, sans cesse, de mieux connaître cette formidable famille
de plantes. Voici donc deux nouveaux exemples de ce phénomène.
Résumé.– En deux stations proches, dans le
massif du Vercors, deux hybrides entre les
genres Dactylorhiza et Coeloglossum ont été observés. Leur description ainsi que l'iconographie
passée précèdent une brève évocation des autres xDactyloglossum recensés en France.
Mots clés.– Dactylorhiza sambucina; Dactylorhiza
majalis; Dactylorhiza fuchsii; Coeloglossum viride;
xDactyloglossum.
Abstract.– On two close locations in the Vercors
massif, two hybrids between Dactylorhiza and
Coeloglossum have been observed. After their
description, as well as the past iconography, a
short evocation of the others xDactyloglossum
listed in France is to be found.
Key words.– Dactylorhiza sambucina; Dactylorhiza
majalis; Dactylorhiza fuchsii; Coeloglossum viride; xDactyloglossum.
La découverte des hybrides a quelque chose
de captivant pour l’orchidophile. La rareté relative du phénomène, tout comme l’excitation
née du cheminement intellectuel pour retrouver les caractères parentaux qui conduisent à sa
dénomination, rendent ces moments inoubliables. La première difficulté réside dans la
grande variabilité de nos chères orchidées, qu’il
n’est pas toujours si simple de différencier du
phénomène d’hybridation. La seconde consiste
en une bonne maîtrise des différents caractères
des taxons parentaux et à leur reconnaissance
114
lors de l’observation des hybrides. C’est donc
une véritable gymnastique de l’esprit qui
conduit souvent à des discussions passionnantes, tant sur le terrain que sur les forums de
discussion en ligne, en particulier le forum
Ophrys (à l’examen des clichés sur l’écran).
La photographie numérique, même si elle ne
peut se substituer à l’observation directe (biotope, taxons syntopiques, etc.), permet de visualiser des détails qui nous échappent sur le terrain (forme des pollinies, forme d’un éperon, etc.)
et surtout de partager largement, récoltant des
avis pertinents, avec des amis orchidophiles de
tout l’hexagone (voire au-delà !).
Parmi tous ces hybrides rencontrés, les plus
nombreux sont les hybrides intragénériques
(entre deux espèces du même genre). Certains
genres sont ainsi très riches en hybrides :
Anacamptis, Dactylorhiza, Gymnadenia et Ophrys.
Les hybrides intergénériques (entre plusieurs
genres différents), beaucoup moins nombreux,
procurent à l’amateur un plaisir encore plus rare.
On peut noter que selon certains travaux de
BATEMAN (1997, 2009), la biologie molléculaire
semblerait intégrer le genre monospécifique
Coeloglossum dans le genre Dactylorhiza, ce qui
ferait de nos hybrides ×Dactyloglossum des hybrides intragénériques. La proximité génétique
des deux genres entraîne-t-elle nécessairement
la fusion des deux genres ?
115
Notes de lecture
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Coeloglossum
viride
Dactylorhiza majalis
ou D. fuchsii x D. majalis
×Dactyloglossum
« de Grimone »
Fig. 12.– ×Dactyloglossum « de Grimone »,
fleur vue de profil (o : ovaire ; e : éperon).
J’émets ici le souhait que l’esprit de partage,
sans lequel nos connaissances seraient bien limitées, permette à tous les orchidophiles passionnés de faire de si belles rencontres, avec ces
très rares hybrides.
REMERCIEMENTS
À Olivier GERBAUD, Jean-Pierre AMARDEILH pour leurs
conseils et leurs relectures ; à Jacques BRY pour ses précieuses indications et ses contacts avec Johan DIERCKX.
BIBLIOGRAPHIE - WEBOGRAPHIE
BOILLAT C., 2014.– Deux hybrides intergénériques des
Alpes suisses. Bulletin SFO Lorraine-Alsace 2014 :
45-52.
BOURNERIAS M. PRAT D. et al. (ouvrage collectif de la
SFO), 2006.– Les Orchidées de France, Belgique
et Luxembourg, 2e éd. Biotope Éditions, Montpellier.
CAMUS E.-G., 1929.– Iconographie des Orchidées
d’Europe et du bassin Méditerranéen, Tome I. Ed.
Lechevalier, Paris, 559 p.
DELFORGE P., 2012.– Guide des orchidées de France,
de Suisse et du Benelux, 3e édition. Delachaux &
Niestlé, Paris, 304 p.
DIERCKX & VERSCHUREN A., 2014.– Verrassende
Vercors 30/06-13/07/2013. Liparis 20 : 108.
JUDE J.C, WILCOX Y., 2004.– Un nouvel hybride… ?
Bulletin de la SFO Poitou-Charentes-Vendée: 18-20.
SCHULZE M., 1894.– Die Orchidaceen Deutschlands,
Deutsch-Oesterreichs und der Schweiz (1894) Kurt
Stübers online library, 370 p.
TOURILLON O., 2014.– À la découverte des Orchidées
des Hautes-Alpes. Éditions des Hautes-Alpes.
Collection Découverte, 208 p.
Sites Internet consultés
http://www.ophrys.bbactif.com : sous forum galerie,
sous forum les genres les espèces > hybrides intergénériques ou sous forum bibliothèque « ophrys »
http://www.perso.numericable.fr/durbphil
http://www.pharmanatur.com/France/
http://www.diversitasnaturae.be
*Guy LAMAURT
530 Chemin du Néplier
F-38380 Saint-Laurent-du-Pont
[email protected]
NOTES DE LECTURE
Berichte aus den Arbeitskreisen Heimische
Orchideen 31(1) 2014
Ce bulletin, qui s’ouvre
sur une aquarelle de W.
PLECHER illustrant Cyp.
calceolus, propose en particulier, à travers sept articles distincts, la suite de
l’analyse de M. HENNECKE
& S. MUNZINGER (tour à
tour premiers auteurs cités), relative à la classification des ophrys, pour
laquelle ils adoptent le concept de bio-espèce
de E. MAYR. Tenant compte aussi des travaux
génétiques récents, ils reconnaissent dix sections réparties en deux sous-genres, à savoir
Fuciflorae (avec un gynostème présentant un
connectif) et Ophrys (sans connectif). Au cours
de ces articles, ils étudient aussi ici leurs cinq
sections du sous-genre Ophrys (cf. aussi l’article de M. HENNECKE dans le Berichte précèdent), à savoir :
1) Ophrys (pseudo-yeux -que peuvent éventuellement remplacer des crêtes-, pas d’appendice, sépales linéaires tournés vers
l’avant), composé d’O. insectifera et des
taxons voisins qu’ils ramènent en variétés
lorsque la combinaison n’existe pas encore
(citons ici et ci-dessous les taxons concernés par ces nouvelles combinaisons réalisées au rang variétal par M. HENNECKE :
aymoninii et subinsectifera) ;
2) Speculi (pseudo-yeux, pas d’appendice,
petits sépales triangulaires recourbés en arrière), composé d’O. speculum (avec lusitanica ramené en variété) et d’O.
regis-ferdinandii laissé en espèce ;
3) Tenthrediniferae (pseudo-yeux, gros appendice dirigé vers le haut, avec poils audessus, pétales blancs à roses), uniquement
composé d’O. tenthredinifera (la plupart
124
des taxons en variétés, plus rarement en
formes. Sont ramenés en variétés : aprilia,
dictynnae, grandiflora, korae, leochroma,
neglecta, sanctae-marcellae, spectabilis, ulyssea, aprilia et villosa) ;
4) Bombyliflorae (pseudo-yeux, net appendice recourbé sous le labelle, pétales verts),
composé d’O. bombyliflora (des formes
sont reconnues, mais pas de variétés) ;
5) Pseudophrys (sans pseudo-yeux), avec les
quatre sous-sections (la composition des
trois premières devant être encore réétudiée)
Luteae (base du labelle en V, avant du lobe
médian tourné vers le haut), IricolorFusci (base du labelle en « V », avant du lobe
médian tourné vers le bas), Omegaiferae (pas
de « V » basal, lobe médian tourné vers le
bas, un oméga sous la macule) et Atlanticae
(labelle ensellé et voûté).
Ce bulletin présente aussi une importante
étude de S. HERTEL et H. PRESSER sur quelques
epipactis d’Italie, avec descriptions de E. sanguinea H. Presser & S. Hertel, E. etrusca
S. Hertel & H. Presser et E. calabrica U.
Grabner, S. Hertel & H. Presser.
Sinon, le lecteur découvrira aussi les observations de pollinisateurs différents à Cythère
sur O. holosericea (O. fuciflora) subsp. cerigona et O. calypsus s.l. (N. FAURHOLD), des
notes sur la célèbre orchidoflore du Gargano
(N. GRIEBL), la notification d’une station de
Himantoglossum metlesicsianum au nord de
Tenerife (J. CLAESSENS), l’étude de l’holotype
d’Ophrys lutea var. subfusca Rchb. f., holotype assez équivoque, pour pouvoir considérer le nom auquel il se rapporte comme
« nomen dubium » (W. WUCHERPFENNIG),
ainsi que trois articles plus particulièrement
en relation avec l’Allemagne : pollinisateurs
en action sur Ophrys holosericea (O. fuciflora)
en Bavière (J.-M. HAAS), considérations sur
125
Notes de lecture
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
les populations, fortement menacées,
d’Orchis pallens près de Iéna, en Thuringe (P.
RODE) et découverte d’Epipactis leptochila
subsp. neglecta dans le nord de la RhénaniePalatinat (W. HAHN).
Notons pour finir les hommages rendus à
trois grands orchidophiles (orchidologues)
disparus fin 2013 ou début 2014 : Niels
FAURHOLD, Hans-Erich SALKOWSKI et Rudolf
BEYER.
Olivier GERBAUD
Journal Europäischer Orchideen 46 (2),
octobre 2014.
Deux gros articles dans ce
second cahier de l’année
2014. D’une part, celui
d’Yves HENRY, avec une
étude sur la radiation évolutive des angiospermes
(ce texte qui, bien entendu, laisse une belle part
aux orchidées et qui, de
surcroît, est écrit en français, insiste sur l’importance des événements d’allo- ou d’autopolyploïdie dans cette évolution, en sus des
phénomènes d’hybridation, détaille les mécanismes post-polyploïdisation et s’attarde aussi sur les modifications épigénétiques affectant
des taxons parfois cryptiques et moins différenciés génétiquement). D’autre part celui de
H.F. PAULUS & M. HIRTH, relatif à des conclusions essentiellement liées à de nouvelles observations sur les pollinisations des ophrys de
trois îles ioniennes : Corfou, Ithaque et
Céphalonie.
On notera qu’Ophrys cephalonica, de Corfou,
ayant le même pollinisateur qu’O. archipelagi,
est ramené en sous-espèce de ce dernier ;
pour la même raison, O. cretensis subsp.
samia est assimilé à O. grammica et O. gottfriediana est considéré comme sous-espèce
d’O. ferrum-equinum.
Par ailleurs, O. punctulata (précoce et petit,
de grande distribution) et O. leucadica (plus
gros et plus tardif, et de répartition plus res-
126
treinte), qui ont des pollinisateurs différents,
sont reconnus comme deux espèces et O. cephaloniensis est décrit comme nouvelle espèce
proche d’O. bremifera à Céphalonie. De plus,
de nouvelles combinaisons pour des taxons
du groupe d’O. fusca s.l. pollinisés par le
même insecte dans le pourtour méditerranéen, Andrena flavipes en l’occurrence, sont
effectuées : O. bilunulata subsp. bilunulata
(présent dans le sud-ouest de la France), O.
bilunulata subsp. caesiella (qui serait aussi
présent dans le sud-ouest de la France), O. bilunulata subsp. punctulata et O. bilunulata
subsp. sancti-isidorii.
Enfin, ces auteurs montrent qu’O. hellenica
(avec un pollinisateur propre et une fleur de
plus grande taille) se démarque bien d’O. sicula (de plus large répartition) et PAULUS décrit aussi O. penelopeae (cette nouvelle espèce
est un « phryganae » de Céphalonie qui a un
pollinisateur particulier). (NB : toutes les
nouvelles combinaisons sont effectuées par
PAULUS, hors la première, réalisée par PAULUS
& HIRTH).
Les autres articles de cette revue ont pour
sujet une étude structurelle et physico-chimique du sol de rares stations italiennes
d’Epipogium aphyllum du Basilicate (V.A.
ROMANO & G. NAVAZIO), la typification
d’Orchis tephrosanthos, un synonyme pour O.
tridentata, décrit du Dauphiné par VILLARS en
1779 (P.G. EFIMOV & V.V. KUROPATKIN), la liste
des orchidées de Crimée (A.V. FATERYGA &
C.A.J. KREUTZ) : avec, entre autres nouveaux
statuts, Epipactis taurica ramené en sous-espèce d’E. persica et Orchis wanjkovii en variété
d’O. mascula) et des éclaircissements sur les
complexes d’O. holosericea et d’O. oestrifera
dans le sud-est de la Turquie (C.A.J. KREUTZ) :
O. arameorum est rapporté en sous espèce
d’O. holosericea ; Ophrys akcakarae, pour lors
sous-espèce d’O. oestrifera est reconsidéré en
espèce ; enfin, un nouveau taxon est décrit : O.
holosericea subsp. mesopotamica Kreutz & H.
Baumgartner.
Les Naturalistes Belges Vol.95 (Orchid. 27)
hors-série 2014.
230 pages. Prix 30 €, port inclus. À commander auprès du Rédacteur, P. DELFORGE (Section
Orchidées d’Europe www. orchideurope.be),
avenue du Pic Vert 3, B- 1640 Rhodes-SaintGenèse, Belgique. E-Mail : soenb@ skynet.be
Des thèmes plutôt diversifiés dans cette livraison :
compte-rendu d’un voyage
d’étude de la Section
Orchidées d’Europe en
Aveyron (VERSTICHEL Ch.,
VERSTICHEL M-C. et al.)
avec une note particulière
à propos d’Ophrys aveyronensis et de son homologue espagnol.
Après dix ans d’études Tarmo PICKNER démontre qu’après la dernière glaciation, appelée Würm dans les Alpes et Weichsel en
Scandinavie, le réchauffement du climat durant la période post-glaciaire a influencé la
répartition et la spéciation des dactylorhizas
allotétraploïdes. On trouvera, d’autre part,
des remarques sur le sérapias des Açores par
P. DELFORGE. La Grèce est bien sûr au programme avec plusieurs articles : après de nouvelles visites en 2013 et 2014, la flore des
orchidées de l’île de Cythère (Attique) s’est
enrichie d’une nouvelle espèce (Ophrys attica), d’un hybride et de nouvelles observations ont été effectuées (C. PARVAIS & P.
DELFORGE). Toujours de Cythère, description
d’un nouvel hybride : Ophrys ×lambrechtsiana P. Delforge (O. amphidami × O. cytherea). L’île de Kythnos (Cyclades occidentales)
est étudiée en détail et son orchidoflore
compte trente espèces avec une nouveauté
dans le groupe d’Ophrys lutea : Ophrys cythnia P. Delforge & C. Onckelinx. Notons également quelques considérations sur un
morphe hypochrome d’Anacamptis pyramidalis et la position taxinomique de « l’Ophrys
de Stavros » (P. DELFORGE).
Jean-Pierre AMARDEILH
Olivier GERBAUD
127
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
L’exposition se tiendra dans les locaux de la RHS, Lawrence Hall
(SW1P 2QD) et Lindley Hall
(SW1P 2QW), 80 Vincent Square,
Westminster, Londres. De 10 h 00
à 17 h 00, entrée 11 £. Les conférences se dérouleront soit dans les
Jardins Botaniques Royaux de
Kew (Jodrell Laboratory lecture
theatre, RBG Kew, Richmond), soit
à Vincent Square.
Plus de renseignements : eoclondon2015.org.uk
Malvern. Une exposition internationale d’orchidées
est proposée dans le cadre du « Royal Three Counties
Show » du 12 au 14 juin 2015. The Showground
Malvern, Worcestershire WR13 6NW.
Plus de renseignements : www.malvern-ios.org/index.html
ITALIE
de 10 h 00 à 18 h 00. Entrée libre. Villa Aldrovandi
Mazzacorati, via Toscana, 19.
Plus de renseignements : www.aerado.it
Yverdon-les-Bains. Le Groupe de
Romandie de la Société Suisse
d’Orchidophilie vous propose une
exposition-vente d’orchidées du
30 avril au 3 mai 2015. Des vendeurs des cinq continents proposeront aux acheteurs une extraordinaire variété de plantes. De
9 h 00 à 19 h 00 les jeudi et vendredi, de 9 h 00 à 21 h 00 le samedi et de 9 h 00 à
18 h 00 le dimanche. Entrée CHF 12, tarifs réduits pour
étudiants et enfants. Patinoire d’Yverdon-les-Bains,
Allée de Winterthur 1400 Yverdon-les Bains - Suisse.
Plus de renseignements : http://www.orchideese
motion.ch
Monte Porzio Catone. Dans le cadre pittoresque du
village, exposition d’orchidées, Mostra Internazionale
delle Orchidee, du 17 au 19 avril 2015.
Plus de renseignements : www.orticola.org/orticola/?
page_id=6575
Bologne. ORCHIBO’ 2015 se tiendra le samedi
16 mai de 10 h 00 à 19 h 00 et le dimanche 17 mai
132
TABLE ANNUELLE 2014
SUISSE
Un peu plus loin…
TAIWAN
Taipei – Taiwan International Orchid Show organisé
par le TIOS du 6 au 16 mars.
2015
Par Jean-Michel HERVOUET
Ordre chronologique
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03/14
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03/14
03/14
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03/14
LAURENCHET Pierre
Rédaction
LAFARGE David
LAFARGE David
Rédaction
LESNÉ Sébastien
OAKELEY Henry
GERBAUD O. & M.
CAVESTRO William
LAFARGE David
JENNY Rudolf
LAMAURT Guy
LACHÉ Christel et al.
SCHATZ Bertrand
BENOÎT Alain
DURBIN Philippe
GIRAUD Michel
LEROY Michel
GERBAUD Olivier
200
200
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06/14
LAFARGE David
AMARDEILH Jean-Pierre
LAFARGE David
LAURENCHET Pierre
LAFARGE David
ALLIKAS Greg
GENIEZ Philippe et al.
SAUVÊTRE Pascal
ROUX E. & J.-L.
LAFARGE David
BARIOD Pascale
D’ERSU Florence et al.
GUINBERTEAU J. et al.
GIRAUD Michel
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201
201
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201
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177
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09/14
MADDI Frank A.
HERVOUET Jean-Michel
GERBAUD Olivier
DURBIN Philippe
LE PABIC Jean-Pierre
Rédaction
LEROY Michel
AMARDEILH Jean-Pierre
Timbre annuel 2015 à découper inclus
Editorial : le deux centième numéro.
Vient de Paraître : Phalaenopsis, D. LAFARGE.
Joyeux anniversaire !
Vient de paraître : The orchids of Cuc Phuong N.P.
In memoriam, Jean-Marie BERGEROT.
Ophrys corsica : discussion autour du statut…
Les cattleyas.
Chypre : entre orchidées et patrimoine historique.
Dracula fernandezii : nouvelle espèce d’Equateur.
Renziana, Vol. 3. Vanda.
Talpinaria hitchcockii et Albert Spear HITCHCOCK.
Rochefort-Samson. Les orchidées de…
Le coin des artistes : le sérapias langue.
En savoir plus : groupe de l’Ophrys mouche.
Construire une serre tropicale de ses mains.
Orchidée-clic : site de la SFO.
Fiche de culture : Ansellia africana.
Expositions et manifestations.
Notes de lecture : Journal Europäischer Orchideen,
AHO…
Vient de paraître : petit Larousse des orchidées.
Notes de lecture : AOH 30(2) 2013.
Vient de Paraître : WOC de Singapour : actes du congrès.
Les projets de la SFO.
Un changement global ?
Dendrobiums de la section Pedilonum.
Ophrys subinsectifera, nouvelle espèce pour la France.
Nicolas-Joseph MÉLINON, jardinier-botaniste…
Chios (Grèce). Compte-rendu de voyage.
Vient de paraître : Paphiopedilum, G. BRAEM et al.
Lankesterella. Le genre…
Le coin des artistes : Dracula simia Luer.
Hybride triple en Drôme.
Vient de Paraître : Calanthe. The genus…
D. CLAYTON & P. CRIBB.
Scaphyglottis dunstervillei à la Guadeloupe.
La Réunion. 5e congrès de protection des orchidées.
Vient de Paraître : orchidées du nord de l’Italie.
Orchidée-clic : Gabon et www.flowersshot.net.
Fiche de culture : Laelia anceps.
Vie de la société : assemblée générale.
Expositions et manifestations.
Navarre. Les orchidées de…
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Table annuelle 2014
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
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LAGRELLE Bernard
TANDÉ Alain
CAVESTRO William
Phalaenopsis speciosa versus Phal. tetraspis
Croatie. 10 jours en…
Paphiopedilum robinsonianum, nouvelle espèce
de Sulawesi.
GERBAUD Olivier
Notes de lecture : Autriche, J. Eur. Orch. avril 2014.
PIQUET-VADON F. et al. Le coin des artistes : Psychilis atropurpurea.
JENNY Rudolf
Dendrobium cruttwellii et E.G. CRUTTWELL.
BENNERY L. & HIRSCHY O. Ophrys fuciflora. Le complexe en Drôme…
HERVOUET J.-M. et al.
Mayotte. Liste commentée des orchidées de…
Cymbidiums venus de l’Est (section Jensoa).
OAKELEY Henry
GIRAUD Michel
Fiche de culture : Trudelia cristata.
LEROY Michel
Expositions et manifestations.
JOUY Alain
In Memoriam, Gérard AYMONIN (1934-2014).
GERBAUD Olivier
In Memoriam, Dr Charles John HENNIKER.
LAFARGE David
Le mot du rédacteur.
NICOLE Michel
Vient de Paraître : Cypripedium in China.
VAN KALMTHOUT Éric
Ophrys argensonensis x santonica.
GROSSI Alberto
Cymbidium tigrinum.
LAFARGE David
Vient de Paraître : Phragmipedium, etc., O. GRÜSS.
OAKELEY Henry
Made in Japan. Serres de culture.
GIRAUD Michel
Vient de paraître : Genera Orchidacearum VI.
21e WOC à Johannesburg, Afrique du Sud.
HERMANS C. & J.
BLANCHARD M. et al.
Le coin des artistes : deux ophrys de Sardaigne.
ROBERT Charles-Henri Disperis aff. cordata à la Réunion.
LAFARGE David
Problèmes phytosanitaires des orchidées.
Dessins de la Société Royale d’Agr. et Bot. de Gand.
JENNY Rudolf
BENNERY L. & HIRSCHY O. Ophrys montis-aviarii. Nouvelle espèce du Var.
JARIGE Pascal
Réunion. Voyage de la SFO Auvergne.
En savoir plus : du nouveau sur deux Ophrys.
AUTHIER Pierre
SCAPPATICCI G. & al.
Notes de lecture : Bulletins des SFO régionales.
LE PABIC J.-P.
Fiche de culture : Cattleya violacea.
LEROY Michel
Expositions et manifestations.
Ordre alphabétique par auteurs
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Date
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Auteur
Titre
ALLIKAS Greg
Dendrobiums de la section Pedilonum.
AMARDEILH Jean-Pierre
Notes de lecture : AOH 30(2) 2013.
AMARDEILH Jean-Pierre
Navarre. Les orchidées de…
AUTHIER Pierre
En savoir plus : du nouveau sur deux ophrys.
BARIOD Pascale
Lankesterella. Le genre…
BENNERY L. & Hirschy O. Ophrys fuciflora. Le complexe en Drôme…
BENNERY L. & Hirschy O. Ophrys montis-aviarii. Nouvelle espèce du Var.
BENOÎT Alain
Construire une serre tropicale de ses mains.
BLANCHARD M. et al.
Le coin des artistes : deux ophrys de Sardaigne.
Dracula fernandezii : nouvelle espèce d’Equateur.
CAVESTRO William
CAVESTRO William
Paphiopedilum robinsonianum, nouvelle
espèce de Sulawesi.
D’ERSU Florence et al.
Le coin des artistes : Dracula simia Luer.
DURBIN Philippe
Orchidée-clic : site de la SFO.
DURBIN Philippe
Orchidée-clic : Gabon et www.flowersshot.net.
GENIEZ Philippe et al.
Ophrys subinsectifera, nouvelle espèce pour la France.
GERBAUD O. & M.
Chypre : entre orchidées et patrimoine historique.
GERBAUD Olivier
Notes de lecture: Journal Europäischer Orchideen, AHO…
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GERBAUD Olivier
GERBAUD Olivier
GERBAUD Olivier
GIRAUD Michel
GIRAUD Michel
GIRAUD Michel
GIRAUD Michel
GROSSI Alberto
GUINBERTEAU J. et al.
HERMANS C. & J.
HERVOUET J.-M.
HERVOUET J.-M. et al.
JARIGE Pascal
JENNY Rudolf
JENNY Rudolf
JENNY Rudolf
JOUY Alain
LACHÉ Christel et al.
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAGRELLE Bernard
LAMAURT Guy
LAURENCHET Pierre
LAURENCHET Pierre
LE PABIC Jean-Pierre
LE PABIC Jean-Pierre
LEROY Michel
LEROY Michel
LEROY Michel
LEROY Michel
LESNÉ Sébastien
MADDI Frank A.
NICOLE Michel
OAKELEY Henry
OAKELEY Henry
OAKELEY Henry
PIQUET-VADON F. et al.
Rédaction
Rédaction
Rédaction
ROBERT Charles-Henri
ROUX E. & J.-L.
SAUVÊTRE Pascal
SCAPPATICCI G. et al.
SCHATZ Bertrand
TANDÉ Alain
VAN KALMTHOUT Éric
Vient de paraître : orchidées du nord de l’Italie.
Notes de lecture. Autriche, J. Eur. Orch. avril 2014.
In Memoriam, Dr Charles John HENNIKER.
Fiche de culture : Ansellia africana.
Calanthe. The genus… D. CLAYTON & P. CRIBB.
Fiche de culture : Trudelia cristata.
Vient de paraître : Genera Orchidacearum VI.
Cymbidium tigrinum.
Hybride triple en Drôme.
21e WOC à Johannesburg, Afrique du Sud.
La Réunion. 5e congrès de protection des orchidées.
Mayotte. Liste commentée des orchidées de…
Réunion. Voyage de la SFO Auvergne.
Talpinaria hitchcockii et Albert Spear HITCHCOCK.
Dendrobium cruttwellii et E.G. CRUTTWELL.
Dessins de la Société Royale d’Agr. et Bot. de Gand.
In memoriam, Gérard AYMONIN (1934-2014).
Le coin des artistes : le sérapias langue.
Joyeux anniversaire !
Vient de Paraître : The orchids of Cuc Phuong N. P.
Vient de Paraître : Renziana, Vol. 3. Vanda.
Vient de Paraître : Petit Larousse des orchidées.
Vient de Paraître: WOC de Singapour: actes du congrès.
Un changement global ?
Vient de Paraître : Paphiopedilum, G. BRAEM et al.
Le mot du rédacteur.
Vient de Paraître : Phragmipedium etc., O. GRÜSS
Problèmes phytosanitaires des orchidées.
Phalaenopsis speciosa versus Phal. tetraspis
Rochefort-Samson. Les orchidées de ...
Editorial : le deux centième numéro.
Les projets de la SFO.
Fiche de culture : Laelia anceps.
Fiche de culture : Cattleya violacea.
Expositions et manifestations.
Expositions et manifestations.
Expositions et manifestations.
Expositions et manifestations.
Ophrys corsica : discussion autour du statut…
Scaphyglottis dunstervillei à la Guadeloupe.
Vient de paraître : Cypripedium in China.
Les cattleyas.
Cymbidiums venus de l’Est (section Jensoa).
Made in Japan. Serres de culture.
Le coin des artistes : Psychilis atropurpurea.
Vient de Paraître : Phalaenopsis, D. LAFARGE.
In memoriam, Jean-Marie BERGEROT.
Vie de la société : assemblée générale.
Disperis aff. cordata à la Réunion.
Chios (Grèce). Compte-rendu de voyage.
Nicolas-Joseph MÉLINON, jardinier-botaniste…
Notes de lecture. Bulletins des SFO régionales.
En savoir plus : groupe de l’Ophrys mouche.
Croatie. 10 jours en…
Ophrys argensonensis x santonica.
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Table annuelle 2014
L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Ordre alphabétique par sujet
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HERMANS C. & J.
ROUX E. & J.-L.
GERBAUD O. & M.
BENOÎT Alain
TANDÉ Alain
GROSSI Alberto
OAKELEY Henry
JENNY Rudolf
ALLIKAS Greg
JENNY Rudolf
ROBERT Charles-Henri
CAVESTRO William
LAURENCHET Pierre
AUTHIER Pierre
SCHATZ Bertrand
LEROY Michel
LEROY Michel
LEROY Michel
LEROY Michel
GIRAUD Michel
LE PABIC Jean-Pierre
LE PABIC Jean-Pierre
GIRAUD Michel
GUINBERTEAU J. et al.
Rédaction
JOUY Alain
GERBAUD Olivier
LAFARGE David
HERVOUET J.-M.
BARIOD Pascale
BLANCHARD M. et al.
D’ERSU Florence et al.
LACHÉ Christel et al.
PIQUET-VADON F. et al.
LAFARGE David
OAKELEY Henry
LAURENCHET Pierre
OAKELEY Henry
HERVOUET J.-M. et al.
AMARDEILH Jean-Pierre
SAUVÊTRE Pascal
AMARDEILH Jean-Pierre
GERBAUD Olivier
GERBAUD Olivier
SCAPPATICCI G. et al.
VAN KALMTHOUT Éric
LESNÉ Sébastien
BENNERY L. & HIRSCHY O.
BENNERY L. & HIRSCHY O.
GENIEZ Philippe et al.
DURBIN Philippe
DURBIN Philippe
CAVESTRO William
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LAGRELLE Bernard
LAFARGE David
JARIGE Pascal
LAMAURT Guy
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21e WOC à Johannesburg, Afrique du Sud.
Chios (Grèce). Compte-rendu de voyage.
Chypre : entre orchidées et patrimoine historique.
Construire une serre tropicale de ses mains.
Croatie. 10 jours en…
Cymbidium tigrinum.
Cymbidiums venus de l’Est (section Jensoa).
Dendrobium cruttwellii et E.G. CRUTTWELL.
Dendrobiums de la section Pedilonum.
Dessins de la Société Royale d’Agr. et Bot. de Gand.
Disperis aff. cordata à la Réunion.
Dracula fernandezii : nouvelle espèce d’Equateur.
Editorial : le deux centième numéro.
En savoir plus : du nouveau sur deux ophrys.
En savoir plus : groupe de l’Ophrys mouche.
Expositions et manifestations.
Expositions et manifestations.
Expositions et manifestations.
Expositions et manifestations.
Fiche de culture : Ansellia africana.
Fiche de culture : Cattleya violacea.
Fiche de culture : Laelia anceps.
Fiche de culture : Trudelia cristata.
Hybride triple en Drôme.
In Memoriam, Jean-Marie BERGEROT.
In Memoriam : Gérard AYMONIN (1934-2014).
In Memoriam, Dr Charles John HENNIKER.
Joyeux anniversaire !
La Réunion. 5e congrès de protection des orchidées.
Lankesterella. Le genre…
Le coin des artistes : deux ophrys de Sardaigne.
Le coin des artistes : Dracula simia Luer.
Le coin des artistes : le sérapias langue.
Le coin des artistes : Psychilis atropurpurea.
Le mot du rédacteur.
Les cattleyas.
Les projets de la SFO.
Made in Japan. Serres de culture.
Mayotte. Liste commentée des orchidées de…
Navarre. Les orchidées de…
Nicolas-Joseph MÉLINON, jardinier-botaniste…
Notes de lecture : AOH 30(2) 2013.
Notes de lecture : Journal Europäischer Orchideen, AHO
Notes de lecture : Autriche, J. Eur. Orch. avril 2014.
Notes de lecture : Bulletins des SFO régionales.
Ophrys argensonensis x santonica.
Ophrys corsica : discussion autour du statut…
Ophrys fuciflora. Le complexe en Drôme…
Ophrys montis-aviarii. Nouvelle espèce du Var.
Ophrys subinsectifera, nouvelle espèce pour la France.
Orchidée-clic : Gabon et www.flowersshot.net.
Orchidée-clic : site de la SFO.
Paphiopedilum robinsonianum, nouvelle espèce
de Sulawesi.
Phalaenopsis speciosa versus Phal. tetraspis
Problèmes phytosanitaires des orchidées.
Réunion. Voyage de la SFO Auvergne.
Rochefort-Samson. Les orchidées de ...
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MADDI Frank A.
JENNY Rudolf
LAFARGE David
Rédaction
GIRAUD Michel
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NICOLE Michel
GIRAUD Michel
GERBAUD Olivier
LAFARGE David
LAFARGE David
Rédaction
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
LAFARGE David
Scaphyglottis dunstervillei à la Guadeloupe.
Talpinaria hitchcockii et Albert Spear HITCHCOCK.
Un changement global ?
Vie de la société : assemblée générale.
Vient de paraître : Calanthe. The genus…
D. CLAYTON & P. CRIBB.
Vient de paraître : Cypripedium in China.
Vient de paraître : Genera Orchidacearum VI.
Vient de paraître : orchidées du nord de l’Italie.
Vient de paraître : Paphiopedilum, G. BRAEM et al.
Vient de paraître : Petit Larousse des orchidées.
Vient de paraître : Phalaenopsis. D. LAFARGE.
Vient de Paraître : Phragmipedium etc., O. GRÜSS
Vient de paraître : Renziana, Vol. 3. Vanda.
Vient de paraître : The orchids of Cuc Phuong N. P.
Vient de paraître : WOC de Singapour : actes du congrès.
ACTIVITÉS 2015 DES SFO LOCALES ET RÉGIONALES
Les SFO locales et régionales ne manqueront pas d’activité en 2015 ! Voici quelques exemples alléchants.
Vous trouverez le complément détaillé sur le site Internet de la SFO (avec de nouvelles fonctionnalités
à partir du printemps) ou sur les sites des SFO locales.
• Séance de rempotage (SFO Centre-Loire) le samedi 14
mars de 10 h 00 à 12 h 00 au Jardin des Plantes d’Orléans.
Amenez vos plantes à rempoter (une participation aux
frais de support de culture vous sera demandée) 2 € pour
les plantes dans des pots de moins de 3 litres et 1 € supplémentaire par litre à partir des pots de 3 litres.
• Conférence (SFO Pyrénées-est) François ZUNNUI, le
14mars. Orchidées et curiosités naturelles de Corse.
Contact : Roselyne BUSCAIL.
• Exposition (SFO Centre-Loire) le dimanche 22 mars, de
10 h 00 à 19 h 00 au Formapôle du PEPSI d’Issoudun.
• Exposition (SFO Lorraine-Alsace) les 28 et 29 mars à
Frouard (54). Contact : Patrick Pitois, patrickpitois@
orange.fr.
• Sortie (SFO Pyrénées-Est) le dimanche 29 mars autour
de Barlia et des ophrys du bord de mer (Toreilles Barcarès - Plateau de Leucate). RDV à Toreilles, parking
de la plage à 9 h 30. Contact : Roselyne BUSCAIL.
• 4e Journée de la Biodiversité à Nancy (54). Date et lieu à
confirmer. Contact : Denis JEANDEL, jeandel.denis@
orange.fr.
• Participation (SFO Lorraine-Alsace) à l’exposition de
l’AROS à Strasbourg du 10 au 13 avril. Contact : Viviane
SOUVAY, [email protected].
• Sortie à Arnaville (SFO Lorraine-Alsace) le 19 avril sur le
site à O. araneola. Contact P. PITOIS, patrick.pitois@
orange.fr.
• Voyage au Gargano (SFO Centre-Loire) du 25 avril au
2 mai. Voyage annuel réservé aux adhérents, plus de renseignements auprès de la SFOCL.
• Sortie (SFO Pyrénées-Est) le dimanche 26 avril, à la découverte des orchidées des Corbières, Vingrau. RDV à
Vingrau devant la cave coopérative à 9 h 30. Contact :
Roselyne BUSCAIL.
• Sortie (SFO Pyrénées-Est) le dimanche 10 mai, orchidées
du col de Taurize (Aude). RDV à l’entrée de l’autoroute,
péage Nord Perpignan à 8 h 30 ou à Villar-en-Val (parking entrée de village) à 9 h 30. Contact Roselyne BUSCAIL.
• Sorties organisées tout au long du printemps et de l’été
par la SFO Bourgogne. Contactez Vincent GILLET pour
plus d’informations.
• Portes ouvertes de l’Orchidium (SFO Centre-Loire) du 14
au 17 mai. Stand de rempotage, volontaires attendus !
• Sortie à la découverte des orchidées du Loir-et-Cher (SFO
Centre-Loire) le dimanche 17 mai. RDV à 10h00 à
L’Orchidium. Participation 3 €.
• Sortie à la découverte des orchidées du Bugarach (SFO
Pyrénées-Est) le dimanche 24 mai. RDV à Saint-Paul-deFenouillet (Aude), parking place Saint-Pierre à 9 h 30.
Contact : Roselyne BUSCAIL.
• Sortie découverte aux Buttes de Blumont (SFO CentreLoire) le dimanche 24 mai. RDV à 14 h 00 devant la gare
de Noyers-sur-Cher. Participation 3 €.
• Sortie découverte des orchidées du sud de l’Indre (SFO
Centre Loire) le samedi 30 mai. RDV à 10 h 00 sur la place
de Mérigny, au sud de Le Blanc. Participation 3 €.
• Sortie (SFO Lorraine-Alsace et CEN) à Troussey et Pagnysur-Meuse (55) le 6 juin. Découverte de Liparis loeselii.
Contact : Monique Guesne, [email protected].
• Sortie (SFO Lorraine-Alsace) à Troussey et Euville le 14
juin, découverte de O. apifera bicolor. Contact Monique
GUESNE, [email protected].
• Journée (SFO Lorraine-Alsace) de recherche de G. repens
en Meurhte-et-Moselle le 12 juillet. Contact Monique
GUESNE, [email protected].
Toutes les activités sont annoncées par les SFO locales et régionales. Adresses des sites et contacts des responsables sur la
dernière page de ce bulletin.
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L’Orchidophile 204, Mars 2015 (1)
Les orchidées : un patrimoine
à découvrir et à préserver
ORCHISAUVAGE
Qu’est-ce qu’orchisauvage ?
Vos données accessibles
Un site collaboratif de collecte et de
partage de vos observations
d’orchidées en France.
Profitez de vos observations à tout
moment (export cartographie, export
tableur).
Mis en place par la SFO à des fins de
connaissances et de conservation, tout
en garantissant la sécurité des espèces
et de leurs habitats.
Vous restez propriétaire de vos
données et pouvez masquer des
observations sensibles.
Comment participer ?
Bénéficiez des données disponibles
Ce site est ouvert à toute personne
observant des orchidées, prête à
partager ses observations, qu’elles
proviennent de son jardin ou de milieux
plus sauvages. Pour participer, il suffit
de vous inscrire gratuitement sur le site
à l’adresse www.orchisauvage.fr
Visualisez les dernières
observations,
Observez les cartes de répartition.
En quelques clics, Laissez-vous
guidez…
Bienvenue sur www.orchisauvage.fr
Conception : Gadpro. Crédit photographique :
Sandrine BOUDAS, Olivier CABANNE, , Bruno FAFFE,
Philippe FELDMANN, Michel NICOLE
Convivialité,
partage,
restitution immédiate,
sont les maîtres-mots de ce site.
Ou utilisez l’application NaturaList pour
Smartphone Android.
Un comité de validation vous
accompagnera pour assurer la qualité
des données.
Ce site est produit avec l’appui de Biolovision Sarl.
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