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OFFORD CENTRE FOR CHILD STUDIES
Parent Information Series
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Les tics commencent le plus souvent par la tête et la face.
Les enfants vont cligner des yeux, froncer les sourcils,
ricaner. Certains se raclent la gorge, jappent, crient
ou font des bruits secs avec leur langue (tics vocaux).
Ils peuvent imiter les sons, la voix ou les gestes des
autres. Un faible pourcentage peut proférer des mots
vulgaires ou faire des gestes obscènes. D’autres vont
tenir des propos choquants ou déplacés. Les enfants ou
les adolescents qui ont des tics plus complexes peuvent
éprouver le besoin de sentir ou de toucher les objets.
Ils vont sauter sur place ou tournoyer, secouer la tête
ou hausser les épaules (tics moteurs). Dans environ 90
% des cas, le syndrome de la Tourette s’accompagne
d’un autre trouble, soit un déficit d’attention avec
hyperactivité (TDAH), le trouble obsessionnel-compulsif
(TOC) ou l’anxiété. Certains enfants, adolescents et
adultes sont dépressifs, peut-être parce qu’ils ont du
mal à se faire des amis ou se sentent rejetés à cause
de leurs tics. Il se peut également que la maladie de la
Tourette et la dépression relèvent des mêmes anomalies
cérébrales. Plusieurs enfants ont en plus des troubles
d’apprentissage, notamment en lecture, en écriture et en
calcul.
On a entrepris de nouvelles recherches sur le
conditionnement opérant. Cette trapie aide à
reconnaître l’imminence d’un tic et à le bloquer.
La personne apprend à faire des mouvements
volontaires quand elle ressent l’envie irrésistible de
produire un tic, ce qui semble neutraliser le geste ou
le comportement indésirable.
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Les petits soubresauts musculaires et les battements
de paupières ou clignements d’yeux ne sont pas rares
chez les enfants, mais ils disparaissent habituellement
au fil des ans. Toutefois, certains enfants ont des tics plus
prononcés, qui ne s’estompent pas avec le temps; ils ont
probablement la maladie de la Tourette. Ils peuvent aussi
se blesser délibérément et afficher un trouble du contrôle
des impulsions, un comportement antisocial ou violent et
des troubles du sommeil.
Le diagnostic de maladie de la Tourette est souvent
retardé parce que les tics ne sont pas reconnus
comme étant les symptômes d’une maladie. On en
fait fi ou considère qu’ils font partie du développement
de lenfant. Parfois, la famille reconnaît les
symptômes après avoir lu sur le sujet ou en avoir
entendu parler par d’autres; lenfant peut ensuite être
diagnostiqué et traité comme il se doit.
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La cause est inconnue. Il y a peut-être une certaine
interaction entre les gènes et l’environnement entraînant
un malfonctionnement cérébral. Les régions du cerveau
atteintes sont celles qui gouvernent le mouvement et le
comportement. Les tics sont souvent exacerbés par la
fatigue ou le stress, ou par le simple fait d’en parler ou de
voir une autre personne qui a des tics.
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Environ 1 % des jeunes ont la maladie de la Tourette. La
prévalence est plus élevée chez les personnes qui ont
une déficience intellectuelle ou un trouble autistique.
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Le syndrome de la Tourette dure habituellement toute
la vie. Les symptômes apparaissent en moyenne à 7 ans
mais peuvent débuter dès l’âge de 2 ans ou tardivement,
jusqu’à 21 ans. Les tics semblent atteindre leur
intensité maximale durant l’adolescence, puis régresser
graduellement. Les symptômes liés aux tics ont tendance
à céder au début de l’âge adulte, mais ils s’accentuent et
deviennent débilitants dans environ 10 % des cas. Plus la
maladie est précoce, plus les symptômes risquent d’être
prononcés.
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La maladie de la Tourette est incurable, mais on peut
alléger les symptômes. La plupart des tics n’entravent
pas le fonctionnement, bien qu’ils empêchent certains
enfants d’apprendre et de se faire des amis. Dans ces
cas, les médecins peuvent prescrire des médicaments
pour supprimer les tics, par exemple l’halopéridol, la
rispéridone et le pimozide. La clonidine est également
au banc d’essai. Certains patients doivent arrêter ces
médicaments à cause de leurs effets secondaires.
Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas prendre de
médicaments, une forme spéciale de thérapie cognitivo-
comportementale s’est révélée efficace. La thérapie
verbale peut aussi aider les gens à vivre avec leurs
symptômes.
Il n’existe pas un médicament qui fonctionne dans tous
les cas, et aucun traitement n’est efficace à cent pour
cent contre les tics sévères. Un bilan diagnostique
complet est important pour déceler les comorbidités
fréquentes – TDAH, TOC, troubles du sommeil, troubles
anxieux, dépression – et les traiter.
© 2007 HHS. Rev. 02/07
Le Centre des connaissances sur le développement sain de l’enfant est un projet du Centre d’études de l’enfant Offord,
meneur dans la croissance et l’épanouissement des enfants. Pour plus d’information sur l’identification, la prévention
et le traitement des problèmes de santé
mentale des enfants, visitez le .
Le Centre d’excellence provincial au CHEO en
santé mentale des enfants et des ados a contribué
financièrement à la réalisation de ces dépliants.
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