Quelques définitions en Psy Enfant Psychopathologie = compréhension des troubles au niveau psychique. Sémiologie = étude des signes cliniques. Développement psychoaffectif = évolution interne résultant d’un programme de développement caractéristique de l’espèce et inscrit dans le patrimoine génétique. C’est une interaction avec le milieu. L’expression des processus naturels apparaît donc étroitement imbriquée dans l’interaction de l’organisme avec le milieu. Anorexie du 2nd semestre = conduite physiologique du nourrisson qui refuse l’alimentation solide →reflet des conflits parents/enfant normaux à cette période. Mérycisme = trouble du comportement alimentaire du nourrisson (6-8 mois) qui se caractérise par une rumination interminable des éléments ingérés puis régurgités lorsque l’enfant se retrouve seul. C’est un signe de repli sur soi dû à des carences affectives. Potomanie = trouble du comportement alimentaire caractérisé par le besoin permanent de boire (souvent de l’eau). Pica = trouble du comportement alimentaire qui consiste à absorber des substances non comestibles. Coprophagie = trouble du comportement alimentaire qui consiste en l’ingestion de ses selles. Attachement sécure = celui développé par la majorité des bébés. La mère répond aux attentes du nourrisson. Attachement désorganisé = enfant angoissé, très sensible à la séparation. Pathologie psychiatrique au sens propre. Syndrome dépressif du nourrisson = triade symptomatique : atonie thymique + inertie motrice + pauvreté interactive – repli. Atonie thymique = indifférence morne du bébé, sans plainte ni larme, précédée de détresse et de tristesse. Inertie motrice = lenteur dépressive constante, monotonie, mimique appauvrie, mobilité corporelle engluée, initiatives psychomotrices diminuées, réponse motrice aux sollicitations affaiblies, tendance répétitive. Pauvreté interactive – repli = chute des initiatives et des réponses aux sollicitations dans l’interaction, regard fixe sans clignement des paupières, détournement à l’approche ou à la prise dans les bras, expression glaciale, vigilance apparente qui contraste avec la lenteur gestuelle et corporelle. Trouble déficit de l’attention avec/sans hyperactivité (TDAH) = trouble défini par un regroupement de symptômes, qui se répartissent selon trois axes que sont le déficit d’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Il existe trois types de TDAH : le type mixte, le type avec inattention prédominante, le type avec impulsivité/hyperactivité prédominante. Intelligence = « activité permettant à l’être humain d’apprendre, de connaître, d’utiliser son savoir, de créer, de s’adapter au monde et de la maîtriser » Dailly. Retard mental (RM) = fonctionnement intellectuel général significativement inférieur à la moyenne, s’accompagnant de déficits dans le comportement adaptatif de l’individu et se présentant au cours du développement. Autisme infantile = trouble envahissant du développement (TED) le plus fréquent, qui se caractérise par la présence, avant l’âge de 3 ans, d’anomalies ou d’altérations du développement, d’altérations qualitatives des interactions sociales réciproques et de la communication, ainsi qu’un caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités. Anxiété = sentiment confus (à la différence de la peur), peur sans objet, crainte d’un danger imprécis sans manifestations somatiques. Peut être transformé en trouble névrotique. Angoisse = sensation de malaise intense, crainte sans objet associée à des manifestations somatiques. Anxiété chronique = tension quasi permanente avec anxiété d’anticipation (= attente d’une potentielle catastrophe à venir), hypersensibilité, humeur labile, besoin de réassurance permanent, qui s’expriment par le langage, les plaintes somatiques, les décharges motrices (tics), et indirectement dans les rêves, les jeux, les dessins. Crise d’angoisse aiguë = impression de malaise interne, de catastrophe imminente accompagnée de peur (de mourir, de devenir fou, de perdre le contrôle de soi-même) ayant un début imprévisible et spontané, très rapidement maximal. Anxiété de séparation = angoisse excessive lorsque l’enfant se sépare des personnes auxquelles il est attaché et/ou lorsqu’il est éloigné des siens. Phobie = crainte soudaine, effroi, peur irréfléchie, irrationnelle d’une situation ou d’un objet ne présentant pas de caractère objectivement dangereux, disparaissant en dehors de l’objet ou de la situation en question. Il en existe quatre formes : phobie simple, phobie sociale, agoraphobie et phobie scolaire. Trouble obsessionnel compulsif (TOC) = présence d’obsession (= pensée assiégée par des idées dont le patient va tenter de se défendre par des actions) et de compulsion (= acte répétitif qui s’impose au sujet et qu’il ne peut s’empêcher d’accomplir). Il existe 3 types d’obsessions : idéatives, phobiques et impulsives. Inhibition = trouble névrotique fréquent chez l’adolescent, limitation plus ou moins intense de l’expression intellectuelle, verbale et motrice, touchant autant les conduites externes et socialisées que les conduites mentalisées. 3 secteurs sont potentiellement atteints : inhibition intellectuelle, inhibition à fantasmer, inhibition relationnelle. Tic = exécution soudaine et impérieuse, involontaire et absurde, de mouvements répétés qui représentent souvent une caricature d’acte naturel. Son exécution peut être précédée d’un besoin et sa répression causer un malaise. Il peut être suspendu par la volonté et disparaît pendant le sommeil. On distingue les tics transitoires (= qui ne durent pas, les + fréquents) des tics chroniques (ex. SGT ou maladie des tics). Syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) = affection neuropsychiatrique caractérisée par une présence de tics moteurs et vocaux, débutant dans l’enfance et avec persistance des symptômes à l’âge adulte. Il en existe 3 sous-type : le « SGT pur » (= tics moteurs et tics vocaux), le « vrai SGT » (en + coprolalie et échophénomènes) et le « SGT plus » (en + d’autres pathologies telles que TOC, automutilation TDAH…). Trichotillomanie = besoin plus ou moins irrésistible de se tortiller voire de s’arracher les cheveux, geste autoérotique ou autoaggressif en situation de carence ou en association avec d’autres symptômes. Onychophagie = habitude à se ronger les ongles, souvent associés à l’anxiété. C’est un déplacement autoérotique (plaisir de succion) présent chez ¼ des enfants et qui persiste à l’âge adulte. Bégaiement = trouble du débit élocutoire et non du langage en lui-même. On distingue le bégaiement tonique (= impossibilité d’émettre un son pendant un certain temps) et le bégaiement clonique (= répétition involontaire, saccadée et explosive d’une syllabe). Anorexie = conduite active de restriction alimentaire, souvent justifiée par un régime devenant drastique, des attitudes particulières face à la nourriture, une sensation de faim remplacée par une intolérance à la nourriture. Amaigrissement = perte de poids progressive et souvent massive à la 1ère consultation, pouvant atteindre les 50% du poids initial, avec un aspect physique évocateur, une méconnaissance voire un déni de la maigreur, un trouble de la perception de l’image du corps, des fixations dysmorphophobiques. Aménorrhée = absence de règles primaire ou secondaire, non uniquement liée au désordre nutritionnel. C’est un des derniers symptômes à disparaître. Boulimie = trouble psychopathologique à incidence somatique, caractérisé par une consommation exagérée d’aliments avec perte de contrôle des prises, rapidement, sans rapport avec la sensation de faim. Trouble des conduites = ensemble des conduites antisociales, agressives ou provocatrices, répétitives et persistantes conduisant l’enfant à transgresser les règles sociale correspondant à son âge. Trouble oppositionnel avec provocation (TOP) = trouble du comportement, provocateur, désobéissant, colérique, peu coopérant, associé à des troubles émotionnels tels que la susceptibilité, l’agressivité, l’irritabilité, la revendication, mais sans conduites antisociales. Maltraitance = violences physiques, morales, psychologiques ou affectives, subies par l’enfant de manière active ou passive (omissions ou carences) qui retentissent de façon grave sur son état de santé (physique ou psychique) et ce quel que soit l’auteur présumé familial, institutionnel ou autre. Violence sexuelle = réalisation de conduites, d’actes sexuels, constituant des abus et des transgressions au plan pénal, avec ou sans violence physique. Violence et abus = abus de la force, qu’il s’agisse de l’usage indu de la force physique ou qu’il s’agisse de l’usage abusif de l’autorité morale conférée par l’autorité parentale ou celle d’adultes ayant autorité sur l’enfant du fait de sa fonction (ex. éducative), de son emprise. Psychothérapie d’inspiration psychanalytique = écoute centrée sur les expériences passées et infantiles, sur les affects, les fantasmes, les comportements, les pensées, dans un cadre précis qui est celui de l’abstinence, l’alliance thérapeutique, en libre association, sur une longue durée avec des rencontres fréquentes. Thérapie à médiation corporelle = média thérapeutique privilégiant l’éprouvé corporel statique ou cinétique, dans une perspective psychothérapique. 4 grandes classes : relaxation, contact sensoriel, expression, pratiques sportives. La verbalisation est éventuellement associée. Thérapie cognitive = étude des comportements et des symptômes afin de déterminer leur survenue. Elle postule que le sujet présente des schémas cognitifs non conscients, véritables postulats implicites qui influencent négativement les jugements que le sujet porte sur luimême. Elle est basée sur la restructuration cognitive, l’amélioration des capacités d’interactions sociales, l’assouplissement des procédures d’auto-évaluation, et peut se faire en individuel ou en groupe. Thérapie comportementale = repose sur les lois du conditionnement et de l’apprentissage. Le symptôme est considéré comme un comportement pathologique appris qu’il s’agit de désapprendre. Dans les troubles anxieux, les techniques d’exposition avec prévention de la réponse anxieuse sont les plus utilisés. Thérapie de groupe = psychothérapie qui cherche à retirer un bénéfice des relations se produisant à l’intérieur du groupe. Elle a pour intérêt le détachement du milieu familial, la socialisation par les pairs, la restauration d’un sentiment d’identité, un contenant thérapeutique groupe et elle favorise l’individuation. Thérapie familiale = prise en charge des différents membres de la famille du patient qui sont reçus tous ensemble par un ou plusieurs thérapeutes, qui tente(nt) de repérer les alliances et interactions entre les différents membres de la famille et tenter de modifier le système des interactions familiales. Thérapie mère – bébé = le thérapeute s’adresse à la mère qui porte le nourrisson dans ses bras. Son rôle est de repérer la qualité et la nature des échanges relationnels.