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Dossier de presse
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Les collections, c’est ce qui fonde un musée, c’est ce qui donne à un tel
établissement tout son poids patrimonial et culturel, celui de l’histoire
naturelle et humaine.
Le muséum des sciences naturelles d’Angers conserve la mémoire du
vivant dont celui de l’espèce humaine dans notre région d’Anjou. Il
conserve également les espèces animales et végétales de l’Anjou de ce
début de XXIe siècle, ainsi que nombre de celles que l’on peut trouver
dans le reste de la France, en Europe et dans le Monde.
Dans le cadre de la mission éducative et culturelle du Muséum, ces
collections sont valorisées au sein de l’exposition permanente et
d’expositions temporaires pour permettre à chaque citoyen d’en prendre
connaissance, de s’instruire, de s’étonner et pourquoi pas de s’émouvoir
devant tant de diversité.
Cette année internationale de la biodiversité était une occasion idéale
pour éditer un catalogue didactique montrant la richesse des collections
du musée et vous laisser un souvenir de votre passage, cher visiteur.
Merci de votre confiance et bonne lecture.
Le Directeur
Conservateur en chef du Patrimoine
Vincent DENNYS
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Présentation
Dans le cadre de l’année de la Biodiversité, le Muséum présente une
exposition temporaire et différentes animations qui déclinent, sous différents
angles, ce concept vers le public.
L’idée de proposer un aperçu des collections qui sont conservées au
Muséum vue au travers du prisme global de la biodiversité s’est imposé
lors de la conception de l’exposition «Biodiversité, le Muséum sort de sa
réserve». L’édition d’un catalogue poursuit en effet la volonté affichée
dans l’exposition temporaire de faire découvrir l’éventail des formes - les
possibilités de vie - qui existe. Au fil des pages l’image de la biodiversité se
construit via les différents groupes d’organismes : éponges, insectes, oiseaux
etc. La présentation s’est inspirée du Guide critique de l’évolution, qui met
à la portée du grand public les notions de systématique et de phylogénie.
Bien sûr la notion de biodiversité ne saurait se résumer au seul nombre
d’espèces puisqu’elle sous-entend également la diversité génétique de
ces espèces et la richesse des interactions entre elles - les écosystèmes.
Cependant les muséums sont à même, grâce à leurs collections, de lever
le voile au moins sur la diversité des formes qu’emprunte le vivant. Le
Muséum d’Angers a notamment pour mission de présenter ces collections
séléctionnées pour leur beauté, leur intérêt historique ou scientifique. Les
problématiques de conservation, d’impacts des activités humaines peuvent
également donner tout leur sens à ces collections liées chaque jour un peu
plus à l’actualité environnementale.
Contact presse
Corine BUSSON-BENHAMMOU, responsable des relations presse Ville d’Angers/Angers Loire Métropole
Courriel : [email protected]
Tél. : 02 41 05 40 33 – Fax : 02 41 05 39 29
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Sommaire
Préfaces
Les missions des muséums
Historique des collections
Qu’est-ce que le concept de biodiversité ?
Les exigences de la systématique
La lignée verte (algues vertes, fougères, plantes à fleurs etc.)
Les champignons et lichens
Les éponges
Les cnidaires (méduses et coraux)
Les mollusques
Les arthropodes (Insectes, crustacés, trilobites etc.)
Les bryozoaires et vers...
Les échinodermes (oursins, étoiles de mer)
Les vertébrés (Oiseaux, poissons osseux, amphibiens etc.)
Études des collections
... et demain ?
Index
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Extraits
LIGNÉE
Qu’est-ce que le concept de Biodiversité ?
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Pterosporma 1,2 milliards
d’années
VERTE
A LGUES
Inventé en 1985 par Walter Rosen par
contraction de “diversité biologique”
le terme est très utilisé depuis. Il
évoque en particulier la disparition
des espèces. En fait il englobe tout ce
qui forme le tissu vivant de la planète,
que ce soit la richesse des formes de
vie mais aussi leurs structures et leurs
relations mutuelles.
Il est défini comme la diversité
génétique au sein d’une espèce,
la diversité des espèces et enfin la
diversité des écosystèmes.
Ces dimensions de diversité
varient bien sûr dans l’espace
et le temps ce qui rend le
concept de biodiversité
difficile à appréhender dans
sa globalité.
A travers les innovations qui ont
marqué les membres de cette grande
famille chlorophyllienne, on peut
déceler le lentes étapes de l’évolution.
Plus que dans tout autre groupe, car
il est apparu il y a très longtemps,
l’évolution est lisible au travers des
innovations qui jalonnent les différents
membres de cette grande famille
chlorophyllienne.
On y lit parfaitement la colonisation
des continents depuis la mer grâce à
l’apparition de nouveaux organes et
d’une reproduction s’affranchissant de
plus en plus du milieu liquide.
1,75 million d’espèces aujourd’hui,
mais on estime qu’il en existe entre 5 et
30 millions sur la planète.
La manière dont toutes les dimensions
de la biodiversité interagissent
entre elles n’est pas encore bien
connue. Comment alors éstimer son
renouvellement ou les conséquences
des pressions qu’exerce l’homme sur
elle ? La prudence doit donc être de mise
lorsque l’on agit sur l’environnement,
à toutes les échelles.
James Lloyd (1810-1896)
Ce nantais a étudié, en amateur
très éclairé, la botanique de
la façade ouest de la France
pendant la seconde moitié
du XIXe siècle. Son immense
herbier a été légué à la ville
d’Angers en 1898. Il contient
pas moins de 24 000 espèces !
James Lloyd en a d’ailleurs
découvert plusieurs comme
l’angélique des estuaires ou
l’asphodèle d’Arrondeau.
Fort peu étudiées, les algues reviennent
Comprendre et évaluer la
biodiversité nécessite une
connaissance précise des
espèces, de leurs interactions
complètes
(prédation,
parasitisme,
pollinisation
etc.) et de leurs rôles dans
les milieux. On en est encore
loin aujourd’hui. Le génome
de
seulement
quelques
centaines d’entre elles est
décrypté, à défaut d’être
assimilé. Même en ce qui
concerne la taxinomie*, qui
consiste à décrire et nommer
les organismes, les lacunes
sont immenses : on connait
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aujourd’hui sur le devant de la scène
dans les problèmes environnementaux
liés à l’activité humaine : prolifération
d’Ulva en Bretagne, invasion de
Caulerpa en Méditerrannée. Quand
à leur intérêt gastronomique, il reste
balbutiant en Europe.
James Lloyd dans son étude de l’Ouest de la
France incluait bien sûr les algues atlantiques.
Son herbier d’algues contient près de 500
espèces, récoltées surtout entre Noirmoutier et
Brest, comme Ploacamium cartilagineum (cidessus). A l’intérieur de son herbier les algues
brunes (Laminaires par exemple) sont rangées
aux côtés des algues vertes et rouges : elles ont
en commun apparence et habitat.
Un herbier ?
C’est une collection de plantes
séchées. Les premiers ont été
utilisés au Jardin botanique de
Pise vers 1550. On leur donnait
le nom d’Hortus
Hortus siccus ou
“jardin sec”. Ils permettaient en
effet de continuer à étudier les
caractères des plantes au-delà
de la succession des saisons.
Aujourd’hui encore l’herbier est
l’outil de base de la taxinomie*
et de la systématique végétale.
Contrairement à cette algue rouge Rhodomenia
ciliata, la plupart des algues sont unicellulaires,
on les retrouve à la base des chaînes alimentaires
car elles occupent tous les milieux.
Les unicellulaires sont rares dans les collections
des muséums. On connaît cependant des
bibliothèques de lames minces (pour les
microscopes) dans plusieurs établissements.
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Une estimation du nombre d’espèces vivantes connues.
A RTHROPODES
INSECTES
LÉPIDOPTÈRES
Migration
A l’image des oiseaux qui sont
capables de migrer selon les
saisons pour rechercher un
biotope bien particulier, des
papillons peuvent également
effectuer des migrations, à
ceci près que les trajets allers
et retours sont effectués par
des générations différentes.
La position géographique de
la France en fait un lieu de
passage obligatoire, entre
la zone méditerranéenne et
l’Europe du nord.
Ecailles
Les pigments colorent souvent
les ailes de teintes allant du
jaune au noir. Ce sont la forme
et la disposition des écailles
recouvrant les ailes qui, par
diffraction et interférence
des longueurs d’onde de la
lumière, permettent à certains
papillons d’arborer des couleurs
éclatantes, jusque dans l’ultra
violet !
Les papillons sont des insectes à
métamorphose complète apparus
récemment dans l’évolution. Ils vivent
des bouleversements morphologiques
complets durant leur vie, contrairement
aux sauterelles par exemple qui changent
simplement de taille avec l’âge. Des
œufs de papillons sortent des chenilles
qui se nourrissent exclusivement de
plantes. Après plusieurs mues elles se
transforment en chrysalides : c’est la
nymphose. Enfin l’adulte émerge pour
partir à la recherche d’un partenaire.
Les papillons de jour ou Rhopalocères
portent des antennes fines, se terminant
en massue. Leur évolution reste
étroitement liée à celle des plantes à
fleurs, les deux groupes apparaissant au
Crétacé. La véritable diversification des
papillons intervient surtout à l’Éocène on compte aujourd’hui 120 000 espèces.
Cette évolution commune explique la
spécialisation de nombreuses espèces
dont les chenilles se nourrissent d’une
seule espèce de plante.
Le muséum conserve plusieurs centaines
de boîtes de papillons, notamment des
fonds Abot et Boursicot. Ce sont des
collections fragiles et leur exposition
sur de longues périodes demande un
éclairage précautionneux.
Œuf de pingouin géant / Pinguinus impennis
Le grand pingouin vivait sur les côtes de
l’Atlantique nord. Chassé par l’homme dans ces
territoires souvent rudes depuis la préhistoire, il
s’éteignit en 1844.
Sphinx verdoyant / Euchloron megaera / Madagascar
Les sphinx sont des « papillons de nuit » (Hétérocères),
bien qu’ils soient diurnes et colorés.
Hamadryas velutina mâle / Brésil
Ce papillon de jour est noir comme la nuit…
Espèces disparues
L’homme transforme les habitats
des espèces pour subvenir
à ses besoins. Il peut aussi
exercer une pression directe
(chasse, pêche) sur certaines
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disparaître face à la conjonction
des contraintes. Les exemples
qui attestent de l’ancienneté du
phénomène sont nombreux,
ne serait-ce qu’en ornithologie.
C’est le cas par exemple du
Dodo des Mascareignes ou
des oiseaux coureurs géants
de Madagascar et de NouvelleZélande qui n’ont résisté
que quelques siècles, voire
seulement quelques décennies,
à l’arrivée de l’homme.
Perruche / Conuropsis carolinensis
Cette perruche de l’est des USA, la plus
septentrionale qui ait existé, ne résista pas à la
cohabitation avec l’homme moderne. Chassée
pour sa beauté et surtout pour les dommages
qu’elle occasionnait en bande sur les cultures et
vergers. La dernière observation de cette espèce,
sociale et peu farouche, date du 21 février 1918,
dans un zoo.
Œufs de passereaux
Rousserole turdoïde (à gauche), Merle noir et
Bruant zizi (à droite).
Le muséum conserve, en relation avec les
montages d’oiseaux, des collections de nids et
d’ œufs.
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Empereur d’Inde / Teinopalpus imperialis / Inde
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Pratique
Ouvrage en vente 6,50 € au Muséum des sciences naturelles et à la
boutique du Musée des Beaux Arts.
Lancement le mardi 19 octobre 2010 à 14h.
Muséum des sciences naturelles d’Angers
43, rue Jules Guitton
49100 ANGERS
Tél. : 02 41 05 48 50 Fax : 02 41 05 48 51
Courriel : [email protected]
Adresse Internet : www.angers.fr/museum
Contact conservateur : [email protected]
Ouvert du mardi au dimanche, de 14h00 à 18h00
Tarif plein : 4 €
Tarif réduit : 3€
Tarif réduit solidaire : 2 €
Gratuit pour les moins de 26 ans
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