Pourtouteutilisationducontenudecepointdevue,veuillezciterlesauteurs,laplateforme«
génétiqueetsociété»,lemoduleDP04«Aspectséthiquesdelarechercheetenjeuxdesociété»de
l’écoledoctoraleBiologie‐Santé‐BiotechnologiesdeToulouse,letitredudocumentetladate.
Merci.
hématopoïétiques qui offre de grande perspective de « sauvetage thérapeutique ». Une autre
voie d’exploration concerne la reprogrammation en cellules pluripotentes de cellules
différentiées, par l’intermédiaire de rétrovirus.
Les scientifiques chercheurs sont parfois « contraints de revenir aux cellules souches
embryonnaires » (Pucéat), ceci de plus que la reprogrammation génétique, en terme de
progrès et de perspectives se surajoute aux discussions éthiques.
IV - Le devenir de la législation sur l’embryon
Le futur statut de la recherche sur les embryons est maintenant sujet à quatre questions :
a) Faut-il mettre fin au régime dérogatoire et revenir à une interdiction absolue de toute
recherche sur l’embryon ?
En raison des avancées sur les cellules souches adultes et la reprogrammation cellulaire, la
recherche sur l’embryon n’a plus sa raison d’être et il conviendrait alors de refermer la
« parenthèse ouverte par la dernière loi bioéthique » pour revenir à une position éthique plus
rigoureuse.
b) Faut-il maintenir un régime dérogatoire provisoire ?
Ce régime a peu de sens car la première dérogation à durée limitée avait pour but
d’effectuer des recherches préliminaires pour pouvoir trancher ensuite sur la nécessité de
continuer ou non. Le bilan est estimé positif sur les 5 premières années par les membres de la
commission. Le maintien du système dérogatoire semble en outre entrainer un manque de
visibilité juridique et un frein aux investissements.
c) Faut-il instaurer un régime dérogatoire pérenne ?
Il s’agirait d’une interdiction de principe, la protection de la vie de l’embryon demeurant
un impératif légal, en cohérence avec l’article 16 du code civil. Ce régime présente l’intérêt de
conserver la portée symbolique de l’interdiction. On peut cependant s’interroger sur la raison
d’être d’une interdiction pour laquelle on donne les moyens de la contourner… et sur la
« clarté » des tenants et aboutissants d’un tel régime pour une personne lambda (l’interdiction
de principe cachant alors les autorisations dérogatoires ?).
d) Faut-il lever le principe d’interdiction et adopter un régime d’autorisation ?
En estimant absurde une interdiction avec dérogation et en considérant que l’Agence de la
BioMédecine procède à des contrôles suffisamment stricts, certains plaident pour un régime
d’autorisation. « Autoriser ces recherches, mêmes sous conditions strictes, reviendrait à
poser la première règle affirmant à titre de principe la possibilité d’attenter à la vie humaine,
si cette atteinte peut servir les intérêts d’autrui » souligne M. Jean-René Binet, juriste.
Si le régime dérogatoire ou d’autorisation était adopté, il a paru indispensable de redéfinir les
critères de délivrance des autorisations de recherche. Quoiqu’il en soit, seuls les embryons