Et l’éthique dans tout cela ?
Le terme bioéthique a été inventé en 1970 par le cancérologue américain Van Rensselaer Potter
pour désigner l’ensemble des problèmes de conscience et évaluations morales posés par
l’intervention de la science sur le vivant. Alors que la morale se place du côté des moeurs, qui varient
d’une culture à l’autre, l’éthique s’attache à définir des principes valables pour tous.
Des législations hétérogènes à l’échelon international!:
Aujourd’hui, la bioéthique est loin d’avoir trouvée une cohérence internationale.
- Au Royaume-Uni, la recherche sur les embryons est autorisée depuis 1990. La loi anglaise fait la
distinction entre l’embryon et le pré-embryon qui a moins de quatorze jours.
- La Belgique, l’Espagne, la Suède et les Etats-Unis n’autorisent la recherche que sur les embryons
surnuméraires issus de la fécondation in vitro.
- En Allemagne, en Suisse et en Autriche, où l’embryon est assimilé à une personne dès la fécondation,
l’expérimentation est totalement interdite.
En France!:
Aux termes de la nouvelle loi bioéthique, les embryons surnuméraires issus de la fécondation in
vitro et ne faisant plus l'objet d'un projet parental ne pourront plus être utilisés pour des recherches
scientifiques, sauf par dérogation et si le projet parental a été abandonné avant la date de promulgation
de la loi. Les importations de cellules embryonnaires, qui avaient été autorisées de manière transitoire
pendant le débat parlementaire, devront dorénavant obtenir l'autorisation de l'Agence de la
biomédecine, créée officiellement le 5 mai 2005 sous l'impulsion de la nouvelle loi.
Cette loi devrait être révisé suite à un débat organisé en 2009.