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Alcoolisation scanoguidée du
ganglion sphénopalatin dans la
prise en charge des douleurs
crâniofaciales chroniques
A. Kastler , S. Aubry , G.Cadel, B.
Kastler
RAPPELS ANATOMIQUES
Le gg ptérygopalatin et le nerf
maxillaire (V2) assurent
l’innervation sensitive de la
partie moyenne de la face et de
la tête.
RAPPELS ANATOMIQUES
LA FOSSE INFRATEMPORALE
1- Situation
Plan de coupe :
la région rétro-zygomatomaxillaire (RRZM),
la fosse ptérygo-palatine (FPP)
:loge le GG PP
la région ptérygoïdienne (RP).
SM
RAPPELS ANATOMIQUES
LA FOSSE INFRATEMPORALE
2 - Contenu
• Artère maxillaire: (en avant) s’engage dans le
foramen sphéno-palatin
• V2: (en haut et dehors) assure innervation
sensitive: hémi joue, nez, lèvre sup, palais,
pharynx, périoste orbitaire
• Ganglion ptérygopalatin: (en dedans)
anastomose V-VII, fonction sécrétoire (glandes
lacrymales par le nf zygomatique, glande
pituitaire), fonction sensitive (palais par les nfs
gd et ptt palatin, nasopharynx)
RAPPELS ANATOMIQUES
LE GANGLION PTERYGO-PALATIN (GPP)
- Situé dans la fosse ptérygo-palatine
(triangulaire).Représente un véritable
carrefour des voies nerveuses.
- Fibres sensitives (Symp et
Fissure ptérygo-maxillaire
parsymp.)
FPP
Canal ptérygoïdien
RAPPELS : INDICATIONS
- Algies vasculaires de la face
- Algies faciales atypiques
- Névralgies faciales V2
- Algies post zostériennes et post-op. (chir
dentaire, sinus)
- Envahissement tumoral fosse ptérygopalatine
ALGIES VASCULAIRES DE LA
FACE (AVF)
Epidémiologie :
- rare 0.02 à 0.09% .
- prépondérance masculine incontestable
(5:1).
- début sujet jeune 25 et 29 ans.
Diagnostic clinique :
- Douleur de l’hémiface, prédominant dans la
région orbitaire (territoire CE)
- brûlure sans zone gâchette (violente,
permanente)
-signes dysautonomiques : injection
conjonctivale, larmoiement, rhinorrhée,
hypersudation, syndrome de Claude Bernard
Horner.
Les crises
- durent entre 15 et 180 minutes
- horaire stéréotypé (une à huit fois par jour).
- double périodicité, à la fois circadienne et circannuelle (durant un à deux mois).
- passage chronicité se voit dans 10 à 20% des cas.
- facteurs déclenchants (L'absorption d'alcool, les situations hypoxémiantes)
- L’IRM ou le scanner, réalisé en cas de doute diagnostic, est normal.
NEVRALGIE ESSENTIELLE DU V2
(nerf maxillaire)
Epidémiologie :
- incidence: 5 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants.
- 3 patients sur 4 ont plus de 50 ans.
- discrète prépondérance féminine (3 femmes pour 2
hommes).
Diagnostic clinique:
- Douleur fulgurante, unilatérale à type de décharge
pouvant se grouper en salves sans fond douloureux
(40 % des cas seul le V2 est touché).
- Souvent une zone gâchette ou « trigger zone ».
- Après un paroxysme douloureux, il existe une période
réfractaire de quelques minutes.
- pas d’horaire précis, pas de caractère périodique
- 5 à 10 crises /j.
-Examen neurologique et examens complémentaires
normaux.
-aggravation des symptômes et résistance aux
traitements.
ALGIES FACIALES ATYPIQUES
Diagnostic d’élimination:
- les douleurs sont continues, hémifaciales chroniques,
- invalidantes, dont la sémiologie a perdu de sa spécificité.
- caractères intriqués de l’AVF et de la névralgie,
- initialement, un diagnostic d’AVF ou de névralgie du V avait été posé.
- le traitement est difficile.
Souvent les patients ont déjà bénéficié des traitements des deux pathologies, sans résultat
- d’où la remise en cause du diagnostic, et parfois même de la réalité de la douleur.
- très mal vécu par le patient.
MATERIEL ET METHODE
• Etude rétrospective de 1995 à 2010
• 38 patients inclus et 53 neurolyses à l’alcool
absolu réalisées
• Critères d’exclusion :
– Patients ayant bénéficié d’autres gestes interventionnels sur le
V2 ou V3 (infiltrations) (5 patients)
– Recueil de données impossible ou insuffisant (8 patients)
MATERIEL ET METHODE
• Critères d’efficacité : Diminution de la douleur de 50% pendant une
semaine.
• Les données suivantes ont été recueillies et analysées :
• Infos démographiques : Age et Sexe
• Origine du patient
• Infos sur la douleur :
–
–
–
–
–
–
Durée et Intensité de la Douleur avant le geste (EVA cotée de 0 à 10)
Coté de la douleur
Type de douleur
Efficacité du geste
Période totale d’efficacité post geste
Survenue d’une récidive
» Intensité de la douleur récidivante (cotée 1 à 3)
» Durée de la récidive
• Survenue d’une complication
MATERIEL ET METHODE
TECHNIQUE
Repérage tomodensitométrique systématique
•
•
décubitus, tête tournée du côté opposé à la ponction, extension.
Topogramme: coupes TDM de 2,5 (5 mm )de la partie supérieure de
l'arcade zygomatique jusqu'à l'arcade maxillaire (injection de
produit de contraste)
MATERIEL ET METHODE
TECHNIQUE
Mise en place de l’aiguille
• point d’entrée localisé sous (et sus) arcade zygomatique
• Tête en extension ++++
• Prévision du trajet (attention à l’artère maxillaire)
jusqu’à la fosse ptérygo palatine
• AL, progression pas à pas de l’aiguille 22G
MATERIEL ET METHODE
TECHNIQUE
Neurolyse à l’alcool absolu
- Mélange anesthésique-contraste (0.5 mL)
- Instillation 1 mL alcool (effet immédiat sédation douleur sur table)
- Anesthésie palais +++ (3s)
RESULTATS
• 23 hommes, 15 femmes, âge moyen : 51 ans
• Types de douleurs :
–
–
–
–
–
Douleurs atypiques : 11
AVF : 9
Névralgie essentielle : 6
Compression néoplasique : 4
Autres : post zostérienne (1), post trauma (1)
• Durée moyenne de la douleur avant geste : 6.1 ans
• Origine des patients
– Centre de la douleur : 26 patients (68%)
– Soins palliatifs : 11 patients (31%)
– Neurologie : 1 patient
• 8 patients ont bénéficié de plusieurs neurolyses du SP :
5 SPN : 1 patient; 4 SPN: 1 patient; 3 SPN: 2 patients; 2 SPN: 4 patients
RESULTATS
• Ressenti des patients/Douleur de la procédure :
•
•
•
•
Non douloureux : 13%
Peu douloureux : 50%
Douloureux : 19%
Très douloureux : 19%
• La Neurolyse du SP était efficace dans 36 cas (68%) avec
une efficacité moyenne de 8.7 mois.
– Arrêt des médicaments oraux dans 47% des cas (17cas),
diminution dans 30% (11 cas), pas de modifications dans 22% (8
cas)
– Récurrence de la douleur dans 26 cas (72%) après une durée
moyenne de 5.4 mois : Intensité de la récidive identique dans 69% (18
cas), supérieure dans 15% ( 4 cas) et inférieure dans 15% (4 cas).
RESULTATS
Etiologie
Douleur Atypique
AVF
Nevr.
Essentielle
Compression
néoplasique
Pourcentage
d’efficacité
85.7%
(18/21)
83.3%
(10/12),
50% (3/6), 100%
(4/4),
Séquelles
radiothérapie
Ondontalgie
0% (0/4),
0% (0/3),
RESULTATS
Effet Indésirables :
• Court terme :
• 4 cas d’hématomes locaux (7.5%),
• 4 cas d’hémianesthésie transitoire du palais (7.5%)
• 3 cas d’aggravation de la douleur après procédure
(5.7%).
• Long terme:
• 2 cas d’hémianesthésie séquellaire du palais(3.8%),
• 2 cas d’hémiparesthésie séquellaire du palais(3.8%),
CONCLUSION
• Neurolyse du GG SP est un geste efficace, peu
douloureux, avec peu de complications
• Nécessité de connaître l’anatomie de la fosse
ptérygo palatine
• Guidage TDM obligatoire
• Connaître les bonnes indications (AVF,
Douleurs atypiques, Compressions
néoplasiques)
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