Proposition de Sujet de thèse 2017
(1 page recto maximum)
Laboratoire (et n° de l’unité) dans lequel se déroulera la thèse : 
CNRM - UMR 3589
Titre    du sujet proposé : 
Modélisation des aérosols de feux de biomasse et impact sur le bilan radiatif et le 
climat de la région de l’Atlantique sud.
Nom et statut    (PR, DR, MCf, CR, …) du    (des)    responsable   (s)    de thèse (préciser si HDR) : 
M.   Mallet,   CNRM/GMGEC   (CR   CNRS)   /   P.   Nabat,   CNRM/GMGEC   (IT),   S.   Somot,
CNRM/GMGEC (IPEF)
Coordonnées (téléphone et e-mail) du (des) responsable(s) de thèse : 
Résumé du sujet de la thèse  
Motivations de l’étude :
L'Atlantique   sud   entre   5°   et   25°  sud   est une région   où   l'on   observe   de   fortes   concentrations   en   aérosols
atmosphériques   liés aux   feux   de   biomasse.   L’Afrique   australe   est   en   effet   la   principale   source   d’émission
d’aérosols  de   brûlis  à   l’échelle  globale  (50%  des  émissions globales ;  van   der Werf  et  al.,  2010).  Elle  est
également  caractérisée par la présence  de nuages bas  de type stratocumulus quasi-permanents, qui sont des
nuages caractérisés par de forts albédo et exerçant un forçage radiatif important. Une modification des propriétés
macrophysiques et microphysiques de ce type de nuages, due à la présence de particules, peut donc avoir un
impact climatique important. Selon la distribution verticale des aérosols, plusieurs interactions peuvent avoir
lieu, en particulier s’il s’agit d’aérosols absorbant le rayonnement solaire, comme c’est le cas pour les aérosols
de   brûlis.   Transportés   au-dessus   des   stratocumulus,   ces   aérosols   peuvent   donner   lieu   à   des   zones   de
réchauffement, modifiant  les profils  de température  et  d’entrainement au  sommet  du nuage  (Johnson et   al.,
2004),  modifiant   ces  propriétés  (effet  semi-direct). Incorporés   dans les stratocumulus,   ils   peuvent accélérer
l’évaporation des gouttelettes d’eau par réchauffement local, et en même temps contribuer à l’augmentation du
nombre de noyaux de condensation (CCN), de gouttelettes et la réflectivité du nuage (effet indirect). En outre, la
complexité   de   cette   région   fait   qu'il   reste   encore   une   incertitude   forte   sur   l'estimation   même   du   signe
(positif/négatif) du forçage radiatif direct (diffusion/absorption du rayonnement) des aérosols de brûlis estimé au
sommet de l'atmosphère par les modèles de grandes échelles (Stier et al., 2013). Il faut également souligner que
cette région est également caractérisée par des biais importants de SST détectés dans les modèles de climat
globaux   comme   ceux   participants   à   CMIP.  A  notre   connaissance,   le   rôle   éventuel   des   aérosols   dans   les
problématiques mentionnés ci-dessus n'a jamais été étudié en détails jusqu'à présent. Dans ce cadre, plusieurs
campagnes de mesures coordonnées (AEROCLO-SA (FR) mais également Clarify (UK) et ORACLES (US))
seront mises en place lors de l’été 2017 sur cette région afin d’étudier les interactions entre aérosols-nuages-
rayonnement et climat (Zuidema et al., 2016).
Objectifs principaux et Méthodologie :
Le premier objectif sera (i) de mettre en place sur cette région une configuration du modèle de climat régional
CNRM-RCSM, dont le modèle atmosphérique ALADIN-Climat intègre un schéma interactif d'aérosols pour les
cinq types principaux (poussières désertiques, sels marins, carbones  élémentaires, carbones-suies et sulfates,
Nabat   et   al.,   2015),   puis   (ii)  d’améliorer   la   représentation   des   aérosols   de   feux   de   biomasse   et   plus
spécifiquement leurs propriétés optiques (et notamment d'absorption dans le spectre solaire), hygroscopiques et
de noyaux de condensation, utiles ensuite pour le calcul des différents forçages radiatifs. 
Le second sera ensuite de réaliser des simulations pour les cas observés lors de la campagne AEROCLO-SA (été
2017). Le but sera d'étudier la capacité du modèle à reproduire (i) la concentration atmosphérique en aérosols de
feux en zone  source mais également  lors   de  son transport  au   dessus de  l'océan  Atlantique, (ii) la  structure
verticale et notamment l'altitude du panache de feux par rapport aux nuages bas, (iii) leurs capacités absorbantes
et les taux d'échauffements radiatifs associés et enfin (iv) le forçage radiatif exercé au sommet de l'atmosphère.
Ici, des tests de  sensibilité   seront   réalisés   en   utilisant   différents  inventaires  d'émissions   disponibles   (GFAS,
GFED, APIFLAME,...) et différentes hauteurs d'injections. Des simulations réalisées avec le module de feux de
SURFEX seront également testées.  Ces simulations « sur épisodes » seront essentielles avant de réaliser des