Depuis 1999, j’ai le projet
d’entrelacer une charpente à celle
d’un arbre. Confronter ces deux
manières de croître et de se proteger.
J’ai réalisé un test avec un bonsaï
et de multiples photomontages,
mais jamais encore je n’ai réussi
à concrétiser ce projet.
Pour l’exposition de réouverture
du LAM et de son jardín :
Habiter Poétiquement Le Monde,
à l’invitation de Savigne Faupin
et Christophe Boulanger, je pensais
réunir par une charpente quatre
arbres situés à l’entrée du Musée.
Arrivée sur place pour présenter
mon idée, ils avaient disparus,
coupés pour le réaménagement
du site. J’ai cherché un autre arbre
qui pourrait recevoir une charpente
que je dessinerais alors, mais en vain.
C’est pourtant en dessinant qu’est
apparue cette forme de diamant.
C’est sa structure qui a inspiré le
dessin de la charpente. Il m’a semblé
naturel de la présenter au pied
d’un arbre, comme si elle en
descendait puisque je n’avais pût
l’y faire monter.
Hyacinthe c’est bien sûr, la Jacinthe,
la fleur de Noël par excellence l’une
des premières à éclore au printemps.
Dans la mythologie grecque,
Hyacinthe est un jeune homme
d’une grande beauté, aimé d’Apollon
et de Zéphyr. Il trouve la mort
accidentellement ou intentionellement,
selon les interprétations; de son sang
naît une fleur, sûrement une Iris.
Hyacinthe c’est aussi une pierre
précieuse rouge, une sorte de quartz
que l’on taille pour la fabrication
de bijoux.
Apollon et Hyacinthe,
gravure de Bauer,
édition de 1703
des Métamorphoses
d’Ovide, livre X,
p. 162-219.
Zircon rouge à brun
(Hyacinthe)