2.5. Fonctions de la paroi
Pour mettre en évidence les fonctions de la paroi, on peut utiliser le lysozyme pour détruire le
peptidoglycane (par hydrolyse au niveau liaisons β
ββ
β-1,4 entre NAM et NAG). On obtient par ce
traitement des protoplastes avec des bactéries à Gram positif, des sphéroplastes avec des bactéries à
Gram négatif, lorsque les cellules sont placées dans des conditions isotoniques ou hypertoniques. Les
protoplastes obtenus avec Bacillus subtilis (grand bacille Gram positif) sont globuleux : il ont perdu leur
forme. Placés dans un milieu hypotonique, les protoplastes sont rapidement détruits par lyse osmotique,
contrairement aux cellules pourvues d’une paroi. Cette expérience permet d’affirmer que la paroi
confère à la bactérie sa forme et sa résistance en milieu hypotonique.
La paroi possède également des propriétés antigéniques (Ag O du LPS, polyoside C, protéine M, acides
teichoïques…), contient des sites de fixation des bactériophages (virus bactériens)…
3. Les éléments facultatifs
3.1. La capsule
L’observation au microscope photonique d’une suspension bactérienne en présence d’encre de Chine,
révèle chez certaines espèces (Streptococcus pneumoniae, Klebsiella sp., Bacillus anthracis, certaines
souches d’E. coli…) la présence d’un halo clair et brillant autour des cellules. Cette enveloppe
supplémentaire, si elle est dense et compacte, est appelée capsule. Chez les bacilles à Gram négatif, cela
se traduit macroscopiquement sur milieu solide par la formation de colonies de type M (« muqueux »).
La nature chimique de la capsule est généralement polyosidique : acides polyaldobioniques (ose + acide
uronique) chez le pneumocoque, polymère de glucose et de rhamnose chez Clostridium perfringens…
Chez les Bacillus par contre, la capsule est de nature polypeptidique (acide poly-D-glutamique chez B.
anthracis).
Figure 5