Biologie – TP B3-4-5-6 – Biologie moléculaire et cellulaire
glucose (le composant majoritaire) dans la vacuole : 10 g.L-1.
1. Après avoir déterminé l'expression du potentiel hydrique dans la vacuole et dans le compartiment
extérieur, calculez la pression osmotique s'exerçant sur les parois de la cellule lorsque l'épiderme
d'oignon rouge est dans l'eau distillée, en explicitant votre raisonnement.
2. Justifiez, en utilisant la formule du potentiel hydrique, que la cellule subisse une plasmolyse
lorsqu'on la place dans un milieu hypertonique (concentration : 200 g.L-1 ; M(Na) = 23 g.mol-1 ;
M(Cl) = 35,5 g.mol-1).
2. Observation de l'ultrastructure cellulaire au microscope électronique à transmission
a) Principe
Contrairement au microscope optique, le microscope électronique n'exploite pas la lumière. L'image qu'il
donne est donc forcément une image reconstituée. Il utilise la capacité de la matière à interagir avec un
faisceau d'électrons à haute vitesse généré par des électrodes. Les électrons interagissant avec toutes les
molécules rencontrées, il est indispensable de travailler dans le vide. La microscopie électronique est donc
nécessairement pratiquée sur des échantillons secs, et donc morts.
L'absence de lumière fait que les couleurs parfois visibles sur les images sont des couleurs interprétatives
ajoutées secondairement par un informaticien sur l'image brute.
Il existe deux types de microscopes électroniques : le ME à transmission et le ME à balayage. Dans le ME à
transmission (MET), l'échantillon est une coupe fine. Les électrons le traversent, et certaines zones, dites
denses aux électrons, arrêtent ou réfléchissent plus les électrons que d'autres zones. Dans le ME à balayage
(MEB), l'échantillon est en relief, et est recouvert d'une fine couche de métal, sur laquelle les électrons se
réfléchissent. Le temps d'arrivée au capteur permet de restituer une image en trois dimensions de la surface
de l'objet, comme le ferait un sonar. L'utilisation du MEB sera vu dans la section suivante.
Les deux techniques donnent des informations très différentes, et
ne sont habituellement pas utilisées sur les même types d'objets.
Résolution des microscopes électroniques. Comme pour le
microscope optique, la résolution du microscope électronique
repose sur la capacité à discriminer deux points proches. Elle est
dépendante de la longueur d'onde des électrons. En effet, la
théorie quantique permet d'associer un caractère ondulatoire à
toute particule. La longueur d'onde d'un électron d'un faisceau
étant beaucoup plus faible que la longueur d'onde d'un photon, la
résolution du microscope électronique peut être presque 5 000
fois meilleure que celle du microscope optique (limite de
séparation maximale de 0,1 nm), et permet d'accéder à une
diversité de structures inaccessibles au microscope optique.
b) Ultrastructure cellulaire au MET
La majeure partie des organites sont des compartiments isolés du
reste de la cellule par une membrane. Or les membranes sont
des structures lipidiques très pauvres en eau. Après dessiccation
des échantillons, elles restent très denses aux électrons,
contrairement aux autres zones. C'est donc principalement par
l'identification du réseau endomembranaire que s'appréhende
l'ultrastructure cellulaire au microscope électronique à
transmission.
4 BCPST1 – Lycée Châtelet – Douai – Joseph NICOLAS