COMMUNIQUE DE PRESSE L’Institut Paoli-Calmettes accueille le Séminaire annuel sur le « Cancer du sein : traitement loco-régional » les 7 et 8 février 2013 Au cœur de cette rencontre annuelle, les dernières techniques, les dernières avancées thérapeutiques, et celles à venir contre le cancer du sein. Marseille, 7 février 2013. Le séminaire annuel sur le cancer du sein se déroulera à l’IPC les 7 et 8 février 2013. Chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes et anatomopathologistes y présenteront les nouvelles prises en charge thérapeutiques. Premier cancer féminin, et première cause de mortalité chez les femmes de 35 à 65 ans, avec 42 000 nouveaux cas détectés en France, le cancer du sein est un enjeu majeur de santé publique. Heureusement, des progrès remarquables sont à l’œuvre en matière de traitement, notamment les radiothérapies hypofractionnées et les nouvelles combinaisons de thérapies ciblées, des domaines dans lesquels l’IPC est en pointe. La radiothérapie per-opératoire : En phase-pilote à l’IPC et dans 7 autres centres en France, depuis un an, la technique de radiothérapie per-opératoire est proposée à des patientes de plus de 55 ans, touchées par un cancer du sein, et dont les caractéristiques de la tumeur sont de bon pronostic. La technique de radiothérapie combinée à l’intervention chirurgicale évite environ 25 séances de radiothérapie classique. En contact direct avec la zone de la tumeur, l’irradiation, très précise et efficace, préserve les tissus sains voisins de la zone à traiter. Elle limite les risques de toxicité associés à l’irradiation standard. En 10 mois, 100 patientes ont bénéficié de ce traitement, ce qui représente 10 % des interventions concernant le cancer du sein. Les résultats de l’évaluation de cette étude pilote nationale, dont le maître d’œuvre est l’INCa, seront publiés à la fin 2013, pour une généralisation en France à partir de 2014. 1/3 S’il est utilisé aujourd’hui en recours thérapeutique de choix dans le traitement des cancers du sein, la radiothérapie per-opératoire ouvre une voie prometteuse également à d’autres traitements : carcinomes colorectaux, récidives gynécologiques. La dotation de la Fondation Crédit Agricole pour un montant total de 150 000 Euros représente 28 % du coût de l’équipement (un appareil de radiothérapie de contact par photons de 50 Kv), elle ne prend pas en compte les frais d’aménagements nécessaires comme la radioprotection de la salle d’opération. En plus des 240 000 Euros apportés par l’IPC sur ses fonds propres, l’INCa a par ailleurs alloué à la radiothérapie per-opératoire une somme de 300 000 Euros dont la moitié servira à l’évaluation médicoéconomique de cette nouvelle modalité thérapeutique. Une nouvelle combinaison de thérapies ciblées « Un nouveau paradigme est peut-être né », conclut le Docteur Anthony Gonçalves dans le Bulletin du cancer de septembre 2012, au sujet de la découverte d’une combinaison de thérapies qui, en ciblant la protéine HER2 dans le cancer du sein, augmente sensiblement les chances de rémission dans les cancers du sein considérés comme particulièrement agressifs. « Outre une survie très significativement allongée par rapport au traitement standard, plus de 15 % des patientes qui ont reçu les deux anticorps sans chimiothérapie contre HER2 voient leur tumeur disparaître totalement », explique le Docteur Anthony Gonçalves. La combinaison de médicaments a pour effet de bloquer doublement la protéine HER2, un oncogène qui est surexprimé dans 15 à 20 % des cancers et était associé à une résistance aux traitements chimiothérapiques existants et à un mauvais pronostic. Essai SERC : une étude visant à réduire l’impact des traitements 80 centres français sont impliqués dans cette étude dont l’IPC est le promoteur, avec pour principal investigateur, le Pr Gilles Houvenaeghel, Chef du Département de Chirurgie oncogynécologique. 3 000 patientes sont incluses dans l’Essai SERC, qui a débuté en août 2012, et dont les conclusions seront rendues publiques en 2015. Lors d’une intervention chirurgicale, il est établi, au niveau international, que lorsque le ganglion sentinelle n’est pas atteint, le curage ganglionnaire n’est pas pratiqué. En revanche, en cas d’atteinte du ganglion sentinelle, on procède à l’ablation de la chaîne ganglionnaire. Le but de cet essai est de démontrer, qu’en cas d’atteinte du ganglion sentinelle, le résultat est identique suivant que l’on opte pour la conservation ou l’ablation de la chaîne ganglionnaire. Le résultat de cette étude aura donc un impact majeur sur les traitements des patientes touchées par un cancer du sein et présentant un ganglion sentinelle atteint, ce qui représente 30 à 40 % des cas. 2/3 L’INSTITUT PAOLI-CALMETTES (IPC) : Certifié par la Haute Autorité de Santé (HAS) sans recommandation ni réserve, et membre du groupe UNICANCER, l’IPC rassemble 1 330 chercheurs et personnels médicaux et non médicaux, engagés dans la prise en charge globale de l’ensemble des pathologies cancéreuses : recherche, soins médicaux et de support, enseignement et formation. L’IPC a réalisé plus de 70 280 consultations et accueilli 24 550 patients en 2011. 703 patients ont été inclus dans des essais de recherche biomédicale en 2011. La prise en charge à l’IPC s’effectue exclusivement sur la base des tarifs de la sécurité sociale, et les dépassements d’honoraires ne sont pas pratiqués dans l’établissement. Contact presse : ____________________________________________________ Elisabeth Belarbi – 06 46 14 30 75 [email protected] 3/3