S’il est utilisé aujourd’hui en recours thérapeutique de choix dans le traitement des cancers du sein, la
radiothérapie per-opératoire ouvre une voie prometteuse également à d’autres traitements : carcinomes
colorectaux, récidives gynécologiques.
La dotation de la Fondation Crédit Agricole pour un montant total de 150 000 Euros représente 28 %
du coût de l’équipement (un appareil de radiothérapie de contact par photons de 50 Kv), elle ne prend
pas en compte les frais d’aménagements nécessaires comme la radioprotection de la salle d’opération.
En plus des 240 000 Euros apportés par l’IPC sur ses fonds propres, l’INCa a par ailleurs alloué à la
radiothérapie per-opératoire une somme de 300 000 Euros dont la moitié servira à l’évaluation médico-
économique de cette nouvelle modalité thérapeutique.
Une nouvelle combinaison de thérapies ciblées
« Un nouveau paradigme est peut-être né », conclut le Docteur Anthony Gonçalves dans le Bulletin du
cancer de septembre 2012, au sujet de la découverte d’une combinaison de thérapies qui, en ciblant la
protéine HER2 dans le cancer du sein, augmente sensiblement les chances de rémission dans les
cancers du sein considérés comme particulièrement agressifs.
« Outre une survie très significativement allongée par rapport au traitement standard, plus de 15 % des
patientes qui ont reçu les deux anticorps sans chimiothérapie contre HER2 voient leur tumeur
disparaître totalement », explique le Docteur Anthony Gonçalves.
La combinaison de médicaments a pour effet de bloquer doublement la protéine HER2, un oncogène
qui est surexprimé dans 15 à 20 % des cancers et était associé à une résistance aux traitements
chimiothérapiques existants et à un mauvais pronostic.
Essai SERC : une étude visant à réduire l’impact des traitements
80 centres français sont impliqués dans cette étude dont l’IPC est le promoteur, avec pour principal
investigateur, le Pr Gilles Houvenaeghel, Chef du Département de Chirurgie oncogynécologique.
3 000 patientes sont incluses dans l’Essai SERC, qui a débuté en août 2012, et dont les conclusions
seront rendues publiques en 2015.
Lors d’une intervention chirurgicale, il est établi, au niveau international, que lorsque le ganglion
sentinelle n’est pas atteint, le curage ganglionnaire n’est pas pratiqué. En revanche, en cas d’atteinte
du ganglion sentinelle, on procède à l’ablation de la chaîne ganglionnaire. Le but de cet essai est de
démontrer, qu’en cas d’atteinte du ganglion sentinelle, le résultat est identique suivant que l’on opte
pour la conservation ou l’ablation de la chaîne ganglionnaire.
Le résultat de cette étude aura donc un impact majeur sur les traitements des patientes touchées par un
cancer du sein et présentant un ganglion sentinelle atteint, ce qui représente 30 à 40 % des cas.