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Communiqué de presse
Traitement par radiothérapie :
L’arc thérapie récemment expérimentée à l’IPC permet un gain
sur la précision et la durée du traitement. Une précision à 5 mm,
un temps de traitement inférieur à 5 minutes.
Marseille, le 19 avril 2011. Entre septembre et décembre 2010, l’IPC s’est équipé de deux
accélérateurs de nouvelle génération qui proposent des alternatives intéressantes en matière de
traitement par radiothérapie.
Aujourd’hui, deux types de techniques de modulation d’intensité sur les accélérateurs linéaires d’électrons existent :
celles qui utilisent des faisceaux stationnaires, et celles qui utilisent un déplacement continu du rayonnement autour
de l’isocentre selon un ou plusieurs arcs. En plus des radiothérapies traditionnelles - conformationnelles avec
modulation d’intensité des faisceaux (RCMI) le centre régional de cancérologie a donc acquis deux accélérateurs
utilisant un déplacement continu qui présentent l’avantage de pouvoir pratiquer les techniques traditionnelles et
celles plus novatrices d’arc thérapie.
Afin d’accueillir ces nouveaux équipements, un nouveau bunker de radiothérapie a été construit. L’ensemble de
l’investissement s’élève à plus de 5 millions d’Euros, dont 3 millions pour les deux appareils. Cet investissement est
supporté par l’IPC avec une aide financière du CG13 à hauteur d’1 million d’Euros.
Ces accélérateurs, avec imagerie embarquée, présentent l’avantage d’irradier avec une meilleure uniformité la zone
qui doit être traitée en épargnant au mieux les tissus sains voisins. Les bras des machines effectuent un arc de cercle
grâce auquel le faisceau délivre uniformément la dose sur la zone tumorale. Ce mouvement permet une modulation
d’intensité plus précise que les appareillages traditionnels. Les appareils d’arc thérapie sont d’une utilisation plus
souple, car leur configuration modulable permet d’ajouter ou d’enlever les outils nécessaires à l’imagerie.
Le système est couplé à de l’imagerie portale permettant de réaliser une acquisition scanographique ou deux images
simultanées. L’imagerie embarquée réalise des images de contrôle, sur le principe du scanner, avant le soin, puis
régulièrement afin de s’assurer de la précision du faisceau sur la tumeur à traiter. Ce système permet de visualiser
les organes du patient, le volume cible. Il repositionne précisément les tumeurs mobiles. Les images de contrôle
réalisées quotidiennement sont analysées par les manipulateurs. On peut ainsi garantir un positionnement à moins
de 5 mm de la zone à traiter.
Outre « le meilleur index de conformité » - c'est-à-dire la précision plus grande qui permet de mieux préserver les
zones voisines de la tumeur et une répartition plus uniforme de l’irradiation, l’arc thérapie réduit le temps de
délivrance du traitement à moins de cinq minutes- hors images de contrôle – ce qui représente à la fois un bénéfice
pour le patient et une optimisation des équipements pour la structure de lutte contre le cancer.
« Ces technologies nouvelles réclament une évaluation scientifique et économique, explique le Docteur Michel
Resbeut, cancérologue radiothérapeute de l’IPC, malgré les bénéfices évidents que nous constatons, et
l’amélioration qui laisse espérer un meilleur effet sur les tumeurs tout en protégeant mieux les organes sains. C’est
pourquoi nous avons rejoint l’initiative du Professeur Mahé, du centre René Gauducheau à Nantes, pour
évaluer les intérêts médicaux et économiques de l’arc thérapie, au sein d’un groupement multicentrique, associant
des praticiens du secteur public et privé et des industriels. »