Note clinique : la culpabilité de Montezuma lors de l'écroulement de l'empire Aztèque
christianisme et qui restent anthropophages, notamment en mangeant les guerriers ennemis capturés. Ils vont l'aider
à foncer droit jusqu'à Mexico.
L'effondrement de l'empire
Montezuma II voit, sous ses yeux, s'effondrer son empire. Les peuples soumis et opprimés se révoltent les uns après
les autres, avec, à leur tête, ces incroyables guerriers en armures et épées, dont une trentaine de cavaliers. Les
batailles les plus énormes avec des dizaines de millier d'indiens, les traquenards les plus incroyables, les trahisons
les plus sombres, les ruses les plus perfides, les dons intéressés d'or, de femmes et d'esclaves à sacrifier et à cuire,
les interventions machiavéliques des magiciens, rien n'y fait. Cortez entre, avec sa troupe et ses alliés indiens, dans
l'immense capitale de l'empire. Comme celle-ci a son cÅ“ur bâtie sur une île, l'empereur va essayer d'en faire une
nasse en prétendant sa soumission pour mieux arriver à amollir les chrétiens et les assassiner. Toutefois, la
conscience de son infidélité foncière à l'alliance qu'il aurait du suivre et sa culpabilité angoissée, transparaissent bien
dans son discours de réception et d'allégeance à l'Empereur du Saint Empire romain germanique, Charles Quint, roi
de Castille, dont Cortez se prétend indûment l'envoyé.
Ainsi parle Montezuma II, selon les paroles rapportées par Cortez lui-même [4] : « Il y a bien longtemps que, par nos
livres, nous avons appris de nos ancêtres que ni moi ni aucun de ceux qui habitent cette contrée n'en sommes les
naturels ; nous sommes étrangers et nous sommes venus de pays lointains. Nous savons aussi que ce fut un grand
chef, dont tous étaient vassaux, qui nous amena dans ce pays (Quetzalcóatl) ; il retourna dans sa patrie d'où il ne
revint que longtemps après, et si longtemps qu'il retrouva ceux qu'il avait laissés derrière lui mariés avec les femmes
de la contrée et vivant en famille dans les nombreux villages qu'ils avaient fondés. Il voulut les emmener avec lui,
mais ils s'y refusèrent et ne voulurent même pas le reconnaître comme seigneur.
« Alors il repartit. Nous avons toujours cru, depuis, que ses descendants reviendraient un jour pour soumettre ce
pays et faire de nous ses sujets ; et d'après la partie du monde d'où vous me dites venir, qui est celle où le soleil se
lève, et les choses que vous me contez de ce grand seigneur ou roi qui vous a envoyés, nous croyons et tenons
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