Read more - Centre européen d`étude du Diabète

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nFormation diabète santé
4e Trimestre 2O14 - LeTTRe n°12
éDiTo
éPiDémioLoGie
Cher(ère) ami(e),
C’est avec grand plaisir, et je l’avoue, une certaine
fierté que nous vous proposons ce 12e numéro de
notre Lettre Information Diabète Santé.
Cette lettre a été lancée en 2011, mais il nous
aura fallu attendre cette année 2014 pour remplir
notre objectif initial : proposer 4 numéros par an,
et en faire ainsi un rendez-vous trimestriel avec
nos lecteurs. C’est enfin chose faite !
Pour cela, je tenais à remercier l’ensemble des
contributeurs, qui, par leur implication ponctuelle
ou régulière, nous permettent de vous proposer
des informations variées et des contenus de
qualité.
Je profite également de cette fin d’année pour
vous souhaiter à tous de passer de très belles
fêtes auprès de ceux qui vous sont chers.
À l’aube de cette nouvelle année, je peux vous
garantir que nous aurons encore fort à partager
en 2015. Je suis certain que la sphère
diabétologique nous fournira une actualité
toujours aussi riche et débordante, visant à
apporter des réponses à l’ensemble des
questions et des attentes, que nous partageons.
Avec mes plus sincères remerciements pour
l’intérêt que vous portez à nos activités
et à la lutte contre le diabète,
Bonne lecture,
Professeur Michel PINGET
J
La prévention des hypoglycémies : nouvel enjeu majeur
de la prise en charge du diabète de type 2
usqu’à aujourd’hui, les stratégies thérapeutiques mises en œuvre pour le traitement du diabète se
focalisaient principalement sur la prévention des hyperglycémies, dont l’effet délétère, à terme,
sur les vaisseaux et les artères n’est plus à prouver.
Plus surprenant, de nouvelles études viennent de mettre en évidence, au-delà de leur aspect parfois
spectaculaire, les conséquences également à terme des hypoglycémies, jusque là sous-estimées voire
ignorées.
L’hypoglycémie :
une complication aiguë très sournoise
L’hypoglycémie se caractérise par une
concentration anormalement basse de glucose
dans le sang. Symptomatique ou asymptomatique,
déclenchée pour des niveaux de glycémie variables, et
selon des circonstances qui le sont tout autant…
l’hypoglycémie est pour le moins difficile à cerner !
Ainsi, du fait de la variabilité des signes cliniques
et des seuils biologiques de déclenchement de la
symptomatologie, il n’y a pas aujourd’hui de définition
réellement consensuelle de l’hypoglycémie, même si,
il est globalement admis que celle-ci commence en
deçà de 0,70 gramme de sucre par litre de sang.
S’il n’existe pas de définition
consensuelle des hypoglycémies,
ces événements se traduisent
par des symptômes parfois
graves allant jusqu’au coma,
voire au décès.
Épidémiologie des hypoglycémies
dans le diabète de type 2
Les hypoglycémies sont des événements fréquents
chez les patients diabétiques de type 2, principalement
lorsque ces derniers sont traités par insuline ou
insulino-secréteurs. On peut estimer à au moins
250 000 le nombre de patients DT2 ayant présenté
une hypoglycémie sévère dans l’année, et à 23 470 le
nombre de patients qui ont été hospitalisés pour ce
motif sur la même période, souvent plusieurs fois
(représentant 27 218 séjours hospitaliers).
Des conséquences cliniques non
négligeables
Les hypoglycémies sont fréquentes, mais la plupart
des études ne portent que sur les cas sévères qui
constituent la « partie visible de l’iceberg » sur le plan
épidémiologique.
Leurs conséquences cliniques associent mortalité
induite, hospitalisations, événements cardiovasculaires mais tiennent également aux accidents
induits et aux conséquences neurologiques à long
terme.
En résumé, même si elles sont difficile à recenser et à
mesurer, car pas toujours ressenties, ni déclarées,
l’impact des hypoglycémies est non négligeable, tant
pour le patient que pour le poids économique qu’elles
induisent sur notre système de santé.
De ce que l’on savait déjà sur les hyperglycémies, à ce
que l’on apprend aujourd’hui sur les hypoglycémies,
une leçon semble facile à retenir, mais certainement
moins évidente à mettre en œuvre :
tout réside dans la constance de l’équilibre
glycémique.
Si cette constance constitue en premier lieu l’enjeu du
patient, elle est aussi celle de son équipe soignante, et
notamment de son diabétologue, dans le bon choix des
médicaments proposés.
x3 deà 5mortalité
ans
Risque
Au-delà de 3 épisodes
d’hypoglycémie sévère :
risque de démence
x2
Fort impact sur
la qualité de vie
(mobilité, utilité sociale,
anxiété / dépression…)
x2 Risque
cardiovasculaire
HYPOGLYCÉMIE
+
-
Augmentation
du nombre
de chutes
Baisse des
capacités
cognitives
ALimenTaTion eT PLaisiR
Chrono-sociologie de la nutrition : quand l’heure du repas sonne !
Physiologiquement, la digestion d'un repas principal est un travail et une organisation lourde pour le corps.
Raison pour laquelle les scientifiques parlent d'un « 2e cerveau », par allusion au tissu nerveux intense que
représente l'innervation du tube digestif. Sensitif, il prélève des informations importantes qui concernent
tout le corps : l'état de satiété, l'avancée de la digestion, la bonne adéquation qui existe entre tel aliment
et les besoins, le ressenti, le pressenti...
L
a digestion, c'est aussi une déviation des flux
sanguins vers le tube digestif afin de puiser
les nutriments et de les mener à bon port.
Pour le corps, une bonne digestion débute dans la
bouche, par la salive, l'imprégnation salivaire,
la mastication, le temps passé en bouche.
Mais certains phénomènes ne se voient pas,
comme toute la préparation physiologique qui
précède « l'heure » du repas. Ainsi, lorsque vous
êtes habitué à déjeuner à midi, le corps se prépare.
Si vous anticipez ou retardez de 30 minutes,
vous perturbez votre organisme.
Attendre la bonne heure
Chacun voudrait tout faire, tout à la fois. Manger et
regarder son écran, tout en écoutant de la musique.
Prendre un casse-croûte dans la rue en léchant les
vitrines et en téléphonant ! Or, ces déviations
d'attention ne sont pas bénéfiques du point de vue
nutritionnel. La tête a besoin de calme et d'attention
pour commander son estomac.
Mastiquer c’est la santé !
Prendre son temps en mangeant est primordial.
Mastiquer lentement les aliments permet à la salive
d’amorcer la digestion. Une bonne digestion est
synonyme d’une bonne assimilation. On évite ainsi
les désagréments liés à une digestion difficile
(ballonnements, remontées gastriques…).
De plus, prendre son temps c’est aussi être attentif aux
signaux corporels, et donc ressentir la satiété dans les
20 minutes qui suivent le début du repas.
Les repères de satiété
Des études ont montré que dans l’esprit humain, la
quantité servie est la quantité optimale à consommer.
Ainsi nos portions augmentent tout comme les apports
caloriques. Nos repères de consommations sont
trompés, les apports sont supérieurs aux besoins ce
qui expose à la prise de poids.
Les conseils pratiques :
 Prendre le temps de manger
 Manger dans le calme
 Travailler sur ses sensations alimentaires
 S’autoriser certains plaisirs :
mieux vaut donc se permettre des chips
à l’occasion que de se retrouver avec
des rages incontrôlables qui nous
amèneront à vider le sachet.
Il est difficile de s’arrêter de manger
un aliment délicieux, c’est normal.
Dépasser ponctuellement ses apports
énergétiques n’est pas un problème si
on respecte ses sensations de satiété
aux repas suivants.
Idees de menu pour les fetes
Plat principal : Cailles à l’orange farcies au
pain d’épices et aux fruits secs
Entrée :
Verrine mousse d’avocat et crevettes
©saveurscroisees.com
Ingrédients pour 4 personnes :
P 1 avocat bien mûr
P 1 blanc d’œuf monté en neige
P 1 cuillère à café de moutarde
P S el, poivre
PQ
uelques crevettes
Mixez l’avocat avec la moutarde.
Salez et poivrez.
Mélangez avec le blanc d’œuf
monté en neige. Ce mélange doit
être homogène
et lisse.
Disposez dans les verrines et
rajoutez quelques crevettes.
Ingrédients pour 4 personnes :
P 4 cailles fermières,
bio ou Label Rouge
P 2 oranges non traitées
P 2 5 g de raisins blonds
P 2 dattes
P 2 abricots secs
P 2 pruneaux
P 1 càs d’amandes
P 15 g de gingembre confit
P 5 tranches de pain d’épices
P 1 càs de vinaigre de cidre
P 1 càs de sucre de canne
complet
P Sel, poivre
P Huile
Brossez et séchez une orange et râpez-en le zeste.
Pressez les jus des deux oranges et faites-y tremper les dattes,
les abricots, les raisins et les pruneaux pendant 15 mn.
Égouttez-les et trempez brièvement une tranche de pain d’épices
dans le jus d’orange.
Hachez ensemble et grossièrement les fruits secs égouttés, la tranche
de pain d’épices, les amandes et les morceaux de gingembre confit.
Salez, poivrez et mélangez bien en malaxant la farce avec les mains.
Farcez les cailles avec cette farce et fermez avec un pic en bois.
Dans une cocotte (allant aussi au four et de l’exacte contenance des 4
cailles), faites dorer dans 2 càs d’huile, les cailles sur toutes leurs faces.
Salez et poivrez puis retirez-les de la cocotte et réservez-les.
Préchauffez le four à 180°C.
Jetez le gras et déglacez la cocotte avec le jus d’orange ayant servi au
trempage des fruits secs. Ajoutez le sucre et le vinaigre de cidre
et laissez réduire de moitié.
Rajoutez les cailles et enduisez-les de jus puis enfournez 30 mn.
N'oubliez pas de les recouvrir de jus toutes les 10 mn.
Juste avant de servir, passez sous le gril les 4 tranches de pain d’épices.
Dressez les assiettes : dans chacune, déposez une tranche de pain
d’épices et calez-y dessus une caille. Filtrez le jus et versez-le sur la
caille ou à part.
Saupoudrez le zeste râpé sur les cailles et servez sans attendre.
Idées d'accompagnement :
une purée de marrons, des champignons ou une purée de légumes
racines.
Dessert :
Biscuit roulé aux fruits
Ingrédients :
P 8 œufs
P 80g de farine
+ 20g de Maïzena®
P 1 00g de sucre
P 1 25 de mascarpone
P 1 Gervita®
P 2 -3 sachets de sucre vanillé
P 2 00-250g de framboises
Séparez les jaunes des blancs
d’œufs. Mélangez 50g de sucre
avec les jaunes d’œufs (blanchir).
Battez les blancs en neige
et ajoutez le reste de sucre
aux blancs.
Mélangez délicatement les deux
préparations. Tamisez la farine
et la Maïzena® et rajoutez
(en soulevant) au mélange. Mettez un papier sulfurisé sur la plaque et
versez-y la pâte.
Cuire à 180°C pendant 8 à 10 minutes. Disposez un torchon recouvert d’un
film étirable sur la table avec du sucre et retournez la pâte sur le film.
Avec un chiffon mouillé, tamponnez le papier cuisson pour pouvoir
le décoller puis recouvrez d’un torchon humide et laissez refroidir.
Mélangez délicatement le mascarpone avec le Gervita®, le sucre et les
framboises. Étalez sur la pâte et roulez le biscuit, serrez à l’aide du film
et mettez au frais.
VIe PRaTIQue
Le FreeStyle Libre (système flash glucose monitoring) :
une innovation pour l’auto-surveillance du diabète
L
Dr Michael Joubert - Diabétologie - CHU Caen
a diabétologie est une discipline en pleine
évolution depuis quelques années :
développement de nouvelles classes
médicamenteuses (principalement pour le
diabète de type 2), expérience grandissante des
allogreffes d’îlots, émergence de nouveaux
dispositifs technologiques pour la délivrance de
l’insuline et la surveillance métabolique
(pompes, capteurs de glucose, pancréas
artificiel…) ou encore impact de la télémédecine.
La mise à disposition récente du FreeStyle Libre,
nouveau système de Flash Glucose Monitoring
s’inscrit tout à fait dans cette dynamique.
Ce nouveau système d’autocontrôle du taux
de glucose est en effet innovant à plus d’un titre,
tant par sa technologie et son concept que par
son logiciel d’exploitation des données et son
mode de diffusion.
La technologie Free Style Libre : un capteur pendant 14 jours, sans calibration
Tous les systèmes de mesure du glucose interstitiel en
continu utilisent un capteur sous-cutané qui produit un
courant électrique dont l’intensité varie en fonction du
taux de glucose interstitiel. La transformation du signal
"glucose" en signal électrique est rendue possible par
l’utilisation de l’enzyme glucose oxydase qui constitue
la substance réactive de la canule des capteurs. La
réalisation de glycémies capillaires de calibration est
indispensable pour étalonner les différents systèmes
et permettre la production de résultats fiables. Les
calibrations sont nécessaires pendant toute la durée
de vie du capteur (5 à 7 jours) à une fréquence variable
selon les dispositifs. Quel que soit le système utilisé,
le non respect des consignes de calibration peut
mettre en péril la quantité et la qualité des données
obtenues. Le capteur du FreeStyle Libre fonctionne
également grâce à la glucose oxydase mais sa
technologie et son mode de fabrication parfaitement
reproductible permettent une utilisation pendant 14
jours sans aucune calibration grâce à un étalonnage
d’usine. Cette durée d’utilisation particulièrement
longue et l’obtention de résultats une heure après
insertion sans aucune calibration au début ou pendant
toute la durée de port font de ce capteur un système
unique dans le paysage actuel de la mesure continue
du glucose. L’absence de calibration sous-entend
également que les autocontrôles de glycémie capillaire
pourraient être totalement remplacés par cette
technologie. Il reste cependant conseillé de faire une
glycémie capillaire de contrôle en cas de discordance
entre le résultat du glucose interstitiel et la situation
clinique. Plusieurs études ont validé la technologie du
capteur FreeStyle Libre, notamment en comparant les
résultats avec et sans calibration sur une durée de 14
jours (1-3). De plus, pour l’obtention du marquage CE
du produit, le MARD (mean absolute relative difference)
a été mesuré sur 13195 valeurs à 11,4% avec 99.7%
des valeurs dans les zones A et B (4 ).
L’accès intermittent à la mesure continue du glucose : un nouveau concept
Les différents systèmes de mesure du glucose
interstitiel en continu (CGM – continuous glucose
monitoring) sont regroupés en deux grandes
catégories :
 le CGM professionnel (ou holter glycémique) :
mesure continue, sans accès à l’information en temps
réel, avec lecture rétrospective des données par un
professionnel de santé ;
 le CGM personnel : mesure continue avec accès
permanent, en temps réel, à l’information et système
d’alerte paramétrable.
Le CGM professionnel repose
sur un système de « boîte noire »
qui accumule les données
mesurées par le capteur
pendant plusieurs jours.
Ces données sont ensuite
restituées par téléchargement
du système, a posteriori,
grâce à un logiciel dédié
aux professionnels de
santé. Le CGM professionnel est
habituellement utilisé à court terme, à visée diagnostic.
Le CGM personnel fait appel au même type de
technologie que le CGM professionnel mais avec
transmission en temps réel des données du capteur
vers un moniteur via un transmetteur. Le moniteur
possède alors un système paramétrable d’alertes pour
prévenir l’utilisateur lorsque le taux de glucose
interstitiel sort de la plage cible ou présente une
importante vitesse de variation. Le CGM professionnel
est utilisé à visée thérapeutique à moyen et long terme
et son bénéfice clinique en termes d’amélioration
métabolique n’est plus à démontrer (5-6 ).
Le FreeStyle Libre est le premier représentant
d’une nouvelle catégorie de dispositif de mesure
du glucose interstitiel appelé FGM (flash glucose
monitoring). Il s’agit d’un dispositif hybride entre le
CGM professionnel et le CGM personnel. Il est
constitué d’un capteur et d’un lecteur. Le capteur de
ce système, constitué d’une canule sous-cutanée et
d’un transmetteur (ces deux éléments étant
indissociables), mesure en continu le taux de glucose
interstitiel mais ces données restent en mémoire dans
le capteur pendant 8 heures et ne sont pas « poussées »
vers le moniteur (lecteur) de façon automatique. Les
données sont cependant accessibles si l’utilisateur fait
la démarche de les « récupérer » en approchant
simplement le lecteur du capteur à une distance de
moins de 3 centimètres (cette manœuvre étant
appelée un « scan »). Ainsi, la « boîte noire » du FGM
est accessible aussi souvent que le souhaite l’utilisateur
et délivre à chaque « scan » les 8 dernières heures
d’enregistrement sous la forme d’une courbe. La valeur
actuelle du taux de glucose interstitiel et la flèche de
tendance qui indique le sens et la vitesse d’évolution
de ce taux sont également disponibles à chaque scan.
Ce système fournit donc à l’utilisateur un enregistrement
rétrospectif de courte durée (8 heures), accessible de
manière itérative, ainsi que les données actuelles au
moment du « scan » (valeur et flèche). Il s’agit d’un
accès intermittent à une mesure continue du glucose.
Compte tenu de l’absence de transfert en continu des
données du capteur vers le lecteur, le FGM ne dispose
pas d’alertes en temps réel lorsque le taux de glucose
interstitiel sort de l’intervalle cible. Ce type d’alerte
reste la spécificité du CGM personnel. En d’autres
termes, si l’utilisateur ne fait pas la démarche active
de scanner pour accéder régulièrement à ses données,
le dispositif ne produit aucun résultat. Les indications
précises du FGM ainsi que son bénéfice clinique seront
certainement précisés par les études cliniques
actuellement en cours (étude « IMPACT » évaluant
l’effet du FGM sur le temps passé en hypoglycémie
dans le DT1 ; étude « REPLACE » évaluant l’effet du
FGM sur l’HbA1c dans le DT2).
Le rapport AGP :
une représentation graphique et statistique des données du FGM
Bien que le capteur ne dispose que de 8 heures de
données en mémoire, le lecteur, quant à lui, conserve
jusqu’à 90 jours de données, sous réserve que des
« scan » réguliers aient permis le transfert des
données du capteur vers le lecteur. Le contenu du
lecteur peut bien sûr être téléchargé grâce au logiciel
Free Style Libre, disponible en téléchargement gratuit
sur le site myfreestyle.fr pour les professionnels de
santé comme pour les patients. Les données sont
alors représentées sous forme de profil AGP
(ambulatory glucose profile). Le profil AGP est une
représentation à la fois graphique et statistique des
données de glucose interstitiel. En effet, à partir
des données d’enregistrement FGM de
plusieurs journées superposées sur une
journée type, le logiciel Free Style Libre
construit les 5 courbes d’intérêt de l’AGP
(médiane, 25 et 75 e percentiles, 10 et 90 e
percentiles). L’IQR (interquartile range) contient 50% des données et l’intervalle entre le 10 et 90e percentile
contient 80% des données (fig. 2). Cette représentation fut créée à la fin des années 2000 par l’équipe de Roger
Mazze (International Diabetes Center – Minneapolis) avec l’objectif de proposer un rapport informatif et standardisé
des données CGM (7 ). À ce jour, seul le Free Style Libre propose ce rapport AGP. Lorsqu’il comporte une période
d’au moins 14 jours de données, le rapport AGP synthétise de nombreuses informations, notamment l’exposition
globale à l’hyperglycémie, la variabilité glycémique intra- et inter-journalière et le risque hypoglycémique (8 ).
L’analyse de l’AGP permet de cerner rapidement le profil du patient et de proposer une modification thérapeutique
ciblée selon l’anomalie constatée et son horaire.
Une mise à disposition par vente directe au patient
Un dossier de demande de remboursement du
FreeStyle Libre sera déposé par Abbott auprès des
autorités de santé lorsque les résultats des études
cliniques actuellement en cours seront disponibles.
En attendant, le mode de diffusion du FreeStyle
Libre n’est pas moins original que son concept ou
sa technologie. En effet, Abbott a décidé de
proposer ce dispositif innovant en vente directe sur
internet auprès des patients, sans prescription ni
remboursement, au prix de 59.90€ le lecteur et
59.90€ chaque capteur. Il s’agit, en France, du
premier dispositif médical de diabétologie en vente
libre et directe sans remboursement. Ce nouveau
concept de diffusion divise la communauté
diabétologique, certains estimant qu’il est injuste
de proposer un dispositif médical payant auquel
les plus modestes n’auront pas accès, d’autres
mettant plutôt en avant l’opportunité pour certains patients de disposer du système bien avant qu’il ne soit
remboursé (s’il l’est un jour…). Ce débat est cependant plus socio-politique que scientifique et ne modifie en rien
l’avancée technologique que représente ce système. Son utilité et sa pertinence seront évaluées grâce aux études
cliniques mais également par son succès commercial : en effet, les patients atteints de diabète n’achèteront ce
produit que s’il leur apporte un bénéfice pour la prise en charge de leur maladie.
Conclusion :
Le FreeStyle Libre est donc un système unique et innovant qui propose un accès intermittent
à la mesure continue du glucose interstitiel, grâce à un capteur sans calibration pendant 14 jours.
C’est également le premier système proposant un rapport AGP, représentation à la fois graphique
et statistique des données rétrospectives.
Enfin, son mode de diffusion direct auprès des patients par vente libre sur internet est tout à fait inédit.
Le FreeStyle Libre représentera-t-il un tournant dans l’auto-surveillance glycémique des patients
diabétiques ?
Les paris sont ouverts…
Références :
1.Hoss U, Jeddi I, Schulz M, Budiman E,
Bhogal C, McGarraugh G. Continuous
glucose monitoring in subcutaneous tissue
using factory-calibrated sensors: a pilot study.
Diabetes Technol Ther 2010;12:591-7
2.Hoss U, Budiman ES, Liu H, Christiansen MP.
Continuous glucose monitoring in the
subcutaneous tissue over a 14-day sensor
wear period. J Diabetes Sci Technol
2013;7:1210-1219
3.Hoss U, Budiman ES, Liu H, Christiansen MP.
Feasibility of Factory Calibration for
Subcutaneous Glucose Sensors in Subjects
With Diabetes. J Diabetes Sci Technol
2014;8:89-94
4.Données Abbott Diabetes Care
5.Joubert M, Reznik Y. Personal continuous
glucose monitoring (CGM) in diabetes
management: review of the literature and
implementation for practical use. Diabetes
Res Clin Pract 2012;96:294-305
6.Langendam M, Luijf YM, Hooft L, Devries JH,
Mudde AH, Scholten RJ. Continuous glucose
monitoring systems for type 1 diabetes
mellitus. Cochrane Database Syst Rev
2012;1:CD008101
7.Mazze RS, Strock E, Wesley D, Borgman S,
Morgan B, Bergenstal R, Cuddihy R.
Characterizing glucose exposure for
individuals with normal glucose tolerance
using continuous glucose monitoring and
ambulatory glucose profile analysis. Diabetes
Technol Ther 2008;10:149-159
8.Dunn T, Crouther N. assessment of the
variance of the ambulatory glucose profile
over 3 to 20 days of continuous glucose
monitoring. Diabetologia 2010;53:S421
SoiNs
L’observance : enjeux, limites et solutions
Défini comme le degré de concordance entre le comportement de la personne malade sur sa prise de
médicaments et les recommandations de son thérapeute, l’observance des traitements médicaux par
les patients, et notamment ceux atteints de maladies chroniques, constitue un enjeu de santé publique
majeur. Un défi que les équipes soignantes entendent relever en s’efforçant d’améliorer sans cesse les
modes de prise en charge.
L’observance thérapeutique comporte
différents volets :
P réaliser un dépistage,
P commencer et poursuivre un traitement,
P se rendre aux rendez-vous médicaux,
P suivre les prescriptions des thérapeutes,
P r especter les recommandations impliquant un changement
de mode de vie,
Pé
viter les comportements à risque (sauter un repas, oublier la prise
d’un traitement…)
P réaliser les examens complémentaires et les suivis recommandés.
État des lieux
L’observance s’applique aux actes, aux traitements prescrits mais aussi aux
comportements des personnes impliquées : posologie non respectée, arrêt
prématuré de médicament, prescription non renouvelée. La mauvaise observance
concernerait entre 30 et 50% des patients de manière fréquente, voire 90%
des personnes atteintes de maladies chroniques à un moment donné de leur
maladie.
L'observance dépend de plusieurs facteurs cognitifs, émotionnels,
comportementaux, sociaux et relationnels mais aussi de l’évaluation du bénéfice /
risque réalisé par le patient.
Le patient suit plus ou moins bien son traitement en fonction, notamment, des
informations qu’il possède sur sa maladie, de la façon dont il intègre les prises de
traitement dans sa vie quotidienne et du soutien dont il bénéficie. L’information du
patient sur sa maladie est le premier pas pour mettre en place une bonne
observance, qui ne se limite pas à la prise du traitement. L’information doit se faire
en termes simples et compréhensibles et porter sur la pathologie, sur les bénéfices
attendus mais également sur les risques et les effets secondaires du traitement.
C’est dans ce domaine qu’intervient le rôle du soignant ; il participe au projet
de vie en tenant compte des habitudes du patient.
L’inertie clinique
Le terme « inertie clinique » apparaît pour la première fois en 2001 dans l’article de
Phillips et al. intitulé « Clinical Inertia ». Ce concept est alors défini comme
« l’échec de la part des médecins à entreprendre ou intensifier un traitement
lorsque celui-ci est indiqué ». Il correspond donc à un retard non justifié
concernant l’initiation ou l’intensification d’un traitement alors que le diagnostic est
correctement posé et que le médecin est bien au fait du risque encouru par le patient.
Cette attitude peut résulter d’un choix délibéré du praticien pour diverses
raisons. Un patient peut, en effet, être très proche des objectifs ou être en train de
s’en approcher. Il se peut aussi que le praticien considère la recommandation non
applicable à « son patient » pour plusieurs raisons. Elles sont liées à son doute sur
la légitimité d’appliquer la recommandation à un patient donné, à des caractéristiques
phénotypiques ou à un environnement peu sécurisé.
Ainsi, dans le cas d’un patient diabétique, un praticien peut tolérer des HbA1c
supérieures aux valeurs recommandées, soit parce que le patient est trop âgé, trop
fragile, relève de trop de médications, présente un risque hypoglycémique élevé, ou
enfin qu’il n’en tirera plus aucun bénéfice compte tenu de son âge. Il se peut
également que le renforcement thérapeutique risque de détériorer son autonomie,
sa qualité de vie (dépendance) mais aussi du fait de l’existence de certaines
comorbidités plus déterminantes pour le pronostic vital.
Enfin, l’environnement social du patient peut s’avérer insuffisant pour mettre en
place un traitement : isolement, peu d’offres d’aide sociale (infirmier, institutionnel…).
Enfin, l’inertie clinique peut résulter aussi d’un manque de motivation et de formation
de l’équipe soignante.
Le rôle de l’éducation thérapeutique du patient (ETP) dans
l’observance
Selon l’OMS, l’éducation thérapeutique du patient vise à les aider à acquérir
ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie
avec une maladie chronique. Le professionnel qui assure cette éducation
thérapeutique doit être formé et posséder, en plus des compétences cliniques, des
compétences pédagogiques et psychosociales.
L’ETP fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du
patient et comprend des activités organisées, y compris un soutien psychosocial,
conçus pour rendre les patients et leurs familles conscients et informés de leur
maladie, des soins, de l’organisation des procédures hospitalières, et des
comportements liés à la santé et à la maladie.
L’ETP permet :
Pd
e profiter d’un moment d’expression privilégié
et sans jugement de valeur,
P d’explorer avec le patient différents déterminants
d’une observance,
P d’organiser et de réfléchir le quotidien avec la maladie
pour limiter les oublis,
P de trouver des réponses, des fonctionnements et des ressources
face aux problèmes de thérapie dans sa vie quotidienne.
P Pour le professionnel, d’intégrer le plus possible des
paramètres autres que cliniques, c’est-à-dire sociaux,
psychosociaux, économiques et culturels permettant de limiter
l’inobservance.
SaNTé
Stress au travail et diabète
Un employé sur cinq souffre quotidiennement de stress
sur son lieu de travail. Ces personnes encourent
un risque accru de développer un diabète de type 2.
Ces affirmations ont été révélées par une récente
étude allemande.
m
aladie cardio-vasculaire, obésité, diminution de la fertilité,
dépression, les conséquences d’une situation de stress prolongé
sont nombreuses et notre santé en pâtit forcément. Le stress
peut avoir plusieurs origines mais le travail en est souvent la cause.
Délai à ne pas dépasser, sentiment d’insécurité, responsabilités lourdes
et décisions difficiles à prendre sont autant de situations qui peuvent
générer un stress et parfois réellement nuire à la vie quotidienne.
Des chercheurs allemands ont voulu savoir si celui-ci pouvait être un
facteur de risque de diabète de type 2.
Des études allemandes et suédoises
Pendant 13 ans, des chercheurs d’un centre de recherche de Munich (1) ont suivi
5 337 employés non diabétiques âgés de 29 à 66 ans. Ces salariés ont répondu à
plusieurs questions concernant leurs conditions de travail et leur niveau de stress
lorsqu’ils sont au bureau. Et au cours de ces 13 années, 1 employé sur 5 a déclaré
être régulièrement stressé au travail et 300 d’entre eux ont développé un diabète de
type 2. Ces personnes ont, en effet, déclaré être fréquemment soumises à une
situation de stress lorsqu’elles sont sur leur lieu de travail.
Le résultat est sans appel : le stress au travail augmente donc
le risque de développer un diabète de type 2 de 45%.
Ces données sont indépendantes des autres facteurs de risque liés au diabète de
type 2 tels que l’obésité, l’âge ou le sexe.
En mars 2013, ces résultats ont été confirmés par une seconde étude menée par
une équipe suédoise (2) relevant le même pourcentage de risques de développer
un diabète de type 2 chez les personnes stressées au travail.
Un mélange de génétique et de mode de vie
Le diabète de type 2 représente 90 % des cas de diabète en France. Si l’inactivité
physique et une mauvaise alimentation sont déterminantes dans les causes de la
maladie, celle-ci est également liée à la qualité du mode de vie. Le stress entre donc
également en ligne de compte.
Les conditions psychologiques et physiques des employés sur leur lieu de travail
pourraient donc constituer un important critère dans la prévention et le diagnostic
du diabète de type 2.
Est-ce un phénomène de genre ?
L’environnement de travail a des impacts sur la santé mais nous nous intéressons à
présent à un phénomène particulier : le diabète des femmes.
Des chercheurs de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences, de l’Hôpital Saint
Michael et de l’Université de Toronto ont examiné les liens entre l’environnement
psychosocial de travail et l’incidence du diabète.
L’étude a été menée pendant 9 ans et a porté sur l’analyse de 7 443 hommes et
femmes, âgés de 35 à 60 ans.
Et les résultats sont étonnants :
19% des cas de diabète chez les femmes
ont été associés au stress contrairement
aux hommes, qui s’avèrent réagir
de manière différente face au stress.
La cause hormonale serait l’une des raisons qui expliquerait pourquoi le stress au
travail impliquerait essentiellement des femmes. En effet, contrairement aux
hommes, les femmes mangeraient plus de sucres et de matières grasses en cas de
stress, a expliqué à l’AFP un des auteurs de l’étude.
Les effets des hormones sur le diabète
L’adrénaline et le cortisol sont des hormones qui ont une incidence sur le métabolisme
des sucres et des graisses et donc sur le risque d’obésité et de diabète de type 2.
L’adrénaline sécrétée en cas de stress provoque un rétrécissement des vaisseaux
sanguins et une augmentation de la tension artérielle. Lors de la sécrétion, les
hormones d’adrénaline libèrent le sucre des cellules et la glycémie augmente afin
que l’organisme puisse avoir plus d’énergie à sa disposition.
Même si sous l’influence du stress, le cerveau et les muscles brûlent plus de sucre,
un stress prolongé peut déclencher l’apparition du diabète.
Quant au cortisol, celui-ci peut agir sur le métabolisme des sucres. Il augmente, en
effet, la production des sucres par le foie et favorise l’hyperglycémie voire
l’hyperinsulinisme et donc le diabète.
Pourquoi le stress déclenche l’envie de sucré ?
Pourquoi certaines personnes se jettent-elles sur les barres chocolatées ou autres
confiseries sucrées dès qu’elles en voient ?
Des chercheurs américains estiment que ce sont les situations stressantes qui
augmenteraient nos envies sucrées.
Ils expliquent que les hormones glucocorticoïdes (GC) s’activent lorsqu'une personne
est en situation de stress. Puis elles agiraient directement sur les cellules des
récepteurs de goût, présentes sur la langue. Ainsi, grâce à ce mécanisme, elles ont
une incidence sur la réponse des cellules au sucre.
Références :
1.Psychosomatic Medicine: September 2014 - Volume 76 - Issue 7 - p 562–568
- Original Articles - Job Strain as a Risk Factor for the Onset of Type 2 Diabetes Mellitus:
Findings From the MONICA/KORA Augsburg Cohort Study
2.Diabetic Medicine. Janvier 2013;30:e8-16
Perceived stress and incidence of Type 2 diabetes: a 35-year follow-up study of
middle-aged Swedish men.
Novak M, Björck L, Giang KW, Heden-Ståhl C, Wilhelmsen L, Rosengren A.
AcTuaLiTé
13E ÉDITION DU PRIX IRENE JOLIOT-CURIE : le Docteur Séverine Sigrist lauréate
c
réé en 2001 par le Ministère chargé de la
Recherche et soutenu depuis 2004 par la
Fondation d’entreprise Airbus Group, le Prix
Irène Joliot-Curie est destiné à promouvoir la place
des femmes dans la recherche et la technologie en
France. À cette fin, il met en lumière les carrières
exemplaires de femmes de sciences qui allient
excellence et dynamisme. Depuis 2011, l'Académie
des Sciences et l'Académie des Technologies sont
chargées de constituer le jury.
Le Prix Irène Joliot-Curie 2014 comporte
trois catégories :
 La catégorie “Femme scientifique de l'année”
récompense une femme ayant apporté une contribution
remarquable dans le domaine de la recherche publique
ou privée et dont les travaux sont reconnus tant au plan
national qu’international.
 La catégorie “Jeune Femme scientifique” met
en valeur et encourage une jeune femme qui se
distingue par un parcours et une activité exemplaires.
 La catégorie “Parcours Femme entreprise”
récompense une femme qui a su mettre son excellence
scientifique et technique au service d'une carrière
vouée à la recherche en entreprise ou qui a contribué
à créer une entreprise innovante.
© M.E.N.E.S.R./XR Pictures
Lors d’une cérémonie organisée en
date du mardi 18 novembre 2014,
en présence de Najat VallaudBelkacem, Ministre de l'Éducation
Nationale, de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche,
Geneviève Fioraso, Secrétaire d'État
chargée de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche et Pierre de
Bausset, Secrétaire général d’Airbus
Group, le Docteur Séverine Sigrist,
Directrice du laboratoire de
recherche du CeeD et présidente
de la Start-Up Defymed s’est vue
remettre le Prix Irène Joliot-Curie,
dans la catégorie « Parcours Femme
Entreprise ».
FOCUS
QUI éTAIT IRÈNE JOLIOT-CURIE ?
En parallèle de cette prestigieuse cérémonie, Defymed
s’est vu décerner le même jour un autre prix :
le prix « Deloitte In Extenso Technology Fast 50 »,
Région Est, dans la catégorie Biotech d’avenir, pour la
meilleure levée de fonds en 2013.
Ce palmarès régional et national vise à promouvoir le
développement des entreprises technologiques
innovantes et à récompenser celles qui réalisent la
meilleure croissance de leur chiffre d’affaires sur les
dernières années.
Ce concours, créé et organisé par le cabinet Deloitte,
l’un des quatre grands cabinets d'audit et de conseil
mondiaux, sélectionne les entreprises sur la base du
taux de croissance affiché lors des 5 dernières années.
Il se décline d’abord dans 7 régions de France, puis au
niveau national et enfin européen.
En valorisant le dynamisme des entreprises, leurs
ambitions, leur capacité à innover dans un rythme
soutenu et durable malgré un contexte en perpétuel
changement, le palmarès fait office de référence
auprès des investisseurs.
LeTTRe IPS n°12 ¦ 4e TrimesTRe 2014
Fille des physiciens Marie et Pierre Curie,
Irène Joliot-Curie est née à Paris en 1897. Elle
travaille avec sa mère à l'Institut du Radium à
Paris avant de se spécialiser en physique
nucléaire avec son mari Frédéric Joliot.
En 1935, tous deux reçoivent le prix Nobel de
chimie pour leur découverte de la radioactivité
artificielle. En 1936, Irène devient membre du
gouvernement du Front Populaire en tant que
sous-secrétaire d'État à la recherche
scientifique. Elle participe aussi à la création
du Commissariat à l'énergie atomique. Elle y
occupe la fonction de commissaire durant six
ans. Tout au long de sa vie, Irène Joliot-Curie
a œuvré pour donner aux jeunes et en
particulier aux jeunes filles toute leur place
dans la recherche et les carrières scientifiques,
par le biais notamment d’émissions de radio.
Elle déclarait ainsi, en 1938 : « Sans l’amour
de la recherche, le savoir et l’intelligence ne
peuvent vraiment faire un savant ».
Pour en savoir plus et connaître le parcours
détaillé de ces femmes d’exception :
www.enseignementsup-recherche.gouv.fr
Directeur de la publication Professeur Michel Pinget ¦ Rédactrice en chef Marion Wetzel ¦ Rédacteurs Docteur Michel Gerson, Céline Distel,
Tiphaine Jung ¦ Centre européen d’étude du Diabète, Boulevard René Leriche, 67200 Strasbourg - [email protected]
Conception et réalisation laCompagnie ¦ Imprimé sur papier « PEFC » en provenance de forêts gérées selon les principes du développement durable ¦ Label imprim’Vert ¦
EN ALSACE
Cette lettre est éditée par les membres de l'Institut Prévention Santé Strasbourg :
DIABÈTE | OBÉSITÉ | MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
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