Moléculaire,
Hôpital
Cochin,
Paris ; (13) Assistance Publique
-
Hôpitaux
de
Paris,
Hôpital
Cochin,
Laboratoire
de
Biochimie et Génétique
Molé-
culaires ; (14) Université Paris Descartes ; (15) Université Clermont
1,
UFR
Médecine
Introduction
:
Le syndrome des abcès aseptiques (AA) est une maladie
rare,
caractérisée par la survenue
d'abcès
purement stériles dans des
organes
profonds.
Les antibiotiques sont sans
effet alors
que
la
corticothé-
rapie
améliore rapidement
les
symptômes
et fait disparaître les
abcès.
Dans
57 % des
cas,
les AA sont associés à une maladie de Crohn (MC) qu'ils
peuvent
précéder,
et dans 20 % des cas à une dermatose neutrophilique
(DN).
Le Pyoderma gangrenosum qui
est
une forme de DN sporadique est
une des composantes d'un syndrome de transmission autosomique
domi-
nante qui associe une Arthrite Purulente aseptique et une Acné sévère
(PAPA syndrome
;
OMIM
604416).
Le PAPA syndrome
est
associé à des
mutations sur le gène CD2BP1 (chromosome
15).
Objectifs
:
Les simili-
tudes cliniques entre les AA et le PAPA syndrome soulèvent
l'hypothèse
d'une
implication de la CD2BP1 dans la physiopathologie des premiers.
Nous avons donc voulu chercher
si
des
variations
de séquences
sur
ce gène
pouvaient être associées aux AA. Patients et méthodes
:
Dix neuf patients
Français avec AA dont 9 ayant une MC ont été
étudiés.
Les 15 exons du
gène ont été amplifiés par PCR puis testés par dHPLC seuls ou mélangés
avec un témoin afin de détecter des hétéroduplexes. Ces derniers ont été
ensuite
séquences.
L'analyse des polymorphismes du microsatellite a été
effectuée par PCR
et
électrophorèse sur séquenceur
automatique.
Les
fré-
quences des différents allèles du microsatellite ont été comparées à celles
de 118 contrôles
Français,
86
patients
Français
et
40
patients
Indiens ayant
une MC. L'analyse du promoteur du gène a
été
effectuée avec Genomatix
suite.
Résultats
:
Un microsatellite (CCTG)n a été mis en évidence dans
la
région promotrice du gène
et
une nouvelle délétion de 3 pb au début de
la région 3' non transcrite. Aucune mutation n'a été retrouvée dans la
séquence codante mais des SNP connus ont été retrouvés dans les parties
introniques.
Concernant le
microsatellite,
trois allèles ont été mis en
évi-
dence quelle que soit la
population.
L'allèle
le plus
long,
(CCTG)7,
était
significativement associé aux AA en comparaison à des contrôles Français
(p
=
0,0154).
Cette association était aussi retrouvée avec la MC seule
(p
=
0,0351
)
chez
les
Français mais pas chez
les
Indiens.
Conclusion
:
Le
microsatellite du promoteur de CD2BP1 est possiblement impliqué dans
la pathogénie des AA et de la MC.
Il
pourrait être un gène modificateur
de la MC. Des études fonctionnelles complémentaires sont nécessaires
pour apprécier
si les
différents allèles modifient l'expression du gène.
Mots-clés:
CD2BP1
/PSTPIP1,
microsatellite polymorphism, Crohn
disease.
•P290 / 179. XERODERMA PIGMENTOSUM
:
ANALYSE
CLI-
NIQUE ET MOLÉCULAIRE SUR PEAU NOIRE À MAYOTTE
C. Nava
(1),
A.C.
Malbrunot
(1),
P.
Munier
(1),
J.C.
Hébert
(2),
A. Mun-
nich
(3),
F. Cartault (1)
(/)
Laboratoire
de
Génétique,
Unité
INSERM
U781,
CHD
Félix
Guyon,
La
Réunion ; (2) Service
de
Pédiatrie,
Centre Hospitalier de
Mamoudzou,
Mayotte ; (3) Unité
INSERM
U78I,
Hôpital
Necker,
Paris
Le Xeroderma Pigmentosum (XP) est une génodermatose autosomique
récessive
rare,
caractérisée par une hypersensibilité aux UV
et
une prédis-
position aux cancers
cutanés.
Ce phénotype est dû à une mutation dans
l'un des 7 gènes impliqués dans la forme classique du XP (XPA à G),
conduisant à l'altération
d'une
voie de réparation de
l'ADN
lésé après
exposition aux UV
:
la voie NER (Nucleotide Excision
Repair)
ou à une
mutation du gène XPV (XP
Variant)
induisant un défaut de
la
polymérase
éta et conduisant à un phénotype moins
sévère.
Cette maladie a été iden-
tifiée
dans
toutes les
populations.
Elle est plus
fréquente au Moyen-Orient,
en Afrique du Nord et au Japon (1/100
000)
qu'en Europe ou aux Etats-
Unis
(1/1
000
000).
Alors que
le
XP
est rare et
particulièrement mal connu
chez les patients à peau
noire,
Mayotte,
collectivité départementale fran-
çaise
appartenant géographiquement
à
l'archipel
des
Comores
dans
l'Océan
Indien,
comprend
la plus
grande cohorte de
patients
mélanodermes atteints
de XP (21 cas recensés
:
1/10
000).
Objectif
:
Le but de notre étude était
de caractériser les spécificités cliniques et génétiques du XP chez les
patients
Mahorais.
Patients
et
Méthodes
:
Parmi les 21
patients,
10 étaient
décédés au début de l'étude. Pour les 11
autres,
un suivi prospectif en
consultation multidisciplinaire
(généticien,
ophtalmologue,
neuro-pédiatre,
ORL,
dermatologue) a débuté en avril 2007 et sera poursuivit jusqu'en
2009.
L'analyse en biologie moléculaire a pu
être réalisée
chez 15 patients
(les 11 vivants + 4 décédés pour lesquels de
l'ADN
avait été
conservé).
Compte tenu de la forme clinique de XP chez ces
patients,
nous avons
débuté
la
recherche de mutation par
l'étude
du gène XPC, par séquençage
bi-directionnel. Nous avons étudié le transcrit par RT-PCR. Résultats :
Tous nos patients présentaient une atteinte cutanée et ophtalmologique
précoce
et
sévère.
L'âge
médian aux premiers symptômes
était
de 6
mois.
6/11 avaient présenté au moins un cancer cutané avec un âge médian au
premier cancer de 4,2
ans,
soit 3,8 ans avant
l'âge
médian rapporté dans
la
littérature.
Aucun patient ne présentait de signes neurologiques. Nous
avons identifié chez tous nos patients la mutation G>C à -lpb dans
l'intron
11 du gène XPC
à
l'état
homozygote,
aboutissant à
l'abolition
d'un
site accepteur d'épissage.
L'étude
de
l'ARNm
a permis d'identifier au
moins 3 isoformes
:
conservation de
l'intron
11,
délétion des 44 premières
paires de bases de
l'exon
12 et délétion de la totalité de
l'exon
12.
Dis-
cussion
:
Alors que
les
mutations de XPC ne
sont
habituellement pas récur-
rentes,
tous nos patients présentent la même mutation traduisant
l'effet
fondateur et la consanguinité liés à
l'insularité.
Cette homogénéité géné-
tique
est
corrélée à une homogénéité clinique
:
tous
les
patients présentent
une
atteinte
cutanée
et
ophtalmologique
sévère et
précoce,
liée
aux facteurs
environnementaux, aux difficultés de prise en charge
et
peut-être à l'alté-
ration de la protéine elle-même causée par une mutation au niveau d'un
site
d'épissage.
La forme clinique du XP chez nos patients étant similaire
à celles des autres patients africains rapportés
(Sénégal,
Afrique du Sud,
Nigeria,
Cameroun),
cette mutation serait à rechercher en priorité chez
eux.
Mots-clés
:
Xeroderma pigmentosum à Mayotte, gène XPC, anomalie
d'épissage.
•P291
/
181.
IMPLICATION DU BIAIS DE LTNACTIVATION DU
CHROMOSOME X
(XCI)
DANS LA PRÉDISPOSITION FÉMININE
À LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
G. Chabchoub
(1),
E. Uz
(2),
A. Maalej
(1),
C.A. Mustapha
(2),
M. Ben
Hamad
(1),
S.
Marzouk
(3),
Z.
Bahloul
(3),
T.
Ozcelik
(2) et
H. Ayadi (1)
( 1
) Laboratoire
de
Génétique Moléculaire
Humaine,
Faculté de Médecine
de
Sfax,
Tunisie ; (2) Department of Molecular Biology
and
Genetics,
Bil-
kent
University,
Faculty
of
Science,
Ankara,
Turkey ; (3) Service
de
méde-
cine
interne,
CHU Hédi
Chaker
de
Sfax.
Tunisie
La polyarthrite rhumatoïde
(PR)
est une affection auto-immune fréquente,
elle affecte
0,5-1 % de
la
population générale avec une
nette
prédominance
féminine
(le
rapport femme/homme est de
3/1).
Le biais de l'inactivation
du chromosome X est
l'une
des hypothèses pour expliquer cette prédomi-
nance
féminine.
Ce
biais
a
été
recherché chez 106 femmes atteintes de PR
ainsi
que 97 femmes
contrôles
d'origine
Tunisienne.
L'analyse moléculaire
a
été réalisée
par digestion de
l'ADN
par deux enzymes de restriction Rsal
et
Hpall
suivie
d'une
amplification par PCR
et
migration sur
gel
de polya-
crylamide 8 %. L'analyse densitométrique
a été effectuée par le
programme
MultiAnalyst version 1.1 (Bio-Rad,
Hercules,
California).
L'étude
statis-
tique a
été
effectuée avec
le
Test Chi2
et le test
exact de
Fisher.
L'analyse
de ces données a montré un biais d'inactivation (supérieur à 90 %) chez
les femmes atteintes de PR comparés aux femmes contrôles (22,4 % vs
8,7 %
;
p =
0,03).
L'analyse de sous groupes de malades présentant une
érosion,
nodules
et
autres maladies auto-immunes n'a pas montré une dif-
férence significative (p >
0.05).
De même
l'analyse
de sous groupes de
patients avec anticorps anti immunoglobuline (RF) et anticorps anti pep-
tides citrullinés (CCP) n'a pas montrée une association
significative.
En
conclusion,
nos résultats suggèrent que
le
biais de l'inactivation du chro-
mosome X pourrait expliquer
la
prédominance féminine chez les femmes
atteintes de PR.
Mots-clés
:
inactivation du chromosome X, récepteur des androgenes,
polyarthrite rhumatoïde.
•P292
/187.
EFFET PARENTAL DES VNTR DU GÈNE DE L'INSU-
LINE SUR LE POIDS DE NAISSANCE DANS UN CONTEXTE
FAMILIAL DE DIABÈTE DE TYPE 1
I.
Fajardy
(1),
F. Vasseur
(3),
A. Vambergue
(2),
M. Vandersippe
(1),
C.
Stuckens
(2),
J.
Weill
(2),
J.
Rousseaux
(1),
P. Fontaine (2)
(/)
Centre
de
Biologie et de
Pathologie,
CHRU
Lille ; (2) Centre de
dépis-
tage
du
prédiabète
de
type
1,
Clinique
Marc
Linquette,
CHRU
Lille ;
(3)
EA2694
et Pôle
de
Santé Publique
CHRU
Lille
Le gène de
l'insuline
situé
au locus
IDDM2,
comprend notamment
(1)
des
VNTR (motifs répétés de 14 à 15
bases)
en amont du
site
de transcription,
(2)
des SNPs identifiés par RFLP tels que -23 HphI et + 1127
Pstl.
Le
nombre de répétitions des VNTR définit 3 sous classes
:
IS (23-45)
IL(45-63) et III (> 140) identifiant des haplotypes de susceptibilité au
diabète
:
VNTR IS-HphI (+) -Pstl (+) et des haplotypes protecteurs :
VNTRIII -
Hphl(-)
Pstl
(-).
Par
ailleurs il
existe des résultats discordants
dans
la littérature
concernant l'association entre INS VNTR
et le
poids de
naissance.
Objectif
:
Analyser
la
transmission des allèles INS VNTR dans
des familles avec sujet diabétique de type
I,
et
rechercher une association
avec le poids de naissance. Matériel et méthodes 240
familles,
dont 66
M/5
hors série
n"
1,
vol.
24,
janvier
2008