en partenariat avec
Un rayonnement mondial construit sur une
histoire locale.
L’histoire de la Silicon Valley commence avec
celle de la création de l’université de
Stanford, un des modèles américains actuels
d’Ivy League Universities (ILU). Cette grande
université a été créée à la fin du XIX° siècle
(1891), par Amasa Leland Standford en
hommage à son fils disparu, Leland Stanford
Jr.
En 2012, cette université emploie environ
10 000 personnes, dont 18 prix Nobels qui y
enseignent, et elle détient même des parts
dans de nombreuses entreprises voisines
dont… Google.
La présence de cette université a contribué à
réunir une population très variée. Cette
diversité culturelle a ensuite été prolongée
grâce à l’attractivité des entreprises siégeant
à la Silicon Valley. Aujourd’hui on compte
40% de personnes nées à l’étranger, et plus
de 50% des habitants qui parlent une langue
étrangère.
C’est donc un cercle vertueux qui s’est créé
sur ce territoire. En sachant, dès sa genèse
universitaire, faire venir les meilleurs
cerveaux du monde, la Silicon Valley a
assuré à ses citoyens un niveau de
prospérité capable d’attirer le monde de
l’intelligence et de l’excellence, à
commencer par les fondateurs des startups
devenus des grands groupes qui sont pour la
plupart (à l’exclusion de de Steve Jobs,
autodidacte !), issus des meilleures
universités (dont Stanford pour un grand
nombre d’entre eux) et sont également pour
la plupart d’origine étrangère.
Un renouvellement permanent des
industries.
Au fil du temps, les entreprises de la Silicon
Valley ont su également adapter leurs
activités aux besoins du moment. Depuis
l’époque de la guerre froide, où les
investissements de l’armée américaine
étaient substantiels, elles ont du réinventer
leurs business models et trouver des
marchés innovants en s’orientant vers les
besoins « mass market ».
Des années 40 aux années 90, les industries
de composants et matériels électronique
s(semiconducteurs et autres composants,
ordinateurs, etc.) étaient omniprésentes. Les
années 2000 ont vu la vague Internet lancer
les géants actuels du web comme Google ou
Ebay. Depuis les années 2010, ce sont les
nano, bio et clean technologies qui ont le
vent en poupe.
La Silicon Valley compte aujourd’hui 2.5 fois
plus de start-up dans le secteur des clean
technologies qu’en Europe. Ces industries de
demain se sont laissées convaincre par les
attraits de la « vallée ». Les chances d’y
réussir sont accrues grâce à son terreau
fertile. Le rayonnement mondial de ce petit
territoire et le volume du marché américain
sont des variables non négligeables qui
attirent les entrepreneurs. C’est donc l’appât
du gain, et beaucoup plus encore, l’ambition
de relever des challenges impossibles, de
changer le monde, qui constituent le moteur
des entreprises de la vallée, très peu
dépendantes des subventions publiques.
ZOOM
Les clean technologies, aussi appelées
écotechnologies, recouvrent les énergies
renouvelables (chaleur, électricité), le stockage de
l’électricité, l’éco conception, la dépollution…etc.
En succédant aux technologies environnementales,
apanage des ONG qui opéraient sans orientation
business, elles gèrent aujourd’hui des arbitrages
entre gains et risques, par exemple dans le business
de la lutte contre le changement climatique.