Silicon Graphics part, le capitalisme reste
Beaucoup d’émotion dans le canton de Neuchâtel ou, le 31 juillet,
l’entreprise américaine Silicon Graphics annonçait la fermeture de son
site pour la fin de l’année et le renvoi de 300 employés.
En urgence, le président de la commune de Cortaillod revient de
vacances, les autorités cantonales apaisent l’inquiétude qui a surgi en
disant que les employés devraient pouvoir retrouver du travail
rapidement dans ce domaine d’activité très contemporaine.
Une fois de plus, la logique capitaliste a frappé. Les entreprises
licencient désormais à titre préventif, comme si la main d’œuvre n’était
qu’une marchandise dont on se débarrasse quand les affaires sont en
baisse, mais pas forcément négatives, Cette nouvelle tendance nous
vient directement d’outre-Atlantique. La flexibilité, maître mot de ces
dernières années, s’applique véritablement. Les collaborateurs sont
certes devenus souples, mais à quel prix ? s’interroge la chroniqueuse
du Temps dans le numéro du 31 juillet.
Mais ni ce journal, ni la presse régionale ne mettent en cause un
système qui est organisé pour permettre cela. Car le capitalisme est une
déclaration de guerre au genre humain. Il ne vit que sur la base de
l’exploitation maximum des plus forts contre les plus faibles. Il serait
grand temps de s’en apercevoir et de trouver d’autres réponses. De
même il serait temps de faire le point sur la promotion économique. A
quel prix est-elle accomplie et avec quel pourcentage d’assurance ?
Le temps des équipes chargées de promouvoir le canton et les sacrifices
financiers de la population sont-ils des engagements fiables à longs
termes ?
Ces questions doivent trouver réponse ou tout au moins doivent inciter à
des interrogations si on veut changer de cap. Si non, il suffit de crier
victoire lorsqu’une entreprise arrive et de regretter son départ lorsqu’elle
part après plusieurs années passées sans payer d’impôts. Car, le