
11
Le commerce et l’investissement dans l’économie canadienne :
un aperçu
Le Canada est un pays qui dépend fortement du commerce pour
maintenir le revenu et le niveau de vie de ses citoyens. Voici quelques chiffres qui
illustrent bien la situation. En 2004, les exportations et les importations du Canada
s’élevaient à 928,5 milliards de dollars — soit un volume d’échanges
commerciaux moyen de 2,5 milliards de dollars par jour, ou environ
29 000 dollars par Canadien. Le PIB du Canada se chiffrait à quelque 1,29 billion
de dollars cette année-là. Par conséquent, le commerce représentait environ
72,0 pour cent du PIB. Cette statistique a connu une croissance assez régulière au
fil des décennies, mais a subi une accélération rapide entre 1991 et 2000. En fait,
au Canada, le ratio commerce-PIB a augmenté de 34 points de pourcentage au
cours de cette période de neuf ans, soit une croissance plus de deux fois plus
importante que celle des trois décennies précédentes, atteignant un sommet de
85,2 pour cent du PIB en 2000.
Le Canada, en raison de sa situation géographique et de son histoire, fait
beaucoup de commerce avec les États-Unis. En 2004, 78,8 pour cent des
exportations canadiennes étaient destinées aux États-Unis. Le Canada étant un
pays beaucoup plus petit, il est étonnant de constater son importance à titre de
principal partenaire commercial des États-Unis. En 2004, le Canada a absorbé
19,2 pour cent des exportations américaines, et les produits et services canadiens
représentaient 15,8 pour cent des importations américaines totales. Les échanges
commerciaux du Canada avec les autres pays sont importants mais d’une ampleur
moins grande : en 2004, 9,3 pour cent du commerce canadien se faisait avec
l’Union européenne, et 2,7 pour cent, avec le Japon.
Le Canada a un excédent commercial significatif avec les États-Unis,
s’élevant à 93,9 milliards de dollars en 2004 — un chiffre très élevé à la lumière
du volume total des échanges commerciaux. Toutefois, il est important de
reconnaître que la libéralisation du commerce a peu à voir avec l’excédent ou le
déficit commercial d’un pays à l’égard d’un autre; cela reflète davantage les
situations macroéconomiques relatives de ces deux pays.
Le commerce international permet aux pays de se spécialiser à l’intérieur
du secteur industriel et même au niveau de produits particuliers au sein
d’entreprises précises. De manière plus générale, les exportations canadiennes en
2004 étaient, en ordre d’importance, les suivantes : les produits automobiles
(21,2 pour cent), le matériel et l’outillage (19,5 pour cent), les produits industriels
(17,5 pour cent), l’énergie (16,5 pour cent), la foresterie (9,7 pour cent),
l’agriculture et les pêches (7,2 pour cent) et les biens de consommation (3,7 pour
cent). Toutefois, il est intéressant de constater que le commerce bilatéral de biens
similaires (du moins au niveau général) est une caractéristique importante du
commerce moderne. Les trois secteurs d’importation les plus importants au
Canada sont le matériel et l’outillage (29,2 pour cent), les produits automobiles
(21,7 pour cent) et les produits industriels (20,4 pour cent).
Dans le secteur des services — tels que les services de voyage, les
services de transport, les services commerciaux (qui englobent la comptabilité, les
services juridiques, l’assurance, l’architecture, le génie et les conseils en gestion)
et les services gouvernementaux —, la spécialisation accrue et la mondialisation