C Coordination hormonale des deux cycles
Pendant la phase folliculaire, les oestrogènes sont sécrétés par les cellules de la thèque interne et
de la granulosa des follicules. Puis l'un de ceux-ci devient dominant: il inhibe le fonctionnement des
autres et assure la totalité de la production des oestrogènes. Après l'ovulation le follicule mûr se
transforme en corps jaune: il produit des oestrogènes et des progestagènes pendant la phase lutéale.
La régression du corps jaune explique la chute des sécrétions hormonales en fin de cycle et, par voie de
conséquence, le délabrement de la muqueuse utérine. S'il y a fécondation, le corps jaune se maintient
pendant les 2/3 de la gestation. (Voir graphes
placer les hormones sur le cycle bilan
).
Oestrogènes:
• apparition et développement des caractères sexuels secondaires à la puberté, maintien de ceux-ci
chez l'adulte,
• prolifération (action mitotique) de la muqueuse utérine et de la muqueuse vaginale à chaque cycle,
• sécrétion des glandes du col,
• développement des glandes mammaires,
• rétention d'eau et d'ions (oedèmes) dans les tissus.
Progestagènes:
• stimulation de l'endomètre: les glandes muqueuses deviennent contournées et sécrètent du
glycogène, les artérioles se spiralisent congestion,
• stimulation des glandes du col,
• stimulation des acini mammaires (glandes qui fabriquent le lait),
• augmentation légère de la température interne.
Les progestagènes ne sont véritablement actifs que si les tissus-cibles ont été sensibilisés à l'action des
oestrogènes: les deux catégories d'hormones agissent en synergie.
Ainsi les 2 cycles sont coordonnés par les hormones ovariennes. Cette coordination aboutit à
réunir les conditions optimales d’une fécondation et d’une nidation.
Mais comment est déterminé le taux des hormones ovariennes à chaque moment du cycle ?
II Contrôle de la production des hormones ovariennes
A Contrôle de l’ovaire par l’hypophyse
La FSH et la LH stimulent la croissance et la maturation du follicule dominant qui commence à
sécréter des oestrogènes. Le pic de LH et, dans une moindre mesure, celui de FSH, déclenchent
l'ovulation 24 à 36 h plus tard (décharge ovulante). La LH favorise la transformation du follicule ayant
ovulé en corps jaune et, par là même, la sécrétion de progestagènes. La diminution graduelle du taux
plasmatique de LH entraîne la dégénérescence progressive du corps jaune.
Les gonadostimulines sont déchargées dans le sang par intermittence (sécrétion pulsatile). Chaque
pulse provoque une augmentation immédiate de la concentration sanguine. Celle-ci baisse ensuite au fur
et à mesure de la fixation de l'hormone par les cellules-cibles, sa dégradation et son élimination rénale.
A la différence de ce qui a lieu chez l'homme, la fréquence et l'amplitude des pulses ne sont pas
constantes au cours du cycle féminin. (
Voir schéma bilan, à compléter)
B Contrôle de l’hypophyse par l’hypothalamus
La fréquence des sécrétions des gonadostimulines dépend, comme chez l'homme, de la libération
également pulsatile de GnRH. Là encore, le rythme de sécrétion de GnRH varie au cours du cycle. Des
facteurs externes et internes peuvent agir sur la sécrétion de GnRH.