Anatomie Pr. Nazarian 14 pages Le haubanage rachidien Si

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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
6 Octobre 2014
MARTIN Pierre L2 (relecteur : Hamza Berguigua)
Anatomie
Pr. Nazarian
14 pages
Le haubanage rachidien
Plan
A. Le système crânio-rachidien
I. Les muscles extenseurs de la tête et du cou
II. Les haubans cervicaux latéraux
B. Les haubans thoraco-lombaires
I. Muscle extenseurs – plan profond
II. Muscles extenseurs – plan superficiel
III. Les muscles fléchisseurs
IV. Les haubans latéraux
C. Les haubans musculaires du membre inférieur
I. L'équilibre du bassin
II. Les haubans musculaires du verrouillage du genou
III. Les haubans musculaires du verrouillage de la cheville
Si notre corps tient à la verticale, c'est parce qu'il y a de part et d'autre de la ligne médiane des tensions qui
s'exercent par l'intermédiaire de muscles et de tendons.
•
L'alignement vertical se fait par des haubans musculaires actifs.
•
Par souci de simplification, ils seront modélisés selon leur action, par référence à deux orthonormés
(frontal et sagittal).
•
L'équilibre résulte du jeu permanent entre agonistes, qui agissent dans un sens, et antagonistes, agissant
dans le sens opposé.
•
Nous étudierons séparément le système axial crânio-rachidien et le système appendiculaire des membres
inférieurs (dits pelviens).
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
A. Le système crânio-rachidien
Les muscles sont fonctionnellement couplés à des fins statiques (pour assurer l'équilibre de la tête) et à des fins
dynamiques (pour permettre la recherche sensorielle).
Nous les individualiserons en :
• Haubans extenseurs (tirent sur la tête vers l'arrière) :
– Muscles infra-occipitaux
– Muscles des gouttières para-vertébrales
• Plan profond
• Plan superficiel
• Splenius et élévateur de la scapula
• Trapèze
• Haubans fléchisseurs (non détaillés, penchent la tête en avant du rachis) :
– Muscle long du cou
– Muscle long de la tête
– Muscle droit ventral de la tête
• Haubans latéraux :
– Muscles scalènes (antérieur, moyen, postérieur)
– Muscle sterno-cléido-mastoïdien.
I. Les muscles extenseurs de la tête et du cou
La situation antérieure du centre de masse de la tête fait que la tête a spontanément tendance à basculer en
avant. Le rôle des muscles de la nuque est essentiel pour contrebalancer cette bascule, il permettent donc de
redresser la tête et maintenir le regard horizontal.
•
Les muscles infra-occipitaux : Ce sont les plus
profonds, situés immédiatement au-dessous de
l'occipital :
–
Le muscle petit droit dorsal, qui s'étend du
tubercule postérieur de C1 à l'occipital.
–
Le muscle grand droit dorsal, qui s'étend du
processus épineux de C2 à l'occipital.
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
–
Le muscle oblique inférieur de la tête, qui
s'étend du processus épineux de C2 au
processus transverse de C1.
–
Le muscle oblique supérieur de la tête, qui
s'étend du processus transverse de C1 à
l'occipital.
L'innervation de ces muscles se fait par C1 et C2 (les
deux premiers nerfs cervicaux).
Leur contraction bilatérale et symétrique entraîne une
extension de la tête, c'est à dire une traction de la tête
vers l'arrière et vers le bas,
•
Muscles des gouttières para-vertébrales :
Ils sont dis « des gouttières » car ils sont situés dans la gouttière
entre le processus transverse et le processus épineux des
vertèbres.
En 1, entre les processus transverses et épineux, la gouttière
para-vertébrale.
Plan profond :
•
Le muscle transversaire épineux comporte :
–
Le muscle multifide est le muscle collé au rachis sur toute sa
longueur. C'est le plus proche de la colonne vertébrale. Il est
constitué de plusieurs faisceaux tendus d'un processus transverse
d'une vertèbre aux lames et aux processus épineux des 4 vertèbres
sus-jacentes.
–
le muscle semi-épineux de la tête, tendu des processus
transverses des vertèbres T1 à T5 jusqu'à l'occipital.
–
le muscle semi-épineux du cou est tendu des processus
transverses des vertèbres T2 à T5 jusqu'aux lames et aux
processus épineux des vertèbres C2 à C5.
L'innervation de ces muscles se fait par les branches dorsales des nerfs
cervicaux.
Leur action bilatérale et symétrique entraîne une extension de la tête et du
cou.
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
Leur contraction unilatérale entraîne un abaissement de la tête et une rotation du même côté que la contraction
(homo latérale).
Plan superficiel:
•
Les muscles érecteurs du rachis :
–
Le muscle ilio-costal du cou s'étend des côtes 2 à 6
jusqu'aux processus transverses des vertèbre C4 à C7.
Le muscle longissimus du cou est tendu des
processus transverses des vertèbre T2 à T6 jusqu'aux
processus transverses de C3 à C7.
L'innervation de ces 2 muscles (muscle ilio-costal du cou et
muscle longissimus du cou) se fait par les branches
postérieures des nerfs spinaux.
Leur action bilatérale et symétrique entraîne une extension
de la partie cervico-thoracique du rachis.
Leur contraction unilatérale va entraîner une extension et
une inclinaison latérale du côté de la contraction.
–
–
Le muscle longissimus de la tête est tendu des
processus transverses de C3 à C7 jusqu'au processus
mastoïde (os temporal).
L'innervation de ce muscle se fait par les branches
postérieures des nerfs spinaux.
Son action bilatérale et symétrique entraîne un extension de la tête et du cou.
•
Plan des muscles splénius et élévateur de la scapula :
–
Le muscle splénius a une origine inférieure commune :
les processus épineux des vertèbre C7 à T5. Sa
terminaison se fait par 2 faisceaux ou chefs : un chef
latéral, le splénius de la tête (sur l'occipital et la
mastoïde), et un chef médial, le splénius du cou (sur les
processus transverses des vertèbre C1, C2 et C3).
Il est innervé pas les rameaux dorsaux des nerfs spinaux.
Son action bilatérale entraîne l'extension de la tête et du cou.
–
Le muscle élévateur de la scapula s'étend des processus transverses
des vertèbre C1 à C4 jusqu'à l'angle supérieur et jusqu'au bord médial
de la scapula, jusqu'à l'épine.
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
Il est innervé par les branches antérieures de C3, C4 et C5 (qui forment le plexus cervical).
Son action bilatérale entraîne une extension de la tête et du cou si les omoplates sont fixes. Si la tête est le cou
sont fixes, l'action bilatérale lève les épaules.
•
Plan du muscle trapèze : C'est le plan le plus superficiel. Le
muscle trapèze est large et plat. Il se trouve aux faces dorsales du
cou et du thorax. Il s'insère sur l'occipital, sur le rachis cervical et
thoracique, et sur la ceinture scapulaire. Son insertion proximale
se fait en haut au niveau de la ligne occipitale supérieure et endessous sur les processus épineux des vertèbres C7 et de T1 à
T12. De là, il se divise en 3 faisceaux : supérieur (oblique en bas
et en dehors), moyen (plus ou moins horizontal en dehors) et
inferieur (oblique en haut et en dehors). Enfin, son insertion
distale se fait par un tendon au niveau de la clavicule, de
l'acromion et de l'épine de la scapula.
Innervation : nerf accessoire (XI).
Action bilatérale : extenseur du rachis si la ceinture scapulaire est
maintenue fixe.
II. Les haubans cervicaux latéraux
•
Les muscles scalènes :
–
Le muscle scalène antérieur (en 1) : s'insère sur les
processus transverses des vertèbres C3 à C6 puis se dirige
en bas, en avant et en dehors jusqu'à la première côte sur
laquelle il s'insère au niveau du tubercule de Lisfranc,
aussi appelé tubercule des scalènes (au niveau de la face
superieure de la 1ère côte).
–
Le muscle scalène moyen (en 2): s'insère sur les
processus transverses des vertèbres C2 à C7 jusqu'à la
partie moyenne de la face antérieure de la 1ère côte sur
laquelle il s'insère.
Entre le scalène antérieur et le scalène moyen, il y a le
défilé des scalènes, dans lequel passe le tronc du plexus
brachial (au niveau supérieur) ainsi que des vaisseaux (au
niveau inférieur).
Le muscle scalène postérieur (en 3) : s'étend des
processus transverses des vertèbres C4 à C6 à la face
antérieure de la partie moyenne de la 2e côte.
–
L'innervation des muscles scalènes est assurée par les rameaux du plexus cervical.
Leur contraction bilatérale et symétrique entraîne une flexion et permet aussi une stabilisation frontale de la
colonne cervicale et de la tête.
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Leur action unilatérale entraîne une inclinaison latérale.
•
Le muscle sterno-cléido-occipito-mastoïdien :
Il est oblique en bas, en avant et en dedans. Il en haut sur l'occipital et la
mastoïde et en bas se divise en deux faisceaux, l'un s'insérant sur la
clavicule et l'autre sur le sternum. L'innervation motrice de ce muscle est
assurée par le nerf accessoire (XI), tandis que l'innervation proprioceptive
se fait par les branches antérieures des 2° et 3 ° nerfs cervicaux.
La contraction bilatérale des muscles sterno-cléido-mastoïdiens provoque
une flexion.
La contraction unilatérale de ce muscle entraîne une flexion, une
inclinaison latérale ainsi qu'une rotation de la face du côté opposé.
B. Les haubans thoraco-lombaires
•
•
Les haubans extenseurs du tronc :
– Plan profond : muscles interépineux, muscles épineux du thorax, muscles transversaires épineux,
muscle longissimus du thorax et muscle ilio-costal.
– Plan superficiel : muscle trapèze et muscle grand dorsal.
Les haubans fléchisseurs du tronc :
– Les muscle ilio-psoas
– Les muscles de la paroi antero-latérale de l'abdomen (muscles droits, muscles obliques externes et
oliques internes)
I. Muscle extenseurs – plan profond
Les muscles spinaux, dits des « gouttières » para-vertébrales :
–
Muscles interépineux, entre les processus épineux.
–
Muscles intertransversaires, entre les processus transverses.
Ces muscles ont une expension d'une vertébre sur l'autre.
Ce sont des muscles courts, ce sont des muscles de vérrouillage.
Leur innervation se fait par les rameaux postérieurs des nerfs spinaux et leur action entraîne une extension
du rachis.
–
Muscle transversaire épineux : il
s'étend du processus transverses
d'une vertèbre jusqu'aux lames et
processus épineux des quatre
vertèbres sus-jacentes.
Il est innervé par les rameaux postérieurs
des nerfs spinaux et son action entraîne
une extension du rachis.
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
–
–
Muscle épineux du thorax : il est formé d'arcades tendues entre
les processus épineux des vertèbres T1 à L2.
Il est innervé par les rameaux postérieurs des nerfs spinaux et
son action entraîne une extension du tronc.
Muscle longissimus du thorax :il s'insère sur la masse
sacro lombaire puis ses fibres montent vers les processus
accessoires et les processus costiformes lombaires, ainsi que
vers les processus transverses et les côtes thoraciques. En
effet, embryologiquement, les processus accessoires
lombaires ont la même origine que les processus transverses
thoraciques.En fait, les processus accessoires lombaires sont
des reliquats de processus accessoires thoracique. De même
que les processus costiformes lombaires ont la même origine
que les côte au niveau des vertèbres thoraciques.
Ci-contre : Schéma d'une vue latérale droite théorique montrant les
insertions du muscle longissimus du thorax :
1. Processus transverse
2. Côte
3. Vertèbre thoracique
4. Processus accessoire
5. Processus costiforme
6. Vertèbre lombaire.
Il est innervé par les rameaux postérieurs des nerfs spinaux et son action entraîne un extension du tronc.
Muscle ilio-costal : il est tendu de la masse sacro-lombaire aux côtes
(dans la partie supérieure) et aux processus costiformes (au niveau
lombaire).
Il est innervé par les rameaux postérieurs des nerfs spinaux, son action
entraîne une extension du tronc.
Ces muscles ont un rôle capital dans le maintien de la station érigée.
–
On remarque aussi sur la figure ci-contre qu'ils ont une origine inférieure,
une source commune, à savoir la masse musculaire sacro-lombaire.
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
II. Muscles extenseurs – plan superficiel
–
Muscle trapèze (déjà traité plus haut).
–
Muscle grand dorsal : Il est large et aplati. Son insertion proximale se
fait au niveau des processus épineux de T7 à T12, L1 à L5 et S1 à S5, puis
il se dirige en haut et en dehors (il se tord sur lui-même) jusqu'à son
insertion distale (fosse iliaque externe, ligaments interépineux, côtes 9 à
12 et face antérieure de l’humérus).
1: tête humérale ; 2:tubercule majeur ; 3 : tubercule mineur ; 4 : gouttière inter-tuberculaire.
Vue antérieure de l'humérus montrant l'insertion musculaire du :
en 5 : muscle grand rond
en 6 : muscle grand dorsal
en 7 : muscle grand pectoral
Innervation : tronc secondaire postérieur du plexus brachial
Action : sa contraction bilatérale et symétrique, le bras étant fixe, entraîne une extension du rachis et un
redressement du tronc.
Si le rachis est fixe, sa contraction entraîne la rotation de l'humérus.
III. Les muscles fléchisseurs
•
Muscle ilio-psoas :
Il est tendu du rachis lombaire jusqu'au fémur.
–
Muscle psoas (en 4): (ce muscle est très peu accessible, son abord
chirurgical est impossible par l'arrière, et pour y accéder par l'avant il
faut retirer une partie des viscères pelviens). Son insertion proximale se
fait sur T12 à L5 par un faisceau antérieur discocorporéal (en 1) et un
faisceau postérieur costiforme (en 2). Ces deux faisceaux se rejoignent
et forment un corps charnu qui se dirige en bas, en dehors et en avant.
Son insertion distale se fait sur le petit trochanter. Il est rejoint par le
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
muscle iliaque.
Coupe transversale d'une vertèbre lombaire montrant
l'insertion proximale du muscle psoas par ses faisceaux
antérieurs et postérieurs.
En 1 : muscle psoas
En 2 : les nerfs lombaires, en particulier les 2°, 3° et 4°
échangent des fibres entre ces deux faisceaux pour
former le plexus lombaire.
–
Muscle iliaque : son insertion proximale se fait au niveau de la fosse iliaque interne. Le tendon
commun formé par ces 2 muscles va passer en dedans du col du fémur pour s'insérer sur le petit
trochanter.
Il est innervé par le nerf fémoral et un peu par les branches antérieures des divers nerfs lombaires.
En appui bipodale fixe, sa contraction bilatérale et symétrique entraîne une flexion du tronc.
Contraction unilatérale entraîne une flexion et une rotation controlatérale du tronc.
Si le tronc est fixe, la contraction de ce muscle va entraîner un flexion de la hanche et une rotation externe
du fémur.
•
Muscles de la paroi antéro-latérale de l'abdomen :
–
–
Muscle droit de l'abdomen : il est issu de la fusion de
plusieurs segments métameriques (somites) ce qui fait qu'il
est plurigastrique. Il s'étend du processus xiphoïde du
sternum et des 3 derniers cartilages costaux jusqu'au pubis.
Il est innervé par les 7° au 12° nerfs intercostaux et par le
1er nerf lombaire.
Son action entraîne une flexion du tronc.
Muscle oblique externe :
C'est un muscle plat qui prend son origine au niveau de la face externe des 8
dernières côtes, selon une ligne oblique d'insertion en bas et en arrière. Son
trajet est oblique en bas et en avant. Sa terminaison se fait ensuite en avant et en
bas par une lame tendineuse allant à la gaine des droits et au ligament inguinal,
ainsi qu'en arrière sur la moitié antérieure de la crête iliaque.
Il est innervé par les 7° au 12° nerfs intercostaux et par le 1er nerf lombaire.
Son action unilatérale provoque une flexion et une rotation controlatérale
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
tandis que l'action bilatérale et symétrique des muscles obliques externes entraîne une flexion du tronc.
– Muscle oblique interne :
C'est un muscle plat qui prend son origine au niveau des 2/3 antérieurs de
la crête iliaque. Son trajet est oblique en haut et en avant. Il se termine en
haut sur la face externe des 3 dernières côtes et cartilages costaux, en avant
sur la gaine des muscles droits et en bas il constitue le tendon conjoint
(qui enjambe le canal inguinal) et avec le ligament inguinal forme le canal
inguinal (où passent chez l'homme les canaux spermatiques), qui est la
zone de faiblesse de la paroi abdominale antérieure, et peut entraîner
une hernie inguinale. (Ceci sera revue dans le cours d'anatomie du
13/10/14 mais le professeur a insisté sur le fait que cet item tombait tous
les ans aux partiels...)
Il est innervé par les 7° au 12° nerfs intercostaux et par le 1er nerf lombaire.
Son action unilatérale entraîne une flexion mais cette fois une rotation homolatérale (au contraire du muscle
oblique externe), et l'action bilatérale et symétrique des muscles oblique internes entraîne une flexion du tronc.
IV. Les haubans latéraux
Muscle rhomboïde : C'est un muscle aplati, quadrilatère, qui se trouve
à la partie supérieure du dos.
C'est le 2° plan musculaire après le trapèze, au-dessus des muscles spinaux.
Son origine proximale se situe au niveau de la lame tendineuse et des
processus épineux des vertèbres C7 à T4.
Son trajet est oblique en bas et en dehors et sa terminaison se fait au niveau du
bord spinal (médial) de la sacpula.
Il est innervé par les nerfs C2 et C3
Son action bilatérale, à condition que les scapulae soient fixes, permet la
statique frontale de la colonne vertébrale.
•
•
Les muscles dentelés postérieurs :
Ils représentent le 3° plan musculaire du dos et sont tendus entre le rachis et les côtes. Ils possèdent une lame
aponévrotique.
Ils sont innervés par les rameaux postérieurs des nerfs spinaux.
.
–
Muscle dentelé postérieur supérieur : il est tendu de la lame
tendineuse et des processus épineux des vertèbres C7 à T4 jusqu'aux
côtes 1 à 4. Il est oblique en bas et en dehors. Lorsque le rachis est
fixe, c'est un muscle inspirateur accessoire qui soulève les côtes.
–
Muscle dentelé postérieur inférieur : il est tendu de la lame
tendineuse et des processus épineux des vertèbres T11 à L4 jusqu'aux
côtes 9 à 12. Il est oblique en haut (à l'inverse du muscle dentelé
postérieur supérieur) et en dehors. Lorsque le rachis est fixe, c'est un
muscle expiratoire accessoire, il abaisse les côtes.
Lorsque le thorax est fixe, ils assurent l'équilibre frontal du rachis.
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
• Le muscle carre des lombes : il est plat et quadrangulaire.
Il est tendu entre la 12° côte, la crête iliaque, et les processus costiformes
lombaires.
Il se divise en 3 faisceaux : costo-costiforme(1), ilio-costal(2) et
iliocostiforme(3).
Il est innervé par les branches du plexus lombaire.
Il permet l'équilibre frontal du rachis et du tronc.
•
Muscle transverse de l'abdomen :
C'est un muscle plat qui prend son origine à la face interne des cartilages
costaux des côtes 7 à 12. Il se termine en avant sur la gaine des droits et en
bas par le tendon conjoint (qui est le tendon commun à l'oblique interne et
au transverse).
Il est innervé par les 7° au 12° nerfs intercostaux.
Leur rôle est d'assurer l'équilibre frontal du rachis et du tronc.
C. Les haubans musculaires du membre inférieur
Il assurent :
–
–
–
l'équilibre du bassin.
le verrouillage du genou.
le verrouillage de la cheville.
I. L'équilibre du bassin
Cet équilibre est possible grâce à un haubanage dans le plan sagittal :
•
Muscles extenseurs (muscle grand fessier et muscles ischio-jambiers) :
–
Muscle grand fessier :
Le muscle grand fessier, par son chef profond en particulier,
tendu entre la partie postérieure de la fosse iliaque externe
et la ligne âpre du fémur, fait basculer le bassin vers l'arrière
et ce faisant, redresse le tronc.
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
–
Muscles ischio-jambiers :
Les muscles ischio-jambiers redressent le tronc en tirant l'ischion et le
bassin vers l'arrière et vers le bas.
La «déflexion» des hanches lors
du passage a la bipédie
(Campers) :les hanches se mettent en extension maximale sous l'action
des muscles fessiers et ischio-jambiers. Le redressement du tronc a
pour conséquence la réduction considérable de notre réseve d'extension
qui est maintenant presque épuisée, de l'ordre de 5°, alors qu'elle
d'environ 90° chez le quadrupède.
Muscles fléchisseurs :
– ilio-psoas.
– droit de la cuisse.
– sartorius.
– tenseur du fascia lata.
Mais leur action n'est pas prépondérante car la flexion
principale est assurée par le poids du corps.
Mais aussi dans le plan frontal :
Les muscles abducteurs vont maintenir le bassin a l'horizontale :
–
–
–
–
–
Le muscle moyen fessier est l'élément principal. Sa traction sur le fémur est responsable de la
morphologie du grand trochanter.
Le muscle tenseur du fascia lata.
Le chef superficiel du muscle grand fessier qui se termine sur la bandelette ilio-tibiale, qui se termine
elle-même au niveau du tubercule tibial et va parcourir toute la face latérale de la cuisse.
Le muscle petit fessier.
Le muscle piriforme : il s'insère sur la face anterieure du sacrum, sort du bassin par la grande
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
échancrure ischiatique, et s'insère sur la face médiale du grand trochanter. Il divise à son passage la
grande échancrure ischiatique en 2 étages : un étage supra-pyramidal (qui laisse passer le pédicule
fessier qui va vasculariser et innerver les muscles fessiers) et un étage infra-pyramidal (qui laisse passer
le nerf sciatique).
Le rôle essentiel de ces muscles, outre amener la cuisse en devant, est d’empêcher le bassin de basculer.
En appui unipodal, les muscles abducteurs de la hanche permettent au bassin de rester horizontal et de ne pas
basculer du côté opposé a l'appui. Cette bascule s'observe lors de la paralysie du moyen fessier (abducteur
principal) qui s'accompagne d'une boiterie à la marche.
→ Les muscles adducteurs :
– Le muscle grand adducteur.
– Le muscle long (moyen) adducteur.
– Le muscle court (petit) adducteur.
Ils entrent en jeu pour ramener la jambe en dedans (serrer les jambes) et
ils sont en équilibre avec les abducteurs pour permettre la station
unipodale équilibrée.
II. Les haubans musculaires du verrouillage du genou
Dans le plan sagittal :
–
Le quadriceps (1) verrouille le genou en avant. C'est un puissant
extenseur du genou forme de :
• 3 muscles monoarticulaires (les muscles vastes : vaste latéral,
vaste médial et vaste intermédiaire) et
• 1 muscle biarticulaire (le muscle droit de la cuisse) qui permet une
extension du genou et une flexion de la hanche (car il est situé en
avant de la hanche).
–
Les muscles fléchisseurs du genou verrouillent le genou en arrière.
Ces sont les muscles ischio-jambiers (2) qui basculent aussi le tronc
arrière et les muscles gastrocnemiens qui entraînent aussi une
extension du pied(3).
en
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ANATOMIE – Le haubanage rachidien
III. Les haubans musculaires du verrouillage de la cheville
Il y a un haubanage dans le plan sagittal essentiellement :
On a des muscles fléchisseurs et des muscles extenseurs qui s’équilibrent.
–
Les muscles fléchisseurs (en haut) :
1. Muscle extenseur commun.
2. Muscle extenseur de l'hallux.
NB : il existe un paradoxe : ces muscles sont extenseurs des orteils MAIS
fléchisseurs de la cheville, c'est à dire qu'ils permettent d'incliner le pied vers le
bas.
3. Muscle tibial antérieur.
–
Les muscles extenseurs :
1. Muscle tibial postérieur.
2. Muscle fléchisseur commun.
3. Muscle fléchisseur propre de l'hallux.
4. Tendon calcanéen.
5. Muscle court fibulaire.
6. Muscle long fibulaire.
Le même paradoxe est ici remarquable, les muscles fléchisseurs des orteils sont
extenseurs de la cheville.
Tous ces muscles permettent au pied de s'adapter au sol, afin de maintenir la jambe
verticale, même sur un plan incliné (autrement dit, sur un plan incliné, la jambe n'est pas perpendiculaire au
sol).
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