EDITO
2013 a été une année riche en avancées dans l’ensemble
de nos secteurs d’activités.
Ceci a été rendu possible grâce à la mobilisation de tous :
donateurs, chercheurs, décideurs.L’ICM est une réalité :
nous allions désormais une gestion quotidienne de la
recherche et de ses applications en restant concentrés
sur les objectifs de l’avenir.
Ensemble, nous continuons notre combat contre les
maladies du cerveau et de la moelle épinière.
• La recherche translationnelle s’est développée grâce aux
600 chercheurs de l’Institut et des avancées scientifiques
importantes sur les maladies neurodégénératives ont
été réalisées. L’engagement commun des chercheurs
dans la lutte contre les maladies neurologiques s’est
poursuivi et la qualité de leurs travaux, les prix qui
leur ont été décernés et les financements français ou
européens dont ils bénéficient attestent de l’excellence
scientifique de l’Institut. En 2013 par exemple, une équipe
de l’ICM a identifié une protéine permettant de mieux
diagnostiquer la sclérose latérale amyotrophique et
de pouvoir identifier un traitement. Une autre équipe
a significativement avancé dans la compréhension de
la sclérose en plaques et la réparation myélinique en
identifiant un composé essentiel à la communication
entre les neurones dont l’altération est justement la
cause de cette pathologie (1). Des chercheurs de l’ICM
ont également identifié un nouveau gène associé à une
forme héréditaire d’épilepsie (24). Enfin, une équipe a
identifié un moyen permettant de prédire la survenue des
crises épileptiques chez les patients (36). Ces avancées
sont considérables et permettent enfin de construire
et résoudre cet immense puzzle que représente le
cerveau.
• 2013 a également été une année marquante dans
le déploiement des essais cliniques, incluant plus
de 400 patients intégrés au sein de 77 protocoles de
recherche. Fin 2013 s’est achevé l’essai thérapeutique
d’un médicament neuroprotecteur innovant réalisé grâce
aux venins d’abeilles et destiné à soigner la maladie de
Parkinson. Le Centre d’Investigation Clinique de l’ICM
a participé au développement d’un outil d’écriture avec
les yeux : ce système pourra améliorer les conditions
de vie de patients atteints de paralysie des membres.
Enfin, un effort particulier est fait pour les maladies
rares : maladie de Pompe, maladie de Huntington,
ataxies cérébelleuses, canalopathies…
Nous sommes convaincus que les études simultanées
et la recherche multidisciplinaire, permettront de
prévenir, guérir et réparer l’ensemble des maladies
du cerveau et de la moelle épinière.
De plus, en juin 2013, nous avons eu le plaisir d’inaugurer
l’incubateur, pépinière d’entreprises iPEPS-ICM. Cette
structure bénéficie de la présence, dans un même
écosystème, de chercheurs, cliniciens et entreprises,
afin de devenir un accélérateur de recherche et de mise
au point de nouvelles thérapies. iPEPS-ICM accueille
aussi bien des entreprises de thérapeutique, dispositifs
médicaux, que de e-santé et diagnostic... là encore, le
décloisonnement est source de potentiels partenariats
de créativité, avec un seul objectif commun : Améliorer
la prise en charge des patients et leur proposer de
nouveaux traitements dans les meilleurs délais. L’ICM
unit ainsi les forces d’institutions de pointe dans le
domaine des Neurosciences en France : l’Institut du
Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), l’IHU-A-ICM,
l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), l’Assistance
Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) ; l’Institut National
de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) et le
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS),
avec celles de jeunes entreprises et d’acteurs majeurs
de l’innovation biomédicale.
L’intégralité de ces découvertes et de ces actions a été
menée dans la plus grande transparence, le Comité de
la Charte du Don en Confiance a octroyé dès novembre
2010 son agrément à la Fondation ICM, le dernier
rapport atteste que la Fondation ICM s’inscrit dans
les principes dont le Comité de la Charte est porteur :
Fonctionnement statutaire et gestion désintéressée,
rigueur de gestion, qualité de la communication et
des actions de collecte, transparence financière. Vous
trouverez dans ce rapport annuel le compte d’emploi des
ressources et une présentation détaillée des comptes
annuels de l’Institut.
1 personne sur 8 sera un jour atteinte d’une maladie
du cerveau ou de la moelle épinière. Face à un tel défi,
seul un modèle d’innovation ouvert et multidisciplinaire
permet d’augmenter les chances de succès. La vision
fondatrice de l’Institut du Cerveau et de la Moelle
Epinière est que le chemin vers de nouvelles solutions
pour les malades doit venir du mariage réussi entre
les meilleurs acteurs de la recherche institutionnelle
et ceux du privé.
Merci d’être fidèle à nos côtés et d’imaginer avec nous
la médecine de demain.
Professeur
Gérard Saillant
Président de l’ICM
(1), (24), (36) cf publications pages 22-23