2
CACTUS-AVENTURES International N° 100
International CACTUS-ADVENTURES
La Véritable Histoire
d’Aztekium valdezii
Mario Albert Valdez Marroquín (Mexique)
Mon nom est Mario Albert Valdez Marroquin, biologiste de profession, et
botaniste, passionné des cactacées depuis plus de 30 ans, je ne suis pas si vieux
mais ai commencé ma collection lorsque j’avais 12 ans, je ne savais pas encore que
j’allais devenir un biologiste. Pour moi, c’est un honneur de vous raconter l’histoire
de la découverte d’une nouvelle espèce d’Aztekium, à peu près il y a 4 ans, premier
avril (cen’est pas une blague !) 2009, pour être plus précis, à peu près à 2 heures et
demie de l’après-midi; je ne suis normalement pas très exact dans les dates mais une
rencontre de ce type ne s’oublie jamais.
Habitat de Aztekium valdezii, Nuevo León, Mexico. © M. Valdez
3
CACTUS-AVENTURES International N° 100
International CACTUS-ADVENTURES
Habitat de Aztekium valdezii, Nuevo León, Mexico. © Karel Šlajs
4
CACTUS-AVENTURES International N° 100
International CACTUS-ADVENTURES
Nous réalisions avec ma famille, une excursion dans la Sierra Madre, admirant les paysages
naturels de la zone, en maraudant dans des lieux connus et d’autres pas si connus que cela,
en développant le respect pour la nature entre nos neveux et nos enfants. Après avoir fait
un bon pique-nique, nous commençons à faire un parcours à travers quelques canyons très
intéressants, et après avoir observé le type de sol, je me suis rappelé le lieu j’avais vu pour
la première fois
Aztekium ritterii
à Rayones, Nuevo Léon, en 1992 en compagnie du Dr
Jorge Verduzco (le vrai découvreur d’
Agave albipilosa
, N. de l’éd.) et un passionné des
cactacées comme le Dr Alexandre Lux. A cette occasion, j’ai pu découvrir dans leur habitat,
Aztekium ritterii
et
Ariocarpus scaphirostris
, des espèces endémiques de la municipalité de
Rayones, au Nuevo Léon.
Évidemment, comme biologiste, je me suis intéressé en particulier à ce canyon, et ce n’est pas
me vanter, mais je peux dire que j’ai aperçu le lieu d’habitat d’
Aztekium
sp. nov. à plus de
200m et sans jumelles, instinctivement, peut-être le destin avait mis cet
Aztekium
sur mon
chemin, et lorsque je l’ai vu pour la premre fois, j’ai pen que c’était des plantes d’
Aztekium
hintonii
au stade juvénile ; mais s que j’ai comparé les exemplaires, je me suis rendu compte
qu’il s’agissait de quelque chose de distinct, depuis lors j’ai été surveiller constamment la
population, il y a eu des dommages pour des causes naturelles (l’ouragan Alex a fait des
dégâts), j’espère que tous les intéressés à posséder cette espèce nous aident à la protéger.
Après avoir été convaincu qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce, j’ai demandé au Dr.
Marcos, un grand ami, d’une conduite morale et professionnelle irréprochable avant tout,
la possibilité de ce qu’il puisse réaliser la publication de la nouvelle espèce, pour laquelle
il me déclara que ce serait un honneur pour lui d’effectuer la description taxonomique ;
pour cela, il invita le Dr. Carlos Velazco comme coauteur.
Parmi les observations que j’ai faites sur la nouvelle espèce, l’une d’elle est qu’elle est très
probablement l’espèce la plus primitive du genre
Aztekium
, et qu’à partir d’elle aient irrad
les autres deux espèces ; je suis arrivé à cette conclusion grâce au nombre de côtes que la
nouvelle espèce présente avec un nombre de 5; de plus, elle ne présente pas de côtes
intercostales comme
Aztekium ritteri
, mais cela sera vérifié ou réfuté avec une étude
d’ADN. A un moment, quelqu’un a commenté le côté un peu présomptueux de mettre
mon nom de famille à l’espèce, mais en considérant que les autres deux espèces portent le
nom de famille de ses découvreurs nous avons cru que c’était une forme de procéder
correcte.
Aztekium valdezii, habitat, Nuevo León, Mexico, avec Selaginella lepidophylla dr.). © M. Valdez
5
CACTUS-AVENTURES International N° 100
International CACTUS-ADVENTURES
Aztekium valdezii, habitat, à gauche, plante ensevelie par l’érosion, à droite, plante morte à cause
de la sécheresse. © M. Valdez
En ce moment, nous effectuons des travaux de reproduction, sexuels et asexués, avec
l’intérêt unique de préserver l’espèce et d’éviter son extinction dans son habitat; nous avons
un compromis, et je vous dis, que nous devons tous en faire partie : celui de préserver les
ressources naturelles de notre planète et d’être responsables dans cette action ; nous
essaierons de reproduire cette espèce en nombre suffisant de manière à satisfaire la
demande de n’importe quel collectionneur dans le monde, et ainsi d’éviter, dans la mesure
du possible, le pillage de l’espèce dans l’habitat, parce que cela sera improductif et
destructeur, en plus d’être illégal et sévèrement puni.
Les processus d’extinction sont une phase dans
le déroulement de la vie sur notre planète, mais
dans le cas d’
Aztekium
, la question est de savoir
si le changement climatique influera sur sa
disparition; dans les visites que nous avons faites
à l’habitat, nous avons trouvé une érosion
intense des parois, et parfois, des plantes restent
ensevelies comme le montre la photographie ci-
dessus. En plus de cet ensevelissement
in situ
de la plante, nous avons constaté la chute totale
ou partielle du matériel de la paroi, ce qui
occasionne la perte d’exemplaires ; il faut
ajouter encore à cette érosion quelques riodes
inhabituelles de sécheresse qui ont occasionné
la mort de nombreux exemplaires.
Habitat : Tunalguillas, Nuevo León
Ne cherchez pas Tunalguillas sur une carte ou
sur Google. Car l’indication signae sur internet
est fausse, évidemment, elle a été donnée dans le but
de de tromper les pilleurs : elle signifie un lieu qui
n’existe pas, et où l’on envoie les ingénus !
Cette locution pourrait se traduire par l’endroit de
“tes fesses”, pour être poli, et est employée au
Mexique pour envoyer quelqu’un “sur les roses”,
ou plus prosaïquement au diable !
J.L.
6
CACTUS-AVENTURES International N° 100
International CACTUS-ADVENTURES
Aztekium valdezii, plante d’habitat en culture, sur ses propres racines, à dr. plante greffée. © M. Valdez
Aztekium valdezii ne pose pas de problèmes particuliers en culture ; la greffe n’est donc pas
nécessaire, mais permet de multiplier rapidement une plante à partir de rejets. Il est à souligner que
ces plantes font partie d’un projet créé pour obtenir et distribuer des graines, évitant ainsi, on ose
espérer, la collecte de plantes et de graines dans l’habitat © M. Valdez
1 / 6 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !