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Outre la crise en Côte d’Ivoire, l’essoufflement de
l’économie mondiale pourrait aussi ralentir la reprise en
Afrique de l’Ouest par son effet sur les exportations, les
transferts de fonds des migrants et les flux de capitaux. Une
poursuite de la hausse des prix des denrées alimentaires et
carburants représenterait une menace inflationniste à
surveiller.
Pour accélérer la croissance
Dans ses consultations régionales annuelles sur les
politiques communes de l’UEMOA, le FMI note qu’il sera
crucial d’accélérer les réformes engagées dernièrement et d’améliorer la compétitivité.
Outre la stabilité politique, un certain nombre de réformes seront essentielles pour stimuler la
croissance :
Maintenir la stabilité macroéconomique, notamment en créant une marge de manœuvre
budgétaire pour les dépenses prioritaires, et ce en augmentant les recettes fiscales et en
améliorant la qualité de la dépense.
Approfondir les marchés financiers.
Améliorer la coordination des politiques nationales, notamment en améliorant la gestion
des finances publiques par l’application en temps opportun des directives pertinentes.
Accélérer la mise en œuvre des grandes réformes structurelles pour améliorer le climat
économique, la gouvernance, et le fonctionnement du secteur énergétique.
Maintenir la stabilité macroéconomique : Les besoins en infrastructure sont importants et la
politique budgétaire doit s’atteler à les combler. À moyen terme, la politique budgétaire aura
pour tâche délicate de parvenir à combler les énormes déficits d’infrastructure tout en évitant
une surchauffe de l’économie et en maintenant l’endettement public à un niveau viable. La
banque centrale doit se tenir prête à resserrer sa politique monétaire au cas où la montée des
prix alimentaires et pétroliers viendrait à se répercuter sur l’inflation sous-jacente et sur les
anticipations inflationnistes. Les progrès louables accomplis dans la mise en œuvre d’un
nouveau cadre de politique monétaire doivent être confortés par des postulats analytiques
complémentaires et par une stratégie de communication claire et transparente.
Approfondissement des marchés financiers : Même si les progrès accomplis jusqu’à présent
sont réels, le rythme des réformes doit s’accélérer. Le ralentissement de l’activité
économique en 2009 a dégradé la qualité des actifs détenus par les banques. Pour renforcer la
supervision, il faut recueillir plus rapidement les indicateurs de solidité financière et
intensifier l’analyse de la stabilité financière. La contribution du secteur au financement de la
croissance devrait être renforcée grâce à la poursuite des réformes institutionnelles,
notamment celles qui vont dans le sens d’une utilisation simplifiée des garanties, de
l’échange de renseignements, et de la transformation d’échéances.
Union économique et
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