Note éducative Janvier 1998
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ENGAGEMENTS RELATIFS AUX TREMBLEMENTS DE TERRE
INTRODUCTION
Pour expliquer l’origine des tremblements de terre, les scientifiques ont élaboré la théorie des
«plaques tectoniques ». Essentiellement, des plaques de roche solide, incluant les continents,
flottent sur le noyau en fusion de la Terre. Presque tous les séismes à l’échelle de la planète se
produisent aux lignes (ou limites) d’intersection entre deux plaques de la croûte terrestre. Trois
types de plaques peuvent produire des tremblements de terre : les plaques neutres, les plaques
divergentes et les plaques convergentes. Une plaque neutre est celle qui glisse le long d’une
autre. C’est ce genre de mouvement que l’on a observé à la faille de San Andreas en Californie et
qui fut à l’origine du tremblement de terre de Northridge. Il y a divergence lorsque deux plaques
s’éloignent l’une de l’autre. Enfin, il y a convergence, ou «subduction», lorsqu’une plaque se met à
pousser sur une autre. La plaque qui est enfoncée est la plaque en subduction, tandis que
l’expression «zone de subduction» désigne la région où se produit ce genre de phénomène
(scénario de la Colombie-Britannique). Au Canada, une autre catégorie de séismes suscite des
inquiétudes. Ceux-ci résultent de l’interaction complexe de plaques qui se poussent l’une l’autre,
donnant ainsi lieu à un tremblement de terre «entre plaques», du genre observé dans la région de
Charlevoix, au Québec.
On décrit souvent les effets d’un tremblement de terre à l’aide d’échelles généralement connues sous le
nom d’échelle de Richter et d’échelle de Mercalli modifiée (MM). Les sismographes modernes peuvent
mesurer la période et l’amplitude au sol de l’onde d’énergie produite par un tremblement de terre. En
tenant compte de la distance entre le centre du tremblement de terre et la station de contrôle ainsi que de
sa profondeur, il est possible de calculer cette amplitude pour déterminer la magnitude d’un tremblement
de terre. Cette magnitude (M) est ensuite mesurée au moyen de l’échelle logarithmique de Richter,
chaque augmentation de un point (1.0) sur l’échelle représente une augmentation de 10 fois au niveau des
secousses et de 32 fois la quantité d’énergie libérée. L’effet d’un tremblement de terre, par opposition à sa
magnitude, se mesure à l’aide de l’échelle de Mercalli modifiée (MM). Cette échelle permet de mesurer
l’intensité d’un séisme (c’est-à-dire ce qu’on peut ressentir et observer).
Dans le domaine de l’assurance, les risques de tremblement de terre comportent de nombreux
éléments, dont deux sont considérés comme étant les plus importants : le «tremblement», c’est-à-dire
les dommages causés par la secousse physique réelle, et «l’incendie ultérieur» ou les dommages
causés par un incendie imputable à une secousse. Dans chacune des juridictions canadiennes régies
par le «Common Law», la protection contre les secousses fait l’objet d’un avenant supplémentaire,
tandis que l’incendie ultérieur tombe, selon la loi (la Loi sur les assurances), sous la définition
d’«incendie». Au Québec, la secousse est traitée de la même façon; cependant, pour ce qui est de
l’incendie ultérieur, le Code civil autorise les assureurs à l’exclure complètement. Si un assuré demande
à être couvert, l’assureur est alors en mesure d’imposer une prime distincte et une franchise différente.
Dans la pratique courante, les assureurs du Québec offrent aussi une protection contre les incendies
ultérieurs.
Le Canada compte plusieurs zones d’activité sismique importante. Les principales zones, en raison de
la population et de la concentration des biens, sont Vancouver, C.-B. (y compris Victoria), Montréal, Qc
(y compris la Vallée de l’Outaouais) et la ville de Québec, Qc (voir la carte ci-jointe). Les sociétés
d’assurance offrant des polices dans ces régions se doivent donc d’évaluer l’étendue des pertes
financières à prévoir relativement à d’éventuels séismes. Pour déterminer l’ampleur du risque assumé,
l’assureur doit examiner la fréquence et la gravité des sinistres susceptibles de survenir. Il doit ensuite
déterminer les valeurs exposées et, en se fondant sur les conditions des polices d’assurance en
vigueur, évaluer les pertes probables au niveau du portefeuille des assurés. Le montant ainsi déterminé
représente les sinistres maximum probables (SMP). Les progrès technologiques et les données de
recherche ont permis une meilleure quantification de ce genre de sinistre. Grâce à des modèles
informatiques, il est possible de procéder à une multitude de calculs afin de simuler les effets d’un
tremblement de terre sur un portefeuille de polices d’assurance. Mais malgré de telles améliorations,