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III.3.6.5. RISQUE KERAUNIQUE
Il est souvent fait référence au niveau kéraunique pour juger de l’activité orageuse d’un secteur. Le
niveau kéraunique correspond ainsi au nombre de jours par an où l’on entend gronder le tonnerre. Il s’agit par
conséquent d’un indicatif subjectif, peu fiable, et sujet à trop d’approximations pour pouvoir déterminer
l’ampleur réelle des orages. Aussi, pour juger de manière plus efficace de l’activité orageuse dans un
département, un indicateur précis a été développé ; il s’agit de l’indice Ng.
Le sigle Ng correspond à la densité de foudroiement pour chaque département, c’est-à-dire au nombre
d’impacts de foudre par an et par km². La Carte 36, développée par la société SOULE, détaille ces risques liés
aux impacts de foudre sur l’ensemble du territoire français. Les départements représentés en rouge sur la carte
sont ceux dont la densité de foudroiement est supérieure à 2.5 Ng et qui requièrent donc, selon les
prescriptions de la norme NF C 15-100, l’installation obligatoire de parafoudres sur les constructions.
On peut donc constater que le département de la Meuse, où se situe le projet, n’est pas concerné par
ces risques de foudroiement élevés (avec un niveau de 1,8 Ng).
Carte 36 : Densité de foudroiement en France par département (Source : SOULE, 2003)
III.3.6.6. RISQUE INCENDIES
Le site d’étude ne se situe pas sur des communes soumises au risque incendies (Carte 37).
Carte 37 : Communes exposées au risque feux de forêts (Source : MEEDDM, 2010)
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III.3.7. Climatologie
Il est nécessaire de bien caractériser le régime local des vents car il conditionne le choix du site et la
définition du projet. D’autres données climatiques sont également analysées afin d’appréhender le contexte
climatique général. Sauf indication contraire, ces données climatiques générales sont issues de l’ouvrage
« Météo de la France » (Statistiques climatiques de la France). Toutes les valeurs de ce livre proviennent du
traitement statistique de 30 années de mesures (normales 1971 – 2000). Les données relatives au nombre
d’heures d’ensoleillement et au brouillard ont été extraites de l’ouvrage « Météo de la France » (KESSLER,
1990) traitant 30 années de mesures (normales 1951-1980).
III.3.7.1. DONNEES METEOROLOGIQUES
Les données météorologiques sont importantes à plusieurs titres :
o La rose des vents permet de connaître les caractéristiques des vents dominants,
o Le brouillard entraîne une modification de la visibilité des éoliennes,
o L’orage peut avoir des conséquences sur le fonctionnement des éoliennes,
o Le nombre de jours de pluie implique une visibilité faible ou nulle des éoliennes (au contraire, la
visibilité est maximale par temps clair, en l'absence de brume de chaleur).
III.3.7.2. CARACTERISTIQUES METEOROLOGIQUES DEPARTEMENTALES
La station d’étude climatologique complète la plus proche pour caractériser le site d’étude se trouve
dans le département de la Meuse ; il s’agit de la station Météo France de Bar-le-Duc (commune
d’Erneville-aux-Bois) située à environ 23 km au Nord de la zone d’implantation potentielle.
La Meuse est un département soumis à un climat à la fois océanique et continental, humide et assez
froid. En effet, l’Argonne et les Côtes de Meuse, par leur orientation Nord-Sud, constituent un premier
barrage aux masses d’air océaniques qui ont traversé le Bassin Parisien. Cela se traduit par des saisons
prononcées entrecoupées de périodes intermédiaires au cours desquelles les températures et précipitations
restent moyennes. Les amplitudes thermiques saisonnières sont ainsi relativement marquées et la répartition
des précipitations est régulière dans l’année. Ces principales caractéristiques sont détaillées dans les
paragraphes suivants.
I
II
II
I.
.3
3.
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Les précipitations annuelles moyennes sont de l’ordre de 1037,9 mm. La répartition est homogène
sur l’année puisque chaque mois est toujours concerné par un total de précipitations compris entre 67 et
121 mm.
Par ailleurs, le nombre annuel de jours avec pluie, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels on
recueille plus de 0,1 mm de précipitations, neige incluse, est de 137,7.
I
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II
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Les températures annuelles moyennes observées à la station de référence sont de 4,7°C
(température annuelle moyenne minimale) et 13,6°C (température annuelle moyenne maximale).
On retrouve ici la marque du climat à légère influence continentale avec une amplitude thermique
marquée de 10 à 19°C entre janvier et juillet, selon les hivers doux et les étés frais.
Le nombre annuel de jours de gel, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels la température
descend au-dessous de 0°C, est ici de 85,85.
Le nombre annuel de jours de chaleur, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels la température
dépasse 25°C, est ici de 31,9.
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L’ensoleillement annuel départemental moyen est ici de 1 700 H.
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Le nombre annuel de jours de brouillard, c’est-à-dire le nombre de jours où l’on constate une réduction
de la visibilité horizontale à moins de 1 km, même pendant un court laps de temps, est de 48.
A partir de l’ensemble de ces données il est possible de conclure que la visibilité, dans ce
secteur soumis à climat océanique à légère influence continentale, pourra être altérée plus de
137 jours par an tout ou partie de la journée.
I
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En météorologie marine, une tempête correspond à la force 10 de l’échelle Beaufort. La force 10
correspond à des vents moyens de 89 à 117 km/h. Par analogie, les météorologues nomment « tempêtes » les
rafales de vent dépassant les 100 km/h dans l’intérieur des terres (Source : Météo France).
Au niveau régional, le nombre moyen de jours de tempêtes, c’est-à-dire avec vent maximal
supérieur à 100 km/h, est de 1 (cf. normales 1981-2010 sur la Carte 38).
5 Les installations éoliennes sont aujourd’hui équipées d’un système de détection de glace sur les pales permettant de stopper le
rotor et d’éviter les risques de projection.
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Carte 38 : Nombre de jours avec vent maximal supérieur à 100 km/h (normales 1981-2010)
(Source : Météo France)
III.3.8. Potentiel éolien
Les caractéristiques du vent sont des paramètres essentiels. Afin d’extrapoler le potentiel éolien sur
l’ensemble du site à hauteur de rotor, les éléments suivants ont été pris en compte dans la modélisation :
o La topographie,
o La rugosité du sol (fonction de son occupation),
o Les caractéristiques du vent reconstituées à partir de la station de référence.
Les résultats de la modélisation du vent sur le site indiquent la vitesse moyenne sur le site et la
répartition par secteurs. La rose des vents (Figure 8) présente la répartition des vents en fonction de leur
fréquence (en %) et de leur vitesse (en m/s) par secteurs d’orientation. Le Tableau 7 donne enfin la
répartition le détail de ces chiffres, ces données et cette figure sont issues de l’ouvrage « Météo de la France »
(Statistiques climatiques de la France). Ces valeurs de ce livre proviennent du traitement statistique de
20 années de mesures (normales 1981 – 2000) pour la station de mesure de Saint-Dizier (52), située à environ
40 km de la zone d’implantation potentielle (il s’agit de la station proposant des mesures de vents la plus
proche du site), à proximité de la Base Aérienne 113 à 139 m d’altitude.
Figure 8 : Rose des vents au niveau de la station météorologique de Saint-Dizier (Source : « Météo de la France » Statistiques climatiques
de la France)
Direction 1,5 à 4,5 m/s 4,5 à 8.0 m/s >8.0 m/s Total
20 2.0 0.5 + 2.5
40 2.0 1.0 + 3.0
60 2.7 1.3 + 4.1
80 4.4 1.5 + 6.0
100 6.4 1.1 + 7.5
120 3.0 0.4 + 3.4
140 2.1 0.4 + 2.5
160 2.4 0.8 + 3.2
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Direction 1,5 à 4,5 m/s 4,5 à 8.0 m/s >8.0 m/s Total
180 3.4 1.2 + 4.6
200 4.7 2.4 0.2 5.0
220 4.7 2.4 0.2 7.2
240 4.1 3.2 0.4 7.7
260 2.9 1.9 0.2 5.0
280 2.1 0.9 + 3.1
300 2.0 0.8 + 2.8
320 2.2 0.6 + 2.8
340 2.1 0.5 + 2.6
360 1.8 0.4 + 2.3
Total 54.8 22.3 1.7 78.9
0 à 1,5 m/s 21.1
Tableau 7 : Données de vents au niveau de la station météorologique de Saint-Dizier (Source : « Météo de la France » Statistiques
climatiques de la France)
Dir : Direction d’où vient le vent en rose de 360°
90°= Est, 180°= Sud, 270° = Ouest et 360°= Nord
Le signe « + » indique une fréquence non nulle inférieure à 0,1 %
Après croisement de ces données issues de la station météorologique de Saint-Dizier (1981-2000)
avec celles mesurées au niveau des parcs voisins du projet, les caractéristiques des vents dominants sont
les suivantes :
o Un vent dominant d’orientation Sud-ouest,
o Des vents secondaires mais significatifs d’orientation Ouest-sud-ouest et Sud-sud-ouest.
Au final la vitesse moyenne des vents retenue par le développeur à hauteur de 89 m est de
6.4 m/s.
III.3.9. Qualité de l’air
La réglementation française a mis en place une exigence de suivi de la qualité de l’air dans les
agglomérations et plus généralement à l’échelle du territoire. Des associations agréées par l’État assurent le
suivi régulier de la qualité de l’air dans les différentes régions françaises. En l’occurrence le suivi de la zone
d’étude est assuré par ATMOLOR.
La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie du 30 décembre 1996 met l’accent sur la
surveillance de la qualité de l’air avec la mise en place d’un dispositif fixe de mesure sur les agglomérations de
plus de 100 000 habitants et une évaluation de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire. Ainsi, aujourd’hui
près d’une soixantaine de stations (urbaines ou rurales) permettent de mesurer et d’analyser les émissions de
certains polluants sur tout le territoire lorrain.
Pour le site d’étude en question, la station de mesure la plus complète et la plus représentative qui peut
être retenue se situe à Bar-le-Duc, à environ 33 km au Nord-ouest de la zone d’étude, qui propose des
mesures urbaines. La station de mesure du Plateau meusien (OPE Houdelaincourt), à 25,5 km au Sud-ouest,
propose des mesures rurales mais possède que très peu de mesures. C’est pourquoi nous présenterons les
mesures de la station rurale de Joinville-en-Woëvre située à 64,29 km au Nord-est du site étudié. Ces mesures
sont présentées ci-après.
III.3.9.1. POLLUANTS MESURES A LA STATION URBAINE DE BAR-LE-DUC
o Monoxyde d’azote (NO) :
¾ Niveau moyen 2011 : 13 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 12 µg/m3.
o Dioxyde d’azote (NO2) :
¾ Niveau moyen 2011 : 22 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 22 µg/m3.
o Ozone (O3) :
¾ Niveau moyen 2011 : 42 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 43 µg/m3.
o Monoxyde de carbone (CO) :
¾ Niveau moyen 2011 : 235 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : ND.
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o Dioxyde de soufre (SO2) :
¾ Niveau moyen 2011 : 1 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 1 µg/m3.
III.3.9.2. POLLUANTS MESURES A LA STATION RURALE DE JONVILLE-EN-WOËVRE
o Monoxyde d’azote (NO) :
¾ Niveau moyen 2011 : 3 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 2 µg/m3.
o Dioxyde d’azote (NO2) :
¾ Niveau moyen 2011 : 9 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 8 µg/m3.
o Ozone (O3) :
¾ Niveau moyen 2011 : 51 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 54 µg/m3.
o Dioxyde de soufre (SO2) :
¾ Niveau moyen 2011 : 1 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 3 µg/m3.
o Particules en suspension PM10 :
¾ Niveau moyen 2011 : ND,
¾ Niveau moyen 2012 : 235 µg/m3.
o Particules en suspension PM2,5 :
¾ Niveau moyen 2011 : 17 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 17 µg/m3.
Pour tous ces paramètres, les valeurs sur le site d’implantation potentielle seront très probablement
inférieures à celles des stations urbaines les plus proches en raison de l’éloignement des sources polluantes
concentrées sur les agglomérations, et du caractère rural des communes concernées. Cette tendance se dégage
déjà nettement dans les résultats présentés ci-dessus. Ainsi, on constate que, exception faite des valeurs
d’Ozone et de Dioxyde de soufre qui sont globalement similaires, les valeurs de polluants tels que le
Monoxyde d’azote et le Dioxyde d’azote sont faibles et largement inférieures dans les secteurs
ruraux par rapport aux secteurs urbains.
Par conséquent, on observera donc plutôt une bonne qualité d’air sur le secteur d’implantation
potentielle. La qualité de l’air sur site pourra en effet raisonnablement être considérée comme
meilleure en l’absence d’activité industrielle notable à proximité immédiate.
Remarques :
Par ailleurs, le parc éolien n’influera pas directement sur ces mesures puisqu’il n’y a aucun rejet dans l’atmosphère, sauf
lors des périodes de travaux où des engins procèdent à la mise en place du parc et au montage des éoliennes.
Quant à l’énergie nécessaire à la construction et au montage d’une éolienne, 3 à 5 mois de fonctionnement suffisent à la
compenser. Passée cette période de quelques mois, le parc éolien permettra d’améliorer la qualité de l’air en diminuant les
quantités de polluants atmosphériques qui seraient produits lors de la fabrication d’électricité par des procédés thermiques.
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