- 53 - Il est souvent fait référence au niveau kéraunique pour juger

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ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
III.3.6.6. RISQUE INCENDIES
III.3.6.5. RISQUE KERAUNIQUE
Le site d’étude ne se situe pas sur des communes soumises au risque incendies (Carte 37).
Il est souvent fait référence au niveau kéraunique pour juger de l’activité orageuse d’un secteur. Le
niveau kéraunique correspond ainsi au nombre de jours par an où l’on entend gronder le tonnerre. Il s’agit par
conséquent d’un indicatif subjectif, peu fiable, et sujet à trop d’approximations pour pouvoir déterminer
l’ampleur réelle des orages. Aussi, pour juger de manière plus efficace de l’activité orageuse dans un
département, un indicateur précis a été développé ; il s’agit de l’indice Ng.
Le sigle Ng correspond à la densité de foudroiement pour chaque département, c’est-à-dire au nombre
d’impacts de foudre par an et par km². La Carte 36, développée par la société SOULE, détaille ces risques liés
aux impacts de foudre sur l’ensemble du territoire français. Les départements représentés en rouge sur la carte
sont ceux dont la densité de foudroiement est supérieure à 2.5 Ng et qui requièrent donc, selon les
prescriptions de la norme NF C 15-100, l’installation obligatoire de parafoudres sur les constructions.
Zone d’étude
On peut donc constater que le département de la Meuse, où se situe le projet, n’est pas concerné par
ces risques de foudroiement élevés (avec un niveau de 1,8 Ng).
Zone d’étude
Carte 37 : Communes exposées au risque feux de forêts (Source : MEEDDM, 2010)
Carte 36 : Densité de foudroiement en France par département (Source : SOULE, 2003)
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Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Bonnet / Houdelaincourt
- 53 -
ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
On retrouve ici la marque du climat à légère influence continentale avec une amplitude thermique
marquée de 10 à 19°C entre janvier et juillet, selon les hivers doux et les étés frais.
III.3.7. Climatologie
Le nombre annuel de jours de gel, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels la température
descend au-dessous de 0°C, est ici de 85,85.
Il est nécessaire de bien caractériser le régime local des vents car il conditionne le choix du site et la
définition du projet. D’autres données climatiques sont également analysées afin d’appréhender le contexte
climatique général. Sauf indication contraire, ces données climatiques générales sont issues de l’ouvrage
« Météo de la France » (Statistiques climatiques de la France). Toutes les valeurs de ce livre proviennent du
traitement statistique de 30 années de mesures (normales 1971 – 2000). Les données relatives au nombre
d’heures d’ensoleillement et au brouillard ont été extraites de l’ouvrage « Météo de la France » (KESSLER,
1990) traitant 30 années de mesures (normales 1951-1980).
Le nombre annuel de jours de chaleur, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels la température
dépasse 25°C, est ici de 31,9.
III.3.7.2.3.
L’ensoleillement annuel départemental moyen est ici de 1 700 H.
III.3.7.1. DONNEES METEOROLOGIQUES
III.3.7.2.4.
Les données météorologiques sont importantes à plusieurs titres :
Brouillards
Le nombre annuel de jours de brouillard, c’est-à-dire le nombre de jours où l’on constate une réduction
de la visibilité horizontale à moins de 1 km, même pendant un court laps de temps, est de 48.
o La rose des vents permet de connaître les caractéristiques des vents dominants,
o Le brouillard entraîne une modification de la visibilité des éoliennes,
A partir de l’ensemble de ces données il est possible de conclure que la visibilité, dans ce
secteur soumis à climat océanique à légère influence continentale, pourra être altérée plus de
137 jours par an tout ou partie de la journée.
o L’orage peut avoir des conséquences sur le fonctionnement des éoliennes,
o Le nombre de jours de pluie implique une visibilité faible ou nulle des éoliennes (au contraire, la
visibilité est maximale par temps clair, en l'absence de brume de chaleur).
III.3.7.2.5.
III.3.7.2. CARACTERISTIQUES METEOROLOGIQUES DEPARTEMENTALES
Tempêtes
En météorologie marine, une tempête correspond à la force 10 de l’échelle Beaufort. La force 10
correspond à des vents moyens de 89 à 117 km/h. Par analogie, les météorologues nomment « tempêtes » les
rafales de vent dépassant les 100 km/h dans l’intérieur des terres (Source : Météo France).
La station d’étude climatologique complète la plus proche pour caractériser le site d’étude se trouve
dans le département de la Meuse ; il s’agit de la station Météo France de Bar-le-Duc (commune
d’Erneville-aux-Bois) située à environ 23 km au Nord de la zone d’implantation potentielle.
Au niveau régional, le nombre moyen de jours de tempêtes, c’est-à-dire avec vent maximal
supérieur à 100 km/h, est de 1 (cf. normales 1981-2010 sur la Carte 38).
La Meuse est un département soumis à un climat à la fois océanique et continental, humide et assez
froid. En effet, l’Argonne et les Côtes de Meuse, par leur orientation Nord-Sud, constituent un premier
barrage aux masses d’air océaniques qui ont traversé le Bassin Parisien. Cela se traduit par des saisons
prononcées entrecoupées de périodes intermédiaires au cours desquelles les températures et précipitations
restent moyennes. Les amplitudes thermiques saisonnières sont ainsi relativement marquées et la répartition
des précipitations est régulière dans l’année. Ces principales caractéristiques sont détaillées dans les
paragraphes suivants.
III.3.7.2.1.
Ensoleillement
Précipitations
Les précipitations annuelles moyennes sont de l’ordre de 1037,9 mm. La répartition est homogène
sur l’année puisque chaque mois est toujours concerné par un total de précipitations compris entre 67 et
121 mm.
Par ailleurs, le nombre annuel de jours avec pluie, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels on
recueille plus de 0,1 mm de précipitations, neige incluse, est de 137,7.
III.3.7.2.2.
Températures
Les températures annuelles moyennes observées à la station de référence sont de 4,7°C
(température annuelle moyenne minimale) et 13,6°C (température annuelle moyenne maximale).
5 Les installations éoliennes sont aujourd’hui équipées d’un système de détection de glace sur les pales permettant de stopper le
rotor et d’éviter les risques de projection.
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- 54 -
ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
Figure 8 : Rose des vents au niveau de la station météorologique de Saint-Dizier (Source : « Météo de la France » Statistiques climatiques
de la France)
Carte 38 : Nombre de jours avec vent maximal supérieur à 100 km/h (normales 1981-2010)
(Source : Météo France)
Direction
1,5 à 4,5 m/s
4,5 à 8.0 m/s
>8.0 m/s
Total
III.3.8. Potentiel éolien
20
2.0
0.5
+
2.5
Les caractéristiques du vent sont des paramètres essentiels. Afin d’extrapoler le potentiel éolien sur
l’ensemble du site à hauteur de rotor, les éléments suivants ont été pris en compte dans la modélisation :
40
2.0
1.0
+
3.0
60
2.7
1.3
+
4.1
80
4.4
1.5
+
6.0
100
6.4
1.1
+
7.5
120
3.0
0.4
+
3.4
140
2.1
0.4
+
2.5
160
2.4
0.8
+
3.2
o La topographie,
o La rugosité du sol (fonction de son occupation),
o Les caractéristiques du vent reconstituées à partir de la station de référence.
Les résultats de la modélisation du vent sur le site indiquent la vitesse moyenne sur le site et la
répartition par secteurs. La rose des vents (Figure 8) présente la répartition des vents en fonction de leur
fréquence (en %) et de leur vitesse (en m/s) par secteurs d’orientation. Le Tableau 7 donne enfin la
répartition le détail de ces chiffres, ces données et cette figure sont issues de l’ouvrage « Météo de la France »
(Statistiques climatiques de la France). Ces valeurs de ce livre proviennent du traitement statistique de
20 années de mesures (normales 1981 – 2000) pour la station de mesure de Saint-Dizier (52), située à environ
40 km de la zone d’implantation potentielle (il s’agit de la station proposant des mesures de vents la plus
proche du site), à proximité de la Base Aérienne 113 à 139 m d’altitude.
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- 55 -
ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
Direction
1,5 à 4,5 m/s
4,5 à 8.0 m/s
>8.0 m/s
Total
180
3.4
1.2
+
4.6
Après croisement de ces données issues de la station météorologique de Saint-Dizier (1981-2000)
avec celles mesurées au niveau des parcs voisins du projet, les caractéristiques des vents dominants sont
les suivantes :
o Un vent dominant d’orientation Sud-ouest,
o Des vents secondaires mais significatifs d’orientation Ouest-sud-ouest et Sud-sud-ouest.
200
4.7
2.4
0.2
5.0
220
4.7
2.4
0.2
7.2
Au final la vitesse moyenne des vents retenue par le développeur à hauteur de 89 m est de
6.4 m/s.
III.3.9. Qualité de l’air
240
4.1
3.2
0.4
7.7
260
2.9
1.9
0.2
5.0
280
2.1
0.9
+
3.1
300
2.0
0.8
+
2.8
320
2.2
0.6
+
2.8
340
2.1
0.5
+
2.6
360
1.8
0.4
+
2.3
Total
54.8
22.3
1.7
78.9
La réglementation française a mis en place une exigence de suivi de la qualité de l’air dans les
agglomérations et plus généralement à l’échelle du territoire. Des associations agréées par l’État assurent le
suivi régulier de la qualité de l’air dans les différentes régions françaises. En l’occurrence le suivi de la zone
d’étude est assuré par ATMOLOR.
La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie du 30 décembre 1996 met l’accent sur la
surveillance de la qualité de l’air avec la mise en place d’un dispositif fixe de mesure sur les agglomérations de
plus de 100 000 habitants et une évaluation de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire. Ainsi, aujourd’hui
près d’une soixantaine de stations (urbaines ou rurales) permettent de mesurer et d’analyser les émissions de
certains polluants sur tout le territoire lorrain.
Pour le site d’étude en question, la station de mesure la plus complète et la plus représentative qui peut
être retenue se situe à Bar-le-Duc, à environ 33 km au Nord-ouest de la zone d’étude, qui propose des
mesures urbaines. La station de mesure du Plateau meusien (OPE Houdelaincourt), à 25,5 km au Sud-ouest,
propose des mesures rurales mais possède que très peu de mesures. C’est pourquoi nous présenterons les
mesures de la station rurale de Joinville-en-Woëvre située à 64,29 km au Nord-est du site étudié. Ces mesures
sont présentées ci-après.
III.3.9.1. POLLUANTS MESURES A LA STATION URBAINE DE BAR-LE-DUC
o
0 à 1,5 m/s
21.1
Monoxyde d’azote (NO) :
¾ Niveau moyen 2011 : 13 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 12 µg/m3.
Tableau 7 : Données de vents au niveau de la station météorologique de Saint-Dizier (Source : « Météo de la France » Statistiques
climatiques de la France)
o
Dioxyde d’azote (NO2) :
¾ Niveau moyen 2011 : 22 µg/m3,
Dir : Direction d’où vient le vent en rose de 360°
¾ Niveau moyen 2012 : 22 µg/m3.
90°= Est, 180°= Sud, 270° = Ouest et 360°= Nord
o
Le signe « + » indique une fréquence non nulle inférieure à 0,1 %
Ozone (O3) :
¾ Niveau moyen 2011 : 42 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 43 µg/m3.
o
Monoxyde de carbone (CO) :
¾ Niveau moyen 2011 : 235 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : ND.
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- 56 -
ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
o
Dioxyde de soufre (SO2) :
Remarques :
¾ Niveau moyen 2011 : 1 µg/m3,
Par ailleurs, le parc éolien n’influera pas directement sur ces mesures puisqu’il n’y a aucun rejet dans l’atmosphère, sauf
lors des périodes de travaux où des engins procèdent à la mise en place du parc et au montage des éoliennes.
3
¾ Niveau moyen 2012 : 1 µg/m .
Quant à l’énergie nécessaire à la construction et au montage d’une éolienne, 3 à 5 mois de fonctionnement suffisent à la
compenser. Passée cette période de quelques mois, le parc éolien permettra d’améliorer la qualité de l’air en diminuant les
quantités de polluants atmosphériques qui seraient produits lors de la fabrication d’électricité par des procédés thermiques.
III.3.9.2. POLLUANTS MESURES A LA STATION RURALE DE JONVILLE-EN-WOËVRE
o
Monoxyde d’azote (NO) :
¾ Niveau moyen 2011 : 3 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 2 µg/m3.
o
Dioxyde d’azote (NO2) :
¾ Niveau moyen 2011 : 9 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 8 µg/m3.
o
Ozone (O3) :
¾ Niveau moyen 2011 : 51 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 54 µg/m3.
o
Dioxyde de soufre (SO2) :
¾ Niveau moyen 2011 : 1 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 3 µg/m3.
o
Particules en suspension PM10 :
¾ Niveau moyen 2011 : ND,
¾ Niveau moyen 2012 : 235 µg/m3.
o
Particules en suspension PM2,5 :
¾ Niveau moyen 2011 : 17 µg/m3,
¾ Niveau moyen 2012 : 17 µg/m3.
Pour tous ces paramètres, les valeurs sur le site d’implantation potentielle seront très probablement
inférieures à celles des stations urbaines les plus proches en raison de l’éloignement des sources polluantes
concentrées sur les agglomérations, et du caractère rural des communes concernées. Cette tendance se dégage
déjà nettement dans les résultats présentés ci-dessus. Ainsi, on constate que, exception faite des valeurs
d’Ozone et de Dioxyde de soufre qui sont globalement similaires, les valeurs de polluants tels que le
Monoxyde d’azote et le Dioxyde d’azote sont faibles et largement inférieures dans les secteurs
ruraux par rapport aux secteurs urbains.
Par conséquent, on observera donc plutôt une bonne qualité d’air sur le secteur d’implantation
potentielle. La qualité de l’air sur site pourra en effet raisonnablement être considérée comme
meilleure en l’absence d’activité industrielle notable à proximité immédiate.
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- 57 -
ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
Enfin, le Tableau 8 synthétise les différents enjeux liés au milieu physique et rappelle leur sensibilité au
regard de ce projet d’aménagement.
III.3.10. Synthèse sur le milieu physique
Le site d’étude, localisé sur les communes de Bonnet et Houdelaincourt dans le département
de la Meuse (55), à 33 km au Sud-est de Bar-le-Duc et à 35 km à l’Est de Saint-Dizier, se trouve sur
un plateau à une altitude plutôt moyenne entre la ligne de crête qui sépare l’Ormançon de l’Ornain
et la vallée de l’Ornain (entité du Plateau Barrois) et longé par la Vallée de la Meuse à l’Est. Le
plateau est d’environ 370 m d’altitude. Il est constitué essentiellement d’un substrat de formations
calcaires du Jurassique, recouvert de sédiments tertiaires d’origine éolienne (limons des plateaux).
Ces formations engendrent le plus souvent des rendzines ou des sols bruns calcaires à profil peu
évolué.
La zone appartient au bassin Seine-Normandie. L’hydrographie est notamment représentée
dans le périmètre par la vallée de l’Ornain, de l’Ormançon et leurs vallées secondaires, ainsi que par
le Canal de la Marne au Rhin. Un peu plus à l’Est se trouve la vallée de la Meuse ; en effet le réseau
hydrographique est bien représenté sur le plateau calcaire.
En raison du fonctionnement hydrogéologique du plateau, les niveaux aquifères sont assez
nombreux mais généralement peu importants et d’intérêt variable. Les circulations karstiques
donnent souvent des eaux polluées. L’eau est ainsi généralement très minéralisée.
Le secteur est très peu exposé à l’activité sismique (niveau 1 « très faible » sur 5). Un seul
séisme d’intensité 6,5 a pu être ressenti en 2003 sur les communes du projet. Concernant les autres
risques naturels, le site est peu exposé aux risques inondations (risque localisé dans les vallées
adjacentes), kérauniques et incendies. Les aléas retrait – gonflement des argiles sont estimés de
faible à nul. Enfin, en matière de risques liés aux mouvements terrain la sensibilité de la zone
d’étude est faible à nulle.
Thématique
Enjeux
Sensibilité
Topographie
Proximité des vallées notables
(vallée de la Meuse)
Faible
Hydrographie /
Gestion des eaux
Réseau hydrographique superficiel
Faible à très faible
Géologie /
Pédologie
Plateau calcaire recouvert
de sols limoneux
Faible
Hydrogéologie
Grande ressource en eau souterraine /
Karstification du plateau /
Eaux polluées et fortement minéralisées
Faible
Risques sismiques
Très faible
Risques mouvements de terrain
(PPR lié aux risques d’affaissements miniers)
Faible à nulle
Aléas retrait – gonflement des argiles
Faible à nulle
Risques inondations
Faible
Vents forts / tempêtes / orages
Faible
Gelées (risques de projections de glace)
Modérée
Contribution aux émissions polluantes
Nulle
Risques naturels
La zone d’étude se trouve dans une région au climat de type océanique et continental
caractérisé par des saisons prononcées où les amplitudes thermiques saisonnières sont relativement
marquées, des précipitations moyennes avoisinant les 1037 mm par an, une récurrence des
brouillards (48 jours par an), et l’existence de jours de gelées. En ce qui concerne les tempêtes, les
données régionales moyennes indiquent 1 jour par an avec vent maximal dépassant les 100 km/h.
L’orientation principale des vents dominants est de secteur Sud-ouest, Ouest-sud-ouest et Sud-sudouest. La vitesse moyenne du vent à 89 m du sol est mesurée à 6.4 m/s.
Climatologie /
Données de vent
La qualité de l’air est bonne puisque le secteur est éloigné des sources polluantes plutôt
localisées sur les agglomérations alentours. L’installation d’éoliennes est donc tout à fait propice et
permettra de contribuer à la production d’une énergie exempte de toutes émissions polluantes.
Qualité de l’air
Tableau 8 : Synthèse des sensibilités liées au milieu physique (Source : BE Jacquel et Chatillon)
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- 58 -
ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
Enfin, en ce qui concerne le périmètre d’étude rapproché, aucun espace naturel inventorié ou
protégé n’est à recenser sur les communes de Bonnet et Houdelaincourt ou à proximité.
III.4. MILIEU NATUREL
III.4.1.1. SITES NATURA 2000
L’état initial du milieu naturel est réalisé sur la base de données cartographiques issues de relevés de
terrains mis à disposition par la DREAL. Il est complété par le travail d’organismes compétents dans le
domaine écologique, afin d’apporter une analyse détaillée des richesses naturelles et des espèces présentes
sur le site grâce à des investigations de terrain. A ce stade de l’étude, il est important de préciser que « l’analyse
de l’état initial n’a pas une vocation d’exhaustivité mais vise à mieux comprendre et expliquer le fonctionnement des écosystèmes
et notamment les modalités d’occupation du site par la biocénose au long d’un cycle biologique » (Source : MEEDDM, 2010).
Six Zone Spéciale de Conservation (ZSC) sont présentes au sein de la zone tampon de 20 km définie au
sein de l’étude écologique (Annexe II) autour de la zone d’étude. Ces ZSC ont été définies en application de la
Directive européenne Habitat – Faune – Flore de 1992. Elles concernent les habitats biologiques, les espèces
végétales et les espèces animales, hormis les oiseaux.
Une seule Zone de Protection Spéciale (ZPS) est présente à moins de 20 km. Elle a été définie en
application de la Directive européenne Oiseaux. Elle ne concerne que les habitats des oiseaux d’intérêt
communautaire.
III.4.1. Espaces naturels inventoriés ou protégés, connectivités écologiques, zones
humides et sites Natura 2000
Ces sites sont décrits au sein du Chapitre III.4.1.4.4 à la page 65.
La Carte 43 indique l’emplacement des espaces naturels inventoriés ou protégés. Elle regroupe les
informations issues des différentes cartographies disponibles auprès de la DREAL. Elle reprend donc :
III.4.1.2. CONNECTIVITES ECOLOGIQUES : TRAMES VERTE ET BLEUE
La Carte 39 et Carte 40 présentent les trames verte et bleue (orientations nationales pour la préservation
et la remise en bon état des continuités écologiques) en Lorraine puis à l’échelle des plateaux Barrois et
Argonnais. Conformément au Décret n°2012-1492 du 27 décembre 2012, des Schémas de cohérence
écologique sont en effet en cours d’élaboration et de mise à jour à l’échelle régionale.
o Les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APB),
o Les zones NATURA 2000 : ZSC et ZPS (Zones Spéciales de Conservation et Zones de
Protection Spéciale),
o Les zones concernées par la convention RAMSAR,
o Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF),
o Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO),
o Les réserves naturelles,
o Les réserves volontaires,
o Les connectivités écologiques : trames verte et bleue,
o Les Parcs Naturels Régionaux (PNR).
o Les paysages remarquables
Le périmètre d’étude est globalement assez concerné par la présence de zones naturelles
remarquables (Carte 43). Les principales zones répertoriées sont notamment des Zones Natura 2000,
des ZNIEFF de type I et II ainsi qu’une ZICO. Les sites Natura 2000 les plus proches se trouvent
dans les périmètres d’étude éloigné et intermédiaire; il s’agit des ZSC « Bois de Demange Saint-Joire »
(plus de 1,5 km), « Forêts de Gondrecourt-le-Château » (plus de 6,9 km), « Forêts de la vallée de la Meholle »
(plus de 12 km) et « Pelouses, forêt et fort de Pagny-la-Blanche-Côte » (plus de 18,9 km) ainsi que de la ZPS
« Vallée de la Meuse » à plus de 16,2 km.
Aucun APB n’est à recenser dans le périmètre d’étude. Deux paysages remarquables sont présents dans
le périmètre d’étude éloigné, il s’agit des paysages de la côte de Toul et vallée de la Meuse, ainsi que ceux de la
vallée de la Saulx.
Le périmètre d’étude intermédiaire est exclusivement concerné par une ZNIEFF de type I et trois
ZNIEFF de type II, et par deux zones Natura 2000 au Nord-Ouest (Bois de Demange Saint-Joire) et au Sudest (Forêts de Gondrecourt-le-Château).
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ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
Zone
d’étude
Zone
d’étude
Carte 39 : Trames verte et bleue en Lorraine
(Sources : SEMAPHORES, ESOPE, Corine Land Cover, IFN, AXIOM, IGN)
La zone d’implantation potentielle, se situe essentiellement dans une zone où se confrontent
les « espaces potentiellement favorables au déplacement des espèces » et les « espaces
potentiellement défavorable au déplacement des espèces ».
La zone d’implantation potentielle est concernée par des milieux structurants ouverts et des
continuités écologiques (trame verte, voir Carte 40) et à proximité de milieux forestiers, constituant un
réservoir de biodiversité important.
Carte 40 : Trames verte et bleue en Lorraine – Les plateaux Barrois et Argonnais
(Sources : SEMAPHORES, ESOPE, Corine Land Cover, IFN, AXIOM, IGN)
La sous unité paysagère des Plateaux Barrois et Argonnais est caractérisée par des éléments paysagers
typiques :
o La Vallée de la Saulx étroite et humide avec des prairies destinées à l’élevage bovin dans le fond
de la vallée, et les versants boisés par l’enfrichement. Les versants de l’Ornain sont moins pentus,
coupés de petits vallons avec une imbrication de cultures, friches et boisements résineux.
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ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
o Le Barrois avec de grandes étendues cultivées et des boisements sur le plateau. A l’Est, les
collines boisées de Meuse au relief ondulé. L’abandon des anciens pâquis communaux, vignes et
vergers sont aujourd’hui couverts de friches.
Les enjeux en matière de biodiversité concernent :
o Le maintien de la continuité des espaces ouverts au sein de massifs forestiers (bien représentés
même si parfois de taille restreinte)
o L’importance des zones humides qui structurent le paysage (faciès de grandes vallées et de vallées
étroites) comme par exemple les vallées de l’Aire et ses affluents, l’Ornain ou encore la Saulx et
présence ponctuelle d’étangs Importance des zones alluviales prairiales avec présence de zones
céréalières sur les plateaux calcaires.
La sous unité paysagère est marquée par les faibles surfaces de zones nodales qu’elle présente (moins de
6%). Les milieux structurants ouverts y sont dominants et de nombreux espaces dépourvus de continuités
écologiques (agriculture intensive au centre de l’unité) sont encore présents. En revanche, les continuités
aquatiques y sont importantes (réseau hydrographique et plaines inondables associées).
Plusieurs mesures en faveur des continuités écologiques peuvent être mises en place au sein de la sous
unité :
o Améliorer la connectivité entre les boisements forestiers
o Renforcer les espaces prairiaux dans les zones de cultures
o Renforcer le réseau de haies/fossés dans les secteurs d’agriculture intensive
L’écologie du paysage et les observations de terrain nous permettent de mettre en évidence 2
corridors principaux et continus correspondant au massif forestier à l’Ouest et à la vallée de l’Ornain
à l’Est. Entre ces 2 unités biologiques, des connexions apparaissent au droit des réseaux de bois et
de prairies des petits vallons et des coteaux (Carte 41). Les plateaux agricoles, très dénudés,
n’apparaissent pas déterminants dans cette trame biologique.
Carte 41 : Couloirs de déplacements potentiels de la faune (Source : ECOLOR)
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ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
III.4.1.3. ZONES HUMIDES
Zone
d’étude
Carte 42 : Zones humides inventoriées à proximité du site d’implantation (Source : AESN – Mai 2006)
Il n’y a pas de zone humide recensée sur la zone d’implantation potentielle. Les zones humides les plus
proches concernent les vallées de l’Ornain et de l’Ormançon.
La majorité d’entre elles sont des prairies humides directement liées aux cours d’eau. Entre
Gondrecourt-le-Château et Abainville il s’agit de formations forestières humides et/ou marécageuses.
L’enjeu lié aux zones humides est ici jugé nulle.
III.4.1.4. ESPACES NATURELS INVENTORIES OU PROTEGES
Les zones remarquables les plus proches du site d’implantation potentielle des éoliennes sont détaillées
ci-dessous. Les fiches descriptives et cartes associées, issues de la base de données de la DREAL, sont
présentées en Annexe VI.
Les travaux n’affecteront donc pas ces zones sensibles, mais des précautions seront prises afin qu’elles
ne subissent pas d’impacts indirects.
Bureau d’Études Jacquel & Chatillon
Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Bonnet / Houdelaincourt
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ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
Carte 43 : Espaces naturels inventoriés ou protégés recensés dans l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon)
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Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Bonnet / Houdelaincourt
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