formation et la recherche en Suisse et soutenir l'ETH, l'EPFL et l'Université de Bâle. Un montant
total de CHF 25 millions est octroyé à l'ETH de Zurich, l'EPFL et l'Université de Bâle pour
encourager la relève de jeunes chercheurs doués et entreprenants, et pour soutenir le dialogue
scientifique. Daniel Vasella, président du groupe, déclarait à ce sujet: « Nous souhaitons
favoriser une politique de formation qui soutienne la comparaison avec l'étranger, afin que notre
jeunesse puisse aussi avoir sa chance dans un contexte de concurrence qui se joue de plus en
plus à l'échelle mondiale. A notre époque, être inactif équivaut à reculer. » Les entreprises
mécènes sont pour la plupart des entreprises locales, une façon pour elles d’être reconnues
comme un acteur territorial important.
D'autres types de coopération existent, en particulier les espaces pour starts up, les
incubateurs, et des espaces où des entreprises performantes ont la possibilité de tisser des
liens avec les scientifiques. Prenons à nouveau l'exemple de l'EPFL. Afin d'aider les
scientifiques à surmonter les difficultés de créer ex nihilo un appareil complet de management,
de financement, de vente et de distribution, le campus propose des services et des prestations
pour transformer l'excellence scientifique en compétitivité économique, en emplois et en qualité
de vie. Un incubateur pour les nouvelles sociétés, des services de coaching, des formations
liées à l'entreprenariat et des programmes d'innovation stimulent les liens entre les laboratoires
et les entreprises. Le Parc scientifique accueille sur le site de l'EPFL plus de 100 start-up et de
nombreux investisseurs. Depuis quelques mois, le Parc scientifique de l'EPFL accueille ainsi
l'incubateur Logitech. Une petite structure légère, flexible et rapide, prête à investir dans chaque
innovation en lien avec les activités de l'entreprise, avec une capacité extraordinaire d'intégrer
une innovation dans un produit disponible. C'est ainsi qu'en quelques mois, un nouvel
algorithme pour limiter l'écho des webcams a quitté les laboratoires de l'école pour prendre le
chemin des rayonnages de la grande distribution et donc du public. L'inventeur de cette
technologie, Christof Faller, a pu ouvrir sa propre société pour développer d'autres technologies
innovantes dans la foulée. L'EPFL offre aussi aux entreprises déjà sur le marché les services du
Quartier de l'Innovation, un lieu où scientifiques et industriels puissent tisser des liens. L'arrivée
d'entreprises comme Debiopharm, Cisco et Logitech permettra de mieux développer les travaux
des chercheurs: «Les entreprises savent reconnaître le potentiel d’une idée. Avec cette
proximité, nous éviterons que certaines découvertes brillantes ne finissent au milieu d’une pile
de papiers ou dans un cimetière de prototypes industriels.»
Une culture de la connaissance et de l’innovation/ Place de la Suisse
Pourquoi une telle effervescence ? C’est le résultat de la convergence entre un système et des
hommes. Le système suisse libéral et pragmatique est favorable à l’économie et à la recherche.
La protection de la propriété intellectuelle est une des raisons principales de l'attractivité de la
Suisse comme pôle de formation et de recherche. Dans le IMD World Competitiveness
Yearbook, la Suisse occupe le premier rang grâce au fait que "les droits de la propriété
intellectuelle sont bien respectés dans votre économie". La capacité d'innovation , la culture des
affaires, des institutions publiques efficaces et transparentes, des infrastructures performantes
(transports, énergie, communication) et un marché du travail flexible sont d’autres facteurs
favorables à l’entreprise et à la recherche. Il y a aussi les hommes : de jeunes entrepreneurs et
responsables universitaires formés le plus souvent aux Etats-Unis et rentrés chez eux avec la
mentalité positive et dynamique qui caractérise ce pays. Dans cette effervescence de jeunes
entreprises, d'incubateurs, de laboratoires et d'enseignements, les investisseurs viennent
toujours plus nombreux, avec différents niveaux de financement. L'évolution démontre le
potentiel que la Suisse possède grâce à sa ressource première, le savoir et la connaissance.
En conclusion, je souhaite que les liens entre l’AUF et la Suisse, qui sont encore embryonnaires,
se développent et profitent des multiples opportunités offertes par le dynamisme du monde
universitaire et scientifique suisse.