Ensemble, prenons le cancer de vitesse NOS VALEURS PARTAGE HUMANITÉ L‘humanité se traduit par la qualité des relations humaines avec les patients, leurs proches, les partenaires et les collaborateurs. Les activités de recherche et de soins se conçoivent dans un souci permanent d’efficacité et d’excellence. INNOVATION OUVERTURE La volonté d’innovation favorise l’amélioration de la connaissance et de la qualité des diagnostics et des traitements des cancers. EFFICACITÉ Le partage des savoir-faire et des découvertes permet au plus grand nombre de bénéficier des progrès thérapeutiques. L’esprit d’ouverture permet de mieux comprendre les attentes, d’accéder à de nouvelles connaissances et d’œuvrer dans la transparence. CHIFFRES CLÉS > 2 000 médecins, soignants, chercheurs et personnels administratifs > 43 nationalités représentées > 65 000 m2 d’espaces hospitaliers et de laboratoires de recherche à Paris et à Orsay > 167 millions d’euros de budget annuel courant > 12 % des ressources issues de la générosité publique > 150 000 donateurs actifs > 460 publications internationales, scientifiques et médicales chaque année > 5 prix Nobel obtenus par la famille Curie SOMMAIRE Organes de gouvernance III IV STRATÉGIE ACTIVITÉS XXIe 04 Découvrir 18 Une stratégie claire, des projets ambitieux 06 Transférer et valoriser 22 Au cœur d’un réseau national et international 08 Soigner 26 Enseigner et former 30 Acteur majeur de la cancérologie du siècle Des ressources publiques et privées au service d’une cause d’intérêt général 10 Attirer et fidéliser les meilleures compétences 13 Témoignages Histoire et musée V VI VII II ORGANES DE GOUVERNANCE Président du Conseil d’administration : Pr Claude Huriet Conseillers du Président : Pr Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel Pr Claude Chardot, Bruno Jarry CONSEIL D’ADMINISTRATION CONSEIL SCIENTIFIQUE Membres fondateurs ou leurs représentants • L’Institut Pasteur • L’Académie de Paris • Pr Jean Coursaget • Pr Pierre Joliot • Jacques Thierry • Jean-Louis Wormser Président : Pr Howard Green Department of Cell Biology, Harvard Medical School, Boston, Etats-Unis Membres de droit • Le Ministre chargé de la Santé • Le Ministre chargé des Universités • Le Ministre chargé de la Recherche • Le Ministre chargé de l’Intérieur • Le Maire de Paris • Le Directeur Général du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) • Le Directeur Général de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) • Le Directeur Général de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie de l’Ile-de-France (CRAMIF) Membres élus • Pr Claude Huriet • Jean-Marc Bruel • Pr Patrick Berche • Pr Claudine Esper • Jean Gandois • André Gauron • Claude Imbert • Pr Dominique Meyer • Pr Thomas Tursz Représentants de l’Hôpital • Pr Jean-Marc Cosset • Dr Sylvia Neuenschwander • Dr Xavier Sastre Représentants du Centre de Recherche • Michel Bornens • Pr Cécile Sykes • Vincent Favaudon III Membres • Pr Thierry Boon-Falleur, Directeur du Ludwig Institute for Cancer Research, Bruxelles, Belgique • Pr Werner W. Franke, Division for Cell Biology, German Cancer Research Center, Heidelberg, Allemagne • Pr Walter J. Gehring, Department of Cell Biology, University of Basel, Suisse • Pr John Gurdon, Président du Wellcome Trust and Cancer Research Campain, Institute of Cancer and Developmental Biology, University of Cambridge, Grande-Bretagne • Pr Nicole Le Douarin, Professeur honoraire au Collège de France, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences • Pr Albert Libchaber, Rockefeller University, New York, Etats-Unis • Pr Paul Nurse, prix Nobel, Président de la Rockefeller University, New York, Etats-Unis • Pr Robert L. Souhami, Directeur du Clinical Research and Training Cancer Research UK, Londres, Grande-Bretagne • Pr Ian Tannock, Princess Margaret Hospital, Toronto, Ontario, Canada COMMISSION CONSULTATIVE “ETHIQUE ET PARTENARIATS” Cette commission réunit des membres du Comité de direction, des représentants de l’Hôpital et du Centre de Recherche, et un représentant du Conseil d’administration. COMITÉ DE DIRECTION Membres permanents • Pr Claude Huriet, Président du Conseil d’Administration (1) • Anne Bellod, Secrétaire général, Délégué du Président, Directeur du développement et des alliances (2) • Pr Daniel Louvard, Directeur du Centre de Recherche (3) • Pr Pierre Bey, Directeur de l’Hôpital (4) • Corinne Cumin, Secrétaire général du Centre de Recherche (6) • Gérard Pinson, Secrétaire général de l’Hôpital (7) • Florence Lazard, Directeur de la valorisation (5) • Christophe Piednoël, Directeur de la communication et du marketing (8) Membres invités • Giuseppe Baldacci, Directeur adjoint du Centre de Recherche, en charge de l’enseignement • Jean Paul Thiery, Responsable du Département de transfert • Fabienne Conte, Directeur de la gestion financière • Claudie Camus, Secrétaire général adjoint de l’Hôpital chargée de la direction des ressources humaines • René Neufville, Secrétaire général adjoint de l’Hôpital, chargé de la direction financière • Philippe Bez, Directeur financier du Centre de Recherche ) ( * - + , & ' IV TÉMOIGNAGES ‘‘ ‘‘ Professeur Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de Physique, conseiller du président de l’Institut Curie En 1903, Pierre et Marie Curie découvrent la radioactivité naturelle qui donne naissance à tant de progrès en biologie, en physique et en médecine. Ce premier Prix Nobel attribué à des chercheurs français, ce premier Prix Nobel attribué à une femme, est une reconnaissance forte du génie, de la passion et de la générosité de ces chercheurs exceptionnels. Un siècle plus tard, les 2000 médecins, soignants et chercheurs de l’Institut Curie sont au premier rang de la mobilisation nationale contre le cancer en alliant la recherche et les soins selon les souhaits de Marie Curie. ‘‘ Amélie Mauresmo, marraine de l’Institut Curie, numéro 1 mondiale de tennis En officialisant mon engagement aux côtés de l’Institut Curie, une institution de renommée internationale, je souhaite être le porte-parole d’une cause que j’estime juste et importante. Le cancer est en effet une maladie qui touche de près ou de loin toutes les familles un jour ou l’autre. La compétition sportive peut se rapprocher de ce que vivent les malades : il faut toujours aller de l’avant, se battre. Parfois on est moins motivé et à d’autres moments, on reprend confiance en soi. Même si ce qu’ils vivent est beaucoup plus difficile que ce que je vis moi-même, j’espère pouvoir leur donner du courage. J’espère également que mon engagement permettra de collecter des fonds pour la recherche et les patients. ‘‘ ’’ Professeur Paul Nurse, prix Nobel de Médecine, membre du Conseil scientifique de l’Institut Curie Pour parvenir à leurs fins, chercheurs et médecins doivent faire preuve d’ouverture d’esprit et, sur ce point, l’Institut Curie a su créer une ambiance privilégiée. En effet, aucun ne se cantonne à une seule approche ; preuve en est la très grande diversité des disciplines impliquées. Cet impressionnant rassemblement de savoir-faire et de connaissances est un atout majeur pour progresser dans la lutte contre le cancer au niveau international. ‘‘ ’’ Hélène Langevin-Joliot, petite-fille de Pierre et Marie Curie, et fille de Frédéric et Irène Joliot-Curie « Je souhaite que la radioactivité, une science née en France, puisse s’y développer », disait Marie Curie. L’Institut du Radium, dont elle obtient enfin la création en 1909, devra, selon elle, développer à la fois des recherches en physique et en chimie et des recherches en biologie et en médecine sur le cancer. Au sortir de la grande guerre, c’est ce dispositif original, complété par la création de la Fondation Curie, qui permettra en effet à la radiothérapie d’émerger comme discipline scientifique et de déployer son efficacité au service des patients. C’est cette œuvre que poursuit aujourd’hui l’Institut Curie. ’’ V ‘‘ ’’ Professeur Laurent Degos, président de la Haute Autorité de Santé L’Institut Curie, depuis sa fondation, a conservé la culture de l’alliance entre le soin des malades et la recherche. Ceci signifie que les malades bénéficient des progrès médicaux, des dernières découvertes pour le diagnostic et le traitement des maladies malignes. L’exemple remarquable actuel est le rôle de l’Institut Curie dans le conseil génétique du cancer du sein. L’Institut Curie est reconnu sur le plan national et international comme un leader dans cette activité qui mêle la biologie moléculaire la plus avancée et la relation entre le malade et le médecin, confiante et éthique. Le médecin a deux cerveaux d’après Michel Serres, l’un scientifique, l’autre humain. L’Institut Curie incarne ces deux cerveaux au niveau institutionnel. ’’ Professeur Howard Green, président du Conseil scientifique de l’Institut Curie Le Conseil scientifique aide le président et les directeurs de l’Institut Curie à définir les orientations, les stratégies et les grands programmes pour les années à venir. Pour cela, nous essayons de rester proches des scientifiques de l’Institut Curie, non seulement en nous intéressant de près à leurs recherches, mais aussi en recueillant leurs idées sur l’avenir de l’Institut et sur les moyens d’y attirer les meilleurs scientifiques. ’’ HISTOIRE À l’origine d’un siècle d’exception Pierre et Marie Curie en 1904 Marie Curie et Claudius Regaud en 1921 Né de la volonté d’une femme, Marie Curie, et de l’importance d’une cause, la lutte contre le cancer, l’Institut Curie trouve son origine en 1909, lorsque l’Université de Paris et l’Institut Pasteur décident de construire, à frais communs, l’Institut du Radium, un grand laboratoire pour Marie Curie. Physicienne célèbre, elle a en effet découvert avec Pierre Curie, son mari, le polonium et le radium, deux éléments naturellement radioactifs. Ces découvertes faites en 1898 ont ouvert la voie à d’importants travaux, en physique et en chimie notamment. Dès 1901, des essais thérapeutiques directement issus de ces nouvelles connaissances sont entrepris à l’Hôpital Saint-Louis (Paris). Dans les années suivantes, des médecins multiplient les essais sur diverses pathologies, souvent grâce aux échantillons de radium prêtés par les Curie. Les résultats sur les maladies dermatologiques, dont les cancers de la peau, sont encourageants. > Depuis 1903, cinq prix Nobel En 1903, Pierre et Marie Curie partagent le prix Nobel de physique avec Henri Becquerel, professeur au Muséum national d’histoire naturelle. En 1906, à la mort de son mari, Marie Curie reprend les cours de celui-ci. D’abord chargée de cours, elle est ensuite nommée professeur, non sans difficulté, et devient la première femme à enseigner à la Sorbonne. Son souhait est alors de disposer d’un grand laboratoire pour l’étude de la radioactivité et de ses applications, tant en physique ou chimie, qu’en biologie et en VI Marie Curie en voyage à New York en 1921 pour recevoir un gramme de radium Irène et Frédéric Joliot-Curie en 1934 médecine. L’Institut du Radium est ainsi imaginé à deux pas du Panthéon, en plein cœur d’un quartier dévolu aux sciences. Il comprend deux sections : le Laboratoire Curie de Marie Curie, entièrement consacré aux recherches en physique et chimie, et le Laboratoire Pasteur, sous la direction du Professeur Claudius Regaud, dédié à l’étude des effets biologiques et aux applications médicales des rayonnements. Décembre 1911 : Marie Curie reçoit un second prix Nobel, celui de chimie. Mais la Première Guerre mondiale éclate au moment même où s’achève la construction de l’Institut du Radium. Déserté par les hommes appelés au front, il sert cependant à Marie Curie qui y forme des infirmières en radiologie. Dès la fin des hostilités, les deux directeurs, Marie Curie et Claudius Regaud, proposent un projet de développement global pour leur institut où recherche et application thérapeutique vont de pair. Le Pr Claudius Regaud oriente son laboratoire vers le traitement des cancers par les rayonnements, disposant de l’aide scientifique et technique du laboratoire de Marie Curie. Son objectif est alors d’élaborer une «thérapeutique scientifique du cancer», fondée sur l’articulation des recherches fondamentales, appliquée et clinique. Dès 1919, le Professeur Regaud dispose déjà de deux lieux parisiens d’hospitalisation. > En 1920, la Fondation Curie La ténacité de Marie Curie et de Claudius Regaud pour obtenir la Fondation Curie en 1920. Reconnue d’utilité publique l’année suivante, elle a pour mission de financer les activités de l’Institut du Radium et de contribuer au développement de sa composante thérapeutique. La construction, rue d’Ulm, d’un dispensaire jouxtant l’Institut du Radium est une de ses premières réalisations : il est inauguré en 1922. Le Professeur Claudius Regaud et son équipe y mettent au point des traitements innovants, associant chirurgie et la toute nouvelle radiothérapie, pour traiter les cancers. La Fondation Curie devient alors un modèle pour les futurs centres anti-cancéreux du monde entier, tandis que l’effort de recherche reste constant. En 1932, un important don anonyme permet de construire des laboratoires de biologie, derrière le dispensaire. Le Laboratoire Curie occupe toujours une place aussi importante dans la recherche en physique et chimie : peu de temps avant la mort de Marie Curie, en 1934, sa fille Irène Curie et son gendre Frédéric Joliot y découvrent la radioactivité artificielle. Dès l’année suivante, le prix Nobel de chimie couronne leurs travaux. > Curie, modèle de la cancérologie du XXIe siècle L’afflux de malades à la Fondation Curie est alors tel qu’un hôpital paraît indispensable. Grâce à des dons importants et à une subvention de l’Etat, un premier bâtiment voit le jour en 1936, complété vingt ans plus tard par un deuxième bâtiment. En 1965, la Fondation Curie doit encore s’agrandir : une « policlinique » de huit étages sera construite. La même année, l’Institut du Radium ouvre des laboratoires sur le campus universitaire d’Orsay (Essonne). Pour mieux poursuivre leur mission commune, les deux institutions – l’Institut du Radium et la Fondation Curie – fusionnent en 1970 pour former une entité à la triple vocation de recherche, d’enseignement et de traitement du cancer : l’Institut Curie. Un grand projet immobilier aboutit en 1993 à l’ouverture d’un nouvel hôpital, espace de traitements et de soins adaptés à la cancérologie du XXIe siècle. En 1995, le plus grand Pôle de recherche européen entièrement dédié à la biologie du cancer est inauguré. Dès 1998 et pour la première fois en France, l’Institut Curie propose de traiter les cancers localisés de la prostate par une technique de curiethérapie utilisant des implants permanents. En 2003, avec la radiothérapie conformationnelle 3D permettant une modulation d’intensité, une nouvelle étape est franchie : le volume d’irradiation est véritablement « sculpté » en fonction de la forme de la tumeur, préservant au maximum les tissus sains avoisinants. En 2004, se développe la radiothérapie asservie à la respiration pour les tumeurs thoraciques et abdominales soumises aux mouvements respiratoires. En 2005, l’Institut Curie inaugure le nouveau dispositif d’alternance rapide au Centre de protonthérapie. Il s’agit de la première étape du plan de rénovation complète du Centre de protonthérapie qui, à l’horizon 2009, permettra de doubler le nombre de patients traités pour certaines tumeurs rares de l’œil et de la base du crâne. > Le Musée Curie, un lieu de mémoire exceptionnel A l’Institut Curie, le Musée Curie occupe le rez-de-chaussée du Pavillon Curie construit en 1914 et dirigé, jusqu’à sa mort en 1934, par Marie Curie. Il propose à la visite une salle d’exposition, riche en objets et documents restituant « la saga » de la radioactivité et de ses applications médicales, et deux lieux de mémoire exceptionnels : le laboratoire de Marie Curie et son bureau, occupés par la suite par ses successeurs dont sa fille Irène, puis son gendre Frédéric Joliot. C’est dans ce centre de recherche de renommée internationale qu’Irène et Frédéric Joliot-Curie ont en effet découvert en 1934 la radioactivité artificielle. Le Musée Curie se veut être à la fois le garant d’un patrimoine institutionnel et un musée d’histoire des sciences. Appréhender la vie et l’oeuvre de la « famille aux cinq prix Nobel » permet de mieux percevoir ce qui fait toujours l’originalité de l’Institut Curie : le rapprochement perpétuel et fructueux de ses chercheurs et de ses médecins. Le pavillon Curie, côté jardin L’engouement extraordinaire pour le radium Le laboratoire et le bureau de Marie Curie, tels que les visiteurs peuvent les découvrir. VII Fabrication : tcgraphite Fondation privée reconnue d’utilité publique depuis 1921 Crédits photos : Noak/Le Bar Floréal - A. Lescure - ACJC - D. Hamot - C. Pereira - S. Laure J-P. Laborde - P. Lombardi - M. Faraldo - C. Leduc - A. Roux - P. Guermonprez - J. Salamero J-B. Sibarita - Y. de Mey - A. Echard - P. Levivier - L. Larue - S. Grille - F. Amblard - C. Gruner F. Brochard 26, rue d’Ulm 75248 Paris Cedex 05 www.curie.fr Conception et réalisation : Institut Curie Direction de la Communication/Agence Armania (Mai 2006)