Partie II – Exercice 2 - NON SPE – Evolution de la biodiversité - (7 points)
Intro avec problèmes posés (il y en a deux) :
Certains organismes nuisibles deviennent résistants aux traitements jadis efficaces. L’étude des docts fournis,
qui concernent 2 exemples, va nous permettre d’expliquer l’apparition d’organismes résistants ainsi que
l’augmentation de leur nb dans les populations.
0,5
I.
O
RIGINE DE LA RESISTANCE
(
COMMENT EXPLIQUER L
’
APPARITION D
’
ORGANISMES RESISTANTS
?)
A. Résistance de la bactérie Haemophilus influenzae aux antibiotiques.
Le doc 1 nous explique que cette bactérie, responsable de la méningite chez l’enfant, est combattue à l’aide de
la pénicilline, antibiotique qui normalement élimine ces bactéries, et nous indique que la protéine PBP3 est
soupçonnée d’intervenir dans les mécanismes de résistance à la pénicilline.
1,5
On considère 4 souches d’ H. influenzae : 2 sensibles à la pénicilline, Rd et T196, et 2 résistantes, H2 et KK01.
La comparaison de la séquence des AA 311 à 540 de la PBP3 de ces 4 souches nous permet d’établir les
tableaux suivants (la souche Rd étant prise comme réf.).
On observe qu’il n’y a aucune différence entre les souches sensibles Rd et T196 pour cette portion de séquence.
Position et nature des AA différents entre les séquences partielles de la PBP3 des 4 souches d’H. influenzae
Matrice des distances : nb d’AA ≠ entre les séquences
partielles de la PBP3 des 4 souches
Les séquences d’AA st très proches (- de 2,5% de ≠) mais pas identiques. Nous avons à faire à des souches
différentes d’une même espèce de bactéries, la résistance à la pénicilline suggère des propriétés ≠ de la PBP3.
Les différences observées dans la séquence primaire (I) peuvent expliquer ces différences de propriétés par
modification de la conformation spatiale de la PBP3.
Or, la séquence I est déterminée par la séquence de nucléotides du gène qui la code. Toute modification ds la
séquence I a pour origine une mutation dans la séquence nucléotidique.
Ces mutations st dans ce cas ponctuelles et ne sont ni silencieuses ni neutres (puisqu’il y a modif de la séq d’AA
ET des propriétés de la protéine), ce sont probablement des substitutions faux-sens.
Conclusion :
La résistance de la bactérie H. influenzae à la pénicilline est liée à l’existence de différents allèles du gène
codant la PBP3. Les innovations génétiques à l’origine de ces allèles sont des mutations par substitution non
neutres.
1,5
B. Résistance du moustique Culex pipiens aux insecticides organophosphorés (IOP).
Le doc 2 nous explique que le génome de C. pipiens contient 2 gènes A et B codant des estérases, enzymes
catalysant la dégradation des IOP, et que la quantité d’estérases est 500 fois + importante chez les résistants.
1
0,5
La comparaison du génome d’un moustique sensible et d’un moustique résistant révèle que celui du moustique
résistant possède 3 fois le groupe des deux gènes, tandis que celui du moustique sensible n’en a qu’un ex.
Cette amplification du nb de gènes ne peut résulter que de duplications transpositions successives.
En outre, le doc ne signale aucune ≠ entre les duplicata du gène A ni entre les duplicata du gène B. On peut en
déduire qu’aucune mutation pouvant conduire à des estérases aux propriétés ≠ n’est survenue.
(On peut émettre l’hypothèse de duplications transpositions récentes).
Conclusion : L’origine de la résistance des moustiques aux IOP est donc un mécanisme de duplications
transpositions des gènes codant les estérases ; cette innovation génétique a pour conséquence une plus gde
production d’estérases, et comme aucune mutation n’est survenue, les enzymes ont conservé leur propriété de
catalyser la dégradation des IOP.
N° AA
Souches
350 357 437 502 517 526
Rd = T196 D S A M R N
H2 N N S M H N
KK01 N S A V R K
Rd = T196 H2
KK01 3 5
H2 4