FICHE PAYS
3 - © 2015 – BUSINESS FRANCE RUSSIE
Situation économique
L’isolement économique de l’Ouzbékistan a mis le pays à l’abri de la crise financière mondiale mais révèle également les
faiblesses de l’économie ouzbékistanaise.
Grâce à un faible taux d’endettement du pays (dette extérieure publique à 8,6 % du PIB en 2014) et à une importante
accumulation des réserves (+27 % soit plus d’un an d’importations), l’Ouzbékistan s’est mis à l’abri d’une contagion sévère de
la crise financière et a été peu affecté par le ralentissement économique mondial.
La croissance du PIB a gardé le niveau de + 8,1% en 2014 suite à la tendance à la hausse de l’activité des services, de la
production industrielle et du secteur de la construction.
La part du secteur privé n’atteint que 45% (source : BERD). L’émigration de travailleurs vers la Russie et le Kazakhstan reste
très importante : d’après les statistiques russes, 2,5 millions d’Ouzbeks travaillent en Russie, qui ont transféré en Ouzbékistan
5,6 Mds de dollars en 2014.
La Banque Nationale d’Ouzbékistan (NBU) estime que la hausse des prix, stable depuis plusieurs années, s’établirait
annuellement à 7% pour une cible d’inflation de 7-9%. Aucune évolution du taux directeur (qui s’établit à 12% depuis janvier
2011) n’est prévue. Le taux de change officiel du soum s’établissait fin 2014 à 2422 UZS/USD (contre environ 2203 UZS/USD
au début de l’année 2014). A compter du 1er février 2013, les conversions d’espèces en devises étrangères ont été
interdites. Ces opérations de change ne peuvent désormais être réalisées que par le biais d’un compte bancaire.
Le secteur bancaire, peu affecté par la crise financière internationale, est contrôlé par l’Etat. Les banques publiques
détiennent environ 80% des actifs du secteur bancaire, qui bénéficie de larges subventions du gouvernement et accorde des
crédits à certains secteurs « stratégiques ». Le taux de pénétration bancaire demeure faible, les actifs bancaires représentant
moins de 40% du PIB. D’après la Banque Centrale, les chiffres officiels relatifs à la situation des banques du pays font état
d’une croissance des portefeuilles de dépôts d’environ 30,5% en 2014.
Moody’s estime que la situation du secteur bancaire ouzbékistanais n’inspire aucune inquiétude en raison de l’important
soutien de l’Etat. En contrepartie, les banques demeurent responsables d’un certain nombre de tâches « annexes »,
notamment en matière de surveillance des opérations effectuées par leurs clients ou de collecte de certains impôts.
La hausse des cours du coton laisse espérer une poursuite de la hausse des exportations. L’activité sera tirée par la demande
extérieure, notamment russe, kazakhe et chinoise (55% des exportations), et les cours élevés du gaz et de l’or (47% des
ventes). De plus, le gouvernement ouzbékistanais a lancé d’importants programmes d’investissements publics pour le plan
quiquennal en vigueur. Près de 13 Mds USD sur un total de 47 MDS USD prévus pour la période 2011-2015 ont été investi
en 2013. La majorité des investissements seront à destination du secteur pétro-gazier (60%). Viennent ensuite le secteur de
la chimie et de la métallurgie. L’effort sera également apporté dans l’amélioration des infrastructures de transport
(ferroviaire et routière). La hausse des salaires du secteur public et des dépenses sociales, conjuguée au maintien des
transferts des travailleurs expatriés en Russie et au Kazakhstan (10% du PIB), contribueront au dynamisme de la
consommation des ménages. La vente au détail, les services, les transports et les télécommunications devraient ainsi
continuer à afficher de bons résultats.
En 2014, le budget a eu un solde budgétaire + 0,2% du PIB.
Les dépenses sociales dans la santé et l’éducation représenteront jusqu’à 60% du budget de l’Etat mais l’effort sera
également mis sur les dépenses d’investissement.