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OUZBEKISTAN
Données générales
Superficie : 448 900 km²
(rappel France : 552 000 km²)
Capitale : Tachkent
Monnaie : Soum ouzbek
Langues : Ouzbek (langue officielle),
Russe (communication interethnique)
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Population : 30,2 millions d’habitants
(pays le plus peuplé d’Asie Centrale)
La population de l’Ouzbekistan est à majorité rurale (64%). Répartie de manière très inégale sur le territoire, la population est
concentrée dans la partie Est du pays notamment dans la vallée de la Ferghana mais elle est très peu dense à l’Ouest du pays
où le territoire est quasi désertique. La population urbaine se concentre autour de la capitale, Tachkent (2,7 millions
d’habitants) et de plusieurs villes de près de 400 000 habitants : Namangan (449 000), Samaracande (400 000), Andijan
(380 000).
Démographie
Avec près de la moitié de la population d’Asie Centrale, l’Ouzbékistan est de loin le pays le plus peuplé de la région. La
population est relativement homogène avec 80% des habitants d’origine ouzbèke contre 5,5% de russes , 5% de tadjiks et 3%
de kazakhs. Le pourcentage de la population d’origine tadjike serait néanmoins fortement sous-estimé.
Le taux de fécondité, très élevé pendant la période soviétique et la décennie 1990 a fortement diminué durant la dernière
décennie pour atteindre en 2014 le taux de 1,71 enfant par femme. Cette récente baisse du taux de fécondité ne doit
cependant pas masquer les réalités actuelles. En effet, le pays fait face à des défis mographiques et sociaux énormes avec
60% de la population ouzbèke qui a moins de 30 ans et 40% moins de 18 ans. L‘espérance de vie moyenne est de 66 ans pour
les hommes et 71 ans pour les femmes en 2015. Les mouvements migratoires (principalement à destination de la Russie et
du Kazakhstan) se sont multipliés et 10% de la population active ouzbèke travaille maintenant à l’étranger. L’Ouzbékistan est
également homogène sur le plan religieux. Environ 90% des habitants sont musulmans (Islam modéré).
Infrastructures
Le double enclavement de l’Ouzbékistan constitue un handicap majeur dans le transport et le coût des marchandises. Le pays
souffre en plus de la faiblesse de ses infrastructures. Le transport routier est difficile en raison des routes parfois hors
d’usage, de camions vétustes et des intempéries saisonnières qui bloquent les voies de circulation. Néanmoins le parc
automobile se renouvelle assez vite et le gouvernement prévoit de dépenser 3,4 Mds USD en 2015 dans la construction et la
maintenance de 2300 kilomètres de routes afin de les rendre conformes aux standards internationaux. Le transport
ferroviaire, géré par un monopole d’Etat, dispose de 4300 km de voies ferrées. Après l’ouverture de la ligne à grande vitesse
entre Samarcande et Tachkent en 2012, le gouvernement a lancé en 2013 les travaux d’une ligne à grande vitesse entre
Samarcande et Boukhara.
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A noter également les faiblesses des infrastructures dans le domaine de la production et du transport de l’énergie. En raison
de la vétusté du système de distribution d’électricité et de gaz, l’approvisionnement en énergie demeure en Ouzbékistan un
problème persistant.
Données politiques
Type de régime
L’Ouzbékistan est une République indépendante depuis 1991. La Constitution, adoptée par référendum le 8 décembre 1992,
instaure un régime présidentiel fort et organise la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. La Constitution
affirme la prééminence du président de la République sur les autres organes du pouvoir et lui octroie de larges prérogatives.
Le Président est élu au suffrage universel pour une durée de 7 ans. Celui-ci nomme le gouvernement qui doit recevoir
l’investiture du Parlement. Amendée en 2002 et 2011 par référendum la constitution réduit le mandat présidentiel à 5 ans et
instaure un Sénat comme organe législatif additionnel . Le Gouvernement est dirigé par le Premier ministre. Ce dernier est en
charge de l’application des décisions prises par le Président et par le Parlement.
Les collectivités territoriales disposent quand à elle de leurs propres organes de représentation (gouverneurs et assemblées
territoriales).
Le pouvoir législatif est détenu par l’Oliy Majlis (Chambre basse) et le Sénat (Chambre haute). L’Oliy Majlis est composé de
120 députés élus au suffrage universel direct pour une durée de 5 ans. Les six partis politiques représentées au Parlement
soutiennent le président Karimov et différent peu dans leur ligne politique. Le Sénat compte 100 représentants élus par les
conseils régionaux ou bien nommés par le Président de la République.
Les dernières élections
Les dernières élections présidentielles ont eu lieu en 2015. Les élections parlementaires ont eu lieu en 2014.
Les principaux dirigeants
Islam Karimov est Président de la République d’Ouzbékistan depuis 1990 . Shavkat Mirziyoyev a été désigné Premier ministre
en 2003.
Données économiques en 2014
Principaux indicateurs économiques
Indicateurs
Ouzbékistan
PIB
63 Mds USD
Dette publique en % du PIB
8,6%
PIB par habitant PPA
2060 USD
Taux de croissance
8,1%
Taux d’inflation (estimation)
6,1%
Taux de chômage (officiel)
4,9%
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Situation économique
L’isolement économique de l’Ouzbékistan a mis le pays à l’abri de la crise financière mondiale mais révèle également les
faiblesses de l’économie ouzbékistanaise.
Grâce à un faible taux d’endettement du pays (dette extérieure publique à 8,6 % du PIB en 2014) et à une importante
accumulation des réserves (+27 % soit plus d’un an d’importations), l’Ouzbékistan s’est mis à l’abri d’une contagion sévère de
la crise financière et a été peu affecté par le ralentissement économique mondial.
La croissance du PIB a gardé le niveau de + 8,1% en 2014 suite à la tendance à la hausse de l’activité des services, de la
production industrielle et du secteur de la construction.
La part du secteur privé n’atteint que 45% (source : BERD). L’émigration de travailleurs vers la Russie et le Kazakhstan reste
très importante : d’après les statistiques russes, 2,5 millions d’Ouzbeks travaillent en Russie, qui ont transféré en Ouzbékistan
5,6 Mds de dollars en 2014.
La Banque Nationale d’Ouzbékistan (NBU) estime que la hausse des prix, stable depuis plusieurs années, s’établirait
annuellement à 7% pour une cible d’inflation de 7-9%. Aucune évolution du taux directeur (qui s’établit à 12% depuis janvier
2011) n’est prévue. Le taux de change officiel du soum s’établissait fin 2014 à 2422 UZS/USD (contre environ 2203 UZS/USD
au début de l’année 2014). A compter du 1er février 2013, les conversions d’espèces en devises étrangères ont été
interdites. Ces opérations de change ne peuvent désormais être réalisées que par le biais d’un compte bancaire.
Le secteur bancaire, peu affecté par la crise financière internationale, est contrôlé par l’Etat. Les banques publiques
détiennent environ 80% des actifs du secteur bancaire, qui bénéficie de larges subventions du gouvernement et accorde des
crédits à certains secteurs « stratégiques ». Le taux de pénétration bancaire demeure faible, les actifs bancaires représentant
moins de 40% du PIB. D’après la Banque Centrale, les chiffres officiels relatifs à la situation des banques du pays font état
d’une croissance des portefeuilles de dépôts d’environ 30,5% en 2014.
Moody’s estime que la situation du secteur bancaire ouzbékistanais n’inspire aucune inquiétude en raison de l’important
soutien de l’Etat. En contrepartie, les banques demeurent responsables d’un certain nombre de tâches « annexes »,
notamment en matière de surveillance des opérations effectuées par leurs clients ou de collecte de certains impôts.
La hausse des cours du coton laisse espérer une poursuite de la hausse des exportations. L’activité sera tirée par la demande
extérieure, notamment russe, kazakhe et chinoise (55% des exportations), et les cours élevés du gaz et de l’or (47% des
ventes). De plus, le gouvernement ouzbékistanais a lancé d’importants programmes d’investissements publics pour le plan
quiquennal en vigueur. Près de 13 Mds USD sur un total de 47 MDS USD prévus pour la période 2011-2015 ont été investi
en 2013. La majorité des investissements seront à destination du secteur pétro-gazier (60%). Viennent ensuite le secteur de
la chimie et de la métallurgie. L’effort sera également apporté dans l’amélioration des infrastructures de transport
(ferroviaire et routière). La hausse des salaires du secteur public et des dépenses sociales, conjuguée au maintien des
transferts des travailleurs expatriés en Russie et au Kazakhstan (10% du PIB), contribueront au dynamisme de la
consommation des ménages. La vente au détail, les services, les transports et les télécommunications devraient ainsi
continuer à afficher de bons résultats.
En 2014, le budget a eu un solde budgétaire + 0,2% du PIB.
Les dépenses sociales dans la santé et l’éducation représenteront jusqu’à 60% du budget de l’Etat mais l’effort sera
également mis sur les dépenses d’investissement.
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Les Institutions Financières Internationales jouent un rôle actif en Ouzbékistan et prennent activement part à la
modernisation de l’économie ouzbèke. Au travers de la Banque Asiatique de Développement, de la Banque Mondiale et de
l’Agence Japonaise de coopération, ces institutions concentrent leurs efforts dans les domaines des infrastructures routières,
énérgétiques et d’approvisionnement en eau.
Cependant, l’économie ouzbèke reste très fortement dollarisée en raison de restrictions de change et des tensions
inflationnistes. Le système bancaire, peu développé, opère dans un environnement étroitement contrôlé par l’Etat qui
détient 80% du capital des 31 banques du pays . Or le crédit a été très dynamique et soumis à une surveillance prudentielle
jugée faible par la BERD.
Les bonnes performances de l’Ouzbékistan en termes de croissance du PIB ne doivent pas masquer les faiblesses
structurelles du pays : la part encore prédominante du secteur agricole, le sous-dimensionnement du système financier, le
manque de diversification, la vétusté de l’appareil industriel et le manque d’ouverture de l’économie ouzbèke qui reste
largement dépendante de ses relations avec la Russie et la Chine.
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
L’Ouzbékistan est signataire de nombreux accords bilatéraux (pour les accords bilatéraux avec la France, consulter le site
www.legifrance.gouv.fr) . Parmi les principaux accords, à signaler l’accord sur la « liberté de circulation » (1994), la
« convention en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion et la fraude fiscales en matière d'impôts sur le
revenu et sur la fortune » (2003), l’ « accord sur l’encouragement et la protection réciproques des investissements » (1996).
Les relations bilatérales entre l'Ouzbékistan et l'UE sont régies depuis 1999 par un accord de partenariat et de coopération
(APC). Il s’agit d’un accord non préférentiel par lequel les parties s’octroient mutuellement le statut de la nation la plus
favorisée. L’Ouzbékistan fait également partie du groupe des pays d’Asie centrale avec lequel l’UE a établi un partenariat
renforcé.
L’accord de libre échange de la CEI a été mis en place en 2014.
Par ailleurs, l’Ouzbékistan fait partie de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) et a le statut d’observateur à l’OMC.
Une éventuelle adhésion à l’OMC serait étudiée.
Commerce extérieur
Importations en 2014 (estimations): 17,10 Mds USD
Exportations en 2014 (estimations): 14,66 Mds USD
Poids de la France dans les importations de l’Ouzbékistan : 0, 57% des importations de
l’Ouzbékistan
Etat des lieux du commerce extérieur
La balance commerciale ouzbékistanaise bénéficie des importantes exportations de matières premières. 5ème exportateur
mondial de coton (7,4% des exportations en valeur de l‘Ouzbékistan), le pays exploite également d’importantes ressources
extractives : or (10ème réserves mondiales), uranium ((12ème réserves, 7ème producteur mondial) et gaz, lequel représente plus
du tiers des exportations mais reste encore largement utilisé pour la consommation domestique (75 % de la production).
Enfin, l’Ouzbékistan a héri de l’époque soviétique un important tissu industriel (métallurgie, chimie, aéronautique) que
l’Etat s’emploie à moderniser et qui connaît quelques succès (important investissement de General Motors dans la
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production d’automobiles destinées à l’exportation et récents investissements de Mercedes-Benz et MAN dans la production
de bus et de poids-lourds dans la région de Samarcande.
Principaux partenaires commerciaux de l’Ouzbekistan en 2014
Pays
Part de marché (en %)
1
Russie
21,8
2
Chine
16,9
3
Kazakhstan
12,6
4
Corée du Sud
7,2
5
Turquie
5,4
6
Allemagne
2,4
7
Ukraine
2,2
L’Ouzbékistan est le 2e partenaire commercial de la France en Asie centrale derrière le Kazakhstan.
La balance commercial de la France avec le partenaire ouzbèk est déficitaire mais le poids de l’Ouzbékistan dans les
échanges commerciaux français est marginal. Ce pays ne représente que le 100ème fournisseur de la France et le 115ème
client de la France en 2014.
Les exportations de l’Ouzbékistan vers la France sont peu importantes et peu diversifiées. Sur les 130 M USD d’exportations
ouzbékistanaises, 93% sont des produits métalliques et métallurgiques.
Les exportations de la France vers l’Ouzbékistan sont peu importantes mais très diversifiées. En 2014, sur les 136 M USD
d’exportations, 31% sont les machines industrielles, agricoles et machines diveres, 14% sont les produits chimiques,
parfumes et cosmétiques, 12% sont les produits de industries agro-alimentaires, 12% sont les produits informatiques,
électroniques et optiques, 12% sont les produits pharmaceutiques et 8% sont les matérieles de transport.
Une quarantaine d’entreprises françaises sont implantées dans le pays, par l’intermédiaire de bureaux de représentation.
Même si l’Ouzbékistan, dans le cadre de sa politique de diversification, affiche sa volonté de développer les échanges, la
France demeure un partenaire commercial de moindre rang, loin derrière la Russie, la Chine, la Corée, ou encore l’Allemagne.
Un accord de protection des investissements est en vigueur depuis 1996 et une convention en vue d’éviter les doubles
impositions et de prévenir l’évasion fiscale depuis 2003. L’Ouzbékistan est éligible aux aides FASEP (études) et la réserve pays
émergents (RPE).
Les secteurs porteurs et la présence française
Alors que les opportunités en Ouzbékistan se multiplient, l’offre française reste encore mal représentée.
Les principaux segments porteurs pour les entreprises françaises s’articulent autour de la politique de la ville. La gestion
des déchets urbains et le développement de l’approvisionnement en eau potable offrent de réelles opportunités de
croissance pour les entreprises françaises qui font l’effort d’aller en Ouzbékistan.
Dans le secteur pétro-gazier, la technicité française dans l’exploration et l’extraction est largement reconnue. Sur 232
gisements de pétrole, gaz et gaz condensé découverts seuls 103 ont déjà été développés. Le développement de champs
gaziers et pétrolifères est donc une priorité pour le gouvernement qui consacre 60% de ses investissements à ce secteur.
Le gouvernement investit également énormément dans la rénovation de son système de gazoducs.
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