Travail de Bachelor Juillet 2010
Heidi HENCHOZ et Isabelle JACCARD - volée Bachelor Automne 07
Résumé
Ce travail est une revue de littérature que nous avons élaborée pendant près d’une année et demie.
Notre problématique a pris nombre de directions différentes avant d’arriver à cette dernière : « Les
thérapies complémentaires : Quels sont les besoins et quel est le rôle de l’infirmière en
oncologie ? ». Les termes « thérapies » et « complémentaires » n’ont pas été choisis par hasard. En
effet, contrairement à « alternatives », « complémentaires » signifie qu’elles viennent complémenter la
médecine conventionnelle et non pas la remplacer. Par ce travail, nous ne cherchons absolument pas à
promouvoir les thérapies complémentaires en tant que substitut de la médecine conventionnelle ni
même les thérapies complémentaires en tant que telles. Notre but est de mettre en avant le rôle que
l’infirmière peut avoir auprès d’un patient qui demande par lui-même des informations au sujet de ce
type de thérapies car il désire les utiliser mais ne les connaît pas ou alors auprès d’un patient qui s’en
sert déjà et qui a besoin d’un accompagnement. Notre sujet est pertinent et actuel dans le sens où les
thérapies complémentaires sont, aujourd’hui, l’objet de discussions, décisions et d’un intérêt croissant ;
autant pour la population que pour la politique. En effet, la nation suisse s’est penchée sur cette
problématique en proposant une votation, en mai 2009, pour la prise en compte complète de cinq
médecines complémentaires dans l’assurance maladie. Nous avons restreint nos recherches au
domaine de l’oncologie car nous nous sommes rendu compte que c’était en grande majorité les
personnes atteintes de cancer (ou du moins de pathologies chroniques) qui utilisaient les thérapies
complémentaires dans ce domaine, où la majorité des recherches scientifiques sont menées. De plus,
le cancer est une maladie prépondérante en Suisse. Selon les statistiques basées sur les années 2001-
2005 de la Ligue suisse contre le cancer, 34'406 nouveaux cas de cancer sont déclarés par année en
Suisse ainsi que 15’394 décès (hommes et femmes, tous types de cancers confondus). Nos
découvertes et lectures de sept articles de recherche en sciences infirmières sur les banques de
données MEDLINE et CINHAL, nous ont permis de répondre aux principales questions que nous nous
posions, à savoir : Les infirmières en oncologie ont-elles des besoins particuliers concernant les
thérapies complémentaires ? Et les patients ? Si oui, quels sont-ils ? Comment sont considérées les
thérapies complémentaires par les professionnels de la santé ? Il s’est avéré qu’effectivement, les
besoins sont présents. Autant de la part des patients que des infirmières mais ils ne sont pas de même
nature. Il y a une réelle augmentation de l’utilisation de ces thérapies actuellement et donc les patients
désirent des informations supplémentaires sur ce qui existe et sur ce qui est à leur disposition ; mais
également sur les thérapies complémentaires car, selon eux, elles permettent une approche de soins
plus holistique que la médecine conventionnelle. Quant aux infirmières, elles recherchent des
connaissances plus précises et fiables que ce qu’elles peuvent trouver par elles-mêmes (Internet ou
autres sources). Elles expriment également un grand besoin d’éducation aux thérapies
complémentaires car leurs connaissances personnelles ne suffisent plus pour répondre aux besoins et
demandes des patients. Elles désirent par cet enseignement, connaître leurs bénéfices et
désavantages ainsi que les risques d’interactions avec les traitements allopathiques. Elles parlent
également de plusieurs problèmes auxquels elles sont confrontées qui sont le manque de temps, le
manque de collaboration avec les médecins, les préjugés face aux thérapies complémentaires, ainsi
que les problèmes juridiques auxquels elles s’exposent en les utilisant car aucune législation n’est
présente. Evidemment, ces résultats ne sont pas suffisants et mériteraient d’être étayés par d’autres
recherches. Par exemple, il serait pertinent de mener une étude du point de vue du patient afin de
comprendre ce que ces thérapies lui apportent, ou encore est-ce que la collaboration entre les
oncologues et les praticiens de thérapies complémentaires est une utopie ? Il serait aussi intéressant
d’étudier ces thérapies dans d’autres domaines et leurs effets physiologiques positifs ou négatifs. Tout
ceci nous mènerait à promouvoir l’éducation des infirmières, utile à l’avancée de la profession. Nous
vous souhaitons une bonne lecture qui vous permettra d’en découvrir davantage sur ce sujet.
La rédaction et les conclusions de ce travail n’engagent que la responsabilité de ses auteurs et en
aucun cas celle de la Haute école de la santé La Source.