10
~
~RANC~
L'écrit
du
cœur
des
musulmans
A l'a
ppel
de
«
Respect
Magazine»,
de
nombreuses
personnalités dénoncent
les
attentats
contre
le
s
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tiens
d'Orient.
Par
CATHERINE
COROLLER actes soflt comm
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au nom de Moha
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un.
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LIBRES
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Marc Cheb Sun et
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qu
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Im
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ment par-
tagé
s
par
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qui manquaient à natre s
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un
. Le
1er janvier,
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es
après l'attentat d
'Al
exandrie,
«
L'ISLAM
BAFOU~
PAR
LES
TERRORISTESll
Dès
les premières heures de l'année,
21
chrétie
ns
étaient massacr
és
à
la
sortie de
la
messe, devant l'
Egli
se
des
Saints
d'Alexandrie
en
Egypte. Deux mois
auparavant, veille
de
la
Toussaint,
des
terroristes assassinaient 45 chrétiens dans
la
cathédrale de Bagdad. Des atrocités
commises «
au
nom
de
l'islam».
Nous
rappelons, haut
et
fort,
que
ces meurtriers
ne sont pas l'
islam
,
et
qu'
ils
ne
représentent
en rien les musulmans. Nous voulons
signifier par
cet
appel notre refus
de
ce
rapt
de
nous-mêmes: celui
dont
on usurpe
l
'i
dentité est plus à même
de
démasquer
le
faussaire. l.:instrumentalisation
de
la
religion
est
certes trop souvent,
ici,
le fait
de
certains médias
ou
politiques.
Elle
reste
,
de
par
le
monde,
la
terrible arme
des
extrémistes.
Et
ce
sont eux qui
tuent
, dans
différents pays, des femmes, des hommes
et
des enfants
de
toutes confessions,
dont
de
nombreux musulmans.
Le
meurtre
de
chrétiens, comme
de
tout
être
humain,
est
une horreur absolue.
Et
c'est aussi
l'
islam
qu'on assassine
en
commettant
ces
crimes
en
son nom. Alors comment se taire quand
on
tue
en
votre nom? Depuis
la
France, les
citoyens
de
foi,
de
tradition ou de culture
musulmane -ou héritiers
de
ces références-
veulent
ici
dire leur indignation devant ces
crimes. Pour leurs voisins, pour leurs enfants
et pour eux-mêm,
..
,
contre
les amalgames
destructeurs.
Il
s
dament
haut
et
fort leur
refus
de
l'intoléra
nce
et
des
violences
commises, de par le monde, à l'
encontre
de
minorités.
Et
plus fort encore lorsque
certains bafouent leur
foi
ou leur identité
en
tuant
au nom
de
l'islam. Construisons
partout
le
viv
re-ensemble dans nos pays
multiconfessionn.,ls.
Premiers
sigmtair.,s, Abd
AI
Ma
li
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rappeu
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éCrivain.
I=and
Abde
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rivain humonsle. Younés
Aberkan
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préSident
de la
Fédé
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du
Scoutisme
França
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Abooulharjan,
fonda
teur
de
La
nouvelle
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Zo
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t~lt-Maten,
l
~e
adjOinte
au
maire
du
VII-arrondissement
de
Ly
on
el
conseillère
communautaire.
Ame
l Arfaoui,Journaliste. Bouchera
Azzouz. préSidente
de
République allant droit.
Mounlr
Benali.journallSte Beblack
TV.
Ibrahim
Keita
Sorel.
BDM
TV.
Mal,ka
Bellanb, Le
Moal.
arllste
Iynque.
C
heikh
Khaled
BentolJnès,
gU
ide splntuel
Tanqa
Alawiya. Yves Bernard. préSident des Scouts
musulmans
de
J:rance.
Mohamed
Besseghlr. étudiant
en arabe.
~amou
Bouakkaz. adjoint
au
maire
de
Pans.
Docteur
Marouane
Bcluloudhnin~,
chirurgien
ortho
pédiste. Akram Elelkaid,Journalisle. Latlfa Bennar
i,
preSidente de l
'assoc,,
,tion LAnge
bleu
. Ghaleb
Bencheikh, président
de
la Conférence mondiale des
religions
pour
la
pOIX
.
Dald
Bouba~eur.
recteur de
LlB~RAT
I
ON
~ERCREDI1
2
JANVIER
20
11
Au
Caire (Egypte), le l·r janvier. après l'attentat d'Alexand
ri
e.
PHOTO
M.
ABD
EL
GHANY
RWTERS
l'institut musulman
de
la
Gran
de
Mosquée
de
Pans.
Nedjma
Boutlé
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s.
gerante de
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L
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Coachlng Marc Cheb
Sun
. fondateur et
di
recteur
de
la
rédacllon
de
Respect
Mag
Magyd
Cherf,.
auteur.
compositeur.
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Cherif, fonctionnaire. Madan!
Cheu
rfa, secrétaire général
du
Ce
ntr
e
de
recherches
politiques
de
Sc
ien
ces
-
Po
(Cevlpo/). Mohamed Colin.
directeur
de
la rédaction
de
Saphlrnews
et
de
Salamnews. Doudou Diène, rapp
or
teur
spéCial
des
Nations unies s
ur
les formes contemporaines
de
racisme (2002-2008), PréSident
du
conseil
de
~mlsco
.
J=aycal
Douhane, membre
du
co
nseil national
du
Part.
SOCi
ali
ste,
préSident
de
La
J=rance
esl en nous. Zineb
Doulfikar.
directnce
de
l'association Chibanls Nice.
~aklm
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Karoul, préSi
dent
de
l'Institut des cultures
d'isl
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de
Pan
s.
Akrem
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MeJn
,
employé.
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~
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Mestin, fondateur
et
dir
ecteur
de
la
redac~ion
du
Nouveau Consommateur.
Anne
~samberl.
fonctionnaire. Vince
nt
Gelsser, préSident
du
Cleml. chercheur
au
CNRS.
~ n
c
Geoffroy,
is
lamologue.
éCrivain. Khalid Hamdanl,
co
nsultant en ressources
humaine
s.
Kamel Hamza. conseiller muniCipal
UMP
La
Courneuve
et
préSident
de
r
ASSOC
iation nationale des
élus locaux i
ssus
de
la divers
it
é.
Ad.l Jazouli.
SOC
Iologue.
Banza Khlari,
natrice
de
Dar
i
s.
Saad Khlari, clnéasle-
auteur
Djamel
Kl
o
uche.
architecte. Betoule
Fekkar
-
Lamblotte, foncti
onn
aire Internationale.
~aroun
Lunzalla, enseignant Zahra Mabrouk, chargée
de
mISSion
.
!=adila
Mehal. préSidente des Marianne
de
la
diversité. Naïma
M'~addel-Ntldam,
pré
SIdente
de
la
Maison
d'
Averroès. Abdallah Marhla
ou
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adjOint
du
lycée Gaston
Berger
(Lille).
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réalisateur. Mohammed Moussaoui, pr
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dent
du
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du
Culte
Musulman. Ousmane
Ndlaye.
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Respect
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Warda
Sadoudi.
présidente association
~ome.
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s.
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su
ltant chercheur SCIences-
Po
Pans. Patricia Sonnlno-JezequeJ,journahste.
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12 JANV
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20
11
•••
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le premier.
Les
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Le
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es
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il
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Le
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ll
e Marc Cheb Sun.
..
SOLID
A
RITÉ
..
, Soixante-
dL
...
personnalités ont déjà igné
ce texte intitul
é«
I.:islam
ba-
foué par les
terrorist
es».
Parmi e
ll
es, des musulmans
pratiquants c
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Ghaleb
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heikh, des musu
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mans athées
il
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(lire ci-contre).
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ion-
naire' se sont égalem
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l.
«
J'ai
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gne depuis
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de R
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-
mag.com).
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Ousmane
Ndiaye,
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Cheb Sun envi-
sage également un
ra
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blement silencieux: «On
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-
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ll
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et de
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l
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des
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Véronique
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Institut
des
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d'Islam,
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Diversité
et à
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(Régie
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le
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de
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Nova.
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C..,ERFI
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-
COMPOSIT~UR
(ZŒDA)
«Même
moi
qui
suis
athée,
je
vais
être
pris
dans
l'amalgame»
«C'est important que
l
es
musulman
s
et
non-
mu
s
ulman
s de
France réagisse
nt
à
ces
massacr
es
de
chrétiens au Moyen-
Orient. A chaque
fois,
on se dit que cela va
encore créer des amalgames.
Même moi qui suis athée, je me
sens concerné dans le sens je
vais
êt
re pris dans l'amalgame:
arabe,
is
lam, terrorisme, lin-
quance. Quand on me voit dans
la rue, on
vo
it un Arabe, et for-
ment un musl
ùm
an. C'est dé
diffic
il
e ici de faire comprendre
qu'on
peut être Français, Arabe
et non tnusulman, alors ê
tr
e
chrétien au
Moyen
-O
ri
ent, cela
doit être bien pire.
Les
Coptes souffrent
aussi de cel
a,
ils
ont
une
tête
d'Arabe
et
on ne comprend pas
qu'il
s ne soi
ent
pas
musulmans. Dans l
es
inconscients, on est
toujow
's
le traître d
es
de
ux
tés.
«E
n Algéri
e,
je connais un peu la
situation des c
hr
étiens kaby
le
s
ou berbères, et je sa
is
combien
c'est aussi diffic
il
e pow' eux.
Il
s
cachent presque lew' conf
ess
ion.
D
'a
il
l
eurs,
le mot
mCls
s
ihi
en
arabe, qui signifie "cJu'étien" est
même devenu un terme jora-
tif.
C'est
e
lui
qu'
on
emp
loie
dans le langage courant pour dé-
si
gner
un traitre. C'e t impor-
tant pour nous,
Fra
nçais de c
ul
-
tur
e musulmane,
athées
ou
croyants, d'exp
li
qu
er
aux Fran-
çais de souche qu'
il
y a au con-
traire dans notre pays un islam
apaisé, discret, néreux
qu
i se
pratique dans le cadre de la Ré-
publique.
Il
faut
qu'on
trace
ce
tt
e (rontière entre ces
musLÙ
-
mans de culture laïque, et cette
minorité qui
fa
it croire au reste
du monde que l'islam
est
quel-
que chose de violent, de politi-
que,
de
vi
ndicatif, antiblanc et
anti-occidental.
Not
re objectif
es
t de nous revendiquer comme
Français et ferve
nt
s
amateu
rs
d'un
Etat de droit
Rec
ueilli
par
STÉPHANIE BINET
NAïMA
M'FADDEL
PRÉSID~NT~
D~
LA
MAISON
D
'
AV~RROÈS
«Serv
ir
de
locomotive
à
tous
les
musulmans
de
France»
«Au
le
nci
emain de ces
actes ignobles, Marc
Cheb Sun
[rédacteur
en
chef de Respect
Ma
-
gaz
in
e' ndlr] m'a télé-
phoné pour me pro-
poser de m'associer à
cet appe
l.
J'ai tout de
s
ui
te
répondu favorablement, et
j'avoue
m'être
dit: "Enfin!"
Ma
cond
amnat
ion est totale et uni-
voque.
Il
était temps, pour moi,
d 'elq
Jl'lrn
er
publiqueme
nt
et ac-
tivement mon indignation
fac
e
à ces crimes ignobles qui m
et
-
tent à mal n
ot
re vivre-en emble
p
ar
les
ama
lgames
qu'
il
s suscitent et les
préjugés qu'
il
s nour-
risse
nt
con
tr
e l
es
Français de confes-
sion ou
de
c
ultur
e
mu
s
ulmane
.
II
est
temps, également,
que les Français de confession ou
de culture musulmane puissent
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a
fo
rtiori lorsque des actes sont
co
mmi
s au nom de lew'
foi.
Ce
t
appe
l
est
à destination de nos
c
ompatr
iotes non mus
ul
mans,
mais pourrait contribuer à servir
aussi de locomotive à tous
le
s
mus
LÙm
ans de France.
La
plu-
part souffrent de l'image dégra-
dée
de
l
eu
r re
li
gi
on,
mais
n'osent pas forcément prendre la
parole pour la défendre. C
et
ap-
pel doit servir d'impulsion pour
rompre ce s
il
ence, car ces actes
ont des conquences sur la co-
h
és
ion de notre pays.
Com
ment
y rester
in
sensibles?
Comm~nt
vo
ul
ons-nous que nos co
mp
a-
triotes non musulmans
cOtmais
-
sent notre indignation si nous
ne
l' expri mons pas haut et fort?»
Recue
illi
par
c.e.
«Aucune
cause
n'autorise
le
massacre
d'innocents»
«
En
tant
que citoyen
et
homme
de foi, je
n'att
ends pas
qu'un
obscw' député du Tarn
me
omme
de réagir
pour
con
damn
er le
condamrrable
et
-
p
ro
u
ve
r le répréhensible
(1)
.
Ce
la
fa
it
des années que je m'égos
ill
è
jusqu'
à ne plus avoir de voix
contre
la
folie
meurtriè
re
qui -
vit au nom de la tradition re
li
-
gieuse que je professe et que
d'autr
es av
ili
ssent et pervertis-
sent. On ne peut pas e taire de-
va
nt la terrew-,
su
rtout quand les
innocents sont massacrés ainsi.
Ri
en
ne
jus
tifie
de
tels
massacres,
il
fa
ut le
cli
re haut et
fo
rt, mais nous ne
!J'ouvons p
as
toujours
les tribunes médiati-
ques pow'
re
layer no-
tre indignation et no
c1ame
w-
s.
De
puis des
années, je ne cesse d'affirmer,
dans mes conférences et mes li-
vres, qu'aucune ca
us
e n'autorise
le massacre d'innocents. Mais
l
'ennu
i, c'est
qu
'une condamna-
tion solitaire fa
it
au mieux
l'
objet
d'
un
entre
fi
let dans le jow'nal,
alors que
l'att
e
ntat
l
ui
-me
pas e n boucle.
Fi
nalement, j'
ai
eu raison de signer cet appel
puisque Libération me contacte
aujourd'hui pour m
'e
n expli-
quer. J'ajoute qu'il ne suffit pas
de condamner, de dénoncer, ni
de fustig
er
, U y a un énorme tra-
va
il
à faire, au-dede l'aggior-
namento de la tradition isl
am
i-
que.
Il
consiste en une flexion
fondamentale sur la violence de
la
cr
ise que traverse le monde
is
-
lamique avec
ses
raisons endo-
gènes et exogène .»
Ilecue
illi
par C. C.
(1)
Le 2janvier,Ie député UMPdu
Tarn
Berna
rd
Ca
ray
on
ava
it
appelé
(d
es
J:ran
ç
ai
s musulman
s))
à
noncer l
es
(C
ma
ssac
r
es
de m
asse
»
con
t
re
l
es
chré
t
iens
d'Orien
t et à
(
<n
e plus offrir leur
so
lidarité
si
l
encieuse
à ces atrocités».
..)
r=RANCE
~
11
BILLET
Par
LAURENT
JOI=I=RIN
Haut
et
fort
Invariablement, on l
eur
reproche de se taire, de
biaiser, de raser les murs.
Invariablement,
011
fustige
le s
il
ence des inte
ll
ectuels
ou des responsables
musulman
s vivant en
France. Quand
un
atte
nt
at
islamiste est
com
mis
quelque
part
dans le
monde, les
bOlUl
es âmes
souptrent de plus ou moins
bOl1l1
e
foi
: «bien s
ûr
qu'
il
ne
fa
ut pas confondre la
masse des croyants avec
les e
xtr
émi tes, mais
enfin, on n
'e
nt
end p
as
souve
nt
la
pr
otestati
on
des
re
pr
ése
nt
ants de l'islam.»
A vrai di
re
, les
re
pr
ése
nt
a
nt
s nsi accusés
co
ndamn
e
nt
régulièreme
nt
les actes
crtminels
comm
is par
l
'i
nt
ég
risme terroriste.
Mais
pru
' une singulière
inadve
rt
ance, très peu
d'orgrules d'info
rm
ation
lew'
donn
e
nt
écho. On
OCCl
Ù te le
uJ
' voix, puis on
le
ur
reproche le
ur
silence.
Vo
Uà pourquoi l
'a
ppel
lancé
par
R
es
p
ec
t
Magazi
ne
pr
end
un
e
i.mportance p
ar
ticu
li
ère.
Pour la
pr
emière
fois
, les
principaux re
pr
ése
ntant
s
français de la re
l.i
gion et de
la c
LÙtm
e musulmane
s'ex
prim
ent ensemble
haut
et fo
rt
et
d'une seule
voix.
Po
m la première
foi
s,
leur appel est relayé
pru
' un
média n
at
iona
.l.
Les
assassinats et les injus
ti
ces
dont
so
nt
victimes les
chrétiens
dan
s plusiems
pays musulmruls, disent-
ils, sont humainement
insupportables.
Il
s
défigme
nt
le message de
l'islam
et
jette
nt, de
smcroit, un injuste
oppro
br
e sur
la
co
mmu
na
uté des croyants.
Les
musulmans français
demandent la tolérance
pour eux -mêmes;
il
s
l'
ex
igent aussi po
ur
les
autres, notamment dans
les pays
mu
s
ul
mans.
Po
w-
re
fu
ser l'imbéc
il
e logique
c
omm
w
la
utaire, pour bien
p
arer
is
l
run
et
islam
is
me,
p
om
ai
der
cette
grande
majorité des
mu
sulmans
de France qui se coalise
avec le
camp
républicain,
Lib
ératio
n a décidé de
publier cet appe
l.
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