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APPRENDRE À VIVRE LE MOMENT PRÉSENT
Aspects psychologiques
Lorsque la maladie de Parkinson (MP) fait irruption dans la vie de quelqu’un, elle vient
en modifier les plans. Bien sûr, l’épreuve peut paraître difficile, voire impossible à
surmonter. Le défi est de taille, mais il est possible de faire face à la maladie,
d’apprendre à l’apprivoiser, pour ainsi mieux la maîtriser.
L’apprivoisement de la maladie de Parkinson s’effectuera tout doucement.
Accepter la présence de la maladie, ce n’est pas capituler. Au contraire, rassembler
consciemment ses forces pour lutter et réaménager sa vie, c’est faire preuve de
détermination
Ne pas perdre le contrôle de la situation
Comme la maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative, avec le
temps, diverses manifestations cliniques apparaissent. Sa progression inéluctable
entraîne des changements physiques importants qui ont un impact sur la mobilité, bien
sûr, mais qui laissent également des séquelles psychologiques. De l’inquiétude, des
tensions, des frustrations, des conflits, du stress compliqueront davantage la situation.
La perspective d’une telle série de bouleversements fait craindre le pire. Bien que la
route soit remplie de détours, il est possible de garder le contrôle sur sa vie.
D’abord comprendre
Avant toute chose, pour comprendre ce qui arrive et afin de maîtriser la situation, il est
impératif de bien connaître la maladie de Parkinson.
Les personnes atteintes de la maladie, qui s’informent au sujet de leur état, qui
comprennent bien ce qui leur arrive, gardent un bien meilleur contrôle sur leur vie. On
note alors une diminution du nombre des visites médicales, un nombre réduit des
journées d’hospitalisation, une baisse de l’absentéisme au travail dû à la maladie. On
remarque également un état général et une autonomie améliorés.
Au-delà des principales manifestations physiques reliées à la maladie de Parkinson, il y
a aussi les impacts psychologiques, qui sont bien présents et ne doivent pas être
ignorés. D’ailleurs, la prévalence de la dépression chez les personnes atteintes de la
maladie de Parkinson est assez importante. Même si on ne sait pas encore avec
certitude si sa présence est en fait une manifestation d’un état pathophysiologique
(endogène) ou une réponse exclusive aux limitations physiques et à tous les
changements qui apparaissent (exogène) ou encore une combinaison des deux, il est
clair que la dépression a une composante biologique. Toutefois, aucun lien direct n’a
été établi entre le stade de la maladie de Parkinson, sa durée et l’apparition de la
dépression.
D’une part, il faut spécifier que toutes les personnes atteintes de la maladie de
Parkinson ne seront pas nécessairement dépressives. D’autre part, on peut affirmer