des patients au stade SIDA) et d’autre part il existe en Guyane de nombreuses autres
étiologies possibles pour les encéphalites. Si cette pathologie est présente, le clinicien
l’inscrira sur la fiche de signalement dans « autres signes cliniques » si le cas répond par
ailleurs aux critères de définition de maladie de Chagas en phase aiguë définis ci-dessus, OU
sous la rubrique B « Autres situations », si le cas ne répond pas aux critères.
MALADIE DE CHAGAS PHASE CHRONIQUE AVEC COMPLICATIONS TARDIVES
Définition de cas suspect de maladie de Chagas, phase chronique : signes précoces
n Signes précoces cardiaques: en particulier chez le patient de moins de 50 ans*
Ø Palpitations persistantes chez le sujet jeune associées à des douleurs
précordiales et une dyspnée d’effort (exploration par ECG, échographie
cardiaque et holter)
OU
Ø Anomalies à l’ECG :
ü Bloc auriculo-ventriculaire OU
ü Hémi-bloc antérieur gauche OU
ü Bloc intra ventriculaire OU
ü Bloc de branche droit OU
ü Troubles de la repolarisation OU
ü Extra systoles ventriculaires OU
ü Bradycardie sinusale
OU
Ø Insuffisance cardiaque
OU
Ø Mort subite d’un sujet sans antécédent âgé de moins de 50 ans
n Signes précoces digestifs : troubles de la déglutition, en particulier chez un patient de
moins de 50 ans*
*Chez un patient de plus de 50 ans, après élimination des étiologies courantes
n Cardiopathie Chagasique (quelque soit l’âge)
Ø Cardiomyopathie ± dilatée
Ø Cardiomégalie
n Forme digestive chronique (quelque soit l’âge)
Ø Méga-œsophage
OU
Ø Méga-colon
± dilatation gastrique ou méga-duodénum ou cholécystomégalie…
Concernant les cas congénitaux de maladie de Chagas, il n’est pas proposé de définition de
cas dans un premier temps. Un cas suspect congénital chez un nouveau-né ou un jeune enfant
d’une mère infectée par T. cruzi sera donc signalé sous la rubrique B « Autres situations » de
la fiche de signalement.
Le Chagas congénital est rare dans une population où la prévalence de l’infection à T. cruzi
est relativement faible. La présentation clinique et les formes sont variables (aiguë, latente ou
avec complications tardives) et peut se manifester à la naissance ou quelques mois après.
atteintes fœtales avec méningo-encéphalopathie sont gravissimes et conduisent soit au décès,
in utero ou dans les premières semaines de vie, soit à des séquelles neurologiques très sévères.