Le muscle, organe fondamental du mouvement et de la vie

Le muscle, organe fondamental du mouvement et de la vie…
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Le muscle est un organe qui se contracte suite à une stimulation du système nerveux dans le
but de produire un mouvement. Nous avons des muscles lisses qui fonctionnent de manière
involontaire (ex: muscles du système digestif) et à l’inverse des muscles striés à l’origine des
mouvements réalisés par les professionnels du spectacle. Les mouvements produits dans le
milieu artistique sont fins et intenses ce qui nécessite le développement optimal des
capacités de force, de vitesse et de souplesse au service de la coordination.
Les caractéristiques du muscle
La force est la faculté de vaincre des résistances ou de s’y opposer grâce à des efforts
musculaires. Il faut distinguer la force en endurance qui permet de maintenir un effort
prolongé contre une résistance non maximale, et la force puissance et résistance qui
correspondent à un effort musculaire plus intense et plus bref. Selon les mouvements
artistiques produits, différents types de contractions musculaires sont utilisés: la
contraction isométrique où le muscle travaille sans modification de sa longueur (position
statique du corps), la contraction concentrique liée à un raccourcissement musculaire
(rapprochement de deux parties du corps) et la contraction excentrique où le muscle va
s’allonger tout en se contractant (éloignement de deux parties du corps). La capacité à
développer un mouvement efficace dépend de la bonne santé du muscle , mais aussi de la
vitesse de contraction et de la souplesse. Celle-ci est définie comme la capacité à accomplir
un mouvement dans la plus grande amplitude possible active ou passive.
Le développement de ces capacités physiologiques est directement dépendant des
mouvements répétés en fonction de la profession artistique et des autres activités
quotidiennes. Pour bien fonctionner, les muscles doivent travailler ensemble selon un
« réglage fin » nécessitant des muscles en bonne santé.
De la courbature à la déchirure musculaire
Selon la gravité de la pathologie, cinq niveaux sont à dissocier :
1) Courbature – contracture (perturbations internes du muscle) : seule la contraction
occasionne des douleurs
2) Contracture – élongation, (rupture de quelques fibres musculaires) : une douleur après
l’effort apparait
3) Elongation – claquage, (déchirure musculaire locale minime); à ce stade, une perte de
force musculaire s’ajoute aux douleurs
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4) Claquage – déchirure, (lésions de plusieurs fibres et faisceaux musculaires); ce stade
montre une douleur aiguë à l’effort avec un arrêt immédiat de l’activité
5) Déchirure – rupture, (rupture des fibres musculaires et dégâts du tissu conjonctif). Il
induit une impossibilité totale d’utiliser le muscle.
Souvent les premiers stades sont ignorés car ils sont peu invalidants, alors qu’une lésion
mal soignée est susceptible de s’aggraver lorsque le muscle est à nouveau sollicité.
Facteurs de risques
Les pathologies musculaires sont fréquentes dans le milieu du spectacle. Par exemple, 20%
des danseurs sont touchés, avec une atteinte
préférentielle des ischios-jambiers, du triceps sural (muscles du mollet) et des muscles du
dos. Le facteur de risque le plus important est le manque d’échauffement puis le type de sol
(glissant et/ou dur). L’influence du froid pour les spectacles à l’extérieur ainsi que la fatigue
et le type de chaussures portées, sont également des facteurs de risque.
Prévention
Pour optimiser la prévention, il faut d’une part des actions quotidiennes et d’autre part la
mise en place d’un traitement afin de limiter le risque d’aggravation des atteintes
lorsqu’elles apparaissent. Il faut être vigilent face aux périodes de fatigue, au climat et au
type de sol. Un échauffement minutieux avant l’effort, et une hydratation adaptée limite
fortement les blessures musculaires. Concernant les étirements avant l’effort, les dernières
études montrent qu’il faut favoriser des étirements dynamiques plutôt que les étirements
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passifs car ils diminuent la capacité du muscle à se contracter. Après l’effort, les étirements
ne semblent pas avoir d’effet préventif sur l’apparition des courbatures et les lésions
musculaires. En revanche, pour gagner de l’amplitude et préserver la qualité d’élasticité des
muscles, il faut s’étirer, mais, plutôt à distance de la performance.
Les informations et conseils proposés s’inscrivent dans une logique de prévention. Ils ne
peuvent en aucun cas se substituer à la consultation d’un médecin ou d’un professionnel de
santé pour l’établissement d’un diagnostic précis et la prescription d’un traitement adapté.
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