teurs inactifs avaient une virémie <10 5
copies/ml et seulement 16% unADN
indétectable [12].Quand labiopsie
hépatiqueétait faite,elle montrait tou-
jours des lésions minimes.La charge
virale n’apas varié pendant toutela
durée du suivi[12].Ainsi,laplupart
des porteurs inactifs du VHB se
caractérisent par une charge virale
faible <104copies/ml [12].Ilexiste
unconsensus pour ne pas traiter un
sujet porteur inactif du VHB [4].Le
pronosticde ceportage est habituel-
lement très bon [3,13,14].Ace stade,
les études de suiviàlong terme,jus-
qu’à 29ans,ont montréquelamaladie
demeurait le plus souvent inactive[14].
Le risqued’hépatocarcinome est
exceptionnel [3, 7,13,14] sibien que
la surveillancepar échographie tous
les 6 mois nous paraît exagérée, une
fois le diagnosticétabli de façon
formelle.
La complication quel’on craint le plus
est une réactivation virale. Spon-
tanément très rare,elle peut être
provoquée par l’arrêt de toute
chimiothérapie et de tout traitement
immunosuppresseur.Degravité variée
[15], elle peut êtrefatale [16].Dela
même façon,des cas de réactivations
sévères ont été rapportés au cours d’un
traitement par antiTNF alpha.Ilest
donc recommandé,chez le sujet por-
teur du VHB, d’entourer tout traite-
ment susceptible d’induire une modi-
fication de la réponseimmune par une
prescription de lamivudine dès le début
de ce traitement et au moins 6 mois
après son arrêt [17].Enfin,comme pour
tout sujet porteur de l’antigène HBs,il
convient de vacciner l’entourage après
vérification du statut sérologiquede
chacundes membres de lafamille. Il
est logiquedecontrôler l’efficacitéde
cette vaccination unmois après lader-
nièreinjection (titrage de l’anticorps
antiHBs),et tout particulièrement s’il
existechez les personnes de l’entou-
rage des facteurs de moins bonne
réponseàla vaccination comme un
âge de plus de 25ans, un sexe
masculin, une obésité.
Conclusion
L’efficacitédes traitements antiviraux
est différenteenfonction de l’histoire
par PCR quantitative),et éventuelle-
ment histologique(PBH ou marqueurs
indirects de fibrose). Ilnefaut pas
oublier de dépister et de vacciner
l’ensemble de l’entourage familiald’un
sujet en phased’immunotolérancequi
est particulièrement contagieux,
compte tenu de l’intensitéde sa répli-
cation virale. Iln’apas étéémis
de recommandations sur le contrôle
de l’efficacitédela vaccination de
l’entourage familial,mais il paraît
logiquede réaliser un titrage de l’anti
HBs chez toutes les personnes de
l’entourage d’un sujet AgHBs positif
unmois après ladernièreinjection
vaccinale.
Leportage inactif
du virus de l’hépatiteB
Leportage inactif du VHB est défini
par unantigène HBs positif, unanti-
gène HBenégatif,des anticorps anti
HBc et antiHBepositifs, un taux de
transaminases strictement normalà
tous les examens, un taux d’ADN viral
Bbas <10 5copies/ml ou indétectable
et unfoie histologiquement normal[2].
Lediagnosticdifférentiel essentiel du
portage inactif du VHB est l’infection
à virus Bmutant (AgHBenégatif) qui
secaractérisepar une fluctuation du
taux des transaminases (souvent
normalpar période) et une faible mul-
tiplication virale,parfois indétectable,
par les méthodes de quantification de
l’ADN, peu sensibles comme l’hybri-
dation moléculaire[11].Ilfaut donc
avoir recours à une technique sensible,
telle quel’amplification génique(PCR
quantitative),pour différencier les
sujets porteurs inactifs du VHB de ceux
quiont une hépatitechroniqueà virus
Bmutant [10].La surveillancedu taux
des transaminases et de l’ADN du VHB
(à trois reprises)pendant lapremière
année est indispensable pour affirmer
le portage inactif [4].Quatre vingt-
cinq patients reconnus comme por-
teurs inactifs du VHB (AgHBenégatif,
transaminases normales et ADN du
VHB négatif par une méthode
d’hybridation moléculaire) ont été
suivis en moyenne pendant 3 ans.La
virémie moyenne était de 1300 co-
pies/ml (200 –179 000),98 %des por-
naturelle et du type de virus considéré,
sauvage (AgHBepositif) ou mutant
(AgHBenégatif),prédominant en
Franceaujourd’hui[18].La phase
d’immunotoléranceest lapremière
phasedel’hépatitechroniqueà virus
B sauvage. Ace stade,il est inutile
de traiter le patient,mais il est utile de
surveillerle taux des transaminases et
l’ADN du VHB par une méthode de PCR
quantitativeenviron tous les 3 à 6 mois,
une histologie hépatiqueou un
marqueur indirect de fibrosedès que
l’on assisteà une ascension des trans-
aminases ou une diminution de l’ADN
duVHB.Dans cette situation,l’indi-
cation du traitement dépend des lésions
histologiques.Devant des lésions mi-
nimes,il est logiquemaispas toujours
confortable d’attendre. Ilfaut néan-
moins continuer de surveiller ces
patients àl’aide d’unbilanbiologique,
virologiqueet éventuellement histo-
logique. Devant une forme très active
ou une cirrhose,il faut réaliser une
échographie tous les 6 mois.
La surveillanceà 3 reprises pendant
unandu taux des transaminases et de
l’ADN viralpar PCR quantitative
permet le diagnosticdifférentiel entre
portage inactif et hépatitechroniqueà
virus Bmutant ou réactivation. Enfin,
il convient de vacciner l’entourage d’un
porteur de l’Antigène HBs après véri-
fication de son statut virologiqueet
de rappeler quelepremier traitement
de l’hépatitechroniqueBest préventif,
reposant sur lagénéralisation de la
vaccination quiaujourd’hui,est
défaillantedans notrepays et tout par-
ticulièrement auprès des nourrissons.
RÉFÉRENCES
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anticorps antiVHC et des marqueurs
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