Etat de l’art des procédés de récupération sélective et de valorisation des métaux présents dans les DMA
BRGM/RP-54910-FR – Rapport final 3
Synthèse
Cette étude est réalisée par le BRGM dans le cadre d’un projet de recherche
scientifique. Elle vise à faire un inventaire des techniques de traitement des effluents
miniers, appelés drainages miniers acides DMA, issus de mines métalliques, qui
permettent de récupérer les métaux qu’ils contiennent en vue d’une future valorisation.
Elle doit permettre d’identifier des procédés permettant de s’affranchir de la logique
« chaux-décharge », c’est-à-dire de l’utilisation de procédés produisant de grandes
quantités de boues non valorisables.
Les techniques présentées dans cette étude permettent non seulement de satisfaire le
principal objectif de tout procédé de traitement d’un DMA, à savoir la neutralisation et
l’épuration de l’effluent en métaux dissous afin de respecter les normes en vigueur,
mais leur mise en œuvre permet également d’obtenir des produits métalliques sous
une forme valorisable, que ce soit sous forme de métal pur ou de gâteau de filtre, qui
peuvent alors être utilisés directement dans l’industrie métallurgique ou pour la
production de produits dérivés, tels les pigments par exemple.
Ces techniques se décomposent en cinq familles distinctes : la précipitation, l’échange
d’ions et l’adsorption, l’extraction par voie électrochimique, l’extraction avec un solvant
et la filtration. Un procédé de traitement de DMA peut nécessiter la mise en place
d’une combinaison de ces techniques entre elles ou avec les autres techniques
classiques de traitement des DMA, techniques qui ne sont pas reprises ici étant donné
qu’elles ne répondent pas aux objectifs de l’étude (à savoir la récupération des métaux
sous une forme valorisable).
Les techniques détaillées dans cette étude sont attractives car elles permettent de
réduire la quantité de boues produites mais surtout car elles permettent de dégager
une rentabilité de l’installation de traitement. Ce point est d’autant plus important que
les DMA peuvent nécessiter un traitement pendant plusieurs dizaines, voire même
centaines, d’années après l’arrêt d’exploitation de la mine. Ces procédés permettent
donc de réduire les coûts de gestion de l’après-mine. Cependant, leur progression sur
le marché est ralentie par la complexité des procédés mis en jeu et par le manque de
maturité de ces technologies et leur fiabilité à long terme doit être vérifiée. Dans ce
contexte, une collaboration entre l’industrie minière et la R&D apparaît comme
essentielle afin de promouvoir l’utilisation de ces nouvelles techniques.