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relève de structures cliniques. Il s’agit de groupes multi-
disciplinaires (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes,
administratifs) chargés de réfléchir et d’élaborer des
plans d’amélioration de la qualité pour l’évaluation et le
traitement de la douleur au sein d’un établissement
public ou privé. Actuellement, certains CLUD fonction-
nent bien, d’autres ont du mal à se mettre en place. Ils
nécessitent une motivation forte, des moyens de fonc-
tionnement suffisants et du temps disponible... et, sur-
tout, une véritable “volonté politique” au niveau de
l’établissement.
Si, dans la douleur aiguë, un certain nombre de réfé-
rentiels existent, pour la douleur chronique, le manque
de
référentiels thérapeutiques
est criant et demande la
mise en place de structures multidisciplinaires pour les
réaliser. Face à des pathologies fréquentes, il est aber-
rant qu’il n’existe aucun protocole pour traiter, par
exemple, la douleur d’un infarctus du myocarde, d’une
pancréatite, etc. : en l’absence de protocole, le méde-
cin procède selon ses propres critères, trop souvent indi-
viduels.
➤
Et que dire des pratiques ambulatoires (chirurgie,
explorations diverses) ?
Des procédures de gestion de
la douleur postopératoire seraient fortement néces-
saires, notamment après chirurgie ambulatoire. En effet,
le médecin généraliste est souvent démuni quand un
patient opéré dans la journée rentre à son domicile. Or,
la douleur est la deuxième cause de retour à l’hôpital
(après les nausées et les vomissements) à la suite d’une
chirurgie ambulatoire. Une harmonisation de la com-
munication entre l’anesthésiste et le généraliste passe
par une meilleure formation des médecins omniprati-
ciens à la prise en charge de la douleur et, probablement,
par une valorisation de l’acte médical de consultation
postopératoire.
➤
Proposer des programmes de formation
aux méde-
cins généralistes est une nécessité. Les médecins géné-
ralistes souhaitent participer au traitement ambulatoire
de la douleur, mais à condition qu’une formation leur soit
donnée : formation à l’utilisation des échelles d’éva-
luation de la douleur, du retentissement sur la qualité
de vie, le sommeil, la vie sociale, etc.
➤
Des diplômes spécifiques
(DIU) sont délivrés par les
facultés de médecine de Montpellier-Nîmes et de Garches.
Bientôt naîtra le DESC “Médecine de la douleur et méde-
cine palliative”, dont les objectifs sont
clairs : tout d’abord,
former des médecins en leur donnant une compétence
spécifique dans la prise en charge pluridisciplinaire de la
douleur et en soins palliatifs ; puis, former à la prise en
charge de la douleur et aux soins palliatifs dans la pers-
pective de la complémentarité des disciplines et de la
continuité des soins ; ensuite, donner une formation pra-
tique clinique ; mais aussi, assurer une formation dans les
domaines de la douleur et des soins palliatifs pour les
médecins issus des différentes filières de spécialités, dont
la médecine générale ; et enfin, favoriser le développe-
ment de la recherche dans ces domaines.
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Le Courrier de l’algologie (3), no4, octobre-novembre-décembre 2004