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Correspondances en Risque CardioVasculaire - Vol. II - n° 3 - juillet-août-septembre 2004
•L’ h y p e rg l ycémie per se ne rend pas
compte à elle seule de l’augmentation du
risque cardiovasculaire chez le diabétique.
En revanche, son effet délétère pourrait
p r ovenir d’un stress ox ydatif qu’ e l l e
déclencherait au niveau de la chaîne respi-
ratoire mitochondriale.
•Le rôle des produits de glycation avancée
(AGE) est polymorphe, mais on retiendra
les récents travaux qui mettent en avant
leur responsabilité dans l’augmentation de
la résistance à l’insuline dans les tissus
périphériques.
•Après avoir été invoquée comme facteur
aggravant de par sa capacité à induire la
p r o l i f é r ation des cellules musculaire s
lisses, l’insuline a été absoute, surtout au
vu de ses effets bénéfiques sur les événe-
ments macrovasculaires.
•L’HTA se rencontre plus souvent chez le
diabétique que chez le non-diabétique et
l’angiotensine II interfère avec la produc-
tion de NO induite par l’insuline.
•L’inflammation joue un rôle pathogé-
nique déterminant à la fois dans le déve-
loppement de l’athérosclérose mais aussi
dans le diabète de type 2 (la PCR est consi-
dérée comme un facteur de risque dans le
développement d’un diabète de type 2).
•L’altération des fonctions plaquettaires
et les troubles de la coagulation (augmen-
tation des facteurs procoagulants) chez le
diabétique participent directement au
d é vel oppement des processus occlusifs
thrombotiques artériels.
Restent des interrogations quant aux résul-
tats médiocres du contrôle de la glycémie
sur les complications macrovasculaires. En
attendant les études d’intervention expéri-
mentales et cliniques, la normalisation de
l’HTA et des dyslipidémies chez les diabé-
tiques doit demeurer au premier plan de la
stratégie thérapeutique.
R e n a r d C, Fredenrich A, Van Obberghen E et al.
L’ a t h é ro s c l é rose accélérée chez les patients diabé-
tiques. Métabolismes Hormones Diabète et Nutrition
2 0 0 4 ; 3 ( 8 ) : 1 3 1 - 6 .
TOUT SAVOIR SUR LA FIBRILLATION
AURICULAIRE
La meilleure façon d’apprendre consiste
souvent à se poser des questions et à ten-
ter d’y répondre. Fort de cette certitude, la
Lettre du Cardiologue
de juin 2004 présen-
te un numéro thématique intitulé “La fibril-
lation auriculaire en questions”. Sans aller
jusqu’à la prétention exhaustive, les cinq
g r andes interrogations retenues et les
réponses fournies permettent une connais-
sance approfondie de la fibrillation auri-
culaire (FA).
•Quels patients régulariser et dans quels
buts ?
On retiendra l’absence de nette supériorité
d’une stratégie sur l’autre pour déterminer
au mieux la typologie des patients. Dans la
population la plus courante (âgée, peu
symptomatique, FA persistante et souvent
sans cardiopathie sous-jacente), il faut
ralentir et anticoaguler.
• C a rd i o ve r s i o n : protocole court ou
conventionnel ?
Toutes les indications d’échocardiographie
transœsophagienne (ETO) avant cardiover-
sion sont ici étudiées et classées en trois
groupes : consensuelles, possibles, discu-
tables.
• Quels marqueurs échographiques du
risque embolique dans la FA ? Analyse
complète des diverses situations cliniques
et des indications d’échocard i o g r a p h i e
t ra n s t h o r acique (ET T ) et/ou ETO ave c
l’arbre décisionnel thérapeutique.
•Place et perspectives de la rythmologie
interventionnelle ?
La faisabilité et l’efficacité de l’ablation
semblent admises dans la FA paroxystique
ou persistante. Discussion des cas particu-
liers et perspectives.
•Place de la stimulation cardiaque dans la
prise en charge de la FA ?
Elle paraît réservée en première intention
aux patients âgés symptomatiques avec
épisodes de bra d y c a r die spontanés ou
induits par les anti-arythmiques, ainsi
qu’aux candidats à une ablation du nœud
auriculo-ventriculaire.
Bien difficile devant une telle somme d’in-
formations de ne pas recommander la lec-
ture in extenso de cet excellent numéro.
La fibrillation auriculaire en questions, sous la
coordination de Adams C. La Lettre du Cardiologue
2004;376.