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et favorisant la digestion. Enrichis en vita-
mine D, ils ne remplacent cependant pas la dose
de vitamine à ajouter malgré tout (en gouttes ou
en ampoules). Le calcul de la dose journalière est
fonction du poids de l’enfant en grammes + 200,
le tout divisé par 10, dose à adapter selon l’enfant
et ses besoins.
Les “laits de suite” sont supplémentés en fer pour
prévenir une anémie (manque de globules rouges),
comme cela pourrait être le cas, par exemple, avec
du lait de vache.
Les “laits de croissance”, présentés en briques, as-
surent un relais entre laits de suite et lait de vache.
Ces trois laits sont ceux de base, mais il en existe
encore beaucoup d’autres. Certains contiennent
un épaississant à base d’amidon principalement ;
ils sont utiles aux nourrissons présentant un re-
flux œsophagien et des régurgitations. Lorsque
des allergies alimentaires existent dans la famille,
des laits adaptés seront choisis, notamment en
cas d’allergie aux protéines contenues dans le lait
de vache. Ces laits appelés “HA” (pour hypoal-
lergéniques) contiennent des protéines qui ont
été prédigérées. Par ce traitement physique, les
protéines, déjà traitées, coupées en petits mor-
ceaux, risquent moins de provoquer des réactions
allergiques.
Les laits dits “starter”, plus riches en protéines, sont
recommandés pour les enfants à faible poids de
naissance. Les laits acidifiés (avec ferments lac-
tiques ajoutés) sont utiles en cas de coliques du
nourrisson. Les laits pauvres en lactose sont utili-
sés en réalimentation au décours d’un épisode de
diarrhée aiguë.
Les petits problèmes alimentaires quotidiens
Le rejet de lait plus ou moins digéré est un phéno-
mène fréquent : ainsi 18 à 40 % des nourrissons
régurgitent.
Contrairement au vrai reflux permanent, plus rare,
un reflux intermittent est possible après le repas,
au cours d’une éructation par exemple. De faible
abondance, il n’est alors ni grave ni inquiétant et
passera à l’introduction d’une alimentation plus
solide. Aucune complication n’est à craindre et il
doit cesser vers 5 à 7 mois.
Quelques mesures simples peuvent aider et appor-
ter de bons résultats, comme l’arrêt du tabagisme pa-
rental, à l’origine d’une baisse de la pression du
muscle sphincter fermant l’estomac en haut. Des
couches trop serrées sont aussi à éviter, car respon-
sables d’une compression abdominale. On évitera
également de faire boire l’enfant en dehors des repas
et notamment des jus de fruits acides, comme ceux
d’agrumes par exemple. L’épaississement des repas
apporte souvent sa contribution à l’efficacité des me-
sures préventives ainsi que le fait de laisser l’enfant
en position assise dans un transat après le repas. Si
rien n’y fait, il faut essayer de changer de lait et en
prendre un à digestion rapide. La survenue d’une
diarrhée aiguë, qui peut même être sanglante, chez
un enfant séjournant en collectivité, est fréquente.
Le responsable en est le plus souvent un germe : la
Salmonella, surtout liée aux élevages industriels ou en
batteries. Rechercher le germe responsable en pé-
riode d’épidémie est inutile. En revanche, il faut ra-
pidement traiter pour éviter ou combattre la déshy-
dratation. Dans ce cas, on supprime le lait, qui est
remplacé par des solutions de rénutrition. Ces solu-
tions, en cas de vomissements, doivent être données
par petites quantités et régulièrement. Pour surveiller
l’efficacité de la rénutrition, on doit surveiller le poids
de l’enfant. Une perte continue, surtout si elle dé-
passe les 10 %, doit amener à poursuivre la rénutri-
tion par voie intraveineuse.
Pédiatrie
Professions Santé Infirmier Infirmière - No32 - décembre 2001
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Le lait de soja
Certains laits sont exclusivement à base de soja. La
dénomination “lait” est ici impropre : en effet, il
s’agit du jus provenant du broyat des graines de
soja. Il ne comporte pas de lactose. Contenant au-
tant de protéines que le lait de vache et d’un apport
calorique identique au lait maternel, il peut être uti-
lisé en remplacement de ce dernier, en cas, par
exemple, d’intolérance au lactose. En revanche, il ne
peut pas être utilisé en cas d’allergie croisée lait de
vache-lactose. On peut le retrouver sous forme de
yaourt, de crèmes. Il est aussi utilisé dans des des-
serts. Son goût cependant particulier est en géné-
ral bien accepté par l’enfant.
Hygiène
Que ce soit après des diarrhées ou lors d’une pous-
sée dentaire, les fesses du bébé peuvent se trouver
irritées. Cette maladie bénigne peut être liée aux
couches qui font macérer la peau avec les urines et
les selles. Il convient alors de remplacer les couches
cellulosiques par des couches en coton, de laisser le
siège le plus possible à l’air libre, de le laver et de
bien le rincer avec un savon ou une solution anti-
septique, en appliquant ensuite une pâte au zinc
apaisante.
Les croûtes de lait apparaissent vers l’âge de deux à
trois semaines, sous forme de croûtes jaunâtres qui
agglutinent les cheveux. Le traitement consiste en
un lavage avec des solutions antiseptiques et en
l’application d’une pommade faiblement salicylée.